La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
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La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
" La réforme des retraites, très rapide, va créer un choc sur le marché du travail "
26/10/10 | 05:00 | mis à jour le 27/10 à 17:45 | Frederic Schaeffer
La réforme des retraites fait craindre aux jeunes que le départ retardé des seniors leur ferme encore plus les portes de l'emploi. Cette crainte est-elle fondée ?
Sur le long terme, cette réforme des retraites n'handicapera pas l'accès des jeunes à l'emploi. En revanche, elle participera à une montée du chômage des jeunes et des seniors au cours des prochaines années.
Concernant les jeunes, la difficulté ne viendra pas du secteur privé mais du public : dans les trois fonctions publiques, qui représentent un cinquième de l'emploi salarié en France, les recrutements se font principalement pour remplacer des départs à la retraite. C'est un marché fermé qui fait que toute personne qui ne part pas empêche une personne de rentrer. Le fait qu'un senior reste deux ans de plus devrait ainsi faire baisser de 20 % les recrutements d'agents au cours des dix ans à venir. Cela fait de l'ordre de 30.000 postes de moins par an pendant une dizaine d'années. Cela peut paraître peu dans l'absolu, mais cela va être très concentré sur une seule classe d'âge. C'est donc un important débouché pour les jeunes qui va encore plus se tarir.
Et concernant l'emploi des seniors ?
C'est, cette fois, dans le secteur privé que le risque est significatif. Si reculer l'âge de départ pour un fonctionnaire se traduit effectivement par un senior maintenu en emploi, la mécanique est bien plus complexe dans le privé.
Trop d'entreprises ont pris l'habitude de se séparer très tôt des salariés, parfois dès 55 ans. Pendant de longues années, les politiques publiques ont multiplié les dispositifs de retraite anticipée dans l'idée de laisser la place aux jeunes.
Cette culture du départ anticipé est maintenant profondément ancrée tant du côté des chefs d'entreprise que des salariés. Changer les comportements et les organisations prendra du temps. Les entreprises vont devoir profondément revisiter la gestion de leurs ressources humaines et des programmes de formation : jusqu'à présent, elles investissaient peu sur un salarié au-delà de 45 ans. Il est donc probable que les entreprises continuent d'embaucher des jeunes sans pour autant conserver l'emploi des seniors pendant quelque temps.
Pourquoi êtes-vous optimiste à plus long terme ?
A brève échéance, la question du partage du travail se pose d'autant plus que nous sortons à peine d'une profonde crise économique. Si le chômage a peu progressé en Allemagne pendant cette crise, c'est bien parce qu'il y a eu des accords de réduction de temps de travail pour éviter les licenciements.
Mais, sur le long terme, cette idée malthusienne qui est que le marché du travail est un gâteau qui se partage ne tient pas. De nombreux travaux ont, par exemple, montré qu'une vague d'immigration renforçait la concurrence sur le marché du travail pour les immigrés plus anciens, mais était à terme nettement créatrice de richesses. De même, quand un senior travaille, il crée de l'activité. Concernant le cas français, la réforme actuelle s'étend jusqu'en 2023. Dans la fonction publique, à cette date, la transition sera achevée et le rythme des départs - et donc des embauches -reprendront. Dans le privé, on peut espérer que les entreprises auront alors revu la gestion de leurs ressources humaines et seront en capacité de maintenir les seniors en emploi.
Quelle solution auriez-vous souhaitée ?
Le projet de réforme actuel est très rapide et ne permettra pas de lisser dans le temps le choc créé sur le marché du travail.
Il y aura donc un impact sur l'emploi durant la première décennie. Une plus grande progressivité est une des revendications de la CFDT. Les mêmes débats se font jour en Grande-Bretagne avec la réforme Cameron. Pour les hommes, l'âge du taux plein pour la pension d'Etat sera porté de 65 ans à 66 ans en 2020 et 67 ans dans les années 2030. Cette mise en place progressive laissera le temps aux structures de s'adapter pour les métiers " masculins ". Mais, pour les femmes, l'âge de liquidation sera rapidement porté de 60 ans à 66 ans dès 2020, faisant craindre un choc énorme sur l'emploi féminin.
PHILIPPE ASKENAZY ÉCONOMISTE, DIRECTEUR DE RECHERCHE AU CNRS
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/dossier/020892348917.htm
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La réforme des retraites fait craindre aux jeunes que le départ retardé des seniors leur ferme encore plus les portes de l'emploi. Cette crainte est-elle fondée ?
Sur le long terme, cette réforme des retraites n'handicapera pas l'accès des jeunes à l'emploi. En revanche, elle participera à une montée du chômage des jeunes et des seniors au cours des prochaines années.
