Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
2 participants
Page 1 sur 1
Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
Gilles Bridier
Gilles Bridier
La France est sur le chemin pour perdre son triple A. Les faibles perspectives de croissance rendent difficiles politiquement et socialement une forte réduction indispensables des déficits publics. Mais les processus de changements de notes sont en général lents.
On connaît l’histoire du type qui tombe du dixième étage. En passant devant le sixième, il se dit «jusqu’à présent, tout va bien». Combien de temps encore? Pour ce qui est de la note de risque de la dette française par les agences spécialisées, Standard & Poor’s qui a dégradé la note américaine le 5 août, se veut rassurante: la France jouit toujours de la note maximale, et son triple A s’inscrit dans une perspective stable. Jusqu’au moment où... cette appréciation changera. Une perspective stable était aussi évoquée pour la dette américaine avant que, le 18 avril, le ton change et que cette même agence place la dette américaine sous perspective négative – c'est-à-dire avec une probabilité de baisse. Trois mois et demi plus tard, la sanction est tombée: les Etats-Unis ont perdu leur triple A pour un AA+.
C’est le scénario habituel: d’abord une alerte, puis une dégradation. Or, pour l’instant, aucune des trois agences anglo-saxonnes (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) n’a émis de perspective négative pour la dette française. Paris est donc dans une phase de répit. Mais les indicateurs ont plutôt tendance à virer à l’orange.
Gare aux cadeaux électoraux
Un point général, d’abord. La dégradation de la note américaine sanctionne l’apparente paralysie des Etats-Unis à procéder à d’importantes réformes. Or en France – comme aux Etats-Unis d’ailleurs, 2012 sera une année électorale. Ce qui n’est jamais propice à l’adoption de mesures impopulaires comme celles qui consistent à réduire les dépenses ou à augmenter les impôts. A l’inverse, c’est une période où les candidats sont plutôt bienveillants pour distribuer des cadeaux fiscaux incompatibles avec la discipline budgétaire. Autant dire que, si la logique de S&P qui a prévalu pour les Etats-Unis doit aussi s’appliquer pour la France, l’approche des élections induit des facteurs de risque pour le triple A français.
Ralentissement général de la croissance
Ensuite, les fondamentaux de la France. Ils se situent dans un environnement incertain. Les économistes prédisent une inflexion de la croissance en Europe et aux Etats-Unis. Les indicateurs avancés de l’OCDE rendus publics le 8 août pointent un ralentissement en juin dans un certain nombre de pays, dont la France.
Globalement, les prévisions de l’organisation sont moins optimistes qu’en mai. La Banque de France est un peu moins pessimiste, qui prévoit au troisième trimestre une hausse du PIB identique à celle du deuxième trimestre (+0,2%). Mais elle est plus réservée que l’Insee qui, avec une prévision de croissance de 0,5% au troisième trimestre, affiche un optimisme que le climat conjoncturel (hausses des matières premières, baisses de la consommation) a du mal à justifier. Ainsi, la consommation, principal moteur de la croissance, est recul de 1,8% au deuxième trimestre de l’année par rapport au premier, à cause notamment d’un recul de 11% des dépenses en automobiles.
Même si le gouvernement campe sur une prévision de croissance de 2% pour 2011, l’objectif semble de plus en plus difficile à atteindre. D’autant que la déroute des marchés actions à laquelle on assiste aura forcément des répercussions négatives sur l’investissement et l’activité des entreprises, donc sur la croissance. Ce qui est de nature à peser sur les recettes fiscales de l’Etat. Dans ces conditions, selon une arithmétique financière abrupte, le gouvernement devrait être contraint de réduire plus drastiquement les dépenses budgétaires. Mais la période pré-électorale ne s’y prête pas. Et, en outre, de trop fortes ponctions pourraient avoir l’effet inverse de celui recherché en freinant encore plus le rythme de la croissance. Pourtant, il ne s’agit plus de chercher son salut en ajoutant de la dette à la dette. L’équation est complexe, les solutions choisies seront décortiquées par les agences de notation.
Des fondamentaux qui ne se redressent pas
La dégradation du marché de l’emploi est une illustration du décalage entre les objectifs économiques et la réalité. En juin, pour le deuxième mois consécutif, le nombre de chômeurs a augmenté. De sorte que sur un an, les demandeurs d’emploi sont plus nombreux de 1,5% alors que, sous l’effet de la croissance, le chômage devait refluer. Les prévisions sont démenties. Certes, il peut y avoir des problèmes de recrutement dans certains secteurs professionnels. Mais globalement, si le marché de l’emploi ne s’améliore pas, cela peut être le signe que l’activité ne progresse qu’à un rythme inférieur à 2% par an.
