Bordeaux : ils refusent d'embarquer dans un Tupolev
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Bordeaux : ils refusent d'embarquer dans un Tupolev
Bordeaux : ils refusent d'embarquer dans un Tupolev
12.04.2010, 17h30 | Mise à jour : 18h45
Leparisien.fr
on se demande commen , alors qu'il existe des contrôles , de tels engins peuvent encore être autorisés à voler ?
12.04.2010, 17h30 | Mise à jour : 18h45
L'accident de Tupolev, en Russie, qui a coûté la vie à 96 passagers dont le président polonais, a marqué les esprits. Des passagers français qui devaient voyager dans un avion du même constructeur ont en effet refusé d'embarquer, dimanche soir à Bordeaux, pour un vol à destination de Taba, en Egypte. Ils étaient inquiets de l'état de délabrement de l'appareil.
Ils devaient finalement décoller lundi soir à bord d'un autre appareil.
«C'est inadmissible qu'on nous fasse voyager sur un avion-poubelle», déclare Yacine Benchemam, chirurgien à Cherbourg, arrivé en avion de Deauville jusqu'à l'escale de Bordeaux. «On a eu peur pour nos vies», a-t-il ajouté, «on avait en tête l'accident du président polonais quand on a su qu'il s'agissait d'un Tupolev».
Le Tupolev de Bordeaux devait transporter 166 passagers, dont 73 en provenance de Deauville. Le tour opérateur, Marmara, précise avoir appris dimanche soir seulement que le vol, affrété auprès de la compagnie Koral Blue et prévu sur un Airbus, était en fait assuré par une autre compagnie, Cairo Aviation, sur un Tupolev. Marmara explique avoir alors refusé que ses clients prennent place à bord de l'appareil et a pris en charge leur hébergement à Mérignac.
«Aucun dossier des sièges ne tenait, la carlingue tremblait, des gouttes d'eau suintaient du plafond...»
A son arrivée à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, dimanche soir, en provenance de Deauville, le Tupolev a d'abord fait l'objet d'un contrôle de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), qui a montré que trois pneus étaient à changer. La réparation a été faite.
«On nous a dit : vous allez repartir demain avec cet avion qui a été réparé. On a tous refusé, on s'est énervé», explique Yacine Benchemam. «L'avion était extrêmement délabré, aucun dossier des sièges ne tenait, la carlingue tremblait, des gouttes d'eau suintaient sur le plafond, il y avait des bruits inhabituels, tout le monde était très tendu», poursuit le passager. Il ajoute que les stewarts égyptiens ne parlaient ni l'anglais ni le français et lui avaient confié, en arabe, ne pas avoir «dormi depuis 24 heures».
A Bordeaux, «personne n'a voulu monter à bord de cet avion en piteux état», renchérit un autre passager, Frédéric Gautier, directeur opérationnel d'une société industrielle dans l'agglomération bordelaise. «Les gens arrivant de Deauville étaient complètement traumatisés».
Epilogue de cette escale tendue, les clients de Marmara devaient s'envoler pour Taba lundi soir sur un vol opéré par la compagnie Blue Line. Le tour opérateur remboursera ceux qui ont souhaité annuler leur voyage et remboursera aux autres la journée de vacances perdue.
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