L’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à 11 ans de prison
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L’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à 11 ans de prison
10 janvier 2011
L’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à 11 ans de prison
Onze ans de prison et vingt ans d’interdiction d’exercer son métier ainsi que de quitter l’Iran. Voici la peine sans précédent à laquelle vient d’être condamnée l’avocate et militante iranienne des droits de l’homme Nasrin Sotoudeh, a indiqué aujourd’hui son mari Reza Khandan à l’AFP .
Voilà un pays de grande tolérance !
L’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à 11 ans de prison
Onze ans de prison et vingt ans d’interdiction d’exercer son métier ainsi que de quitter l’Iran. Voici la peine sans précédent à laquelle vient d’être condamnée l’avocate et militante iranienne des droits de l’homme Nasrin Sotoudeh, a indiqué aujourd’hui son mari Reza Khandan à l’AFP .
Âgée de 45 ans, celle qui est considérée comme l’un des plus éminentes avocates du pays, a été reconnue coupable “d’actions contre la sécurité nationale, propagande contre le régime et appartenance au Centre des défenseurs de droits de l’Homme” iranien, un groupe de défense des droits de l’Homme fondé par le prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, a-t-il ajouté. L’avocate a 20 jours pour faire appel.
Membre en compagnie de Shirin Ebadi de la campagne “Un million de signatures”, prix Simone de Beauvoir 2009, Nasrin Sotoudeh a toujours mis un point d’honneur à défendre les dizaines de militants poursuivis par les autorités iraniennes pour avoir souhaité changer les lois discriminatoires envers les femmes et les éveiller sur leurs vrais droits, sans pour autant remettre en cause la nature du Régime islamique, ce dont on accuse l’avocate aujourd’hui.
Au cours de l’élection présidentielle de 2009, Nasrin Sotoudeh a participé à la création de la “Coalition du mouvement des droits des femmes”, profitant de la campagne présidentielle pour sensibiliser les différents candidats sur les droits et demandes des femmes. Suite à l’intense répression qui s’est abattue sur l’opposition, et en l’absence du prix Nobel de la paix 2009 Shirin Ebadi, aujourd’hui exilée à Londres, c’est Nasrin Sotoudeh qui a décidé de prendre en charge la défense de plusieurs activistes, figures politiques, journalistes et même manifestants inconnus, incarcérés dans la prison politique d’Evin de Téhéran. Mais ce n’est pas tout, l’avocate s’est aussi fait une spécialité de défendre les prisonniers condamnés à mort pour des crimes commis avant l’âge de 18 ans, devenant notamment membre du Bureau des directeurs de la Société de défense des droits des enfants.
Le mari de Mme Sotoudeh a précisé que son épouse avait été accusée d’avoir donné des interviews à des médias étrangers. “Elle a évoqué les cas qu’elle défendait et parfois informé le public de certains vices de procédure. Elle n’a insulté personne et s’est toujours montrée modérée dans ses déclarations. Ce n’est pas un crime”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Ce jugement est totalement choquant. Où dans le monde emprisonne-t-on une mère pour avoir donné quelques interviews?”, a-t-il demandé, en rappelant que le couple avait un fils de 3 ans et une fille de 11 ans.
Nasrin Sotoudeh a été convoquée le 4 septembre dernier à la prison d’Evin de Téhéran et n’en est pas ressortie depuis. Le 8 septembre, son avocate Mina Jafari a confirmé que sa cliente avait été arrêtée et détenue en confinement solitaire pour “propagande et conspiration contre la sécurité de l’État”. Entre temps, son père est décédé, mais les autorités pénitentiaires ne l’ont pas autorisée à sortir de prison pour se rendre aux funérailles. Nasrin Sotoudeh a entamé depuis plusieurs grèves de la faim afin de dénoncer sa situation, la dernière l’ayant conduite à être hospitalisée en raison de la détérioration de son état de santé.
Le 20 décembre dernier, le prix Nobel de la paix 2003 Shirin Ebadi, contrainte à l’exil depuis mai 2009, avait manifesté devant le siège européen de l’ONU à Genève pour réclamer la libération de l’avocate iranienne.
Après les 19 ans et demi d’emprisonnement infligés au Blogfather iranien Hossein Derakhshan, ainsi que les 6 ans de prison et 20 ans d’interdiction de réaliser des films prononcés contre le cinéaste Jafar Panahi, c’est à l’une des plus illustres avocates du pays de recevoir à son tour une condamnation record, symbole des dernières cibles en date du gouvernement iranien. En octobre dernier, Mohammad Seifzadeh, avocat co-fondateur du Centre des défenseurs des droits de l’Homme avec Shirin Ebadi, avait déjà été condamné à neuf ans de prison et dix ans d’interdiction d’exercer son métier.
Voilà un pays de grande tolérance !
Re: L’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à 11 ans de prison
les dictateurs ayatollahs sévissent ! ils refusent l'émancipation des femmes et la liberté d'expression !Alors , pour provoquer un peu plus l'opinion publique et internationale et offrir la peur , ils deviennent de plus en plus mysogynes, archaiques , débiles. Là aussi ils verront la révolte s'imposer !
Invité- Invité
Re: L’avocate Nasrin Sotoudeh condamnée à 11 ans de prison
Entièrement d'accord avec les propos tenus et sans aucunes réserves, mais en France nous coulons droit vers ce genre de dérive !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
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