Dans ces conditions, les fondamentaux de l’économie française ne se redressent pas. La dette publique, de 1.646 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2011, a gonflé de 110 milliards en un an. Après avoir augmenté du tiers en trois ans, elle est, en valeur, la troisième dette européenne derrière celles de l’Allemagne et de l’Italie. Mais l’Allemagne a une balance commerciale très nettement excédentaire compte tenu de la force de ses exportations au contraire de la France dont le déficit de son commerce extérieur ne cesse de grandir et la compétitivité de faiblir (37,5 milliards d’euros de déficit commercial au premier semestre 2011, soit une augmentation de plus de 50% par rapport aux 24,6 milliards du même semestre en 2010) .
Une dette publique de plus en plus lourde
Par ailleurs, cette dette publique en France qui représente 84,5% du PIB va encore s’alourdir, à 85,4% à la fin de l’année et 86,9% fin 2012 pour refluer un peu à 86,4% fin 2013 et continuer ensuite dans le même sens si tout se passe selon le scénario présenté par le gouvernement. On est loin de la convalescence, d’autant qu’à de tels niveaux les intérêts de la dette atteignent des sommets, de l’ordre de 50 milliards d’euros par an, soit le deuxième poste de dépenses pour les finances publiques (après le budget de l’éducation nationale).
Certes, l’Italie, avec une dette publique représentant 120% de son PIB, est de toute évidence l’une des prochaines cibles des agences de notation. Ce qui explique qu’elle se finance déjà à un taux presque deux fois plus élevé que celui auquel la France négocie ses emprunts - les incertitudes sur l’avenir politique en Italie venant en plus alourdir le climat. Mais à l’inverse, la France affiche un déficit budgétaire plus important que celui de l’Italie, et le ralentissement de la croissance devrait malheureusement remettre en question les prévisions de déficit public du gouvernement, de 6% du PIB en 2011 puis de 4,6% en 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014.
C’est l’ensemble de ces paramètres, et bien d’autres, que les agences de notation prennent en considération pour juger les dettes souveraines. Et qui pourrait un jour les amener à abaisser la note de la France. Pourquoi le craindre tant? Une dégradation signifie une perte de confiance dans la signature d’un pays emprunteur. Les créanciers deviennent plus méfiants. La France devrait alors payer des taux d’intérêt plus élevés pour emprunter sur les marchés, ce qui contribuerait à alourdir sa dette, la propulserait sur une pente dangereuse et rendrait les remèdes encore plus difficiles à appliquer. Or, sans décision politique à la hauteur du problème posé par la crise de la dette en Europe, le risque est grand qu’un tel scénario se produise dans un an ou deux.
On connaît l’histoire du type qui tombe du dixième étage. En passant devant le sixième, il se dit «jusqu’à présent, tout va bien». Combien de temps encore? Pour ce qui est de la note de risque de la dette française par les agences spécialisées, Standard & Poor’s qui a dégradé la note américaine le 5 août, se veut rassurante: la France jouit toujours de la note maximale, et son triple A s’inscrit dans une perspective stable. Jusqu’au moment où... cette appréciation changera. Une perspective stable était aussi évoquée pour la dette américaine avant que, le 18 avril, le ton change et que cette même agence place la dette américaine sous perspective négative – c'est-à-dire avec une probabilité de baisse. Trois mois et demi plus tard, la sanction est tombée: les Etats-Unis ont perdu leur triple A pour un AA+.
C’est le scénario habituel: d’abord une alerte, puis une dégradation. Or, pour l’instant, aucune des trois agences anglo-saxonnes (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) n’a émis de perspective négative pour la dette française. Paris est donc dans une phase de répit. Mais les indicateurs ont plutôt tendance à virer à l’orange.
Gare aux cadeaux électoraux
Un point général, d’abord. La dégradation de la note américaine sanctionne l’apparente paralysie des Etats-Unis à procéder à d’importantes réformes. Or en France – comme aux Etats-Unis d’ailleurs, 2012 sera une année électorale. Ce qui n’est jamais propice à l’adoption de mesures impopulaires comme celles qui consistent à réduire les dépenses ou à augmenter les impôts. A l’inverse, c’est une période où les candidats sont plutôt bienveillants pour distribuer des cadeaux fiscaux incompatibles avec la discipline budgétaire. Autant dire que, si la logique de S&P qui a prévalu pour les Etats-Unis doit aussi s’appliquer pour la France, l’approche des élections induit des facteurs de risque pour le triple A français.
Ralentissement général de la croissance
Ensuite, les fondamentaux de la France. Ils se situent dans un environnement incertain. Les économistes prédisent une inflexion de la croissance en Europe et aux Etats-Unis. Les indicateurs avancés de l’OCDE rendus publics le 8 août pointent un ralentissement en juin dans un certain nombre de pays, dont la France.
Globalement, les prévisions de l’organisation sont moins optimistes qu’en mai. La Banque de France est un peu moins pessimiste, qui prévoit au troisième trimestre une hausse du PIB identique à celle du deuxième trimestre (+0,2%). Mais elle est plus réservée que l’Insee qui, avec une prévision de croissance de 0,5% au troisième trimestre, affiche un optimisme que le climat conjoncturel (hausses des matières premières, baisses de la consommation) a du mal à justifier. Ainsi, la consommation, principal moteur de la croissance, est recul de 1,8% au deuxième trimestre de l’année par rapport au premier, à cause notamment d’un recul de 11% des dépenses en automobiles.
Même si le gouvernement campe sur une prévision de croissance de 2% pour 2011, l’objectif semble de plus en plus difficile à atteindre. D’autant que la déroute des marchés actions à laquelle on assiste aura forcément des répercussions négatives sur l’investissement et l’activité des entreprises, donc sur la croissance. Ce qui est de nature à peser sur les recettes fiscales de l’Etat. Dans ces conditions, selon une arithmétique financière abrupte, le gouvernement devrait être contraint de réduire plus drastiquement les dépenses budgétaires. Mais la période pré-électorale ne s’y prête pas. Et, en outre, de trop fortes ponctions pourraient avoir l’effet inverse de celui recherché en freinant encore plus le rythme de la croissance. Pourtant, il ne s’agit plus de chercher son salut en ajoutant de la dette à la dette. L’équation est complexe, les solutions choisies seront décortiquées par les agences de notation.
Des fondamentaux qui ne se redressent pas
La dégradation du marché de l’emploi est une illustration du décalage entre les objectifs économiques et la réalité. En juin, pour le deuxième mois consécutif, le nombre de chômeurs a augmenté. De sorte que sur un an, les demandeurs d’emploi sont plus nombreux de 1,5% alors que, sous l’effet de la croissance, le chômage devait refluer. Les prévisions sont démenties. Certes, il peut y avoir des problèmes de recrutement dans certains secteurs professionnels. Mais globalement, si le marché de l’emploi ne s’améliore pas, cela peut être le signe que l’activité ne progresse qu’à un rythme inférieur à 2% par an.
Dans ces conditions, les fondamentaux de l’économie française ne se redressent pas. La dette publique, de 1.646 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2011, a gonflé de 110 milliards en un an. Après avoir augmenté du tiers en trois ans, elle est, en valeur, la troisième dette européenne derrière celles de l’Allemagne et de l’Italie. Mais l’Allemagne a une balance commerciale très nettement excédentaire compte tenu de la force de ses exportations au contraire de la France dont le déficit de son commerce extérieur ne cesse de grandir et la compétitivité de faiblir (37,5 milliards d’euros de déficit commercial au premier semestre 2011, soit une augmentation de plus de 50% par rapport aux 24,6 milliards du même semestre en 2010) .
Une dette publique de plus en plus lourde
Par ailleurs, cette dette publique en France qui représente 84,5% du PIB va encore s’alourdir, à 85,4% à la fin de l’année et 86,9% fin 2012 pour refluer un peu à 86,4% fin 2013 et continuer ensuite dans le même sens si tout se passe selon le scénario présenté par le gouvernement. On est loin de la convalescence, d’autant qu’à de tels niveaux les intérêts de la dette atteignent des sommets, de l’ordre de 50 milliards d’euros par an, soit le deuxième poste de dépenses pour les finances publiques (après le budget de l’éducation nationale).
Certes, l’Italie, avec une dette publique représentant 120% de son PIB, est de toute évidence l’une des prochaines cibles des agences de notation. Ce qui explique qu’elle se finance déjà à un taux presque deux fois plus élevé que celui auquel la France négocie ses emprunts - les incertitudes sur l’avenir politique en Italie venant en plus alourdir le climat. Mais à l’inverse, la France affiche un déficit budgétaire plus important que celui de l’Italie, et le ralentissement de la croissance devrait malheureusement remettre en question les prévisions de déficit public du gouvernement, de 6% du PIB en 2011 puis de 4,6% en 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014.
C’est l’ensemble de ces paramètres, et bien d’autres, que les agences de notation prennent en considération pour juger les dettes souveraines. Et qui pourrait un jour les amener à abaisser la note de la France. Pourquoi le craindre tant? Une dégradation signifie une perte de confiance dans la signature d’un pays emprunteur. Les créanciers deviennent plus méfiants. La France devrait alors payer des taux d’intérêt plus élevés pour emprunter sur les marchés, ce qui contribuerait à alourdir sa dette, la propulserait sur une pente dangereuse et rendrait les remèdes encore plus difficiles à appliquer. Or, sans décision politique à la hauteur du problème posé par la crise de la dette en Europe, le risque est grand qu’un tel scénario se produise dans un an ou deux.
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
c'est du délire , il en a fumé de la bonne le mec !!!!
Se prend il pour Madame Soelil ???
Comment peut il proférer d'aussi grosse conneries et surtout comment un canard peut il relayer la connerie !!!!!
Se prend il pour Madame Soelil ???
Comment peut il proférer d'aussi grosse conneries et surtout comment un canard peut il relayer la connerie !!!!!
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
livaste a écrit:c'est du délire , il en a fumé de la bonne le mec !!!!
Se prend il pour Madame Soelil ???
Comment peut il proférer d'aussi grosse conneries et surtout comment un canard peut il relayer la connerie !!!!!
oui , tu as raison ce mec est complètement taré et ne raconte que des conneries !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
ben oui , comment peut il " prédire " ce genre d'évènement à 2 ou 3 ans , et peut être ??
Autant dire que c'est faire du bruit avec sa bouche ou , plus probablement , balancer n'importe quelle connerie pour faire en sorte que son nom paraisse dans les merdias !
Autant dire que c'est faire du bruit avec sa bouche ou , plus probablement , balancer n'importe quelle connerie pour faire en sorte que son nom paraisse dans les merdias !
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
Le trajet fou de la rumeur qui a secoué la Société Générale
Par Caroline Bruneau
Publié le 11/08/2011 à 14:14 Réagir
Gilles Bridiers s'inspire probablement du même scenario de jeu !!!
Par Caroline Bruneau
Publié le 11/08/2011 à 14:14 Réagir
Par Caroline BruneauLe tabloïd britannique Mail on Sunday se serait inspiré d'un article de fiction pour donner une fausse information qui a fait dévisser l'action de la Société Générale.
Tout commence fin juillet dans les pages du quotidien français Le Monde. D'une plume alerte, «Philae» raconte, en douze épisodes, comment un jeu de rôle entre deux traders qui s'ennuient aboutit à la rumeur d'un complot contre Angela Merkel et l'euro, tout cela à la veille des élections législatives françaises de… mai 2012.
Dans cette série d'été, on suit les pérégrinations d'une jeune journaliste du Wall Street Journal envoyée à Francfort, siège de la Banque centrale européenne et centre névralgique de la finance allemande. Les noms des personnages du récit sont bien connus: de Bruno Le Maire, portrayé en germanophile ministre des Finances, à Mario Draghi, gouverneur de la BCE, en passant par le vieux spéculateur Georges Soros. Au menu des discussions de ces maîtres de l'économie, les menaces qui pèsent sur la Société Générale, cible prochaine d'une OPA, et sur la banque italienne UniCredit. Leur exposition à la dette grecque alimente les inquiétudes.
Même s'il est bluffé par la précision des descriptions et la vraisemblance des situations, le lecteur averti a bien compris qu'il s'agit là d'une fiction. En août 2011, Bruno Le Maire n'est pas ministre des Finances, mais de l'Agriculture, et l'Italien Mario Draghi n'a pas encore pris la tête de la BCE, qui est toujours dirigée par Jean-Claude Trichet.
D'une rumeur de fiction à une chute bien réelle
Il semblerait pourtant que ce soit cette série estivale fictive qui ait inspiré les journalistes du Mail on Sunday,l'édition dominicale du Daily Mail, pour un article catastrophiste paru dimanche dernier. Dans ce papier Simon Watkins et Dan Atkins présentent la Société Générale «au bord de la faillite après de terribles pertes dues à son exposition sur la dette grecque» et UniCredit «pouvant s'effondrer de façon similaire» à la banque française.
