Lu dans "Le vrai débat"
Page 1 sur 1
Lu dans "Le vrai débat"
Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont-ils en train de régler la question des Roms en France ? Certains discours évoquent un échec sur le front de l’insécurité et de l’immigration depuis 8 ans que Nicolas Sarkozy est en charge de ces questions, mais un succès concernant les Roms.
Faits et chiffres à l’appui, la réponse est claire : non, le président de la République ne règle pas plus la question des Roms qu’il n’a endigué la progression de la violence dans notre pays. Comme sur tous les autres sujets, le gouvernement fait croire qu’il agit, à grands renforts de communication et d’images diffusées aux 20 heures, mais dans les faits rien ne change.
En premier lieu, déminons la com’ sarkozyste : il n’est pas approprié de parler d’« expulsions » : en tant que citoyens de l’Union européenne depuis 2007, les Roms roumains et bulgares jouissent de la liberté de circulation et du droit au séjour sur le territoire des Etats membres de l’UE. En réalité, les départs de Roms sont volontaires, assortis d’une indemnité versée par l’Etat français, de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant.
En second lieu, les chiffres démontrent que rien n’a véritablement bougé par rapport aux années précédentes. La seule évolution concerne la présence de caméras là où autrefois il n’y en avait pas. Ainsi, selon les chiffres officiels, en 2008 il y a eu 7.862 Roms rapatriés volontairement, contre 6.626 en 2009 et environ 5.500 au 25 août 2010. Pas d’explosion donc du nombre de reconduites, mais une grande stabilité, que les discours musclés actuels ne bousculent pas.
D’après les autorités gouvernementales roumaine et bulgare, le nombre réel de retours serait même sensiblement inférieur à ces chiffres. Le 24 août dernier, le secrétaire d’Etat roumain à l’intégration des Roms évoquait « moins de 200 retours » pour le mois d’août (quand l’objectif fixé par le gouvernement français est de 850), et son homologue bulgare parlait au même moment d’une « cinquantaine » de retours volontaires d’ici le 10 septembre.
En outre, nous ne disposons d’aucune information sur le nombre d’arrivées de Roms chaque année en France, en nette augmentation depuis l’intégration de la Roumanie et la Bulgarie à l’Europe.
Pas de données disponibles non plus concernant le nombre de retours en France après une première reconduite à la frontière. D'après le journal Le Monde, un responsable policier évoquait récemment l’inefficacité de la politique actuelle, et la possibilité pour les rapatriés d’utiliser l’indemnité reçue pour financer de nouveaux voyages vers la France (300 euros permettent de financer 5 allers directs entre la Roumanie et la France).
Nicolas Sarkozy peut-il donc au moins se prévaloir d’un succès sur la question des Roms ? Manifestement non. Succès de communication jusqu’ici, la vaste opération actuellement en cours relève plus de la manipulation électoraliste que d’une vraie politique publique.
Après avoir accepté et soutenu l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union européenne, alors qu’il supprime chaque années 3.000 postes de policiers et de gendarmes depuis 2004, le chef de l’Etat continue de tromper l’opinion sur la question des Roms, dont il voudrait qu’elle devienne le symbole de son prétendu volontarisme.
Ne nous laissons pas berner une nouvelle fois par les discours. Derrière les postures, toujours l’imposture. Rien ne doit être mis au crédit de ce gouvernement, parce qu’il ne le mérite pas. Inutile de faire de la surenchère, qui laisserait croire que ce gouvernement agit. Il faut simplement rétablir la vérité : rien, strictement rien, ne se fait.
Faits et chiffres à l’appui, la réponse est claire : non, le président de la République ne règle pas plus la question des Roms qu’il n’a endigué la progression de la violence dans notre pays. Comme sur tous les autres sujets, le gouvernement fait croire qu’il agit, à grands renforts de communication et d’images diffusées aux 20 heures, mais dans les faits rien ne change.
En premier lieu, déminons la com’ sarkozyste : il n’est pas approprié de parler d’« expulsions » : en tant que citoyens de l’Union européenne depuis 2007, les Roms roumains et bulgares jouissent de la liberté de circulation et du droit au séjour sur le territoire des Etats membres de l’UE. En réalité, les départs de Roms sont volontaires, assortis d’une indemnité versée par l’Etat français, de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant.
