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Grèce : la situation se dégrade

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Grèce : la situation se dégrade Empty Grèce : la situation se dégrade

Message  Invité Mar 17 Mai - 13:37

Anna va être contente que je cite l'Huma encore une fois ... drunken

Grèce : la situation se dégrade

Rafle anti-immigrés d’un côté, manifestation contre les violences policières de l’autre. Hier, la pression est montée d’un cran à Athènes. Et les jours qui viennent pourraient être tendus. Le tour qu’ils prendront dépend d’abord du sort d’un manifestant.


Lors de la grève générale du 11 mai, le défilé dans la capitale s’est vu violemment dispersé par les forces de l’ordre. A peine le cortège avait-il atteint la Place de la Constitution qu’elles ont tiré des grenades lacrymogènes pour le disperser. Pis, lors de la charge, les policiers se sont acharnés sur plusieurs manifestants, à coup de pied et de matraques. Des vidéos, circulant sur internet, en témoignent. L’un des manifestants, âgés de 31 ans, est entre la vie et la mort à l’hôpital, dans « un état critique mais stable » selon les médecins.

C’est pour dénoncer ces violences qu’une manifestation populaire, essentiellement composée de militants de gauche, d’extrême-gauche et d’anarchistes, a été organisée, le 12. Arrivée sur la place de la Constitution, elle a de nouveau été dispersée. « Ceux qui commettent les violences sont les policiers : ce sont eux qui attaquent les manifestants » explique, à l’Humanité, Dimitris, 26 ans. « Ils veulent imposer leurs mesures contre l’avis de la population. Ils ont besoin de la police pour le faire. Pendant ce temps, l’extrême-droite s’organise, commet des rafles, mais on ne leur dit rien. Hier, l’attaque de la police a eu lieu lors de la manifestation la plus calme depuis l’an dernier ! », explique un manifestant qui, de peur d’être inquiété, refuse de donner le moindre détail sur lui.

La peur règne ici. Elle est, pour l’instant, du côté des manifestants. En effet, depuis la la mort, le 5 mai, de trois salariés de la banque Marfin, à Athènes, suite à l’incendie du bâtiment où ils travaillaient, la contestation a connu un coup d’arrêt. S’est transformée en résignation. Plus de 250000 personnes avaient manifesté contre le memorandum UE-FMI, qui impose l’austérité. Entre novembre 2008 et mars 2011, le chômage est passé de 7,8% à 15,1%. Et les comptes publics se dégradent chaque jour un peu plus, quand les taux auxquels la Grèce emprunte augmentent. La dégradation sociale est évidente.


A voir les importants cordons de sécurité déployés devant le Parlement, la Vouli, il semble que la peur gagne aussi, progressivement, certains représentants politiques. « Si nous ne réussissons pas à redresser le pays, ils nous pendront », aurait ainsi déclaré un ministre. Et si le gouvernement encadre fortement les manifestations contre l’austérité, si, dans un premier temps, il semble avoir réussi à « calmer » la protestation, la résignation gagnant les Grecs depuis mai dernier, la vigilance des jeunes et des militants de gauche, présents dans les cortèges hier soir, pourrait changer la donne. En effet, en décembre 2008, c’est la mort d’un jeune homme qui avait embrasé Athènes. « Nous ne savons pas comment les choses vont tourner », confiait, à l’Humanité, Eleni, une journaliste. Un photographe affirmait : « je reste encore. La situation est de plus en plus explosive ».

D’autant plus explosive que l’extrême-droite tente de se refaire une santé en convoquant la dégradation sociale, la peur de l’immigration, et le rejet de l’autre. Des centaines d'Athéniens, dont des militants d’extrême droite, ont défilé jeudi après-midi dans le centre de la capitale grecque en mémoire d’un Grec poignardé mardi à l’aube dans un quartier populaire, selon des témoins, par trois étrangers. A l’issue de la manifestation, « une chasse aux étrangers a eu lieu dans les halles, par des groupes nationalistes, encadré par la police » témoigne, à l’Huma, un photographe présent sur place. Treize migrants et deux Grecs ont été blessés dans ces violences selon une source policière.

Crise économique, crise sociale, crise politique : la Grèce, un an après la signature du mémorandum, est dans un bien pire état. A tous les niveaux.
http://humanite.fr/13_05_2011-gr%C3%A8ce-la-situation-se-d%C3%A9grade-472108

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Message  Invité Mar 17 Mai - 13:54

Faut-il annuler la dette grèce ?

Face-à-face entre Yannis Tolios, Porte-parole du Comité grec pour l’annulation de la dette, économiste et Euclid Tsakalotos, Professeur d’économie à l’université 
d’Athènes.



Faut-il annuler la dette grèce ?

Yannis Tolios.
Bien sûr, il faut annuler une grande partie de la dette de la Grèce. Le gouvernement grec a su trouver de l’argent pour les marchés et les créanciers au début de la crise. Mais maintenant, il ne veut pas prendre l’argent là où il est. Nous avons les dépenses militaires les plus importantes d’Europe. Notre redistribution est injuste. Le mémorandum et la politique du gouvernement enfoncent le pays dans le chômage et la récession sous prétexte de rembourser les créanciers. Nous nous basons sur le droit international : l’ONU dit qu’il faut qu’un État satisfasse les besoins essentiels de sa population ; une part de notre dette est odieuse, et c’est sur ce point que l’Équateur a justifié l’annulation de sa dette. Nous estimons que 75 % de la dette grecque est illégale. Elle est en grande partie liée à des dépenses d’armement, notamment à l’achat de sous-marins allemands défectueux de surcroît ou du système de sécurité C 4I. La dette de la troïka est elle aussi illégale car, contrairement à ce que la Constitution prévoit, elle a été votée à la majorité simple.

Euclid Tsakalotos.
Une chose est sûre : la Grèce ne sera pas en mesure de rembourser la totalité de ses dettes. Comme avait été reconnu, en ce qui concerne la dette du tiers-monde dans les années 1980, que la responsabilité de la crise de la dette incombait aussi bien aux prêteurs qu’aux emprunteurs. Ainsi, le premier enjeu important est de voir comment s’assurer que le système financier accepte de partager la responsabilité.
Le second est de reconnaître que de nombreuses autres économies de l’UE rencontrent des problèmes similaires à ceux de la Grèce.
Ainsi, la solution se trouve dans des initiatives supranationales. En effet, la dette européenne prise dans son ensemble n’est pas trop importante par rapport au PIB européen. Ainsi, le problème n’est donc pas uniquement le rôle des institutions financières mais la totalité de l’architecture financière et économique de l’UE, qui a fait de cette crise un véritable drame. Il faut être clair : l’union monétaire ne peut pas être viable sans amélioration des leviers de solidarité sociale.

Mais cette annulation ne risque-
t-elle pas d’entraîner une situation problématique pour les citoyens qui ont de l’argent en banque et pour 
les caisses de retraite qui ont investi dans la dette grecque ?

Yannis Tolios.
Nous souhaitons assurer les placements jusqu’à 100 000 euros ainsi que ceux des caisses d’assurance. Il faut donc, pour ce faire, instaurer un système bancaire national, contrôler l’argent qui est illégalement placé à l’étranger, en Suisse par exemple, où se trouvent 600 milliards d’euros de dépôts grecs, soit le double de la dette ! Or, nous remboursons 60 milliards d’intérêts illégaux. Si nous ne les payons pas, nous pourrons investir dans la croissance (service public, emploi, hausse des revenus…).
Depuis 2009, nous avons une diminution constante des revenus nationaux : – 2,5 % en 2009, – 4,5 % en 2010, – 3,5 % en 2011. Nous sommes entrés dans un cercle vicieux : récession, pauvreté, austérité, diminution des entrées dans les caisses de l’État, les biens publics sont vendus… Il faut faire fonctionner l’économie autrement, faire autre chose de cet argent que nous versons aux créanciers. En outre, les banques ont touché entre 28 et 30 milliards d’euros de financement en 2009, 50 milliards en 2010 et déjà 30 milliards sur les six premiers mois de 2011. On voit que les emprunts ne sont donc pas nécessaires. Si la somme d’argent prévue pour rembourser les dettes reste dans les caisses de l’État, nous pourrons soutenir la croissance.


Euclid Tsakalotos.
En effet, une annulation d’une partie de la dette grecque assez importante pour faire la différence avec la capacité de la Grèce à rembourser sa dette risquerait de menacer les banques et les dépôts des gens ordinaires. C’est pourquoi le Parti de la gauche européenne a raison d’insister sur le fait que nous avons besoin de transformer radicalement les institutions européennes. Ces institutions, qui ont été érigées puis consolidées pendant une période d’hégémonie néolibérale, ne peuvent fonctionner que si les marchés sont aussi rentables que ce qui était promis et si le capitalisme global ne devait pas affronter d’autres épisodes de la crise dans le futur. Nous savons que ce n’est pas le cas. Nous avons besoin d’un budget large au niveau européen, d’une banque centrale européenne qui opère comme une véritable banque centrale, d’une stratégie d’investissements dont le montant soit l’équivalent d’un second plan Marshall. Sans cela, l’UE continuera à faire face à une spirale déflationniste menant à toujours plus d’austérité… Pendant une période de stagnation économique en Europe, tel est le scénario qui se profile, dans le meilleur des cas, s’il n’y a pas un changement de direction.

Mais la Grèce n’a plus d’appareil productif…


Yannis Tolios.
Parce que ce fut une erreur d’entrer dans la zone euro. Et nous nous trouvons aujourd’hui devant un grand dilemme. S’ils poursuivent dans cette voie politique, nous en avons encore pour dix à quinze ans d’austérité. Si nous prenons les mesures que je propose, nous devrons sans doute sortir de l’euro et revenir à la monnaie nationale. Mais les conséquences seront moindres que si nous subissons l’austérité du mémorandum pendant quinze ans. Cette politique radicale est la seule voie vers le progrès. Certes, les pays du Nord ne voient pas pourquoi sortir de la zone euro. Mais nous, les Grecs, comme les pays de la périphérie et d’Europe centrale, avons des problèmes dus au fonctionnement de cette zone. Même le prêt de l’UE et du FMI contient des conditions telles que l’on pourrait penser qu’ils veuillent la faillite de la Grèce plutôt que de l’éviter. Il faut, en tout cas, au moins revoir les taux auxquels la Grèce emprunte pour qu’elle puisse réinvestir dans son appareil productif.


Euclid Tsakalotos.
Dans de nombreuses économies de l’UE, il n’est pas certain que, même si la dette totale avait été épongée, les problèmes ne seraient pas apparus rapidement quand même. Derrière la crise de la dette européenne se trouve le problème du modèle de production appliqué depuis les années 1980. La domination de la finance a mené à un accroissement des inégalités Wsociales et régionales. Le système financier libéralisé n’a pas eu des externalités positives pour le reste de l’économie. Cette erreur a forcé les gouvernements à dépendre des politiques de la finance et des États pour assurer la demande et la légitimité de l’entreprise néolibérale. Mais la finance ne peut pas assurer les politiques sociales, comme l’a montré l’expérience américaine (les emprunts toxiques avaient pour partie leur origine dans les emprunts des strates les plus pauvres de la société).
La crise est ainsi celle du secteur privé comme l’envisagent les néolibéraux. Il paraît difficile de croire qu’une économie politique viable pour le futur puisse exister sans opérer de changement des prototypes de production 
et de consommation. Autrement dit, c’est bien la question centrale que la gauche pose depuis le XIXe siècle : qui produit quoi, pour quoi, et dans quelles conditions.
Entretiens réalisés (à Athènes) par Fabien Perrier


http://humanite.fr/12_05_2011-faut-il-annuler-la-dette%E2%80%89gr%C3%A8ce-472075

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Message  Invité Mar 17 Mai - 13:54

on pourrait presque croire que le complot DSK viendrait de la Grèce elle-même !!! Razz

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Message  Invité Mar 17 Mai - 14:11

une petite comparaison entre journalistes de l'huma et de l'expansion sur la dette grecque.....



Si la Grèce restructurait sa dette: les scénarios de l'impossible


Les autorités grecques et européennes peuvent nier autant qu'elles veulent, les marchés ne croient pas Athènes capable de rembourser l'intégralité de sa dette astronomique. Reste à savoir quelle forme prendrait la restructuration.



La restructuration de la dette grecque "ne fait pas partie de notre stratégie, et ça n'en fera pas partie". Difficile d'être plus catégorique que le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn qui s'est exprimé lundi à Bruxelles. Mais la plupart des économistes ne partagent pas sa conviction. Selon un sondage de Reuters, 46 économistes sur 55 s'attendent à une restructuration de la dette grecque avant 2013. Les responsables seraient déjà en coulisse en train de chercher les moyens de le faire.

Pourquoi restructurer ?

D'abord parce que la Grèce n'a quasiment pas le choix : elle ne pourra pas rembourser l'intégralité de sa dette astronomique qui va atteindre de 340 milliards d'euros (150% du PIB) en fin d'année.
Des aménagements ont déjà été faits : les prêts du FMI et de l'UE ne seront finalement pas à rembourser avant 2020 voire 2025. Et Athènes a obtenu une baisse du taux d'intérêt sur ces prêts. Mais sans restructuration, c'est à dire sans réduction du stock de la dette, cette dernière n'en reste pas moins à un niveau insoutenable. Car le pays ne peut ni dévaluer, étant coincé dans la zone euro, ni faire jouer l'inflation - il ne contrôle pas la politique monétaire. Quant aux mesures de rigueur censées faire faire des économies à l'Etat, elles ont surtout des effets dépressifs sur l'économie qui se traduisent par une baisse des recettes fiscales. Le taux de chômage dépasse les 15%, et la Banque centrale prévoit une contraction d'au moins 3% du PIB cette année. Une restructuration permettrait donc de desserrer l'étau qui asphyxie l'économie grecque et de donner du temps au pays pour se concentrer sur la croissance

Qu'une restructuration soit inévitable, les investisseurs ne s'y trompent pas et exigent des taux intolérables : 25% pour la dette à deux ans, 16% pour celle à 10 ans, soit des taux encore plus élevés qu'en avril 2010, juste avant l'adoption du plan de sauvetage. Et par l'effet habituel de prophétie auto réalisatrice, plus ces taux seront élevés, moins la Grèce pourra retourner comme prévu sur les marchés en 2012 pour refinancer la moitié de ses besoins de financement. Et donc plus le risque de défaut grimpe. "Si l'on ne négocie pas une restructuration volontaire et ordonnée de la dette, la Grèce risque de faire défaut de manière unilatérale", explique Jean-Pierre Dumas, économiste consultant.C'est ce que l'Argentine avait fait en 2001.


Quelle forme prendrait une restructuration?

Plusieurs options existent. Certaines plus conciliantes envers le marché que d'autres.

Une voie qui semble d'emblée exclue est celle de la sortie de la zone euro. C'est pourtant en se décrochant du dollar que l'Argentine a pu amorcer sa reprise économique neuf mois seulement après avoir fait défaut, la dévaluation permettant de gagner rapidement en compétitivité.
Sauf qu'une dévaluation signifierait aussi une dette en euros encore plus lourde à rembourser. Nul besoin d'en venir là. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'une partie d'une zone monétaire ferait défaut sans la quitter : New York l'a fait en 1975. Cela n'a pas mis à mal le dollar ou l'économie nationale.

Une option "douce", qui aurait la préférence des créanciers puisqu'elle n'implique pas de réduction du stock de la dette, est le réechelonnement. Allonger la durée des paiements permettrait en effet de baisser les mensualités de la Grèce. Nout Wellink, un responsable de la BCE a même reconnu lundi qu'honorer ses dettes peut "parfois prendre plus longtemps que prévu", en réponse à des questions d'étudiants à l'université de Tillburg, aux Pays Bas. "L'Uruguay avait ainsi combiné avec succès en 2003 un allongement de la durée des paiements avec une baisse du taux d'intérêt, rappelle Jean-Pierre Dumas.
En pratique, les banques qui le voulaient pouvaient échanger leurs anciens titres uruguayiens contre des nouveaux bons à plus long terme et au taux d'intérêt plus faible. 93% des banques ont accepté et tout le monde a été remboursé". Sauf que pour la Grèce, "ce ne sera sans doute pas suffisant, affirme The Economist, l'Etat n'étant pas seulement confronté à un problème de liquidité mais aussi de solvabilité". La dette grecque "ne pourra pas être remboursée sans une vraie restructuration", confirme Jean-Pierre Dumas.

L'autre possibilité, plus radicale et plus douloureuse pour les créanciers, est de s'inspirer du "Brady Plan" qui avait été appliqué avec succès en 1987 à 18 pays endettés d'Amérique du Sud. Il s'agissait d'échanger les vieux titres souverains risqués contre de nouveaux "bons Brady" garantis par le Trésor américain. Dans le cas présent, l'idée serait donc d'encourager les porteurs d'obligations à échanger leurs bons grecs risqués contre de nouveaux titres garantis par la zone euro et ce au prix du marché, ce qui implique une perte d'environ 30%.
Soit une décote équivalente à celle subie dans le système des bons Brady. "Idéalement, on pourrait imaginer que le Fonds européen de stabilisation financière se charge d'apporter le collatéral mais pour le moment le mécanisme n'a pas les compétences nécessaires pour le faire", affirme Zsolt Darvas, économiste à Bruegel. Pour Jean Pierre Dumas, "la BCE serait en théorie la mieux placée pour jouer le rôle de garant et de chef d'orchestre des négociations".

Une autre solution consisterait à permettre au fonds européen de stabilisation financière, ou a à son successeur, le mécanisme européen de stabilité, de racheter aux banques les titres grecs à un prix inférieur à la valeur nominale. Il s'agit, comme pour le plan Brady, d'obliger les créanciers à abandonner une partie de leurs créances.

Quels sont les risques ?

Seules les obligations d'État contractées après juin 2013 seront assorties de clauses d'action collective permettant de modifier les conditions de remboursement. Il ne faut donc pas se leurrer : il va être difficile d'éviter la panique si la Grèce décide de restructurer avant ce délai. La semaine dernière, le gouverneur José Manuel Gonzalez-Paramao brandissait le spectre de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, dont la faillite en septembre 2008 avait précipité la crise financière.

D'abord, l'ensemble du secteur financier grec, gavé de dette publique grecque, risque de faire faillite. Banques et caisses de retraites grecques détiennent en effet environ un tiers du total de la dette obligataire grecque, selon le quotidien grec libéral Kathimerini. "Si les banques du pays s'effondrent, l'Etat doit renflouer le système bancaire. C'est comme quand on creuse un trou pour en boucher un autre !", expliquait récemment un haut responsable européen. Pour éviter le pire, estime Patrick Artus, économiste chez Natixis, il faudrait donc s'assurer que le défaut de la Grèce ne concerne que les détenteurs de dette étrangers pour ne pas réduire à la portion congrue les fonds propres des banques locales.

L'autre risque pour la Grèce, à plus long terme, est qu'elle ait du mal à retourner sur les marchés financiers durant quelques années. "Nous serions exclus des marchés pour au moins dix ou quinze ans", a averti mardi le ministre grec des Finances, George Papaconstantinou. De fait, l'Argentine a été boudée pendant près d'une décennie. Concrètement, l'UE et le FMI devraient donc continuer de lui fournir des liquidités


Mais ce qui inquiète le plus ses voisins européens, c'est l'effet de contagion. Si la Grèce restructure, il est probable que le Portugal et l'Irlande l'imitent. Or la dette des pays périphériques représente 600 milliards de dollars. Une décote de 30% représente potentiellement 180 milliards de dollars. Comme les banques ne comptabilisent pas leurs titres souverains à la valeur du marché mais à leur valeur nominale, elles subiraient des pertes énormes. Certains établissements devront donc encore être recapitalisés par de l'argent public s'ils n'arrivent pas lever de fonds privés.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/si-la-grece-restructurait-sa-dette-les-scenarios-de-l-impossible_254750.html

En gros si la dette Grecque était annulée, ça coûterait un max aux contribuables européens...surtout si l'Irande et le Portugal suivent... pale

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