Concernant les jeunes, la difficulté ne viendra pas du secteur privé mais du public : dans les trois fonctions publiques, qui représentent un cinquième de l'emploi salarié en France, les recrutements se font principalement pour remplacer des départs à la retraite. C'est un marché fermé qui fait que toute personne qui ne part pas empêche une personne de rentrer. Le fait qu'un senior reste deux ans de plus devrait ainsi faire baisser de 20 % les recrutements d'agents au cours des dix ans à venir. Cela fait de l'ordre de 30.000 postes de moins par an pendant une dizaine d'années. Cela peut paraître peu dans l'absolu, mais cela va être très concentré sur une seule classe d'âge. C'est donc un important débouché pour les jeunes qui va encore plus se tarir.
Et concernant l'emploi des seniors ?
C'est, cette fois, dans le secteur privé que le risque est significatif. Si reculer l'âge de départ pour un fonctionnaire se traduit effectivement par un senior maintenu en emploi, la mécanique est bien plus complexe dans le privé.
Trop d'entreprises ont pris l'habitude de se séparer très tôt des salariés, parfois dès 55 ans. Pendant de longues années, les politiques publiques ont multiplié les dispositifs de retraite anticipée dans l'idée de laisser la place aux jeunes.
Cette culture du départ anticipé est maintenant profondément ancrée tant du côté des chefs d'entreprise que des salariés. Changer les comportements et les organisations prendra du temps. Les entreprises vont devoir profondément revisiter la gestion de leurs ressources humaines et des programmes de formation : jusqu'à présent, elles investissaient peu sur un salarié au-delà de 45 ans. Il est donc probable que les entreprises continuent d'embaucher des jeunes sans pour autant conserver l'emploi des seniors pendant quelque temps.
Pourquoi êtes-vous optimiste à plus long terme ?
A brève échéance, la question du partage du travail se pose d'autant plus que nous sortons à peine d'une profonde crise économique. Si le chômage a peu progressé en Allemagne pendant cette crise, c'est bien parce qu'il y a eu des accords de réduction de temps de travail pour éviter les licenciements.
Mais, sur le long terme, cette idée malthusienne qui est que le marché du travail est un gâteau qui se partage ne tient pas. De nombreux travaux ont, par exemple, montré qu'une vague d'immigration renforçait la concurrence sur le marché du travail pour les immigrés plus anciens, mais était à terme nettement créatrice de richesses. De même, quand un senior travaille, il crée de l'activité. Concernant le cas français, la réforme actuelle s'étend jusqu'en 2023. Dans la fonction publique, à cette date, la transition sera achevée et le rythme des départs - et donc des embauches -reprendront. Dans le privé, on peut espérer que les entreprises auront alors revu la gestion de leurs ressources humaines et seront en capacité de maintenir les seniors en emploi.
Quelle solution auriez-vous souhaitée ?
Le projet de réforme actuel est très rapide et ne permettra pas de lisser dans le temps le choc créé sur le marché du travail.
Il y aura donc un impact sur l'emploi durant la première décennie. Une plus grande progressivité est une des revendications de la CFDT. Les mêmes débats se font jour en Grande-Bretagne avec la réforme Cameron. Pour les hommes, l'âge du taux plein pour la pension d'Etat sera porté de 65 ans à 66 ans en 2020 et 67 ans dans les années 2030. Cette mise en place progressive laissera le temps aux structures de s'adapter pour les métiers " masculins ". Mais, pour les femmes, l'âge de liquidation sera rapidement porté de 60 ans à 66 ans dès 2020, faisant craindre un choc énorme sur l'emploi féminin.
PHILIPPE ASKENAZY ÉCONOMISTE, DIRECTEUR DE RECHERCHE AU CNRS
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/dossier/020892348917.htm
Jeanclaude- Député
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
Ce qui semble assuré c'est que le nombre de séniors au chômage va augmenter et ainsi que le nombre de RSA.
Je ne vois pas comment des salariés pourront trouver du travail jusqu'à 62, voire 67 ans si déjà ils n'en trouvent plus à 52 ans.
Je ne vois pas comment des salariés pourront trouver du travail jusqu'à 62, voire 67 ans si déjà ils n'en trouvent plus à 52 ans.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
bah , il suffit de foutre à la poubelle cette mentalité à la con qui consiste à prendre les séniors pour des handicapés tout autant que les jeunes comme des handicapés....
il suffit de comprendre qu'un sénior ne fait pas le même job qu'un jeune , que le mélange des générations peut apporter du plus .et comprendre que l'économie n'est pas statique mais dynamique.
il suffit de comprendre qu'un sénior ne fait pas le même job qu'un jeune , que le mélange des générations peut apporter du plus .et comprendre que l'économie n'est pas statique mais dynamique.
Invité- Invité
Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
franline a écrit:bah , il suffit de foutre à la poubelle cette mentalité à la con qui consiste à prendre les séniors pour des handicapés tout autant que les jeunes comme des handicapés....
il suffit de comprendre qu'un sénior ne fait pas le même job qu'un jeune , que le mélange des générations peut apporter du plus .et comprendre que l'économie n'est pas statique mais dynamique.