En second lieu, les chiffres démontrent que rien n’a véritablement bougé par rapport aux années précédentes. La seule évolution concerne la présence de caméras là où autrefois il n’y en avait pas. Ainsi, selon les chiffres officiels, en 2008 il y a eu 7.862 Roms rapatriés volontairement, contre 6.626 en 2009 et environ 5.500 au 25 août 2010. Pas d’explosion donc du nombre de reconduites, mais une grande stabilité, que les discours musclés actuels ne bousculent pas.
D’après les autorités gouvernementales roumaine et bulgare, le nombre réel de retours serait même sensiblement inférieur à ces chiffres. Le 24 août dernier, le secrétaire d’Etat roumain à l’intégration des Roms évoquait « moins de 200 retours » pour le mois d’août (quand l’objectif fixé par le gouvernement français est de 850), et son homologue bulgare parlait au même moment d’une « cinquantaine » de retours volontaires d’ici le 10 septembre.
En outre, nous ne disposons d’aucune information sur le nombre d’arrivées de Roms chaque année en France, en nette augmentation depuis l’intégration de la Roumanie et la Bulgarie à l’Europe.
Pas de données disponibles non plus concernant le nombre de retours en France après une première reconduite à la frontière. D'après le journal Le Monde, un responsable policier évoquait récemment l’inefficacité de la politique actuelle, et la possibilité pour les rapatriés d’utiliser l’indemnité reçue pour financer de nouveaux voyages vers la France (300 euros permettent de financer 5 allers directs entre la Roumanie et la France).
Nicolas Sarkozy peut-il donc au moins se prévaloir d’un succès sur la question des Roms ? Manifestement non. Succès de communication jusqu’ici, la vaste opération actuellement en cours relève plus de la manipulation électoraliste que d’une vraie politique publique.
Après avoir accepté et soutenu l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’Union européenne, alors qu’il supprime chaque années 3.000 postes de policiers et de gendarmes depuis 2004, le chef de l’Etat continue de tromper l’opinion sur la question des Roms, dont il voudrait qu’elle devienne le symbole de son prétendu volontarisme.
Ne nous laissons pas berner une nouvelle fois par les discours. Derrière les postures, toujours l’imposture. Rien ne doit être mis au crédit de ce gouvernement, parce qu’il ne le mérite pas. Inutile de faire de la surenchère, qui laisserait croire que ce gouvernement agit. Il faut simplement rétablir la vérité : rien, strictement rien, ne se fait.
patriote reformiste- Conseiller général
- Nombre de messages : 2395
Age : 43
Date d'inscription : 15/05/2009
Re: Lu dans "Le vrai débat"
M. Sarkozy a tenu a nommé personnellement le directeur du CSA, ce n'est pas pour rien. Il est évident que le dire remplace le faire. Tu as raison de le noté.
Invité- Invité
Re: Lu dans "Le vrai débat"
C'est caractéristique et il se prépare aujourd'hui une communication au budget de 120 millions d'euros qui doivent préparer la préprésidentielle !
Espérons que les français cesserons de croire l'enfumage et commenceront à reflechir serieusement aux sacrifices que les délires et l'incompétence notoire d'un homme aura sur les générations qui arrivent.
Espérons que les français cesserons de croire l'enfumage et commenceront à reflechir serieusement aux sacrifices que les délires et l'incompétence notoire d'un homme aura sur les générations qui arrivent.
patriote reformiste- Conseiller général
- Nombre de messages : 2395
Age : 43
Date d'inscription : 15/05/2009
Re: Lu dans "Le vrai débat"
Qui finance les 120 millions d'euros... C'est dramatique que l'évolution technique a promu la communication de masse... On doit à des gens de gauche comme de droite, d'avoir dénoncer avec constance la médiocratie.
Invité- Invité
Re: Lu dans "Le vrai débat"
C'est surtout un budget que certaines formations politiques disposant de millions d'électeurs ne peuvent s'offrir y compris pour des campagne spresidentielles....C'est cette demesure et ces liens avec le monde de la finance et du fric malsain qui est aujourd'hui insupportable pour des travailleurs qui ont du mal.
patriote reformiste- Conseiller général
- Nombre de messages : 2395
Age : 43
Date d'inscription : 15/05/2009
Sujets similaires
» Le Pen s'invite dans le débat sur Gaza
» un vrai problème de société
» Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
» un vrai problème de société , le cas atali
» Italie : au moins vingt-sept morts dans un séisme dans les Abruzzes
» un vrai problème de société
» Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
» un vrai problème de société , le cas atali
» Italie : au moins vingt-sept morts dans un séisme dans les Abruzzes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum