Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
3 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
franline a écrit:tu dis bien qu'elles n'ont pas brûlées seules mais , en fait ce qui t'ennuies c'est le mot "racaille"...tu aurais préféré sûrement qu'on utilise des mots douc comme "une pauvre victime de la société fascisante" ou "un pauvre délinquant en manque d'amour , d'affection " ou alors "un pauvre(ça fait bien )jeune désoeuvré sans repère"...ça fait vachement intello bien-pensant , je te l'accorde !
Oui le mot " racaille" me dérange car je n'ai pas été élevé ni ai élevé nos enfants dans la vulgarité ! Maintenant si toi le genre de rélexion comme " cass'toi pauv 'con" ou " le karcher pour la racaille" ne te gêne pas tant mieux ! Etant bénévole aux Restos du Coeur ( ça tu le sais ) nous avons l'habitude d'accueillir des TIG et je les fais bosser comme il se doit mais ne les traite pas de racaille ! Je ne dis nulle part que ces ados pour la plupart sont en manque d'amour ou d'affection, mais il faut quand même admettre que côté parents il y a une sacrée éducation à faire, car les repères comme tu dis doivent être donnés par les parents et non par la Justice !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
désolée , Jean Claude , le mot racaille n'est pas vulgaire et figure dans tous les dictionnaires !
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
Racailles , voyous , canailles , ...des synonymes il en existe en pagaille mais, nous sommes sur le net avec une seule dimension: l'écriture ! pour bien me faire comprendre j'utilise ce mot pourtant pas vulgaire , juste explicatif de ce que j'en pense !Et je n'en pense pas moins du fait que j'ai moi aussi eu des parents en manquements constants d'affectifs et de présence ..pour autant il ne m'est jamais arrivé de penser mettre le feu aux voitures ou voler les gens ,dealer de la drogue ou virer racaille.J'ai fait juste un choix, celui de ne pas reproduire les lacunes évidentes de mes parents , je les en remercie même , ils sont un exemple à ne pas suivre ; j'ai au moins eu le repère de savoir ce que je ne devais pas faire !!Donc ,pour moi ce n'est pas une excuse juste une façon de se cacher derrière le victimisme tant aimé de la gauche ; maintenir les "pauvres" gens dans la misère en les plaignant plutôt qu'en les aidant concrètement ! et la première aide c'est la sanction pour donner une valeur des actes commis et à ne pas reproduire !Jean-Claude a écrit:franline a écrit:tu dis bien qu'elles n'ont pas brûlées seules mais , en fait ce qui t'ennuies c'est le mot "racaille"...tu aurais préféré sûrement qu'on utilise des mots douc comme "une pauvre victime de la société fascisante" ou "un pauvre délinquant en manque d'amour , d'affection " ou alors "un pauvre(ça fait bien )jeune désoeuvré sans repère"...ça fait vachement intello bien-pensant , je te l'accorde !Oui le mot " racaille" me dérange car je n'ai pas été élevé ni ai élevé nos enfants dans la vulgarité ! Maintenant si toi le genre de rélexion comme " cass'toi pauv 'con" ou " le karcher pour la racaille" ne te gêne pas tant mieux ! Etant bénévole aux Restos du Coeur ( ça tu le sais ) nous avons l'habitude d'accueillir des TIG et je les fais bosser comme il se doit mais ne les traite pas de racaille ! Je ne dis nulle part que ces ados pour la plupart sont en manque d'amour ou d'affection, mais il faut quand même admettre que côté parents il y a une sacrée éducation à faire, car les repères comme tu dis doivent être donnés par les parents et non par la Justice !
Invité- Invité
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
franline ... tu peux argumenter tout ce que tu voudras ... pour moi sur cette sinistre affaire je ne veux plus débattre !
J'accorde à Livaste la liberté de considérer le mot " racaille" comme un mot bien français ! Il est vrai que depuis une certaine phrase de la plus haute autorité de l'Etat ce mot est entré, hélas, dans le vocabulaire français !