Mais c'est au patrons qu'ils faut dire ça.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
et aux syndicats ainsi qu'à la gauche qui s'amusent à faire croire qu'un sénior prendrait la place des jeunes!!!
Invité- Invité
Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
Il me semble que seuls les patrons peuvent embaucher ou virer un segnor, et que la gauche et les syndicats n'ont rien à voir la dedans.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
et tu proposes quoi , aux séniors de 67 ans comme travail " selon leurs capacités "
Parce que , Franline , dans ton raisonnement , tu acceptes que les séniors soient des diminués qui ne peuvent plus remplir les fonctions qu'ils avaient ,donc , en suivant ton raisonnement , le chirurgien sénior qui ne peut plus opérer , tu le mets au nettoyage des salles d'opération , l'ingénieur informaticien qui a perdu une grande acuité sur sa bécane , tu le mets au gardiennage du parking souterrain ??
Là je ne suis pas d'accord avec toi , de 2 choses l'une , ou bien les gens vivent plus longtemps et gardent leurs capacités de travail , et dans ce cas on peut accepter qu'ils travaillent jusqu'à 65 ans ( 67 me semble une énormité ) , ou bien les gens rescapés de la vie n'ont plus les acpacités pour effectuer leur job , et je en vois pas pourquoi ils devraient accepter des travaux forcés sans rapport avec leurs fonction d'avant . S'ils sont devenus incapables d'opérer , de programmer , qu'on reconnaisse leur incapacité , point barre .
L'histoire de la richesse du mélange des générations , c'est du pipeau langue de bois .Je ne vois pas la richesse pour un chirurgien à nettoyer les salles d'op , pas plus que de richesse pour mon informaticien à garder le parking .Etre déclassé , pour cause d'incapacité et de dégénérescence n'a jamais embelli la vie des gens concernés .C'est humiliant , c'est dégradant , c'est méprisant pour les " séniors " que les employeurs vireront vers des placards pas dorés du tout .
Parce que , Franline , dans ton raisonnement , tu acceptes que les séniors soient des diminués qui ne peuvent plus remplir les fonctions qu'ils avaient ,donc , en suivant ton raisonnement , le chirurgien sénior qui ne peut plus opérer , tu le mets au nettoyage des salles d'opération , l'ingénieur informaticien qui a perdu une grande acuité sur sa bécane , tu le mets au gardiennage du parking souterrain ??
Là je ne suis pas d'accord avec toi , de 2 choses l'une , ou bien les gens vivent plus longtemps et gardent leurs capacités de travail , et dans ce cas on peut accepter qu'ils travaillent jusqu'à 65 ans ( 67 me semble une énormité ) , ou bien les gens rescapés de la vie n'ont plus les acpacités pour effectuer leur job , et je en vois pas pourquoi ils devraient accepter des travaux forcés sans rapport avec leurs fonction d'avant . S'ils sont devenus incapables d'opérer , de programmer , qu'on reconnaisse leur incapacité , point barre .
L'histoire de la richesse du mélange des générations , c'est du pipeau langue de bois .Je ne vois pas la richesse pour un chirurgien à nettoyer les salles d'op , pas plus que de richesse pour mon informaticien à garder le parking .Etre déclassé , pour cause d'incapacité et de dégénérescence n'a jamais embelli la vie des gens concernés .C'est humiliant , c'est dégradant , c'est méprisant pour les " séniors " que les employeurs vireront vers des placards pas dorés du tout .
Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
franline a écrit:et aux syndicats ainsi qu'à la gauche qui s'amusent à faire croire qu'un sénior prendrait la place des jeunes!!!
si un senior travaille deux ans de plus il est indéniable qu'en l'état actuel le jeune sans emploi devra attendre deux ans pour retrouver une disponibilité de poste !
Jeanclaude- Député
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
En suivant ton raisonnement , Jean Claude , tu mets à la retraite les gens à 50 ans et les enfants pourront triompher ," j'ai un travail , papa , le tien " !
Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
franline a écrit:bah , il suffit de foutre à la poubelle cette mentalité à la con qui consiste à prendre les séniors pour des handicapés tout autant que les jeunes comme des handicapés....
il suffit de comprendre qu'un sénior ne fait pas le même job qu'un jeune , que le mélange des générations peut apporter du plus .et comprendre que l'économie n'est pas statique mais dynamique.
Je suis parfaitement d'accord pour dire qu'un senior peut énormément apporter au jeune, même diplômé. Il est évident que le mélange des générations au sein d'une même untité de poduction ne peut être que positive pour l'entreprise.
Le problème est que depuis des années, selon le patronat les seniors coûtent plus chers ( normal ils sont plus qualifiés ) et que pour eux il est tellement simple de les inclure dans un plan de licenciement.
Pour ma part je trouve l'analyse du Professeur très réaliste de la situation actuelle et future !
Jeanclaude- Député
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
livaste a écrit:En suivant ton raisonnement , Jean Claude , tu mets à la retraite les gens à 50 ans et les enfants pourront triompher ," j'ai un travail , papa , le tien " !
Mais c'est ce qui se passe dans la réalité, les salariés se retrouvent non pas à la retraite, mais au chômage, puis au RSA jusqu'à 67 ans.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
livaste a écrit:En suivant ton raisonnement , Jean Claude , tu mets à la retraite les gens à 50 ans et les enfants pourront triompher ," j'ai un travail , papa , le tien " !
Continue à te foutre de ma gueule c'est fort agréable ! Tu ferais beaucoup mieux d'analyser et étudier plus à fond le sujet que je mets à réflexion ( autre que celles que tu me balances ! )
Jeanclaude- Député
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
te voilà bien chatouilleux , on ne peut plus poster une réponse sans que tu te sentes ridiculisé , faut il toujours être d'accord avec toi , faut il ,pour ne pas te déplaire , encenser tous tes propos ?
Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
Jean-Claude a écrit:franline a écrit:et aux syndicats ainsi qu'à la gauche qui s'amusent à faire croire qu'un sénior prendrait la place des jeunes!!!
si un senior travaille deux ans de plus il est indéniable qu'en l'état actuel le jeune sans emploi devra attendre deux ans pour retrouver une disponibilité de poste !
idiot comme raisonnement ! un jeune commence en bas de l'échelle même en tant qu'oingénieur ;un sénior occupe un poste à responsabilités donc , aura des jeunes sous sa responsabilité .On ne peut pas comparer un emploi de sénior à un emploi de jeune vu la différence d'expériences ! un vieux ne prend pas la place d'un jeune , c'est une logique totalement stupide et ça aurait eu le mérite d'être prouvé ces dernières années avec les pré-retraites et mises au placard des séniors... on en est encore à 25% de jeunes au chômage .
Invité- Invité
Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
franline a écrit:Jean-Claude a écrit:franline a écrit:et aux syndicats ainsi qu'à la gauche qui s'amusent à faire croire qu'un sénior prendrait la place des jeunes!!!
si un senior travaille deux ans de plus il est indéniable qu'en l'état actuel le jeune sans emploi devra attendre deux ans pour retrouver une disponibilité de poste !
idiot comme raisonnement ! un jeune commence en bas de l'échelle même en tant qu'oingénieur ;un sénior occupe un poste à responsabilités donc , aura des jeunes sous sa responsabilité .On ne peut pas comparer un emploi de sénior à un emploi de jeune vu la différence d'expériences ! un vieux ne prend pas la place d'un jeune , c'est une logique totalement stupide et ça aurait eu le mérite d'être prouvé ces dernières années avec les pré-retraites et mises au placard des séniors... on en est encore à 25% de jeunes au chômage .
Ce sont les résultats du chômage qui diront si tu as raison.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
Considerer que le travail est une richesse que l'on doit partager est une erreur d'analyse du marché de l'emploi. Les séniors ne prennent pas l'emploi des jeunes car ils restent au chômage, dans des proportions similaires.
En revanche, il est vrai que cette réforme aura des conséquences fortes sur l'équilibres des caisses de chômage compte tenu du fait que les personnes qui ne percevront plus leur retraite resteront à la charge de l'UNEDIC...Le gouvernement aurait dû règler le problème dans l'ordre avant de se précipiter....Je crois qu'il a joué son élection sur cette question où il a démontré son incapacité à resoudre les difficultés, de même que la gauche socialiste a démontré son incoherence en terme de retraite, que ce soit sur la durée de cotisation que sur les moyens de financements.
En revanche, il est vrai que cette réforme aura des conséquences fortes sur l'équilibres des caisses de chômage compte tenu du fait que les personnes qui ne percevront plus leur retraite resteront à la charge de l'UNEDIC...Le gouvernement aurait dû règler le problème dans l'ordre avant de se précipiter....Je crois qu'il a joué son élection sur cette question où il a démontré son incapacité à resoudre les difficultés, de même que la gauche socialiste a démontré son incoherence en terme de retraite, que ce soit sur la durée de cotisation que sur les moyens de financements.
patriote reformiste- Conseiller général
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Re: La réforme des retraites va créer un choc sur le marché du travail !
Retraites : les dix changements clefs
10/11/10 | 07:00 | Vincent Collen
Validée par le Conseil constitutionnel, la loi de réforme des retraites est prête à être promulguée. Les premiers effets se feront sentir dès le 1 er juillet 2011. Age de départ, durée de cotisation, surcote : les conséquences clefs d'une réforme historique qui concerne tous les assurés.
Qu'on l'applaudisse ou qu'on la fustige, c'est une des réformes les plus importantes du système de retraite français. Elle vient d'être validée par le Conseil constitutionnel, dernière étape avant la promulgation par le président de la République, attendue d'ici à la fin de la semaine.
En décalant de deux ans l'âge du départ pour tous les assurés, dans le privé comme dans la fonction publique, Nicolas Sarkozy a remis en cause l'une des principales réformes du premier septennat de François Mitterrand, la retraite à 60 ans.
Rappel, en dix points, des principales modifications apportées par la loi, qui produiront leurs effets dès le 1 er juillet prochain. C'est la mesure phare de la réforme, celle qui concerne le plus d'assurés.
L'âge d'ouverture des droits à la retraite, fixé à 60 ans depuis 1982, va être relevé à 62 ans d'ici à 2018, au rythme de quatre mois par génération. Autrement dit, la règle générale stipule que personne ne pourra prendre sa retraite avant cet âge-là. Les premiers concernés par la réforme sont les assurés nés à partir du 1 er juillet 1951. Les effets seront massifs, les deux tiers des assurés partant aujourd'hui à 60 ans ou avant.
Les dérogations resteront cependant nombreuses : chaque année, 160.000 assurés (sur 700.000 départs annuels) pourront continuer à prendre leur retraite à 60 ans ou plus tôt au titre de la pénibilité, des carrières longues, des catégories actives de la fonction publique ou des régimes spéciaux .
D'autres ne seront pas affectés par le relèvement des bornes d'âge, parce qu'ils auraient de toute façon été obligés de partir après 60 ans, même sans réforme, faute de disposer d'une durée de cotisation suffisante. Ainsi, un assuré qui a commencé à travailler dans les années 1960 à 21 ans devra cotiser 41,5 ans pour bénéficier d'une pension à taux plein, ce qui l'aurait amené au-delà de 62 ans même avec la réglementation actuelle. Sauf à partir au prix d'une décote.
2 - L'âge d'annulation de la décote : 67 ans en 2023
L'âge du taux plein, ou d'annulation de la décote, va progressivement passer de 65 à 67 ans, au même rythme que l'âge d'ouverture des droits, entre 2016 et 2023. Il s'agit de l'âge auquel on peut toucher une pension à taux plein quelle que soit la durée cotisée, c'est-à-dire sans décote. Cela n'empêche pas le montant de cette pension d'être calculé au prorata du nombre de trimestres cotisés.
3 - Durée de cotisation : 41,5 ans en 2020
La réforme de 2010 confirme le principe de celle de 2003. La durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d'une pension à taux plein continuera à progresser en fonction des gains d'espérance de vie à 60 ans : les deux tiers de ces gains vont à l'allongement de la durée d'assurance et le tiers restant à l'accroissement de la durée de la retraite. Actuellement fixée à 40,5 ans, la durée nécessaire passera à 41 ans en 2012, 41,25 en 2014 et devrait atteindre 41,5 ans en 2020. Rien n'est dit pour après.
4 - Surcote, décote : des conséquences importantes
Les règles ne changent pas pour la surcote et la décote, qui modulent le montant de la pension selon que l'on part plus ou moins tard à la retraite. Les deux mécanismes seront donc décalés de deux ans avec les bornes d'âge, ce qui aura des conséquences sur le niveau des pensions.
A partir de 62 ans (au lieu de 60 aujourd'hui), les assurés qui prolongent leur activité au-delà de la durée de cotisation nécessaire bénéficieront d'une surcote de 1,25 % par trimestre. Autrement dit, un salarié qui a la durée de cotisation requise et qui décide de travailler un an au-delà du nouvel âge légal de 62 ans, jusqu'à 63 ans, améliorera le montant de sa pension de 5 % (1,25 % multiplié par quatre trimestres). Avec les règles actuelles, il aurait bénéficié d'un " bonus " de 15 % en partant au même âge (douze trimestres de surcote entre 60 et 63 ans).
Même raisonnement pour la décote : un assuré qui prend sa retraite sans avoir cotisé suffisamment verra sa pension amputée d'un certain pourcentage selon le nombre de trimestres manquants. Le barème reste inchangé, mais il faudra désormais attendre 67 ans pour voir cette décote annulée quelle que soit la durée cotisée, au lieu de 65 ans aujourd'hui.
5 - Des aménagements pour ceux qui ont commencé jeune...
La réforme prolonge le dispositif des " carrières longues ", mis en place en 2003. Il permet aux assurés qui ont commencé à travailler jeune de partir avant l'âge légal, à condition d'avoir cotisé deux ans de plus que les autres. Le dispositif est élargi aux personnes qui ont démarré à 17 ans -il s'arrêtait à 16 ans auparavant -, mais les âges de départ sont progressivement décalés. Ce sera 58 ou 59 ans pour les assurés qui ont commencé leur activité professionnelle à 14 ou 15 ans, et 60 pour ceux qui ont commencé à 16 ou 17 ans.
6 - ... pour les métiers pénibles…
Les salariés justifiant d'un taux d'incapacité de 20 % à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail pourront continuer à partir à la retraite à 60 ans. Ils toucheront une pension à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés.
