Pujadas roule pour Aubry ,

Le présentateur du journal télévisé de 20 heures de France 2, David Pujadas, qui interrogeait ce soir Martine Aubry sur sa stratégie pour la primaire socialiste, lui a "souhaité" d'être élue présidente de la République en 2012.

"On a dit que vous avez semblé changer d'attitude vis-à-vis de lui (Dominique Strauss-Kahn NDLR) ces derniers jours", a lancé David Pujadas à son invitée. "Si vous êtes désignée par la primaire et si vous êtes élue présidente la République, ce qu'on vous souhaite, est-ce qu'il aura une place à vos côtés dans votre équipe ?", lui a-t-il demandé.

Martine Aubry n'a pas relevé cette incise du journaliste et a répondu: "J'essaie d'appliquer ce que je viens de dire: attendre que Dominique Strauss-Kahn s'exprime".

Bertolt_Brecht a écrit:Tout à fait d'accord, prise dans son contexte, la phrase n'est qu'une formule de politesse.
Il utilise d'ailleurs un "on" bien pratique qui ne le mouille ni ne le grille...

David Pujadas : "C'était juste une formule de courtoisie !"

Maladresse, lapsus ou formule de politesse ? "Une formule de courtoisie !" répond ce matin David Pujadas à puremedias.com suite à sa petite phrase prononcée lundi soir à l'adresse de Martine Aubry au 20 heures de France 2. Au cours de son interview hier, il lui lance : "On a dit que vous avez semblé changer d'attitude vis-à-vis de lui (Dominique Strauss-Kahn) ces derniers jours (...) Si vous êtes désignée par la primaire et si vous êtes élue présidente la République, ce qu'on vous souhaite, est-ce qu'il aura une place à vos côtés dans votre équipe ?".

"Ce n'est pas un lapsus, mais une formule de politesse, chacun peut l'interpréter comme il le souhaite. Ce qu'on vous souhaite est très différent de ce qu'on souhaite. Je reçois tous les candidats à la primaire, je peux le dire en ces termes à chacun d'entre eux ! Et si j'avais une préférence partisane, bien évidemment je me garderais de la faire comprendre à l'antenne" explique David Pujadas.

Dépêche AFP

Cette petite phrase a tout de même donné lieu à une reprise par l'AFP dès hier soiret à des multiples commentaires sur les réseaux sociaux laissant place à bon nombre d'interprétations. "On est tous un peu tombés de notre chaise en découvrant la dépêche AFP, réagit David Pujadas. Certains n'ont pas compris ici ! Si les gens l'avaient ressenti comme tel, le standard de France 2 aurait explosé, ce qui n'a bien sûr pas été le cas. Même lors de notre réunion de débriefing après le journal, personne n'y a fait référence".

Pure Médias

Anna a écrit:

Vous qui aimez tant blâmer les journalistes (les "journaleux") pour un oui pour un non ou leur coller des étiquettes politiques, voilà la vérité sur deux grands groupes télés: TF1 est une chaîne dont la direction, les actionnaires et l'écrasante majorité des journalistes sont à droite, sarkozystes (on sait qui possède la chaîne). France 2 est un groupe plutôt à gauche, ce qui explique en partie les colères noires de Sarko à l'encontre du groupe, mais doit des comptes au pouvoir et dont le nouveau principe de nomination du président (mis en place par? par?) laisse songeur... Beaucoup de journalistes, la majorité je pense sont à gauche, ou au moins au "centre". Certains sont à droite (une minorité). D'autres sont pour le pouvoir en place, quel qu'il soit.

Anna a écrit:Ce qui m'horripile dans le terme "journaleux", c'est qu'il n'est pas nuancé et de plus en plus fréquent, comme si tous les journalistes étaient à mettre dans le même sac.