La croissance française marque le pas
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La croissance française marque le pas
La croissance française marque le pas au troisième trimestre
Source Reuters
Publié le 12/11/2010 à 11:10 - Modifié le 12/11/2010 à 17:14 Le Point.fr
La croissance économique de la France a, comme attendu, ralenti au troisième trimestre, à 0,4 % contre 0,7 % sur les trois mois précédents, la bonne tenue de la consommation des ménages n'ayant pas suffi à compenser la faiblesse persistante du commerce extérieur.
La dissipation progressive des effets des mesures de relance et la vigueur relative de l'euro pourraient donc pénaliser la France au cours des prochains mois, notamment par rapport à l'Allemagne, qui continue de la dépasser de la tête et des épaules grâce à la vigueur de sa reprise.
La croissance du deuxième trimestre reste inchangée par rapport au chiffre publié fin septembre.
L'acquis de croissance pour 2010 ressort à 1,5 % à fin septembre. Sauf "accident" conjoncturel au cours des dernières semaines de l'année, la France se dirige donc vers un rebond de 1,6 % à 2 %, après la récession de 2,5 % de 2009.
Pour la ministre de l'Économie Christine Lagarde, le chiffre du troisième trimestre "confirme l'entrée dans l'après-crise". "Les perspectives pour le 4e trimestre 2010 restent bien orientées, comme le suggèrent les enquêtes de conjoncture", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
La France à la traîne
Mais, encore une fois, les résultats français sont à la traîne des performances allemandes : le PIB de l'Allemagne a progressé de 0,7 % au troisième trimestre et sa croissance au deuxième trimestre a été revue à la hausse, à 2,3 %, sa meilleure performance depuis la réunification du pays il y a 20 ans.
"Je suis frappé, comme lors des trimestres précédents, par l'énorme disparité entre les pays", explique Bruno Cavalier, économiste d'Oddo Securities. "L'Allemagne est clairement au-dessus du lot, la France est dans la moyenne mais la moyenne est très médiocre, et d'autres, comme l'Espagne, sont encore clairement en récession.
C'est un problème plus aigu pour l'Europe que par le passé et ça ne facilite pas la coordination des politiques, donc la sortie de la crise".
Selon les données préliminaires de l'Insee, les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 0,6 % sur juillet-septembre, soit deux fois plus vite que sur les trois mois précédents, grâce au rebond des dépenses en produits manufacturés (+ 1,3 % après - 0,8 %), qui ont profité notamment au secteur automobile et à celui du textile et du cuir. L'investissement des entreprises non financières a crû parallèlement de 0,5 %, alors que celui des administrations publiques diminuait de 0,2 %, après une hausse de 0,9 % sur avril-juin.
Un taux de chômage élevé
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) a contribué positivement à la croissance, à hauteur de 0,5 point de PIB après + 0,4 point au deuxième trimestre. Les variations de stocks ont contribué à hauteur de 0,3 point, alors que la détérioration du solde commercial se traduit par une contribution négative, de - 0,5 point.
En effet, les exportations françaises ont augmenté de 2,5 % seulement sur juillet-septembre alors que les importations progressaient de 4,1 %. "La croissance est surtout soutenue par la consommation, qui elle-même doit sa vigueur à la fin de la prime à la casse", note Marc Touati, de Global Equities. "Les dernières promotions des constructeurs automobiles soutiennent un peu artificiellement la consommation mais on risque de souffrir un peu au quatrième trimestre."
Les derniers mois de l'année pourraient donc confirmer la tendance au ralentissement de la croissance et les performances françaises risquent de rester à des niveaux modérés en 2011, dans un contexte de chômage toujours élevé (9,7 % en septembre selon Eurostat, contre 7,6 % en Allemagne).
"Les consommateurs continuent de fréquenter les magasins même si le resserrement budgétaire se profile et si la situation sur le marché du travail reste mauvaise", constate Joost Beaumont, économiste d'ABN Amro.