J'accorde à Livaste la liberté de considérer le mot " racaille" comme un mot bien français ! Il est vrai que depuis une certaine phrase de la plus haute autorité de l'Etat ce mot est entré, hélas, dans le vocabulaire français !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
Livres de LA FONT..L'oiseau chasseur lui dit [au chapon] : ton peu d'entendement Me rend tout étonné ; vous n'êtes que racaille
Fabl. VIII, 21
Citations de LA FONTAINE .
Pour Jean Claude qui semble avoir ignoré toute sa vie le mot " racaille , une petite citation qui lui prouvera :
Que ce mot est COURAMMENT usité en Français DEPUIS DES SIÈCLES
Qu'il n'a rien de vulgaire , sauf à oser traiter LA FONTAINE de " VULGAIRE "
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
Puis-je en mes vers.... Des Cotins de mon temps poursuivre la racaille ?
Ép. 95
Citations de Voltaire
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
définitions △
racaille (n.f.)
1.(péjoratif)ensemble de personnes méprisables, d'escrocs.
synonymes △
racaille (n.f.)
bas-fond, bas-fonds, canaille, crapule, faquin, filou, foule, fripouille, gredin, lie, maraud, meute, pègre, plèbe, populace, raclure, ramas, rebut, tourbe, vermine
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
livaste a écrit:Livres de LA FONT..L'oiseau chasseur lui dit [au chapon] : ton peu d'entendement Me rend tout étonné ; vous n'êtes que racaille
Fabl. VIII, 21
Citations de LA FONTAINE .
Pour Jean Claude qui semble avoir ignoré toute sa vie le mot " racaille , une petite citation qui lui prouvera :
Que ce mot est COURAMMENT usité en Français DEPUIS DES SIÈCLES
Qu'il n'a rien de vulgaire , sauf à oser traiter LA FONTAINE de " VULGAIRE "
Je te remercie de me prendre pour un con et un idiot ! Salut
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
Pour information à Livaste qui fournit des éléments incomplets sur le mot "racaille" se référant au vieux "françois" pour valider le côté propre de ce mot ! Nous ne vivons plus sous La Fontaine ... nous sommes en 2010 ! Diantre !
Le mot racaille est un terme péjoratif servant à désigner une personne ou une catégorie de personnes, souvent la frange considérée comme méprisable d'un groupe.
Ce terme désigne :
- Les individus dont le rôle social se limite à la petite délinquance. La racaille est ainsi un terme utilisé pour souligner la non-adhésion aux normes en vigueur dans la société. On parle de " la racaille de la société " pour désigner une frange non intégrée, dont les valeurs sociales ne s'accordent pas avec celle de la majorité, ou à laquelle la société refuse d'accorder un statut plein et entier de " partie du tout ".
- Un groupe méprisable, la partie du peuple la plus pauvre ou la couche la plus basse de la population. Ayant pour certains un sens socio-économique, pour d'autres un sens plus socio-culturel, cette définition se référant à " une masse méprisable " ne reconnaît pas de distinction individuelle, son utilisation est donc invariable au singulier féminin : " La racaille " ; parfois couplée à un partitif : " de la racaille ". La racaille désignant en général les franges marginales de la société, à l'intelligence, aux motifs et aux privilèges restreints pour les castes les désignant ainsi.
- Dans la " langue des cités ", le terme désigne les voyous et membres des bandes, mais sans connotation d'exclusion ou de mépris. Au contraire, il désigne plutôt ceux dont la réputation inspire la crainte ou le respect. Ainsi, dans Les Céfrans parlent aux Français. Chronique de la langue des cités, de Boris Seguin et Frédéric Teillard, la citation illustrant son usage dans les cités mêmes est " Tu t'prends pour d'la racaille? ". Cependant cet usage ne peut s'appliquer qu'entre personnes issues de ces quartiers, et les mêmes qui en feraient un titre honorifique dans ces quartiers peuvent se sentir insultés s'ils sont qualifiés ainsi par des personnes extérieures.
Ce terme désigne à l'origine des groupes sociaux ou est utilisé comme insulte : " la racaille ", " Racaille ! ".
Ce terme peut être utilisé de manière étendue, pour définir une partie qui ne se conforme pas aux règles et usages standards, par exemple " la racaille de la finance " désignerait une partie des individus travaillant dans ce domaine et adoptant un comportement déviant, assimilable dans ce cas à de la délinquance financière. Cela dit, une racaille n'est pas un enfant qui n'obéit pas.
Une étymologie ambiguë
L'étymologie du terme racaille n'est pas clairement définie.
Pour Auguste Brachet, dans son dictionnaire étymologique, la terminologie s'appuie sur le diminutif du radical " rac " qui est d'origine germanique (racker en allemand pour désigner un "équarrisseur") et dont on trouve une trace dans le vieil anglais rack utilisé pour désigner un "chien". Racaille serait un mot formé sur le même principe que canaille qui dérive indirectement du latin canis ("chien") et que l'on propose souvent en synonyme.
Pour Albert Dauzat, dans dictionnaire étymologique, ce serait une forme normano-picarde qui aurait la même racine que l'ancien français rasche ou rache (" teigne ") du latin vulgarisé rasicare (" gratter "). Ainsi trouverait-on une trace de ce terme dans le provençal rascar (" racler ") ou raca (" rosse ", " chien "), et même dans la Bible sous la forme raca (Mathieu, 5, 22 : " Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d'être puni par le sanhédrin ") où il tient lieu d'insulte.
Racaille n'a donc pas une étymologie basée sur l'italien Razza, qui a donné " race " en français, bien que certaines utilisations de ce terme entretiennent volontairement ou accidentellement une confusion sur l'identité du groupe qu'il stigmatise.
L'utilisation du terme pour désigner des individus et non plus des groupes (se caractérisant dans son utilisation par la pluralité du terme) semble avoir suivi un cheminement populaire récent.
Si on fait abstraction de la similitude phonétique entre race et racaille, le problème de la portée reste entier car les définitions que l'on donne du mot racaille nous renseignent peu, voire pas du tout, sur les groupes d'individus ou les individus qu'il entend qualifier.
Utilisation du terme
L'utilisation du terme " racaille " est assez ambiguë et dénote une certaine subjectivité dans le discours concerné. En effet, on utilise souvent ce terme pour désigner un groupe, une catégorie de personnes ne se prêtant pas aux us en vigueur dans la société. Ainsi, ce terme implique un rejet, une non acception, un constat sévère, un jugement négatif sur les personnes désignées.
Dans les quartiers difficiles, le terme désigne généralement les voyous ou membres des bandes. Il s'agit alors plutôt de personnes craintes que méprisées. De nombreuses variantes existent, " caille " en aphérèse, " caillera " en verlan.
Dans les milieux d'extrême droite, le terme est synonyme de " lascar ", de " pépite de la nation ", de " chance pour la France ".
Littérature
L'utilisation du terme racaille dans la littérature permet de rendre compte de l'évolution de sa signification au fil du temps.
Guy Patin dans ses lettres (Lettres, tome II, p. 93)
Jean de La Fontaine dans ses fables (Fables, IV, 6 et VIII, 21)
Voltaire dans ses épigrammes (Epigrammes, 95)
Ces auteurs utilisent le terme pour désigner une grande diversité d'individus (respectivement un " laquais ", des " rats ", un " chapon " et la " bourgeoisie "). Plus tard, le mot caricature la bourgeoisie à travers la plume de divers auteurs :
les frères Goncourt (Journal, 1887, p. 641)
René Benjamin (Gaspard, 1915, p. 94)
Gustave Flaubert (Par les champs et par les grèves, 1910, p. 18)
Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que le vocable semble se radicaliser dans les dictionnaires :
le " rebut de la société, ce qu'il y a de plus vil " (Larousse du XIXe siècle)
la " populace méprisable, un ensemble de fripouilles " (Le Petit Robert)
la " partie la plus vile de la populace " (Littré)
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle s'inscrivent dans cette continuité. Des auteurs tels que Émile Zola (L'Assommoir, 1877, p. 788) avec " Ils ont mis une machine derrière le mur, ces racailles ! ", Alphonse Daudet (Tartarin de Tarascon, 1902, p. 145), François Coppée (Œuvres complètes, 1909, p. 133) ou Saint-Exupéry (Citadelle, 1944, p. 537) utilisent ce vocable.
En 1944, Elsa Triolet l'emploie dans son recueil de nouvelles sur la Résistance. La " racaille " est aux côtés du " ramassis de vauriens " et des " bandits ". Le terme est utilisé pour montrer la déshumanisation d'un ennemi contre lequel son personnage recourt à la violence. Une fois l'ennemi déshumanisé, le poids de la culpabilité se fait moins lourd[7] :
" Il leur fallait quelqu'un à qui s'en prendre, quelqu'un qu'on pourrait haïr sans danger (...) ceux qu'on appelait les dissidents, les réfractaires, les patriotes ou simplement les jeunes... la résistance, ce ramassis de vauriens, cette racaille, ces bandits, la résistance, que le diable l'emporte !
" Albert Camus dans La peste (1947, pp. 56-57) utilise le terme pour qualifier un agresseur qu'on ne peut nommer soit par peur de représailles, soit parce que la ou les personnes n'ont pas été reconnues. Dans ce cas, le mot est utilisé comme exutoire de ses propres peurs dont la cause reste indéterminée :
" Grand avait même assisté à une scène curieuse chez la marchande de tabac. Au milieu d'une conversation animée, celle-ci avait parlé d'une arrestation récente qui avait fait du bruit à Alger. Il s'agissait d'un employé de commerce qui avait tué un Arabe sur une plage. "" Si l'on mettait toute cette racaille en prison, avait dit la marchande, les honnêtes gens pourraient respirer. " Mais elle avait dû s'interrompre devant l'agitation subite de Cottard qui s'était jeté hors de la boutique sans un mot d'excuse.
Ce terme désigne :
- Les individus dont le rôle social se limite à la petite délinquance. La racaille est ainsi un terme utilisé pour souligner la non-adhésion aux normes en vigueur dans la société. On parle de " la racaille de la société " pour désigner une frange non intégrée, dont les valeurs sociales ne s'accordent pas avec celle de la majorité, ou à laquelle la société refuse d'accorder un statut plein et entier de " partie du tout ".
- Un groupe méprisable, la partie du peuple la plus pauvre ou la couche la plus basse de la population. Ayant pour certains un sens socio-économique, pour d'autres un sens plus socio-culturel, cette définition se référant à " une masse méprisable " ne reconnaît pas de distinction individuelle, son utilisation est donc invariable au singulier féminin : " La racaille " ; parfois couplée à un partitif : " de la racaille ". La racaille désignant en général les franges marginales de la société, à l'intelligence, aux motifs et aux privilèges restreints pour les castes les désignant ainsi.
- Dans la " langue des cités ", le terme désigne les voyous et membres des bandes, mais sans connotation d'exclusion ou de mépris. Au contraire, il désigne plutôt ceux dont la réputation inspire la crainte ou le respect. Ainsi, dans Les Céfrans parlent aux Français. Chronique de la langue des cités, de Boris Seguin et Frédéric Teillard, la citation illustrant son usage dans les cités mêmes est " Tu t'prends pour d'la racaille? ". Cependant cet usage ne peut s'appliquer qu'entre personnes issues de ces quartiers, et les mêmes qui en feraient un titre honorifique dans ces quartiers peuvent se sentir insultés s'ils sont qualifiés ainsi par des personnes extérieures.
Ce terme désigne à l'origine des groupes sociaux ou est utilisé comme insulte : " la racaille ", " Racaille ! ".
Ce terme peut être utilisé de manière étendue, pour définir une partie qui ne se conforme pas aux règles et usages standards, par exemple " la racaille de la finance " désignerait une partie des individus travaillant dans ce domaine et adoptant un comportement déviant, assimilable dans ce cas à de la délinquance financière. Cela dit, une racaille n'est pas un enfant qui n'obéit pas.
Une étymologie ambiguë
L'étymologie du terme racaille n'est pas clairement définie.
Pour Auguste Brachet, dans son dictionnaire étymologique, la terminologie s'appuie sur le diminutif du radical " rac " qui est d'origine germanique (racker en allemand pour désigner un "équarrisseur") et dont on trouve une trace dans le vieil anglais rack utilisé pour désigner un "chien". Racaille serait un mot formé sur le même principe que canaille qui dérive indirectement du latin canis ("chien") et que l'on propose souvent en synonyme.