Concession parlementaire : les salariés (et les agriculteurs) ayant un taux d'incapacité compris entre 10 % et 20 % pourront aussi saisir une commission qui devra établir " le lien de cause à effet entre l'incapacité reconnue et l'exposition à un facteur de pénibilité ". Si cette double mesure crée un nouveau droit pour les salariés, les syndicats le jugent inadapté. Ils ont réclamé, sans succès, une prise en compte des effets différés de la pénibilité sur l'espérance de vie (travail de nuit, exposition aux produits toxiques…). A l'inverse, satisfait que le sujet soit circonscrit à un examen individuel du salarié et à une incapacité avérée, le patronat a accepté sans sourciller le financement (sur cotisation patronale) par la branche accidents du travail-maladies professionnelles de la Sécurité sociale.
La mise en oeuvre du dispositif reste floue. La composition et le fonctionnement de la commission interdisciplinaire restent à préciser et un décret indiquera le nombre d'années minimum pendant lesquelles le salarié devra avoir été exposé aux facteurs de risque professionnel. Au total, le dispositif devrait concerner de 20.000 à 30.000 personnes par an, estime le gouvernement.
7 - ... et pour certaines mères de famille
Pour les mères de trois enfants nées avant 1956, l'âge d'annulation de la décote restera bloqué à 65 ans. Quelque 130.000 femmes sont concernées par cette mesure transitoire, qui satisfait, notamment, une partie de la majorité parlementaire.
8 - Fonctionnaires : les cotisations salariales alignées sur le privé
Les fonctionnaires vont devoir mettre la main à la poche. Leur taux de cotisation salariale, aujourd'hui fixé à 7,85 %, va être aligné sur celui du privé (10,55 %) d'ici à 2020. La hausse sera linéaire, de 0,27 point par an, à compter de l'année prochaine. Cet alignement représentera pour les agents, en moyenne, une hausse de cotisation de 6 euros par mois chaque année (4 euros pour les agents de catégorie C, 5 euros pour les B et 7 euros pour les A).
Le texte aligne également sur le privé les conditions requises pour bénéficier du minimum garanti de retraite : les agents devront désormais avoir tous leurs trimestres ou atteindre l'âge du départ à taux plein. Le montant de ce minimum (1.067 euros), plus élevé que dans le privé, reste inchangé. La réforme acte aussi et surtout la fin des possibilités de départ anticipé après 15 ans de service pour les mères de trois enfants, un dispositif très prisé des infirmières et des enseignantes.
Enfin les 900.000 fonctionnaires en " catégorie active " qui bénéficient de départs à 50 ans (Police nationale, contrôleurs aériens…) ou 55 ans (pompiers, douaniers…) verront ces âges de départ décalés à 52 et 57 ans.
9 - Les régimes spéciaux préservés jusqu'en 2017
Concernés, pas concernés ? La réponse est intermédiaire. Les salariés de la SNCF, de la RATP ou encore d'EDF ne verront pas leur âge légal de départ relevé à partir du 1 er juillet 2011, comme ce sera le cas pour tous les autres. D'autres modifications des règles prévues par la réforme de 2008 sont en effet en cours de mise en oeuvre jusqu'en 2016 (montée en charge des surcotes et décotes, durée de cotisation relevée à 41 ans, etc.). A terme, néanmoins, les différents âges d'ouverture des droits, qui varient de 50 ans pour les conducteurs de train ou de métro à 55 ou 60 ans pour les autres catégories de salariés, seront bien décalés de deux ans à partir de 2017, au même rythme que celui imposé aux salariés du privé et aux fonctionnaires (soit quatre mois par génération). Mais cela doit être confirmé par un décret, dont le contenu n'a pas été dévoilé, ce qui inquiète les syndicats.
10 - égalité hommes- Femmes : négociation obligatoire
Pour corriger les inégalités de pension entre hommes et femmes, il faut corriger les inégalités de carrière, et non pas créer des exceptions à la réforme des retraites. Tel a été le cap qu'a tenu le gouvernement. Sous les feux de la critique, il a durci le dispositif de pénalisation financière censé s'attaquer au coeur du problème dans les entreprises.
Au départ, ne devaient être soumis à l'amende que les employeurs qui n'auraient pas fait le rapport de situation comparée exigé chaque année par le Code du travail. Au final, il faudra avoir négocié un accord ou, à défaut, élaboré un plan d'action pour réduire les inégalités pour l'éviter.
Faute de quoi, l'entreprise devra payer une amende de 1 % de sa masse salariale, a annoncé Eric Woerth, le ministre du Travail. En fait, ce pourcentage est un plafond. Est-ce un progrès ? Non, si l'on prend la lettre de la loi de 2006, qui imposait d'arriver à l'égalité salariale d'ici à la fin de 2010. Oui, dans la mesure où l'obligation était dépourvue de sanctions, rendant cette épée de Damoclès purement virtuelle.