Les deux journalistes ajoutent que «David Cameron a interrompu ses vacances la nuit dernière [samedi, ndlr] pour parler de la situation avec Nicolas Sarkozy», un fait qui n'a pas été confirmé mais qu'on trouve aussi dans la série du quotidien français.
Repris sur des sites en ligne comme celui de CNN cités sur de nombreux forums, twitté par de nombreux internautes, copié sur des blogs, l'article fait dès lundi 8 août chauffer la machine à rumeur. De nombreux éléments accréditent en effet la véracité de l'article du Mail on Sunday : la Société Générale est très exposée à la crise grecque. Le 3 août, son patron Frédéric Oudéa a annoncé un résultat trimestriel en baisse après une dépréciation de 395 millions d'euros sur les titres d'Etats grecs.
Mercredi matin la rumeur selon laquelle la Société générale serait dans une situation si grave que le gouvernement français doive intervenir pour la sauver prend de l'ampleur sur les marchés. L'annonce surprise d'une réunion à l'Elysée sur la situation financière dans la matinée fait l'effet d'une bombe, et crédibilise les dires du Mail on Sunday. L'absence de communication des dirigeants de la Société Générale n'arrange rien.
Pendant ce temps là, le titre s'effondre en Bourse, et avec lui les autres valeurs financières. Au cœur d'une séance noire, les rumeurs se succèdent : la France pourrait perdre son triple AAA, le gouvernement doit sauver le système bancaire…
C'est seulement le soir que la direction de la Société Générale dénonce les rumeurs et demande à l'autorité des marchés financiers l'ouverture d'une enquête sur le lancement de ces bruits. Mais le mal est fait : la banque a vu son titre fondre de 14,7% en une seule séance de cotation.
Un enchaînement d'erreurs inexpliqué
Plusieurs questions restent ouvertes : comment un article paru dans l'édition dominicale d'un tabloïd, d'habitude spécialisé dans l'étude photographique de la cellulite des starlettes britanniques, a-t-il pu être pris au sérieux et mettre le feu aux marchés boursiers? Comment est-il aussi possible que les deux journalistes auteurs du texte aient pu confondre, où se laisser inspirer, par ce qui est une fiction d'été ?
Le texte de Philae est, il est vrai, confondant de réalisme. Cachée sous ce pseudonyme, une journaliste de la Tribune, correspondante à Bruxelles du quotidien économique, et dont l'emploi par le quotidien du soir a fait grincer des dents à la rédaction du Monde. Une banque française se serait d'ailleurs indignée auprès du journal du ton de vérité que dégageait le feuilleton, à tel point que le journal a rajouté à partir du 1er août une ligne de mise en garde : «Le Monde rappelle à ses lecteurs que les situations, les faits et les chiffres rapportés dans cette fiction sont imaginaires et ne doivent pas être pris comme l'expression d'une réalité.»
Il n'y a pas de citations dans l'article de Watkins et Atkins qui soient directement tirées de la série du Monde, mais les accusations portées contre la SocGen et UniCredit, ainsi que la mention de l'intervention de Nicolas Sarkozy se retrouvent dans les deux documents. Le Daily Mail a supprimé l'article coupable de son site en ligne et présenté ses excuses, reconnaissant que le papier était basé «sur de fausses informations». Jeudi midi, le Cac 40 chutait sous la barre symbolique de 3000 points alors que la Société Générale reculait de 7,26%.
Gilles Bridiers s'inspire probablement du même scenario de jeu !!!
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
je n'en sais absolument rien et je n'en ai rien à faire puisque l'auteur de l'article que j'ai posté était un taré !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
Et si d'ici un ou deux ans, on avait la riche idée de mettre ces ù^$!@ d'agences de notation, qui ont foutu la merde en surnotant les fameux subprimes et foutent maintenant la merde en dégradant, tels Dieu le père les notes d'Etats entiers, sur la paille?
Invité- Invité
Re: Dette française: le triple A menacé... dans un an ou deux
ce serait une super nouvelle que de mettre sur la paille , ces agences , et ces soi disants experts économiques !
Sujets similaires
» Deux défenseurs de la langue française et gardien de l'orthodoxie orthographique.
» Enquête dans le milieu très fermé de la viticulture française
» 307.000 chômeurs en plus attendus dans les deux ans
» Un policier tué de deux balles dans la tête
» Il découvre deux bébés dans la voiture qu'il vient de voler
» Enquête dans le milieu très fermé de la viticulture française
» 307.000 chômeurs en plus attendus dans les deux ans
» Un policier tué de deux balles dans la tête
» Il découvre deux bébés dans la voiture qu'il vient de voler
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum