Tunisie , l'après Ben Ali
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Tunisie , l'après Ben Ali
Tunisie : qui est le nouveau président par intérim ?
Par A.Ga., le 14 janvier 2011 à 19h58, mis à jour le 14 janvier 2011 à 20:43
Portrait - Agé de 69 ans, Mohamed Ghannouchi, le président tunisien par intérim est un technocrate épargné par les affaires de corruption.
à suivre ...
Par A.Ga., le 14 janvier 2011 à 19h58, mis à jour le 14 janvier 2011 à 20:43
Portrait - Agé de 69 ans, Mohamed Ghannouchi, le président tunisien par intérim est un technocrate épargné par les affaires de corruption.
Par A.Ga. le 14 janvier 2011 à 19:58
Il est depuis le 14 janvier 2011, 18 heures, le président par intérim de la république tunisienne. Mohamed Ghannouchi, qui était jusque-là un Premier ministre discret, se voit propulsé brutalement sous les feux des projecteurs, remplaçant au pied levé Zine El Abidine Ben Ali. Le président au pouvoir depuis 23 ans a quitté son pays après une contestation sans précédent de son régime qui a été réprimée dans le sang. Charge maintenant à Mohamed Ghannouchi d'assurer le pouvoir jusqu'à la tenue d'élections anticipées.
Serviteur zélé de l'Etat, Mohamed Ghannouchi, 69 ans, est Premier ministre depuis novembre 1999. L'homme est réputé pour ses compétences économiques, il a d'ailleurs occupé plusieurs fois le poste de ministre de l'Economie et des Finances. C'est lui qui s'est occupé de la mise en œuvre de la politique économique et sociale de ben Ali.
"Faire preuve de patriotisme et d'unité"
En octobre 1987, Ghannouchi fait partie de l'équipe qui arrive au pouvoir lorsque Ben Ali est nommé Premier ministre par le président Habib Bourguiba. Six semaines plus tard, lorsque Ben Ali dépose le fondateur de la Tunisie moderne et prend la présidence, Ghannouchi est nommé au à la tête du ministère des Finances puis à la Coopération internationale et aux Investissements. En 2002, il entre au bureau politique du RCD, le Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti présidentiel.
Ces dernières semaines, alors que le mouvement de contestation prenait de l'ampleur, la présence de Ghannouchi s'est accrue. C'est lui qui a annoncé cette semaine le limogeage du ministère de l'Intérieur. Il a également accordé des interviews aux médias internationaux pour défendre la gestion de la crise par les autorités.
"Je jure de respecter la constitution et de mettre en œuvre les réformes politiques, économiques et sociales qui ont été annoncées (...) en consultation avec toutes les composantes politiques, y compris les partis politiques et la société civile", a dit Mohamed Ghannouchi, filmé dans le palais présidentiel de Carthage. Et de lancer un appel à l'unité : "J'appelle les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d'unité". Y réussira-t-il ? Le fait que ce technocrate soit épargné par les affaires de corruption est un bon point pour les Tunisiens.
à suivre ...
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
e Point.fr - Publié le 15/01/2011 à 00:26 - Modifié le 15/01/2011 à 00:32
Les pillages continuent en Tunisie après le départ de Ben Ali
Malgré le couvre-feu, des bandes se livrent à des pillages et à des destructions.
SOURCE AFP
De nombreux habitants, à Tunis et en province, ont lancé des appels par le biais de la télévision, demandant l'intervention urgente de l'armée pour les protéger de bandes qui se livraient, vendredi soir, à des pillages et à des destructions en dépit du couvre-feu.
il est à craindre que ceux qui étaient au pouvoir , et les " miliciens " risquent le tout pour le tout , et peu leur importe , on le voit , le devenir de ce pays .
Les pillages continuent en Tunisie après le départ de Ben Ali
Malgré le couvre-feu, des bandes se livrent à des pillages et à des destructions.
SOURCE AFP
De nombreux habitants, à Tunis et en province, ont lancé des appels par le biais de la télévision, demandant l'intervention urgente de l'armée pour les protéger de bandes qui se livraient, vendredi soir, à des pillages et à des destructions en dépit du couvre-feu.
L'armée a mis à la disposition des citoyens un numéro d'appel pour lui signaler ces attaques, alors que des hélicoptères diffusaient des appels au calme par haut-parleurs et demandaient aux habitants de rester chez eux. La télévision publique a indiqué que l'hôpital Charles-Nicolle était en train d'être attaqué par des assaillants, ajoutant que des unités de l'armée faisaient mouvement dans sa direction pour le protéger.
De nombreux témoins imputent ces violences à des miliciens du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique, mécontents de la fuite de l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali et voulant déstabiliser le pays. Ces individus cagoulés se déplacent en bandes, certains armés de gourdins et de sabres dans l'intention manifeste de semer la terreur, selon des témoins.
il est à craindre que ceux qui étaient au pouvoir , et les " miliciens " risquent le tout pour le tout , et peu leur importe , on le voit , le devenir de ce pays .
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Tunisie : le président par intérim a prêté serment
Par TF1 News (d'après agence), le 15 janvier 2011 à 11h46, mis à jour le 15 janvier 2011 à 16:34
Le Conseil constitutionnel a déclaré la vacance du pouvoir et nommé le président du Parlement, Foued Mebezza, au poste de président de la République par intérim, comme le prévoit la Constitution.
Tunis © TF1 News
Par TF1 News (d'après agence) le 15 janvier 2011 à 11:46
our le moment , cela semble se passer correctement , espérons que cela continue .
Par TF1 News (d'après agence), le 15 janvier 2011 à 11h46, mis à jour le 15 janvier 2011 à 16:34
Le Conseil constitutionnel a déclaré la vacance du pouvoir et nommé le président du Parlement, Foued Mebezza, au poste de président de la République par intérim, comme le prévoit la Constitution.
Tunis © TF1 News
La situation évolue très vite en Tunisie au lendemain du départ du président Ben Ali qui a été définitivement écarté samedi du pouvoir. Le Conseil constitutionnel a déclaré la vacance du pouvoir et nommé le président du Parlement, Foued Mebezza, au poste de président par intérim, comme le prévoit la Constitution.
Ce retournement soudain de situation s'est appuyé sur l'article 57 de la Constitution et est intervenu à la demande de Mohammed Ghannouchi, Premier ministre sortant qui avait été nommé vendredi président par intérim après la fuite de Zine El Abidine Ben Ali, contraint de quitter le pouvoir sous la pression de la rue. La nomination de Mohammed Ghannouchi en vertu de l'article 56 laissait la porte ouverte à un retour au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali et avait été contestée à la fois par des juristes, par une partie de l'opposition et par la rue. L'article 57 prévoit, lui, des législatives dans un délai de 60 jours maximum.
"Gouvernement d'union nationale"
En début d'après-midi le chef du parlement tunisien, Foued Mebezza, a prêté serment dans son bureau à l'assemblée. La prestation de serment dans laquelle il a juré de respecter la Constitution a eu lieu devant le président du Sénat, Abdallal Kallel, et de représentants des deux chambres du parlement.
"Tous les Tunisiens sans exception et sans exclusive" seront associés au processus politique, a affirmé Foued Mebazza, dans une brève allocution après sa prestation de serment. Il a promis de consacrer le pluralisme et la démocratie et de respecter à la lettre la Constitution. Foued Mebazza a également annoncé que le Premier ministre sortant Mohammed Ghannouchi était toujours chargé de former un nouveau gouvernement, ajoutant que "l'intérêt supérieur du pays nécessite un gouvernement d'union nationale".
Peu avant la nomination de Foued Mebezza, Mohammed Ghannouchi, avait affirmé que les opposants et exilés tunisiens étaient libres de rentrer au pays. "Ils peuvent rentrer quand ils veulent. C'est leur pays", a déclaré Mohammed Ghannouchi à Al-Jazira. Il était interrogé sur la possibilité offerte aux opposants établis à l'étranger et autres exilés tunisiens de rentrer au pays.
Par TF1 News (d'après agence) le 15 janvier 2011 à 11:46
our le moment , cela semble se passer correctement , espérons que cela continue .
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Aucune figure n'incarne l'opposition en Tunisie»
Par Marion Brunet
15/01/2011 | Mise à jour : 18:01
La perspective d'élections législatives anticipées d'ici deux mois pose la question de la succession au pouvoir du président déchu Ben Ali, alors que l'opposition n'est pas fédérée . Avec le risque que la révolution ne profite pas à ceux qui l'ont faite.
Et oui , c'est bien ce qui est le danger .
Il n'y a plus , depuis des lustres , d'opposition organisée reconnue , pas de leaders connus des électeurs !
Ce pays n'a pas de réserve de politiques , les leaders d'opposition sont en exil depuis si longtemps qu'ils ont perdu la main avec le pays .
Les semaines qui viennent vont être les semaines de tous les dangers !
Par Marion Brunet
15/01/2011 | Mise à jour : 18:01
La perspective d'élections législatives anticipées d'ici deux mois pose la question de la succession au pouvoir du président déchu Ben Ali, alors que l'opposition n'est pas fédérée . Avec le risque que la révolution ne profite pas à ceux qui l'ont faite.
L'enthousiasme se mêle à l'inquiétude en Tunisie après l'éviction de Ben Ali samedi. Si la révolution populaire porte en elle l'espoir d'une transition en douceur vers un régime démocratique, la fuite du président tunisien fait craindre la récupération du pouvoir par des membres de son entourage.
Car l'opposition n'est pas à ce jour fédérée. «Aucune figure ne peut aujourd'hui prétendre incarner à elle seule l'opposition, ni aucun parti d'ailleurs. Et les islamistes qui sont basés à Londres ont très peu de relais en interne, explique au Figaro.fr Karim Emile Bitar, de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). La seule solution serait que toutes les figures de l'opposition opposants extérieurs, intellectuels, syndicalistes - se rassemblent dans une sorte de coalition qui pourrait rassurer le peuple». «Si les leaders de l'opposition dite démocratique paraissent crédibles, cette opposition est faible, car le régime ne lui a jamais laissé beaucoup de place jusqu'ici» estime de son côté Vincent Geisser, chercheur au CNRS dans une interview au Figaro.
Révolution populaire, révolution de palais
Selon Karim Emile Bitar, une question essentielle se pose désormais : «cette révolution bénéficiera-t-elle à ceux qui l'ont faite ou va-t-elle être confisquée ?» Car derrière le départ précipité de Ben Ali en Arabie Saoudite, puis son éviction, il pourrait se cacher non pas une, mais deux révolutions : une révolution populaire et une révolution de palais. Autrement dit, l'armée, dont l'image n'est pas associée à la répression du régime de Ben Ali qui s'appuyait sur la police, était en désaccord avec le président sur sa manière de gérer les émeutes et aurait exigé son départ. L'armée pourrait donc jouer un rôle clé dans les jours à venir pour stabiliser la situation. «L'armée n'est pas politisée. Elle n'a pas joué le jusqu'au-boutisme en faveur de Ben Ali. On a même vu des militaires retourner leurs armes contre les policiers. L'armée a joué un rôle d'apaisement pour éviter le car nage» confirme Vincent Geisser.
Mise à l'écart
Autres acteurs qui pourraient chercher à s'approprier le pouvoir, selon des experts et des opposants : les membres de l'entourage de Ben Ali encore aux commandes. Les membres du gouvernement «sont des proches de Ben Ali, ils vont essayer de garder le pouvoir, mais ça va être difficile pour eux», estime encore Karim Emile Bitar. «Est-ce que la tête de Ben Ali et de la belle-famille suffiront ?, s'interroge de son côté Didier Le Saout, spécialiste des mouvements sociaux au Maghreb. On n'a pas encore vu de comités locaux révolutionnaires émerger. Si les manifestations retombent, cela pourrait redonner une légitimité à quelqu'un du système après une mise à l'écart des personnes les plus marquées».
Qui alors pourrait assurer la transition démocratique ? Les chercheurs considéraient le premier ministre Mohammed Ghannouchi à même de jouer ce rôle jusqu'à des élections. Mais son intérim n'a duré que 24 heures, le Conseil constitutionnel ayant proclamé le président du Parlement chef de l'Etat transitoire.
Et oui , c'est bien ce qui est le danger .
Il n'y a plus , depuis des lustres , d'opposition organisée reconnue , pas de leaders connus des électeurs !
Ce pays n'a pas de réserve de politiques , les leaders d'opposition sont en exil depuis si longtemps qu'ils ont perdu la main avec le pays .
Les semaines qui viennent vont être les semaines de tous les dangers !
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Calme précaire à Tunis après un après-midi de violences
Par lefigaro.fr
16/01/2011 | Mise à jour : 20:07
Le centre de la ville a été le terrain d'affrontements entre des miliciens armés et les forces loyales aux nouvelles autorités. Deux francs-tireurs ont été abattus.
C'est le chaos qui menace , chaos espéré , préparé par qui ???
J'ai du mal à croire aux " miliciens de Ben Ali , qui rappelons le , est lui à l'étranger avec femme , famille et fric , reste donc à savoir qui , quelle tendance , a intérêt à bidonner des " miliciens " ;.qui laissent étourdiment après leur passage des cartes professionnelles !!!!
Et que viennent faire la dedans des " miliciens européens " , à quel parti appartiennent ils ??
Beaucoup de questions sans réponse , j'ai peur que l'on découvre dans quelque temps , trop tard , les réponses .
Par lefigaro.fr
16/01/2011 | Mise à jour : 20:07
Le centre de la ville a été le terrain d'affrontements entre des miliciens armés et les forces loyales aux nouvelles autorités. Deux francs-tireurs ont été abattus.
(Avec agences)
En ce deuxième jour sans Ben Ali au pouvoir, Tunis a été le théâtre de scènes de guérilla urbaine entre des miliciens armés, apparemment fidèles à l'ex-président, et les forces loyales aux nouvelles autorités de transition. Les échanges de tirs nourris entre les deux camps en plein centre-ville, entre 16 heures et 18 heures (heure de Paris), marquent le franchissement d'un nouveau cap. Jusqu'alors, les miliciens semaient la terreur seulement la nuit, dans la capitale, sa banlieue, et plusieurs villes du pays.
Un calme relatif est revenu progressivement avec le couvre-feu, sauf aux alentours du palais présidentiel, situé dans le quartier de Carthage. Une source sécuritaire a confirmé que l'armée donnait l'assaut contre le bâtiment dans lequel se sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Ben Ali.
Le bilan des affrontements de l'après-midi fait état de deux morts, deux francs-tireurs abattus par l'armée au début des combats, a annoncé à la télévision publique un sous-lieutenant de l'armée. «Il y a eu deux snipers qui ont tiré depuis un bâtiment situé à proximité du ministère de l'Intérieur. On les a abattus», a-t-il expliqué.
Deux arrestations dans l'entourage de Ben Ali
Quatre ressortissants allemands ont par ailleurs été arrêtés à Tunis en possession d'armes, à bord de trois taxis, avec d'autres étrangers dont les nationalités n'ont pas été précisées, a déclaré un policier à la télévision publique. Les quatre hommes ont été interpellés dans le courant de l'après-midi, dans le centre de la capitale tunisienne, à environ 300 mètres du siège du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale) devant lequel une brève fusillade avait éclaté. Le policier ignorait le nombre et la nationalité des autres étrangers interpellés.
Les chauffeurs de taxis qui transportaient le groupe ont assuré que leurs clients leur avaient dit vouloir se rendre à la chasse. Des informations non-vérifiables avaient dans un premier temps fait état de l'arrestation de deux personnes ayant des passeports suédois et munies de «fusils de chasse». Une grande nervosité régnait au moment de ces arrestations dans la capitale tunisienne, où la police stoppait et fouillait de nombreux véhicules, dont des taxis, visiblement à la recherche d'armes.
La thèse de la responsabilité des fidèles de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali dans le climat d'exactions et d'insécurité qui règne en Tunisie depuis la fuite vendredi du dictateur s'est renforcée dimanche, avec l'arrestation de deux de ses proches, l'ex-chef de la sécurité présidentielle et un neveu de l'ex-chef d'Etat.
C'est le chaos qui menace , chaos espéré , préparé par qui ???
J'ai du mal à croire aux " miliciens de Ben Ali , qui rappelons le , est lui à l'étranger avec femme , famille et fric , reste donc à savoir qui , quelle tendance , a intérêt à bidonner des " miliciens " ;.qui laissent étourdiment après leur passage des cartes professionnelles !!!!
Et que viennent faire la dedans des " miliciens européens " , à quel parti appartiennent ils ??
Beaucoup de questions sans réponse , j'ai peur que l'on découvre dans quelque temps , trop tard , les réponses .
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Des proches de Ben Ali objets de réglements de compte
Par Pauline Fréour
16/01/2011 | Mise à jour : 17:02
Crédits photo : Christophe Ena/AP
voilà un dossier que la justice française va pouvoir clore , avec non lieu pour cause de disparition de l'inculpé !
Par Pauline Fréour
16/01/2011 | Mise à jour : 17:02
Crédits photo : Christophe Ena/AP
L'ex-chef de la sécurité présidentielle et un neveu du président déchu, tous deux soupçonnés d'entretenir l'instabilité des derniers jours, ont été arrêtés en Tunisie. Un autre de ses neveux a été tué.
Deux jours après le départ de Ben Ali, l'entourage de l'ex-président tunisien commence à être visé par des représailles. L'ex-chef de la sécurité du président déchu, le général Ali Sériati, a été arrêté à la demande de la justice tunisienne qui l'accuse des récentes exactions commises contre la population. Dans le cercle familial, un neveu de l'ex-chef d'Etat a été arrêté, et un autre neveu du couple Ben Ali a été assassiné.
L'ancien homme clé de la sécurité de Ben Ali a été interpellé à Ben Guerdane dans le sud de la Tunisie alors qu'il tentait de s'enfuir en Libye, a indiqué une source officielle, sans préciser la date de l'arrestation. Ramené à Tunis, Ali Sériati a été placé sous mandat de dépôt par un juge d'instruction.
Tentative de déstabilisation
Une source officielle citée auparavant par la télévision publique et l'agence officielle TAP indiquait que le général était formellement accusé d'être responsable d'exactions contre la population. «Une information judiciaire a été ouverte contre l'ancien directeur général de la sécurité présidentielle (le général Ali Sériati) et un groupe de ses collaborateurs pour complot contre la sécurité intérieure de l'Etat, incitation à commettre des crimes et à s'armer et provocation au désordre», a indiqué la télévision publique tunisienne. Selon cette même source, il a été établi que cet homme clé de l'ancien régime était derrière les milices qui sont responsables des désordres récents dans la capitale et d'autres villes du pays.
Du temps de Ben Ali, le corps de la sécurité présidentielle avait la haute main sur les autres forces de sécurité et était particulièrement redouté par la population. Plusieurs témoignages ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours à des membres de l'appareil sécuritaire, liés à l'ex-président, qui chercheraient à créer le chaos pour favoriser son retour.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un neveu de l'ex-président, Kaïs Ben Ali, a également été interpellé par l'armée à Msaken, une localité de la région d'origine de l'ex-président Ben Ali dans le centre de la Tunisie. Il se trouvait avec dix autres personnes qui «tiraient en tous sens» à bord de véhicules de police, selon des témoins. Kaïs Ben Ali a la réputation d'être un potentat local à Msaken.
Le «chouchou de Leïla» poignardé
Un autre proche de Ben Ali, neveu préféré de son épouse, a succombé vendredi à une blessure à l'arme blanche à l'hôpital militaire de Tunis. «Le chouchou de Leïla (l'épouse de Ben Ali) a été poignardé ces derniers jours et admis aux urgences», a déclaré une source médicale, sans pouvoir préciser les circonstances de l'incident. Selon des informations circulant à Tunis, Imed Trabelsi, le plus favorisé des nombreux neveux du couple Ben Ali, aurait été poignardé lors d'un règlement de compte par l'un de ses anciens collaborateurs.
Imed Trabelsi, qui a fait fortune dans l'immobilier et la grande distribution en association notamment avec la société française Conforama, avait été «élu» en mai dernier maire de La Goulette, une commune au nord de Tunis, où il s'était installé en maître bien avant les élections. Ses méthodes étaient décriées par la communauté des affaires qui n'osait pas lui faire ouvertement front.
Il a été par ailleurs poursuivi sans succès en France pour «vols en bande organisée» pour s'être approprié le prestigieux yacht de Bruno Roger, l'un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. En mai 2007, la justice française avait émis un mandat d'arrêt à son encontre, mais la justice de son pays a refusé de l'extrader.
voilà un dossier que la justice française va pouvoir clore , avec non lieu pour cause de disparition de l'inculpé !
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Le nouveau pouvoir tunisien face à l'inconnue islamiste
Mots clés : Ennahda, Islamistes, Islamisme, TUNISIE
Par Arielle Thedrel
17/01/2011 | Mise à jour : 08:32
Rached Ghannouchi, chef historique du parti islamiste Ennahda. Crédits photo : DIEGO ZAPATA/AFP
Mots clés : Ennahda, Islamistes, Islamisme, TUNISIE
Par Arielle Thedrel
17/01/2011 | Mise à jour : 08:32
Rached Ghannouchi, chef historique du parti islamiste Ennahda. Crédits photo : DIEGO ZAPATA/AFP
Exilé depuis 1989, le chef historique du parti islamiste Ennahda a annoncé son retour au pays et s'est dit prêt à «travailler pour bâtir un État de droit».
Qui profitera du vide laissé par Zine el-Abidine Ben Ali ? Des civils, des militaires ou des islamistes ? Après vingt-trois années de pouvoir absolu, le président déchu laisse derrière lui un champ de ruines politique, la faiblesse de l'opposition laïque rendant aléatoire le succès d'une transition démocratique.
Car, tandis que le premier ministre Mohammed Ghannouchi, tente de former un gouvernement d'union nationale, un autre Ghannouchi, prénommé Rached, sans lien de parenté avec le chef du gouvernement, vient d'annoncer depuis Londres son prochain retour en Tunisie. Exilé depuis 1989, le chef historique du parti islamiste Ennahda (Renaissance), Rached Ghannouchi s'est dit prêt à «travailler pour bâtir un État de droit ». Son audience s'est considérablement réduite, y compris au sein de son mouvement, mais ses ambiguïtés pourraient tenter les «faucons» de l'ancien régime d'agiter une nouvelle fois l'épouvantail islamiste pour se maintenir au pouvoir.
Profond malaise social
C'est une vieille habitude. Au lendemain des législatives d'avril 1989, à l'issue desquelles les islamistes avaient obtenu officiellement 14 % des suffrages, le président Ben Ali avait décidé d'exclure du champ politique le parti Ennahda. La victoire électorale du Front islamique du salut (FIS) en Algérie lors des élections de juin 1990 lui avait ensuite offert l'occasion d'exploiter la menace d'un «effet domino». Présenté comme un péril pour la stabilité du pays, Ennahda avait été interdit et ses cadres torturés et emprisonnés. La légende de Ben Ali «rempart contre l'intégrisme» était née. Le fait est cependant qu'Ennahda, contrairement au mouvement islamiste algérien, n'a jamais basculé dans la violence et que cette formation était et demeure jusqu'ici plus proche des islamistes modérés de l'AKP turc que des barbus algériens du FIS.
Rached Ghannouchi, 69 ans, est un leader controversé. Proche idéologiquement des Frères musulmans, il a toujours prôné une opposition frontale au régime du président Ben Ali. Dès le début des années 1990, après l'éclatement de la première guerre du Golfe, il appelait à la «guerre sainte». L'avocat Abdelfattah Mourou, numéro deux d'Ennahda, suivi par la majorité des cadres du parti, avait aussitôt affiché son désaccord avec ce discours jugé «peu réaliste ». Après avoir purgé de longues peines de prison, ces derniers ont été libérés. Ils sont aujourd'hui «cassés», mais leurs héritiers pourraient être tentés de se radicaliser, l'autoritarisme ayant souvent fait le lit de l'extrémisme.
La Tunisie est un paradoxe. Sa classe moyenne et l'égalité juridique des femmes en font un modèle de modernité au sein du monde arabe. L'idéologie salafiste n'a guère d'assise sociale en Tunisie. Mais les acquis de l'ère Bourguiba, despote éclairé, ont été dévoyés par son successeur qui avait verrouillé tous les espaces de liberté. La vague de religiosité apparue ces dernières années, tout comme la violence de cette «révolution de jasmin» témoignent d'un profond malaise social. Ennahda a été décimé, mais les années d'humiliation endurées par le peuple tunisien pourraient renforcer son réservoir électoral. Les prochaines élections constitueront un test.
Une partie de l'opposition démocratique a mesuré le danger. Elle plaide depuis longtemps pour la réintégration d'Ennahda dans l'arène politique et s'est alliée aux islamistes modérés sur la base d'un «code de bonne conduite».
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
La Tunisie se dote d'un gouvernement d'union
Par lefigaro.fr
17/01/2011 | Mise à jour : 19:55
Le premier ministre sortant a reconduit six membres du gouvernement de l'ère Ben Ali et a choisi d'intégrer trois opposants. Des élections seront organisées d'ici à 6 mois. L'opposant historique Moncef Marzouki dénonce une «mascarade».
Par lefigaro.fr
17/01/2011 | Mise à jour : 19:55
Le premier ministre sortant a reconduit six membres du gouvernement de l'ère Ben Ali et a choisi d'intégrer trois opposants. Des élections seront organisées d'ici à 6 mois. L'opposant historique Moncef Marzouki dénonce une «mascarade».
La Tunisie, en pleine incertitude depuis la fuite de Ben Ali, connaît enfin la composition de son gouvernement d'union nationale. Trois chefs de l'opposition y font leur entrée tandis que six membres de l'ancien gouvernement sont reconduits, a annoncé lundi après-midi Mohammed Ghannouchi. Le premier ministre sortant du président déchu conserve ses fonctions, de même que les ministres de l'Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances. Côté opposition trois figures intègrent le nouveau cabinet. Najib Chebbi, chef de file du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale la plus radicale en Tunisie) prend le poste de ministre du Développement régional. Moustapha Ben Jaafar, président du Forum démocratique pour le travail et la liberté (FDTL) récupère la Santé et Ahmed Ibrahim, du parti Ettajdid (Renouveau, ex-communiste) obtient le portefeuille de l'Enseignement supérieur.
La nouvelle formation, qui compte 19 ministres, accueille également des représentants de la société civile. Tranchant avec les 23 ans au pouvoir de Ben Ali, elle perd un portefeuille emblématique. Mohammed Ghannouchi a supprimé le ministère de l'Information, accusé de censurer la liberté de la presse et d'expression dans le pays. Le premier ministre s'est même engagé à garantir «une liberté totale de l'information». Il a levé de l'interdiction de toutes les organisations non-gouvernementales dont la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) et annoncé la libération de tous les prisonniers politiques. Tous les partis qui le demandent seront légalisés. Des investigations seront lancées contre les responsables soupçonnés de corruption et les personnes ayant connu un enrichissement rapide suspect, a-t-il prévenu.
Des manifestations contre l'équipe sortante
Aussitôt annoncée, la nouvelle équipe a été critiquée. L'opposant historique tunisien Moncef Marzouki a dénoncé une «mascarade» et une «fausse ouverture» avec le maintien de ministres du président déchu. «Le RCD - le parti de Ben Ali - conserve toutes les places importantes, dont le ministère de l'Intérieur, qui est supposé organiser les futures élections», souligne le dirigant du Congrès pour la République (CPR), parti de la gauche laïque interdit sous le régime Ben Ali. «Ce gouvernement ne s'est ouvert qu'à trois partis d'opposition déjà adoubés par Ben Ali. Je pense que le peuple tunisien ne va pas se laisser faire», met en garde Moncef Marzouki, qui s'est déclaré candidat à la prochaine présidentielle.
La composition du nouveau gouvernement a été source d'inquiétude populaire. Des manifestations ont éclaté lundi matin dans le centre de Tunis, à Sidi Bouzid et à Regueb. Les manifestants exigeaient l'abolition du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et s'opposaient à la présence de membres du RDC, dont Mohammed Ghannouchi, dans le futur gouvernement de transition. La secrétaire générale du PDP avaient assuré dans la journée que les partis qui soutenaient Ben Ali seraient écartés. Cependant, expliquait-elle, ce cabinet intégrerait d'anciens membres de l'équipe sortante, au profil de technocrates politiquement peu marqués.
La nouvelle équipe sera chargée de préparerdes élections présidentielle et législatives «libres et transparentes» surveillées par un comité indépendant et des observateurs internationaux. La Constitution prévoyait un délai de deux mois mais la période est trop courte.Mohammed Ghannouchi évoque des élections générales au plus tard dans six mois. L'Union européenne et les Etats-Unis ont déjà proposé leur aide pour préparer ces scrutins. La nouvelle formation gouvernementale devra aussi faire face à l'insécurité ambiante. Des affrontements spo
comme quoi , il faut rester prudent , le fait est que le nouveau gouvernement , c'est kif kif l'ancien , excépté le départ du dictateur et 3 petits hochets filés à l'opposition !radiques opposent l'armée et la police à des milices restées fidèles à Ben Ali.
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Comment faire du neuf avec du vieux! Et à des postes clés en plus... Il faut que l'opposition puisse se reconstituer très vite, parce que sinon, ça va vraiment mal finir.
Invité- Invité
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Tunisie : le gouvernement de transition de plus en plus fragilisé
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 18.01.11 | 12h00 • Mis à jour le 18.01.11 | 13h51
Au lendemain de la présentation à Tunis d'un gouvernement de transition, trois jours après la fuite de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, Mohamed Ghannouchi, doit faire face à plusieurs coups durs : la démission de trois de ses ministres, mais aussi des critiques d'opposants et de manifestants estimant que le nouveau cabinet accorde trop de place aux cadres de l'ancien régime.
Comme on le constate , il faut rester prudent avant de crier victoire , pour moi , rien n'est terminé et rien ne prouve que l'installation de la démocratie se fera aisément !
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 18.01.11 | 12h00 • Mis à jour le 18.01.11 | 13h51
Au lendemain de la présentation à Tunis d'un gouvernement de transition, trois jours après la fuite de l'ancien président Zine El-Abidine Ben Ali, Mohamed Ghannouchi, doit faire face à plusieurs coups durs : la démission de trois de ses ministres, mais aussi des critiques d'opposants et de manifestants estimant que le nouveau cabinet accorde trop de place aux cadres de l'ancien régime.
Trois personnalités de l'opposition font partie du gouvernement d'union, mais les portefeuilles clés de l'intérieur, de la défense, des finances et des affaires étrangères n'ont pas changé de mains.
L'UGTT se retire du nouveau gouvernement
Moins de 24 heures après leur nomination officielle, les trois représentants de l'UGTT au gouvernement se sont retirés du gouvernement de transition. "Nous nous retirons du gouvernement à l'appel de notre syndicat", a déclaré M. Dimassi qui avait été nommé la veille ministre de la formation et de l'emploi. Les deux autres ministres démissionnaires sont Abdeljelil Bédoui, ministre auprès du premier ministre, et Anouar Ben Gueddour, secrétaire d'Etat auprès du ministre du transport et de l'équipement.
L'Union générale des travailleurs tunisiens, la puissante centrale syndicale, qui a joué un grand rôle dans les manifestations ayant provoqué la chute de Ben Ali, avait demandé dans la matinée à ses trois représentants de quitter le gouvernement, affirmant qu'elle "ne [reconnaissait] pas le nouveau gouvernement".
Par ailleurs, les syndicalistes siégeant au Parlement et à la Chambre des conseillers (équivalent du Sénat), "ont démissionné", a ajouté un porte-parole. La centrale syndicale s'est également retirée du Conseil économique et social.
Des manifestations violemment dispersées
Bravant l'état d'urgence qui interdit tout rassemblement de plus de trois personnes, des milliers de Tunisiens ont manifesté contre la présence de ministres issus du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti du président déchu Ben Ali. A Tunis, ils étaient plusieurs centaines à défiler avenue Bourguiba, conduits notamment par le président du mouvement islamiste Ennahda (Eveil), Sadok Chourou, qui avait été libéré de prison le 30 octobre. La police a dispersé la foule en tirant des grenades lacrymogènes et en faisant usage de matraques, rompant avec la retenue observée la veille lors d'une manifestation similaire.
Environ 5 000 personnes ont manifesté à Sfax, la deuxième ville du pays, où l'imposant siège local du RCD, le parti du président Ben Ali, avait été incendié par des manifestants il y a quelques jours. A Sidi-Bouzid, "des milliers de manifestants" étaient rassemblés. Une autre marche rassemblant un millier de personnes s'est produite à Regueb, à 37 km de Sidi-Bouzid. Enfin, un rassemblement de 500 personnes, regroupant notamment des avocats et des syndicalistes, s'est tenu à Kasserine, autre bastion du mouvement de contestation contre Ben Ali.
Le premier ministre défend le maintien de ministres de Ben Ali
Les ministres issus du RCD qui ont été maintenus à leur poste ont toujours agi pour "préserver l'intérêt national", s'est justifié le premier ministre, Mohamed Ghannouchi sur la radio française Europe 1. "Ils ont gardé leur portefeuille parce que nous avons besoin d'eux dans cette phase" de construction démocratique, a affirmé le chef du gouvernement, soulignant le "grand enjeu de la sécurité" dans cette période de transition. "Tous ont les mains propres, (...) une grande compétence. Ils ont du mérite. Grâce à leur dévouement, ils ont réussi à réduire la capacité de nuisance de certains. Ils ont manœuvré, tergiversé, gagné du temps pour préserver l'intérêt national", a-t-il insisté.
Le gouvernement de transition n'est que provisoire et a pour mission de s'attaquer aux problèmes économiques à l'origine des émeutes et de préparer des élections pluralistes, a renchéri Kamel Morjane, ministre des affaires étrangères, lors d'une conférence de presse. "Nous ne devons pas oublier que son objectif est clair et que sa durée a été clairement précisée, légalement et par l'accord de toutes les parties", a ajouté l'ancien ministre de Ben Ali maintenu dans ses fonctions.
Comme on le constate , il faut rester prudent avant de crier victoire , pour moi , rien n'est terminé et rien ne prouve que l'installation de la démocratie se fera aisément !
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
LE GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE EXPLOSE DEJA
(Nouvelobs.com avec AP et AFP)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110118.OBS6452/tunisie-le-gouvernement-d-union-nationale-explose-deja.html
Quatre ministres ont démissionné. Le président tunisien par intérim, Foued Mebazzaa, et son Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, quittent le parti de Ben Ali.
Vingt-quatre à peine après sa création, le nouveau gouvernement d'union nationale tunisien a volé en éclat. Démissions et manifestations ont rythmé la journée du 18 janvier. De nombreuses voix se sont, en effet, élevées, notamment au sein de la gauche et de la mouvance islamiste contre la présence de membres de l'ancien gouvernement du président déchu Ben Ali dans la nouvelle équipe de transition formée lundi. D'abord, ce sont trois ministres, membres du syndicat UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), qui ont annoncé leur démission du nouveau gouvernement à l'appel de leur parti. Anouar Ben Gueddour a indiqué dans l'après-midi qu'il avait démissionné en compagnie de Houssine Dimassi, ministre de la Formation et de l'emploi, et d'Abdeljelil Bédoui, ministre auprès du Premier ministre. La puissante centrale syndicale tunisienne UGTT a joué un grand rôle dans les manifestations. Elle a affirmé qu'elle ne reconnaissait pas le nouveau gouvernement.
Suspension de la participation du FDLT
Peu après ces départs, c'est le Forum démocratique pour le travail et les liberté (FDLT) qui a annoncé la suspension de sa participation dans le gouvernement d'union nationale où il avait un ministère. Le chef du parti, Mustapha Ben Jaâfar, nommé lundi ministre de la Santé, "a décidé de suspendre sa participation dans le gouvernement", a déclaré à l'AFP Abdellatif Abid, membre du bureau politique du parti. "Il n'a pas prêté serment, en attendant la fin de consultations avec le Premier ministre (Mohamed Ghannouchi), concernant des demandes du FDLT qui concernent la composition du cabinet", a ajouté Abdellatif Abid.
Il a ajouté que "ces consultations se tiennent en coordination avec l'UGTT" (Union générale des travailleurs tunisiens, syndicat unique) qui a décidé mardi de quitter le gouvernement dans lequel il avait trois représentants.
Ettajdid menace
Le parti d'opposition Ettajdid (ex-communiste) a, lui, menacé de quitter le nouveau gouvernement à moins que tous les ministres qui étaient membres de l'ancien parti au pouvoir ne démissionnent de cette formation. Dans un communique, Ettajdid (Renouveau) a exigé la démission de tous les ministres membres du RCD de cette formation.
Le parti d'opposition a aussi demandé le gel des biens du RCD, "parce qu'ils appartiennent au peuple" et la dissolution de "toutes les cellules professionnelles du RCD", implantées dans la quasi-totalité des entreprises du pays.
Si ces demandes ne sont pas satisfaites de "manière urgente", Ettajdid menace de "revoir sa participation au gouvernement".
Ces demandes sont en ligne avec l'annonce du Premier ministre Mohammed Ghannouchi de "séparation entre l'Etat et le RCD", selon le communiqué. Sous le régime de Ben Ali, le RCD se confondait pratiquement avec l'Etat.
Démissions du RCD
En réponse, le président tunisien par intérim, Foued Mebazaa, et le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, ont démissionné en fin de journée du RCD.
Le RCD a par ailleurs annoncé, dans un communiqué cité par la TAP, avoir radié de ses rangs l'ex-président Ben Ali et six de ses collaborateurs, "sur la base de l'enquête menée au niveau du parti, à la suite des graves événements qui ont secoué le pays" ces dernières semaines.
La démission du président par intérim et du Premier ministre de transition "concrétise une décision de séparation entre les organes de l'Etat et les partis politiques", décidée lundi par le nouveau gouvernement d'union nationale, selon la TAP.
Ce maintien de responsables ayant servi sous la présidence Ben Ali a alimenté la colère de milliers de Tunisiens qui ont défilé dans le centre de Tunis et dans d'autres villes du pays.
Vingt-quatre à peine après sa création, le nouveau gouvernement d'union nationale tunisien a volé en éclat. Démissions et manifestations ont rythmé la journée du 18 janvier. De nombreuses voix se sont, en effet, élevées, notamment au sein de la gauche et de la mouvance islamiste contre la présence de membres de l'ancien gouvernement du président déchu Ben Ali dans la nouvelle équipe de transition formée lundi. D'abord, ce sont trois ministres, membres du syndicat UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), qui ont annoncé leur démission du nouveau gouvernement à l'appel de leur parti. Anouar Ben Gueddour a indiqué dans l'après-midi qu'il avait démissionné en compagnie de Houssine Dimassi, ministre de la Formation et de l'emploi, et d'Abdeljelil Bédoui, ministre auprès du Premier ministre. La puissante centrale syndicale tunisienne UGTT a joué un grand rôle dans les manifestations. Elle a affirmé qu'elle ne reconnaissait pas le nouveau gouvernement.
Suspension de la participation du FDLT
Peu après ces départs, c'est le Forum démocratique pour le travail et les liberté (FDLT) qui a annoncé la suspension de sa participation dans le gouvernement d'union nationale où il avait un ministère. Le chef du parti, Mustapha Ben Jaâfar, nommé lundi ministre de la Santé, "a décidé de suspendre sa participation dans le gouvernement", a déclaré à l'AFP Abdellatif Abid, membre du bureau politique du parti. "Il n'a pas prêté serment, en attendant la fin de consultations avec le Premier ministre (Mohamed Ghannouchi), concernant des demandes du FDLT qui concernent la composition du cabinet", a ajouté Abdellatif Abid.
Il a ajouté que "ces consultations se tiennent en coordination avec l'UGTT" (Union générale des travailleurs tunisiens, syndicat unique) qui a décidé mardi de quitter le gouvernement dans lequel il avait trois représentants.
Ettajdid menace
Le parti d'opposition Ettajdid (ex-communiste) a, lui, menacé de quitter le nouveau gouvernement à moins que tous les ministres qui étaient membres de l'ancien parti au pouvoir ne démissionnent de cette formation. Dans un communique, Ettajdid (Renouveau) a exigé la démission de tous les ministres membres du RCD de cette formation.
Le parti d'opposition a aussi demandé le gel des biens du RCD, "parce qu'ils appartiennent au peuple" et la dissolution de "toutes les cellules professionnelles du RCD", implantées dans la quasi-totalité des entreprises du pays.
Si ces demandes ne sont pas satisfaites de "manière urgente", Ettajdid menace de "revoir sa participation au gouvernement".
Ces demandes sont en ligne avec l'annonce du Premier ministre Mohammed Ghannouchi de "séparation entre l'Etat et le RCD", selon le communiqué. Sous le régime de Ben Ali, le RCD se confondait pratiquement avec l'Etat.
Démissions du RCD
En réponse, le président tunisien par intérim, Foued Mebazaa, et le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, ont démissionné en fin de journée du RCD.
Le RCD a par ailleurs annoncé, dans un communiqué cité par la TAP, avoir radié de ses rangs l'ex-président Ben Ali et six de ses collaborateurs, "sur la base de l'enquête menée au niveau du parti, à la suite des graves événements qui ont secoué le pays" ces dernières semaines.
La démission du président par intérim et du Premier ministre de transition "concrétise une décision de séparation entre les organes de l'Etat et les partis politiques", décidée lundi par le nouveau gouvernement d'union nationale, selon la TAP.
Ce maintien de responsables ayant servi sous la présidence Ben Ali a alimenté la colère de milliers de Tunisiens qui ont défilé dans le centre de Tunis et dans d'autres villes du pays.
(Nouvelobs.com avec AP et AFP)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110118.OBS6452/tunisie-le-gouvernement-d-union-nationale-explose-deja.html
Jeanclaude- Député
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Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Tunisie : l'armée tire pour disperser une manifestation
Par lefigaro.fr
20/01/2011 | Mise à jour : 14:14
à suivre avec attention , en effet en voyant le nombre de démissions on peut se dire que ce sont les plus déterminés de l'ancien régime qui se maintiennent .
Par lefigaro.fr
20/01/2011 | Mise à jour : 14:14
(Avec agences)
L'armée a tiré en l'air pour dissuader des manifestants d'escalader le mur d'enceinte du siège du RCD .
Des milliers de personnes continuent de protester contre la présence de ministres du RCD dans le gouvernement de transition. L'un d'entre eux vient d'annoncer sa démission et le parti a dissout son instance suprême.
Est-ce l'annonce d'une nouvelle montée de la tension en Tunisie? Alors que les rassemblements visant à obtenir notamment le départ des ministres de l'ancien régime s'étaient déroulés dans le calme mercredi, l'armée tunisienne a effectué jeudi des tirs de semonce. Elle tentait de disperser une manifestation devant le siège du parti au pouvoir sous la présidence Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).
L'armée a tiré environ dix rafales en l'air, pour dissuader des manifestants d'escalader le mur d'enceinte du bâtiment, dispersant une partie du millier de personnes qui manifestaient bruyamment mais pacifiquement. D'autres protestataires sont restés, scandant «A bas le RCD!». La dissolution de l'ex-parti unique est une revendication qui domine les manifestations depuis plusieurs jours.
Nouvelle démission
Conséquence ou non de ces manifestations, Zouheir M'dhaffer, l'un des ministres déjà en poste dans l'exécutif Ben Ali, a annoncé sa démission. La cinquième depuis la formation du gouvernement mais la première émanant d'un membre de l'ancien régime. Chargé du Développement administratif, Zouheir M'dhaffe a déclaré qu'il démissionnait «favoriser la transformation démocratique du pays». Le Rassemblement constitutionnel démocratique a par ailleurs annoncé dans un communiqué la dissolution de son instance suprême, le bureau politique, en raison de la démission de plusieurs de ses membres.
Soucieux de prendre leurs distances avec le RCD, le président par intérim et le premier ministre en ont effectivement démissionné mardi, suivis jeudi par les ministres du gouvernement d'union nationale qui étaient membres de la formation, selon l'agence de presse officielle TAP.
Le nouvel exécutif, formé lundi et fragilisé dès mardi par la démission de quatre de ses membres, devait se réunir pour la première fois jeudi.
à suivre avec attention , en effet en voyant le nombre de démissions on peut se dire que ce sont les plus déterminés de l'ancien régime qui se maintiennent .
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Tunisie : le premier ministre avait «peur» de Ben Ali
Mots clés : Premier Ministre, Interview, Peur, TUNISIE, Ghannouchi, Ben Ali
Par lefigaro.fr
22/01/2011 | Mise à jour : 13:01
Au bord des larmes à plusieurs reprises, Mohammed Ghannouchi s'est livré vendredi soir dans une interview télévisée inédite. Il a assuré qu'il ne briguerait pas le pouvoir après la période de transition.
(avec AFP)
on ne peut qu'espérer qu'effectivement , rien ne sera plus comme avant pour ce peuple tunisien !
Mots clés : Premier Ministre, Interview, Peur, TUNISIE, Ghannouchi, Ben Ali
Par lefigaro.fr
22/01/2011 | Mise à jour : 13:01
Au bord des larmes à plusieurs reprises, Mohammed Ghannouchi s'est livré vendredi soir dans une interview télévisée inédite. Il a assuré qu'il ne briguerait pas le pouvoir après la période de transition.
«J'avais peur, comme tous les Tunisiens.» La confidence télévisée de l'homme qui a été le premier ministre du président déchu Ben Ali pendant plus de 11 ans surprend. Mais elle semble cohérente avec l'image donnée tout au long d'une interview historique. Pendant plus d'une heure vendredi soir, Mohammed Ghannouchi est apparu dans les habits d'un grand commis d'Etat avec ses moments de doute, de modestie et d'émotion.
Parlant à deux journalistes indépendants, Ridha Kafi et Saloua Charfi, le président du cabinet de transition, fortement contesté par la rue, a voulu mettre les points sur les i : aucune ambition politique pour la période de l'après Ben Ali, un souci de réussir la transition du pays vers la démocratie et un engagement à préserver les acquis de l'ère d'Habib Bourguiba, le père de l'indépendance, notamment l'interdiction de la polygamie.
Pour cet homme, qui a été longtemps considéré comme un serviteur de la volonté présidentielle de l'ère Ben Ali, caractérisée par l'affairisme, le vol de biens de l'Etat et la corruption, il était urgent de s'expliquer. Il a tenu à rassurer sur le caractère irréversible de la transformation du pays. «Nous avons opéré un revirement à 180 degrés» «pas de possible retour en arrière» et «confiance dans l'avenir» étaient les maîtres mots de ce discours, destiné à calmer la fronde dans la rue.
«Pas de possible retour en arrière»
En onze ans, c'est la première fois que l'homme s'adresse aux Tunisiens et se confie sur ce ton. Quand on lui demande de se présenter aux Tunisiens, il commence par dire «j'appartiens à une famille modeste qui a lutté pour l'indépendance», avant de se raviser : «Je préfère ne pas parler de moi». Au bord des larmes à trois reprises, l'ancien et actuel premier ministre s'est dépeint sous les traits d'un modeste exécutant animé par le souci de mener à bien une transition, chahutée par la contestation dans la rue.
Lorsqu'on lui dit «merci monsieur le premier ministre» pour signer la fin de l'interview, il tient à avoir un dernier mot. «Aux femmes et aux hommes d'affaires, je tiens à dire qu'une nouvelle ère s'ouvre et qu'il faut maintenant se montrer pour investir, entreprendre et réussir». «Toute entrave sera levée aux affaires», insiste-t-il quand on lui pose la question sur les difficultés causées par les clans de la famille du président qui se sont accaparées des pans entiers de l'économie du pays et prélevaient leur part sur toute compagnie étrangère voulant faire des affaires dans le pays.
Dans cet exercice destiné à vendre l'image d'un chef de gouvernement de transition honnête et compétent, l'homme est apparu comme un homme politique maîtrisant bien les sujets économiques, prenant des engagements fermes. Reste à savoir si cette image d'un «nouveau Ghannouchi» pourra apaiser la fureur de la rue. Samedi, deuxième jour du deuil national, des milliers de Tunisiens défilaient encore dans les rues de Tunis ou de Sidi Bouzid. Même les policiers, qui réclament un syndicat, se sont joints aux cortèges, arguant qu'ils étaient «des Tunisiens comme les autres». La répression policière des manifestations de la «révolution de Jasmin» ordonnée par Ben Ali avait fait des dizaines de morts.
(avec AFP)
on ne peut qu'espérer qu'effectivement , rien ne sera plus comme avant pour ce peuple tunisien !
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Tunisie : la «caravane de la libération» marche sur la capitale
Publié le 22.01.2011, 11h57 | Mise à jour : 23.01.2011, 09h41
Tunis, samedi. Au lendemain d'importantes manifestations dans la capitale, des milliers de Tunisiens ont entamé une marche vers Tunis pour réclamer le départ du gouvernement de transition. | AFP / Martin Bureau
Tous nos voeux au peuple tunisien !
Publié le 22.01.2011, 11h57 | Mise à jour : 23.01.2011, 09h41
Tunis, samedi. Au lendemain d'importantes manifestations dans la capitale, des milliers de Tunisiens ont entamé une marche vers Tunis pour réclamer le départ du gouvernement de transition. | AFP / Martin Bureau
LeParisien.fr«Le peuple vient faire tomber le gouvernement», scandaient dimanche matin quelque mille manifestants venus du centre-sud du pays en entrant dans Tunis. Partis samedi de plusieurs villes à travers le pays, ils ont rejoint la capitale en alternant marche et trajets en véhicules, au sein de la «Caravane de la libération».
«Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzib, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature», expliquait un vieil homme drapé dans un drapeau tunisien, Mohammed Layani.
Après le départ de Ben Ali, la Tunisie se tourne vers l'avenirTunisie : le récit des évènements de dimanche Il énumérait les principaux foyers de contestation du centre-ouest frondeur et déshérité, en première ligne lors de la «révolution du jasmin» qui a provoqué le 14 janvier la chute du président Zine El Abidine Ben Ali. Cette marche pacifique est partie samedi de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, où sont tombées sous les balles de la police les premières victimes de la révolte populaire.
La contestation continue par ailleurs de s'élargir au sein de la société tunisienne. Alors que la rentrée des classes dans les écoles primaires, fermées comme tous les établissements scolaires depuis le 10 janvier, doit avoir lieu lundi, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) a annoncé que les instituteurs allaient entamer une grève illimitée jusqu'à «la dissolution du gouvernement».
Des policiers défilent à visage découvert
Samedi déjà, à Tunis, des centaines de policiers avaient manifesté, en civil ou en uniforme, mais à visage découvert, devant le siège du gouvernement. Ils ont bloqué un moment l'accès du bâtiment à la voiture du président tunisien de transition, Foued Mebazaa, avant d'être écartés en douceur par d'autres policiers en service. Le groupe de policiers protestataires s'est joint à d'autres manifestants, en majorité des employés de mairie, pour réclamer de meilleures conditions de travail et le départ du gouvernement. Vendredi, pour la première fois, des policiers avaient rejoint les manifestations à Tunis et dans plusieurs villes de province. Ils réclament également la création d'un syndicat pour défendre les droits de la profession.
«Nous aussi avons pendant des années été victimes de l'arbitraire de Ben Ali, expliquait samedi un jeune policier de 28 ans sous couvert de l'anonymat. Aujourd'hui, notre vie est menacée, les citoyens nous prennent pour des tueurs. Le peuple veut se venger, mais nous, nous sommes là pour assurer sa sécurité».
Tous nos voeux au peuple tunisien !
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Tout ce que l'on peut souhaiter à ce pays c'est plus de démocratie c'est certain.
Personnellement j'ai bien peur que ce mouvement ne s'étende à d'autres pays du Maghreb !
Personnellement j'ai bien peur que ce mouvement ne s'étende à d'autres pays du Maghreb !
Jeanclaude- Député
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Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Pour moi ce n'est pas une peur, mais une espérance. Un des prochains pays pourrait être l'Egypte où le pouvoir semble à bout de course, il n'a rien à offrir aux centaines de milliers de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, même avec des diplomes universitaire. En novembre le pouvoir a vérouillé les législatives, empêchant toute élection de députés de l'opposition, y compris les Frères musulmans. L'augmentation du prix du blé risque de provoquer de nouvelles émeutes de la faim, le pain étant la base de l'alimentation de ce pays. .
Georges- Président du Conseil Général
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Re: Tunisie , l'après Ben Ali
je n'ai pas suivi mais je n'ai pas l'impression que le mouvement ait un grand retentissement en Egypte . Aurais tu des infos , Georges , qui m'auraient échappées ?
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
livaste a écrit:je n'ai pas suivi mais je n'ai pas l'impression que le mouvement ait un grand retentissement en Egypte . Aurais tu des infos , Georges , qui m'auraient échappées ?
Les infos que j'ai c'est par des militants de la gauche radicale de ce pays, du moins par ceux qui ne sont pas en prison pour avoir voulu s'exprimer, car le régime de Boumarak n'avait rien à envier à celui de la Tunisie.
Georges- Président du Conseil Général
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Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Mercredi soir j'en saurai plus, vu que je prends l'avion demain matin pour Tunis, moi qui ait horreur de prendre l'avion, rien que d'y penser, j'en ai mal au ventre.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Je ne peux que te souhaiter bon courage et surtout bon voyage Georges !
Jeanclaude- Député
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Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Georges a écrit:Mercredi soir j'en saurai plus, vu que je prends l'avion demain matin pour Tunis, moi qui ait horreur de prendre l'avion, rien que d'y penser, j'en ai mal au ventre.
bon courage dans ce cas , et prends garde à toi à Tuis .
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
je ne pense pas qu'il craigne quoique ce soit ! ce n'est pas le Soudan Ou l'Arabie Saoudite !! mais bon voyage quand même Georges!
Invité- Invité
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
non , ce n'est pas les enlèvements qu'il faut craindre , mais il est préférable d'éviter les manifestations .
Re: Tunisie , l'après Ben Ali
Un mandat d'arrêt international vise Ben Ali
http://www.europe1.fr/International/Un-mandat-d-arret-international-vise-Ben-Ali-387417/
Excellente décision mais sera-t-elle suivie d'effet ?
Le remaniement ministériel est prévu mercredi. En attendant, les grèves générales se multiplient.
La Tunisie est sous tension à quelques heures d’un remaniement ministériel. Dans l'attente de l'annonce de changements au sein du gouvernement tunisien de transition, la sécurité a été renforcée, à Tunis, aux abords de l'esplanade de la Kasbah, le quartier des ministères, et les principaux accès étaient barrés par des rouleaux de fils de fer barbelés.
Des grèves générales
Comme chaque jour depuis le début du mouvement de colère, des milliers de Tunisiens manifestent, dans un climat de plus en plus tendu. Ils exigent la formation d'un nouvel exécutif épuré de tous les ministres ayant servi sous Ben Ali. Mercredi matin, des manifestants ont tenté de forcer l'un de ces barrages à mains nues et jeté des pierres sur des policiers anti-émeutes. Les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène pour les repousser.
Dans la métropole économique de Sfax, bastion historique du syndicalisme tunisien, une "grève générale" a débuté mercredi. Des milliers de travailleurs de tous les secteurs ont ainsi débrayé pour exiger la démission du gouvernement et ils étaient plusieurs milliers a manifesté mercredi après-midi. Certains syndicats faisaient état de 50.000 manifestants.
A Sidi Bouzid, foyer de la révolution qui a provoqué la chute du président Ben Ali, au centre-ouest du pays, le syndicat UGTT a appelé à une grève générale jeudi. Le but est d'exiger la démission du gouvernement de transition.
Les ministères régaliens concernés
En guise d’ultime tentative de calmer la colère de la rue contre la mainmise des caciques du régime Ben Ali, le gouvernement de transition - formé après la chute du régime de l'ancien président déchu le 14 janvier - s'apprête à annoncer un remaniement. Selon des sources politiques, le remaniement concernera les ministères régaliens (Intérieur, Défense et Affaires étrangères).
Les Tunisiens souhaitent que les anciens ministres de Ben Ali disparaissent du pouvoir. Et ce, alors qu’ils occupent aujourd’hui la plupart des postes-clés, à la Défense, l’Intérieur, la Justice ou aux Affaires étrangères. Certains seraient prêts à démissionner.
Mohammed Ghannouchi, dernier en date des Premiers ministres de Ben Ali, qui a occupé le poste pendant onze ans, et qui assure la transition, est également très contesté par les protestataires qui réclament sa tête. Et ce, en dépit de tous les gages d'ouverture démocratique donnés et des premières mesures sociales annoncées, comme le versement d'une allocation aux chômeurs diplômés de longue durée.
Un mandat d’arrêt international contre Ben Ali
Outre le remaniement ministériel, la journée de mercredi a été marquée par une décision de la justice tunisienne. Elle a lancé un mandat d'arrêt international contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, ainsi que contre son épouse Leïla Trabelsi.
Ils sont, tous deux, poursuivis pour "acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers" et "transferts illicites de devises à l'étranger", a précisé le ministre de la Justice.
Ben Ali a trouvé refuge en Arabie Saoudite. Son épouse Leïla, honnie par la population pour avoir mis le pays en coupe réglée en faisant main basse sur des pans entiers de l'économie, a également quitté le pays, mais à une date et pour une destination inconnues.
La Tunisie est sous tension à quelques heures d’un remaniement ministériel. Dans l'attente de l'annonce de changements au sein du gouvernement tunisien de transition, la sécurité a été renforcée, à Tunis, aux abords de l'esplanade de la Kasbah, le quartier des ministères, et les principaux accès étaient barrés par des rouleaux de fils de fer barbelés.
Des grèves générales
Comme chaque jour depuis le début du mouvement de colère, des milliers de Tunisiens manifestent, dans un climat de plus en plus tendu. Ils exigent la formation d'un nouvel exécutif épuré de tous les ministres ayant servi sous Ben Ali. Mercredi matin, des manifestants ont tenté de forcer l'un de ces barrages à mains nues et jeté des pierres sur des policiers anti-émeutes. Les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène pour les repousser.
Dans la métropole économique de Sfax, bastion historique du syndicalisme tunisien, une "grève générale" a débuté mercredi. Des milliers de travailleurs de tous les secteurs ont ainsi débrayé pour exiger la démission du gouvernement et ils étaient plusieurs milliers a manifesté mercredi après-midi. Certains syndicats faisaient état de 50.000 manifestants.
A Sidi Bouzid, foyer de la révolution qui a provoqué la chute du président Ben Ali, au centre-ouest du pays, le syndicat UGTT a appelé à une grève générale jeudi. Le but est d'exiger la démission du gouvernement de transition.
Les ministères régaliens concernés
En guise d’ultime tentative de calmer la colère de la rue contre la mainmise des caciques du régime Ben Ali, le gouvernement de transition - formé après la chute du régime de l'ancien président déchu le 14 janvier - s'apprête à annoncer un remaniement. Selon des sources politiques, le remaniement concernera les ministères régaliens (Intérieur, Défense et Affaires étrangères).
Les Tunisiens souhaitent que les anciens ministres de Ben Ali disparaissent du pouvoir. Et ce, alors qu’ils occupent aujourd’hui la plupart des postes-clés, à la Défense, l’Intérieur, la Justice ou aux Affaires étrangères. Certains seraient prêts à démissionner.
Mohammed Ghannouchi, dernier en date des Premiers ministres de Ben Ali, qui a occupé le poste pendant onze ans, et qui assure la transition, est également très contesté par les protestataires qui réclament sa tête. Et ce, en dépit de tous les gages d'ouverture démocratique donnés et des premières mesures sociales annoncées, comme le versement d'une allocation aux chômeurs diplômés de longue durée.
Un mandat d’arrêt international contre Ben Ali
Outre le remaniement ministériel, la journée de mercredi a été marquée par une décision de la justice tunisienne. Elle a lancé un mandat d'arrêt international contre le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, ainsi que contre son épouse Leïla Trabelsi.
Ils sont, tous deux, poursuivis pour "acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers" et "transferts illicites de devises à l'étranger", a précisé le ministre de la Justice.
Ben Ali a trouvé refuge en Arabie Saoudite. Son épouse Leïla, honnie par la population pour avoir mis le pays en coupe réglée en faisant main basse sur des pans entiers de l'économie, a également quitté le pays, mais à une date et pour une destination inconnues.
http://www.europe1.fr/International/Un-mandat-d-arret-international-vise-Ben-Ali-387417/
Excellente décision mais sera-t-elle suivie d'effet ?
Jeanclaude- Député
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