Six personnes en examen à Marseille pour une attaque avortée

MARSEILLE (Reuters) - Six personnes soupçonnées d'avoir participé à l'attaque avortée d'une société de transport de fonds début août à Gémenos (Bouches-du-Rhône) ont été mises en examen, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Quatre d'entre-elles ont été écrouées mardi soir dans le cadre d'une information judiciaire pour "tentatives d'homicide volontaire sur agent de la force publique, tentative de vol à main armée, association de malfaiteurs, vol et destruction par incendie".

L'attaque du siège de la société Sazias, le 9 août, s'était soldée par une fusillade avec les gendarmes qui n'a pas fait de blessé. Il s'agit d'un des épisodes ayant conduit le gouvernement à s'alarmer de la hausse de la délinquance dans la région et à limoger le préfet Gilles Leclair.

Selon les enquêteurs, l'action de Gémenos présente des similitudes avec une autre attaque à main armée contre un transport de fonds, en 2009 à Valence (Drôme).

Dans les deux cas, les malfaiteurs ont, par exemple, pris soin de déverser des clous sur les routes pour couvrir leur fuite.

A Gémenos, ils ont aussi cadenassé les grilles de la gendarmerie d'Aubagne avant de viser le siège de la Sazias, qui a déjà fait l'objet d'une attaque similaire en septembre 2007. Les malfaiteurs étaient repartis avec un butin estimé à dix millions d'euros.

En 2010, un fourgon blindé avait été attaqué peu après avoir quitté l'entreprise pour un butin de plusieurs millions d'euros.

Au début du mois, les malfaiteurs ont été surpris par les gendarmes avant de pouvoir s'emparer du moindre butin.

Jean-François Rosnoblet, édité par Thierry Lévêque