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10/11/10 | 07:00 | Vincent Collen
Validée par le Conseil constitutionnel, la loi de réforme des retraites est prête à être promulguée. Les premiers effets se feront sentir dès le 1 er juillet 2011. Age de départ, durée de cotisation, surcote : les conséquences clefs d'une réforme historique qui concerne tous les assurés.
Qu'on l'applaudisse ou qu'on la fustige, c'est une des réformes les plus importantes du système de retraite français. Elle vient d'être validée par le Conseil constitutionnel, dernière étape avant la promulgation par le président de la République, attendue d'ici à la fin de la semaine.
En décalant de deux ans l'âge du départ pour tous les assurés, dans le privé comme dans la fonction publique, Nicolas Sarkozy a remis en cause l'une des principales réformes du premier septennat de François Mitterrand, la retraite à 60 ans.
Rappel, en dix points, des principales modifications apportées par la loi, qui produiront leurs effets dès le 1 er juillet prochain. C'est la mesure phare de la réforme, celle qui concerne le plus d'assurés.
L'âge d'ouverture des droits à la retraite, fixé à 60 ans depuis 1982, va être relevé à 62 ans d'ici à 2018, au rythme de quatre mois par génération. Autrement dit, la règle générale stipule que personne ne pourra prendre sa retraite avant cet âge-là. Les premiers concernés par la réforme sont les assurés nés à partir du 1 er juillet 1951. Les effets seront massifs, les deux tiers des assurés partant aujourd'hui à 60 ans ou avant.
Les dérogations resteront cependant nombreuses : chaque année, 160.000 assurés (sur 700.000 départs annuels) pourront continuer à prendre leur retraite à 60 ans ou plus tôt au titre de la pénibilité, des carrières longues, des catégories actives de la fonction publique ou des régimes spéciaux .
D'autres ne seront pas affectés par le relèvement des bornes d'âge, parce qu'ils auraient de toute façon été obligés de partir après 60 ans, même sans réforme, faute de disposer d'une durée de cotisation suffisante. Ainsi, un assuré qui a commencé à travailler dans les années 1960 à 21 ans devra cotiser 41,5 ans pour bénéficier d'une pension à taux plein, ce qui l'aurait amené au-delà de 62 ans même avec la réglementation actuelle. Sauf à partir au prix d'une décote.
2 - L'âge d'annulation de la décote : 67 ans en 2023
L'âge du taux plein, ou d'annulation de la décote, va progressivement passer de 65 à 67 ans, au même rythme que l'âge d'ouverture des droits, entre 2016 et 2023. Il s'agit de l'âge auquel on peut toucher une pension à taux plein quelle que soit la durée cotisée, c'est-à-dire sans décote. Cela n'empêche pas le montant de cette pension d'être calculé au prorata du nombre de trimestres cotisés.
3 - Durée de cotisation : 41,5 ans en 2020
La réforme de 2010 confirme le principe de celle de 2003. La durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d'une pension à taux plein continuera à progresser en fonction des gains d'espérance de vie à 60 ans : les deux tiers de ces gains vont à l'allongement de la durée d'assurance et le tiers restant à l'accroissement de la durée de la retraite. Actuellement fixée à 40,5 ans, la durée nécessaire passera à 41 ans en 2012, 41,25 en 2014 et devrait atteindre 41,5 ans en 2020. Rien n'est dit pour après.
4 - Surcote, décote : des conséquences importantes
Les règles ne changent pas pour la surcote et la décote, qui modulent le montant de la pension selon que l'on part plus ou moins tard à la retraite. Les deux mécanismes seront donc décalés de deux ans avec les bornes d'âge, ce qui aura des conséquences sur le niveau des pensions.
A partir de 62 ans (au lieu de 60 aujourd'hui), les assurés qui prolongent leur activité au-delà de la durée de cotisation nécessaire bénéficieront d'une surcote de 1,25 % par trimestre. Autrement dit, un salarié qui a la durée de cotisation requise et qui décide de travailler un an au-delà du nouvel âge légal de 62 ans, jusqu'à 63 ans, améliorera le montant de sa pension de 5 % (1,25 % multiplié par quatre trimestres). Avec les règles actuelles, il aurait bénéficié d'un " bonus " de 15 % en partant au même âge (douze trimestres de surcote entre 60 et 63 ans).
Même raisonnement pour la décote : un assuré qui prend sa retraite sans avoir cotisé suffisamment verra sa pension amputée d'un certain pourcentage selon le nombre de trimestres manquants. Le barème reste inchangé, mais il faudra désormais attendre 67 ans pour voir cette décote annulée quelle que soit la durée cotisée, au lieu de 65 ans aujourd'hui.
5 - Des aménagements pour ceux qui ont commencé jeune...
La réforme prolonge le dispositif des " carrières longues ", mis en place en 2003. Il permet aux assurés qui ont commencé à travailler jeune de partir avant l'âge légal, à condition d'avoir cotisé deux ans de plus que les autres. Le dispositif est élargi aux personnes qui ont démarré à 17 ans -il s'arrêtait à 16 ans auparavant -, mais les âges de départ sont progressivement décalés. Ce sera 58 ou 59 ans pour les assurés qui ont commencé leur activité professionnelle à 14 ou 15 ans, et 60 pour ceux qui ont commencé à 16 ou 17 ans.