"Nous pensons que ces facteurs devraient contenir la croissance de la consommation et que la vigueur de l'euro va probablement peser sur la croissance des exportations.
Au final, nous nous attendons à ce que la croissance se stabilise à des niveaux plus modérés au cours des prochains trimestres."
http://www.lepoint.fr/economie/la-croissance-francaise-marque-le-pas-au-troisieme-trimestre-12-11-2010-1261430_28.php
Source Reuters
Publié le 12/11/2010 à 11:10 - Modifié le 12/11/2010 à 17:14 Le Point.fr
La croissance économique de la France a, comme attendu, ralenti au troisième trimestre, à 0,4 % contre 0,7 % sur les trois mois précédents, la bonne tenue de la consommation des ménages n'ayant pas suffi à compenser la faiblesse persistante du commerce extérieur.
La dissipation progressive des effets des mesures de relance et la vigueur relative de l'euro pourraient donc pénaliser la France au cours des prochains mois, notamment par rapport à l'Allemagne, qui continue de la dépasser de la tête et des épaules grâce à la vigueur de sa reprise.
La croissance du deuxième trimestre reste inchangée par rapport au chiffre publié fin septembre.
L'acquis de croissance pour 2010 ressort à 1,5 % à fin septembre. Sauf "accident" conjoncturel au cours des dernières semaines de l'année, la France se dirige donc vers un rebond de 1,6 % à 2 %, après la récession de 2,5 % de 2009.
Pour la ministre de l'Économie Christine Lagarde, le chiffre du troisième trimestre "confirme l'entrée dans l'après-crise". "Les perspectives pour le 4e trimestre 2010 restent bien orientées, comme le suggèrent les enquêtes de conjoncture", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
La France à la traîne
Mais, encore une fois, les résultats français sont à la traîne des performances allemandes : le PIB de l'Allemagne a progressé de 0,7 % au troisième trimestre et sa croissance au deuxième trimestre a été revue à la hausse, à 2,3 %, sa meilleure performance depuis la réunification du pays il y a 20 ans.
"Je suis frappé, comme lors des trimestres précédents, par l'énorme disparité entre les pays", explique Bruno Cavalier, économiste d'Oddo Securities. "L'Allemagne est clairement au-dessus du lot, la France est dans la moyenne mais la moyenne est très médiocre, et d'autres, comme l'Espagne, sont encore clairement en récession.
C'est un problème plus aigu pour l'Europe que par le passé et ça ne facilite pas la coordination des politiques, donc la sortie de la crise".
Selon les données préliminaires de l'Insee, les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 0,6 % sur juillet-septembre, soit deux fois plus vite que sur les trois mois précédents, grâce au rebond des dépenses en produits manufacturés (+ 1,3 % après - 0,8 %), qui ont profité notamment au secteur automobile et à celui du textile et du cuir. L'investissement des entreprises non financières a crû parallèlement de 0,5 %, alors que celui des administrations publiques diminuait de 0,2 %, après une hausse de 0,9 % sur avril-juin.
Un taux de chômage élevé
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) a contribué positivement à la croissance, à hauteur de 0,5 point de PIB après + 0,4 point au deuxième trimestre. Les variations de stocks ont contribué à hauteur de 0,3 point, alors que la détérioration du solde commercial se traduit par une contribution négative, de - 0,5 point.
En effet, les exportations françaises ont augmenté de 2,5 % seulement sur juillet-septembre alors que les importations progressaient de 4,1 %. "La croissance est surtout soutenue par la consommation, qui elle-même doit sa vigueur à la fin de la prime à la casse", note Marc Touati, de Global Equities. "Les dernières promotions des constructeurs automobiles soutiennent un peu artificiellement la consommation mais on risque de souffrir un peu au quatrième trimestre."
Les derniers mois de l'année pourraient donc confirmer la tendance au ralentissement de la croissance et les performances françaises risquent de rester à des niveaux modérés en 2011, dans un contexte de chômage toujours élevé (9,7 % en septembre selon Eurostat, contre 7,6 % en Allemagne).
"Les consommateurs continuent de fréquenter les magasins même si le resserrement budgétaire se profile et si la situation sur le marché du travail reste mauvaise", constate Joost Beaumont, économiste d'ABN Amro.
"Nous pensons que ces facteurs devraient contenir la croissance de la consommation et que la vigueur de l'euro va probablement peser sur la croissance des exportations.
Au final, nous nous attendons à ce que la croissance se stabilise à des niveaux plus modérés au cours des prochains trimestres."
http://www.lepoint.fr/economie/la-croissance-francaise-marque-le-pas-au-troisieme-trimestre-12-11-2010-1261430_28.php
Jeanclaude- Député
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Date d'inscription : 26/09/2008
Re: La croissance française marque le pas
La croissance atteint 0,4% au troisième trimestre
Par Guillaume Guichard
12/11/2010 | Mise à jour : 11:56
Par Guillaume Guichard
une autre analyse .
Par Guillaume Guichard
12/11/2010 | Mise à jour : 11:56
En France, la consommation a tiré l'activité, relève l'Insee. La croissance allemande pour sa part s'est élevée à 0,7%. Les écarts grandissent au sein de la zone euro.
Les économistes avaient vu juste. Conformément aux prévisions, la croissance française a atteint 0,4% au troisième trimestre, selon la première estimation de l'Insee publiée ce vendredi. Le rebond de l'activité du deuxième trimestre a été confirmé à 0,7%. La ministre de l'Economie Christine Lagarde a salué «un bon chiffre qui consolide l'entrée dans l'après crise».
Au troisième trimestre la consommation des ménages a tiré l'activité, progressant de +0,6% après 0,3% au deuxième. «Rien ne sert de se féliciter de la bonne tenue de la consommation (+0,6% au troisième trimestre, soit un chiffre en effet élevé) dans la mesure où elle est de plus en plus satisfaite par les importations, et contribue donc de moins en moins à la croissance», nuance Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.
Importations dynamiques
En effet, le déficit commercial, qui mesure la différence entre importations et exportations, a plombé l'activité. «Les importations restent dynamiques (+4,1% après +3,9%), plus encore que les exportations (+2,5% après +2,6%)», précise l'Insee.
D'autre part, l'investissement des entreprises a ralenti. Bien que toujours en progression, il a augmenté de seulement 0,5% au troisième trimestre après 0,9% au deuxième. «L'acquis de croissance de cet indicateur pour l'ensemble de 2010 reste négatif à hauteur de 1,7%», calcule Alexander Law. Selon la dernière enquête de l'Insee, les chefs d'entreprise dans l'industrie estiment que leurs dépenses en investissement seront en recul de 2% en 2010 (avant de rebondir de 9% en 2011).
«Croissance atypique»
Forte consommation et fortes importations: «La France conserve sa structure de croissance atypique», constate Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas. «La tendance devrait se renforcer durant les prochains trimestres, alors que la demande mondiale devrait s'affaiblir.»
La croissance allemande, également publiée ce vendredi matin, a été plus vigoureuse, à 0,7%, conformément aux attentes. Le chiffre du deuxième trimestre a été revu à la hausse à 2,3%, contre 2,2% estimé précédemment.
Écarts européens
L'activité de l'ensemble de la zone euro a progressé de 0,4%, contre 1% au deuxième trimestre, selon les données publiées vendredi. Ce ralentissement était attendu, le rebond du printemps n'étant pas soutenable très longtemps, selon les économistes. L'écart entre les différents pays de la zone euro restent importants. Le PIB grec recule de 1,1%, tandis que celui de la Finlande progresse de 1,3%. L'Italie a pour sa part déçu, avec une croissance de 0,2%. Le consensus des économistes tablait sur 0,4%.
D'une façon générale, «la situation de l'Allemagne risque d'être très inconfortable, à cause de l'affaiblissement inattendu de l'activité dans des pays tels que les Pays-Bas (-0,1%) et l'Espagne (0%)», commente Chris Williamson, de Markit.
Par Guillaume Guichard
une autre analyse .
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