Les Suisses refusent de déposer leurs armes
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Les Suisses refusent de déposer leurs armes
Les Suisses refusent de déposer leurs armes
Par Marie Maurisse
13/02/2011 | Mise à jour : 21:32
Affiche de campagne contre l'initiative «pour la protection face à la violence des armes», à Genève. Crédits photo : STF/AP
À 56,3%, le pays a rejeté un projet visant à recenser les détenteurs d'armes à feu.
c'est étrange cette volonté commune à tous les partis de gauche à vouloir désarmer les citoyens honnêtes , alors qu'on sait parfaitement que les racailles et truands sont de plus en plus armés , d'armes lourdes , qu'ils n'hésitent pas à utiliser !
Par Marie Maurisse
13/02/2011 | Mise à jour : 21:32
Affiche de campagne contre l'initiative «pour la protection face à la violence des armes», à Genève. Crédits photo : STF/AP
À 56,3%, le pays a rejeté un projet visant à recenser les détenteurs d'armes à feu.
Par Marie MaurisseLes Helvètes ne rendront pas les armes. Lors des votations populaires qui avaient lieu dimanche au sein de la Confédération, les Suisses ont clairement refusé, à 56,3% des voix, l'initiative «pour la protection face à la violence des armes». Déposé en 2009 par une kyrielle d'associations (aide aux victimes, Stop Suicide, Pro Familia Vaud) et les partis politiques de gauche, ce texte obligeait les militaires à laisser leur fusil à l'arsenal et non pas chez eux, comme c'est aujourd'hui le cas. Il préconisait également la création d'un registre national des armes à feu.
Le taux de participation s'établit à plus de 49,2%. Malgré le oui de la plupart des cantons francophones - Genève en tête - le projet n'a pas n'a pas convaincu les citoyens alémaniques. «Chaque Suisse se sent concerné par l'arme qu'il a chez lui», a déclaré la députée libérale Sylvie Perrinjaquet, membre du comité contre l'initiative. Ueli Leuenberger, président des Verts, juge en revanche «dommage de voir perdurer le mythe du soldat suisse qui veut défendre son pays et cache son fusil sous le lit ou dans l'armoire».
Suicides
Cette tradition existe depuis 1874. En Suisse, le service militaire est obligatoire et tous les réservistes, qui sont sollicités chaque année pour des exercices de rappel, doivent conserver leur fusil d'assaut à domicile. Cette loi historique fait de la Suisse le pays d'Europe qui compte le plus d'armes à feu: une étude récente en recense 2,3 millions, dont plus de 200.000 armes de service et 1,45 million d'anciennes armes de service. Au total, un ménage sur trois possède une arme.
Conséquence: le pays compte 259 décès par armes à feu en 2008, dont 239 suicides. «On compte environ 1400 suicides par an en Suisse, dont près du quart se fait par le biais d'une arme à feu, explique Anne-Marie Trabichet, coordinatrice de l'association Stop suicide. C'est la première cause de mortalité chez les jeunes hommes dans notre pays.» Ces chiffres sont trois fois plus élevés que dans le reste de l'Europe. Durant la campagne, les partisans de l'initiative dénonçaient le pays du «Far West», où les armes en circulation provoquent régulièrement des tueries, comme celle de Zoug, en septembre 2001, où un forcené avait abattu quatorze personnes et en avait blessé dix-huit autres. En 2006, le meurtre de l'ex-skieuse Corinne Rey-Bellet et de son frère par son mari avait aussi marqué les mémoires.
De petites évolutions
Le comité anti-initiative, composé de députés de droite et d'associations de tireurs, affirmait au contraire sur ses affiches que «désarmer les Suisses, c'est créer un monopole des armes pour les criminels et les étrangers. L'initiative menace la sécurité de la Suisse et de tous ses habitants honnêtes». À Berne, le gouvernement avait officiellement recommandé de voter non, dans la mesure où, selon la ministre de la Justice et de la Police, Simonetta Sommaruga, «beaucoup de progrès a déjà été fait» depuis le lancement de l'initiative. Les nouvelles règles en vigueur contraignent par exemple les soldats à déposer leurs munitions à l'arsenal. Et, bientôt, le fameux registre national des armes à feu devrait être mis en place. «Malgré cet échec, l'initiative a provoqué des petites évolutions, note Ueli Leuenberger. Il faut notamment encourager les citoyens à rendre volontairement les armes de leurs aïeuls.»
Certains experts veulent voir dans les résultats le signe d'une évolution des mentalités. «Il y a vingt ans, cette initiative aurait été balayée et c'est loin d'être le cas aujourd'hui, relève Martin Killias, fameux criminologue et professeur de droit pénal à l'université de Lausanne. La gauche a mobilisé près de 45% de l'électorat en parlant de sécurité, un thème qui était l'apanage de la droite. Ce n'est pas si mal.»
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