6 - ... pour les métiers pénibles…
Les salariés justifiant d'un taux d'incapacité de 20 % à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail pourront continuer à partir à la retraite à 60 ans. Ils toucheront une pension à taux plein quel que soit le nombre de trimestres cotisés.
Concession parlementaire : les salariés (et les agriculteurs) ayant un taux d'incapacité compris entre 10 % et 20 % pourront aussi saisir une commission qui devra établir " le lien de cause à effet entre l'incapacité reconnue et l'exposition à un facteur de pénibilité ". Si cette double mesure crée un nouveau droit pour les salariés, les syndicats le jugent inadapté. Ils ont réclamé, sans succès, une prise en compte des effets différés de la pénibilité sur l'espérance de vie (travail de nuit, exposition aux produits toxiques…). A l'inverse, satisfait que le sujet soit circonscrit à un examen individuel du salarié et à une incapacité avérée, le patronat a accepté sans sourciller le financement (sur cotisation patronale) par la branche accidents du travail-maladies professionnelles de la Sécurité sociale.
La mise en oeuvre du dispositif reste floue. La composition et le fonctionnement de la commission interdisciplinaire restent à préciser et un décret indiquera le nombre d'années minimum pendant lesquelles le salarié devra avoir été exposé aux facteurs de risque professionnel. Au total, le dispositif devrait concerner de 20.000 à 30.000 personnes par an, estime le gouvernement.
7 - ... et pour certaines mères de famille
Pour les mères de trois enfants nées avant 1956, l'âge d'annulation de la décote restera bloqué à 65 ans. Quelque 130.000 femmes sont concernées par cette mesure transitoire, qui satisfait, notamment, une partie de la majorité parlementaire.
8 - Fonctionnaires : les cotisations salariales alignées sur le privé
Les fonctionnaires vont devoir mettre la main à la poche. Leur taux de cotisation salariale, aujourd'hui fixé à 7,85 %, va être aligné sur celui du privé (10,55 %) d'ici à 2020. La hausse sera linéaire, de 0,27 point par an, à compter de l'année prochaine. Cet alignement représentera pour les agents, en moyenne, une hausse de cotisation de 6 euros par mois chaque année (4 euros pour les agents de catégorie C, 5 euros pour les B et 7 euros pour les A).
Le texte aligne également sur le privé les conditions requises pour bénéficier du minimum garanti de retraite : les agents devront désormais avoir tous leurs trimestres ou atteindre l'âge du départ à taux plein. Le montant de ce minimum (1.067 euros), plus élevé que dans le privé, reste inchangé. La réforme acte aussi et surtout la fin des possibilités de départ anticipé après 15 ans de service pour les mères de trois enfants, un dispositif très prisé des infirmières et des enseignantes.
Enfin les 900.000 fonctionnaires en " catégorie active " qui bénéficient de départs à 50 ans (Police nationale, contrôleurs aériens…) ou 55 ans (pompiers, douaniers…) verront ces âges de départ décalés à 52 et 57 ans.
9 - Les régimes spéciaux préservés jusqu'en 2017
Concernés, pas concernés ? La réponse est intermédiaire. Les salariés de la SNCF, de la RATP ou encore d'EDF ne verront pas leur âge légal de départ relevé à partir du 1 er juillet 2011, comme ce sera le cas pour tous les autres. D'autres modifications des règles prévues par la réforme de 2008 sont en effet en cours de mise en oeuvre jusqu'en 2016 (montée en charge des surcotes et décotes, durée de cotisation relevée à 41 ans, etc.). A terme, néanmoins, les différents âges d'ouverture des droits, qui varient de 50 ans pour les conducteurs de train ou de métro à 55 ou 60 ans pour les autres catégories de salariés, seront bien décalés de deux ans à partir de 2017, au même rythme que celui imposé aux salariés du privé et aux fonctionnaires (soit quatre mois par génération). Mais cela doit être confirmé par un décret, dont le contenu n'a pas été dévoilé, ce qui inquiète les syndicats.
10 - égalité hommes- Femmes : négociation obligatoire
Pour corriger les inégalités de pension entre hommes et femmes, il faut corriger les inégalités de carrière, et non pas créer des exceptions à la réforme des retraites. Tel a été le cap qu'a tenu le gouvernement. Sous les feux de la critique, il a durci le dispositif de pénalisation financière censé s'attaquer au coeur du problème dans les entreprises.
Au départ, ne devaient être soumis à l'amende que les employeurs qui n'auraient pas fait le rapport de situation comparée exigé chaque année par le Code du travail. Au final, il faudra avoir négocié un accord ou, à défaut, élaboré un plan d'action pour réduire les inégalités pour l'éviter.
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