Pour Albert Dauzat, dans dictionnaire étymologique, ce serait une forme normano-picarde qui aurait la même racine que l'ancien français rasche ou rache (" teigne ") du latin vulgarisé rasicare (" gratter "). Ainsi trouverait-on une trace de ce terme dans le provençal rascar (" racler ") ou raca (" rosse ", " chien "), et même dans la Bible sous la forme raca (Mathieu, 5, 22 : " Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d'être puni par le sanhédrin ") où il tient lieu d'insulte.
Racaille n'a donc pas une étymologie basée sur l'italien Razza, qui a donné " race " en français, bien que certaines utilisations de ce terme entretiennent volontairement ou accidentellement une confusion sur l'identité du groupe qu'il stigmatise.
L'utilisation du terme pour désigner des individus et non plus des groupes (se caractérisant dans son utilisation par la pluralité du terme) semble avoir suivi un cheminement populaire récent.
Si on fait abstraction de la similitude phonétique entre race et racaille, le problème de la portée reste entier car les définitions que l'on donne du mot racaille nous renseignent peu, voire pas du tout, sur les groupes d'individus ou les individus qu'il entend qualifier.
Utilisation du terme
L'utilisation du terme " racaille " est assez ambiguë et dénote une certaine subjectivité dans le discours concerné. En effet, on utilise souvent ce terme pour désigner un groupe, une catégorie de personnes ne se prêtant pas aux us en vigueur dans la société. Ainsi, ce terme implique un rejet, une non acception, un constat sévère, un jugement négatif sur les personnes désignées.
Dans les quartiers difficiles, le terme désigne généralement les voyous ou membres des bandes. Il s'agit alors plutôt de personnes craintes que méprisées. De nombreuses variantes existent, " caille " en aphérèse, " caillera " en verlan.
Dans les milieux d'extrême droite, le terme est synonyme de " lascar ", de " pépite de la nation ", de " chance pour la France ".
Littérature
L'utilisation du terme racaille dans la littérature permet de rendre compte de l'évolution de sa signification au fil du temps.
Guy Patin dans ses lettres (Lettres, tome II, p. 93)
Jean de La Fontaine dans ses fables (Fables, IV, 6 et VIII, 21)
Voltaire dans ses épigrammes (Epigrammes, 95)
Ces auteurs utilisent le terme pour désigner une grande diversité d'individus (respectivement un " laquais ", des " rats ", un " chapon " et la " bourgeoisie "). Plus tard, le mot caricature la bourgeoisie à travers la plume de divers auteurs :
les frères Goncourt (Journal, 1887, p. 641)
René Benjamin (Gaspard, 1915, p. 94)
Gustave Flaubert (Par les champs et par les grèves, 1910, p. 18)
Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle que le vocable semble se radicaliser dans les dictionnaires :
le " rebut de la société, ce qu'il y a de plus vil " (Larousse du XIXe siècle)
la " populace méprisable, un ensemble de fripouilles " (Le Petit Robert)
la " partie la plus vile de la populace " (Littré)
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle s'inscrivent dans cette continuité. Des auteurs tels que Émile Zola (L'Assommoir, 1877, p. 788) avec " Ils ont mis une machine derrière le mur, ces racailles ! ", Alphonse Daudet (Tartarin de Tarascon, 1902, p. 145), François Coppée (Œuvres complètes, 1909, p. 133) ou Saint-Exupéry (Citadelle, 1944, p. 537) utilisent ce vocable.
En 1944, Elsa Triolet l'emploie dans son recueil de nouvelles sur la Résistance. La " racaille " est aux côtés du " ramassis de vauriens " et des " bandits ". Le terme est utilisé pour montrer la déshumanisation d'un ennemi contre lequel son personnage recourt à la violence. Une fois l'ennemi déshumanisé, le poids de la culpabilité se fait moins lourd[7] :
" Il leur fallait quelqu'un à qui s'en prendre, quelqu'un qu'on pourrait haïr sans danger (...) ceux qu'on appelait les dissidents, les réfractaires, les patriotes ou simplement les jeunes... la résistance, ce ramassis de vauriens, cette racaille, ces bandits, la résistance, que le diable l'emporte !
" Albert Camus dans La peste (1947, pp. 56-57) utilise le terme pour qualifier un agresseur qu'on ne peut nommer soit par peur de représailles, soit parce que la ou les personnes n'ont pas été reconnues. Dans ce cas, le mot est utilisé comme exutoire de ses propres peurs dont la cause reste indéterminée :
" Grand avait même assisté à une scène curieuse chez la marchande de tabac. Au milieu d'une conversation animée, celle-ci avait parlé d'une arrestation récente qui avait fait du bruit à Alger. Il s'agissait d'un employé de commerce qui avait tué un Arabe sur une plage. "" Si l'on mettait toute cette racaille en prison, avait dit la marchande, les honnêtes gens pourraient respirer. " Mais elle avait dû s'interrompre devant l'agitation subite de Cottard qui s'était jeté hors de la boutique sans un mot d'excuse.
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
j'aime bien l'appréciation du mot racaille par la bien-pensance qui considère que de l'utiliser serait le miroir de sa propre peur !!! je suis pliée en deux !!!!
ils ne me font pas peur JC , ils me répugnent , me donnent envie de vomir , envie de leur foutre mon poing dans la gueule (déjà fait une fois !) mais , en aucun cas ils me font peur ! je n'ai jamais baissé les yeux devant une RACAILLE !
ils ne me font pas peur JC , ils me répugnent , me donnent envie de vomir , envie de leur foutre mon poing dans la gueule (déjà fait une fois !) mais , en aucun cas ils me font peur ! je n'ai jamais baissé les yeux devant une RACAILLE !
Invité- Invité
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
Moi non plus !franline a écrit: je n'ai jamais baissé les yeux devant une RACAILLE !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
tu reconnais donc que la racaille existe...c'est un bon début !
Invité- Invité
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
franline a écrit:tu reconnais donc que la racaille existe...c'est un bon début !
Ma pauvre ... je n'ai jamais dit que la racaille n'existait pas ( relis un peu avant de baver n'importe quoi . J'ai seulement dit que ce mot est "vulgaire" ! Point barre !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
m'en fiche qu'il te semble vulgaire ; quand j'ai quelque chose à dire sur quelque chose qui me choque je ne mâche pas mes mots ! d'autant plus quand certains ne veulent pas voir l'évidence .
Comme si il fallait attendre de savoir si c'est un gentil garçon sans problème particulier qui a mis le feu aux voitures ce soir là ou une racaille.... le seul fait de mettre le feu à des biens appartenant à autrui(voisinage) est un acte délictueux donc le fait d'une racaille !
tu vas peut-être nous sortir que ce couple à lui-même mis le feu pour mourir asphyxié ...
Comme si il fallait attendre de savoir si c'est un gentil garçon sans problème particulier qui a mis le feu aux voitures ce soir là ou une racaille.... le seul fait de mettre le feu à des biens appartenant à autrui(voisinage) est un acte délictueux donc le fait d'une racaille !
tu vas peut-être nous sortir que ce couple à lui-même mis le feu pour mourir asphyxié ...
Invité- Invité
Re: Deux personnes meurent asphyxiées dans un sous-sol incendié à Marseille
Jean-Claude a écrit:franline a écrit:tu reconnais donc que la racaille existe...c'est un bon début !
Ma pauvre ... je n'ai jamais dit que la racaille n'existait pas ( relis un peu avant de baver n'importe quoi . J'ai seulement dit que ce mot est "vulgaire" ! Point barre !
Fichtre , traiter La Fontaine ( qui emploie souvent le mot ) ou Voltaire de " vulgaire " , faut oser !!!!
Mais de quel trou sors tu pour oser qualifier de " vulgaire " ce mot ancien , racaille ???
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Tuberculose : 110 personnes infectées dans deux lycées
» Six personnes en examen à Marseille pour une attaque avortée
» Marseille croule sous les ordures
» Un même ADN pour deux personnes
» Bientôt des machines à sous dans les cafés?
» Six personnes en examen à Marseille pour une attaque avortée
» Marseille croule sous les ordures
» Un même ADN pour deux personnes
» Bientôt des machines à sous dans les cafés?
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum