Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
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Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
Par Sylvaine Pasquier, Alla Chevelkina, mis à jour le 08/10/2008 13:30:23 -
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Page : 1 sur 2 » Partager l'info :Dmitri Medvedev, le président russe, rencontre ce mercredi Nicolas Sarkozy à Evian, tandis que les troupes russes se retirent progressivement de Géorgie. Mais est-ce le bon interlocuteur pour le président français? Ou Medvedev ne joue-t-il qu'un second rôle, dans l'ombre d'un Premier ministre envahissant, Vladimir Poutine?
Cet été, au cours de la guerre en Géorgie, le chef de l'Etat russe, Dmitri Medvedev, a fait ses classes sur le tas. La mutation est impressionnante. "Président, il a endossé le manteau de Vladimir Poutine, observe Lilia Chevtsova, analyste politique au centre Carnegie de Moscou. C'est le miroir de l'autre. Lorsqu'on le voit parler, il a les mêmes gestes, les mêmes expressions." Le ton aussi s'est affirmé, de plus en plus vindicatif. Cependant, reprend Chevtsova, "dans le tango argentin qu'ils dansent ensemble, c'est le Premier ministre qui conduit".
Bicéphale, comme l'aigle à deux têtes qui figure sur les armoiries de la Russie tsariste, empire qui s'étendait déjà sur deux continents, comment fonctionne, à Moscou, le sommet du pouvoir? A quoi ressemble le tandem entre Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine, son Premier ministre et prédécesseur au Kremlin? Est-ce une équipe? Un maître et son disciple? Ou un couple en rivalité potentielle?
S. CHIRIKOV/REUTERS
Le 6 septembre, Dmitri Medvedev assiste à un conseil de sécurité russe au Kremlin, après avoir accusé l'Ouest de "provocations".
"Autour de Poutine s'est formée une sorte de ''famille'', avance Olga Krychtanovskaïa, sociologue à la tête du Centre d'étude des élites (Académie des sciences de Russie). Il y a des frères aînés, tel le vice-Premier ministre Sergueï Ivanov - un ancien du KGB, comme Poutine lui-même. Medvedev, quant à lui, tient lieu de fils adoptif. Poutine a eu deux filles, mais il aurait voulu un garçon, selon certains de ses proches. Contrer le Premier ministre serait pure folie pour Medvedev : cela nuirait à ses propres intérêts."
Chacun semble être devenu le miroir de l'autre
Flagrante il y a quelques mois, la différence de style entre eux s'estompe. Sur le fond, hormis la préférence marquée de Poutine pour un "capitalisme national", contrôlé par la caste au pouvoir et ses alliés, les convergences l'emportent. "Les deux dirigeants ont décidé ensemble de l'intervention militaire, en cercle restreint, presque en tête à tête", confie, sous couvert d'anonymat, un observateur mêlé au dossier. Ils ont ensuite accusé Washington d'avoir armé la Géorgie et inspiré l'attaque de l'Ossétie du Sud. La majorité des Russes applaudit: 67% d'entre eux ont désormais un jugement négatif sur les Etats-Unis, et 39% sur l'Europe, selon un sondage récent du centre indépendant Levada.
L'Union européenne, réputée à Moscou faible, tatillonne, manipulable et divisée, est une entité dont les officiels russes feignent de ne pas comprendre le fonctionnement, afin de mieux lui tenir la dragée haute. Medvedev et Poutine ont célébré comme une victoire le fait que l'Union ait renoncé à des sanctions contre la Russie: "De toute façon, celles-ci auraient eu pour seul résultat d'aider les faucons de Moscou à transformer la Russie en camp retranché, souligne Lilia Chevtsova. Mais le laisser-faire de Nicolas Sarkozy a été tout aussi dangereux." Depuis l'accord de cessez-le-feu du 12 août, poursuit-elle, le tandem au pouvoir à Moscou "n'a cessé de tester les limites de la patience occidentale". En marquant des points.
Auprès des stratèges et politologues proches du pouvoir, la thèse la plus en vogue est celle du déclin irréversible de la puissance américaine, piégée en Irak, en Afghanistan et minée par l'effondrement de son capitalisme spéculatif. Quand le Département d'Etat proteste, sur le tard, contre l'invasion de la Géorgie, Poutine affirme haut et fort que la Russie ne subira jamais d'isolement international. Au Kremlin, son successeur se gausse de toute mesure de rétorsion : "Nous ne sommes effrayés par rien." Pas même par une nouvelle guerre froide, clame-t-il, si les Occidentaux veulent s'y risquer. Et de revendiquer les "zones d'intérêts exclusifs" où Moscou entend exercer ses prérogatives.
Une stature internationale
"Aux yeux de l'élite, et Medvedev le dit également, constate Lilia Chevtsova, la Russie ne peut exister sans sa sphère d'influence. L'objectif est de recréer non pas l'URSS, mais une sorte d'empire. C'est une stratégie du xixe siècle ou du début du xxe, condamnée à être temporaire. Dans une certaine mesure, le Kremlin en est conscient, mais tout est fait pour la prolonger le plus longtemps possible." Le chef de l'Etat et son Premier ministre rejettent a priori tout élargissement ultérieur de l'Otan, songeant plutôt à faire refluer l'Alliance. Medvedev a proposé à cette fin un pacte de sécurité paneuropéen que Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, s'échine à promouvoir, en pure perte. "C'est une coquille vide", estime un diplomate européen.
Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
Qui est le président? Un clone? Un hologramme? Un porte-voix? "Le chef de l'Etat se contente d'agir dans la marge indiquée par le metteur en scène, à savoir Vladimir Poutine", résume Olga Krychtanovskaïa. L'administration présidentielle y veille. Sa composition est restée presque inchangée depuis la passation de pouvoir. Parmi la cinquantaine de personnes qui occupent les fonctions les plus importantes, "84 % sont restées en place", souligne la sociologue. Les discours du président "sont rédigés par Jakhan Pollieva, Natalia Timakova et son équipe, qui préparaient déjà ceux de Poutine". Celui-ci y ajoutait sa touche personnelle. "Medvedev n'a pas le verbe mordant de Poutine. Il utilise le texte tel qu'il est."
S.P.Du vocabulaire à l'accoutrement, pourtant, le président fait des efforts. Ainsi a-t-il traité Mikheïl Saakachvili, son homologue géorgien, de "cadavre politique" et d' "avorton". Il raille les "douleurs fantômes" dont souffriraient les Etats baltes, obsédés, à ses yeux, par une menace russe imaginaire... On est loin du langage "politiquement correct" de ses débuts. Abonné naguère aux noeuds de cravate impeccables, il suit désormais l'exemple de son mentor.
Ces temps-ci, on l'a vu dans la région d'Orenbourg en tenue de camouflage, observant aux jumelles des manoeuvres militaires; ou encore en uniforme de la marine, sur une base navale du Kamtchatka, se hissant hors du Saint-Georges-le-Victorieux, sous-marin nucléaire de 30 ans d'âge. A l'équipage aligné au grand complet, le président promet que la crise financière ne changera en rien ses plans de modernisation des forces armées. "Nous avons assez de ressources matérielles et intellectuelles pour ne dépendre de personne."
Faux, objecte Pavel Felgenhauer, spécialiste des questions militaires. "La Russie ne produit pas de drones, rappelle-t-il. Ses 20 000 tanks sont aveugles la nuit, faute d'être munis de viseurs thermiques : il a fallu passer contrat avec la société française Thales pour s'en procurer." Malgré la victoire proclamée sur la Géorgie, les militaires russes ont fait quelques découvertes cuisantes sur l'arriération de leur matériel.
Conserver sa zone d'influence
Nommé, il y a peu, chef des équipements, le général Vladimir Popovkine préconise sans ambages d'acheter de la technologie occidentale. "Dans ce domaine, conclut Felgenhauer, la coopération est inévitable. Mais nombre de hauts gradés veulent une confrontation avec l'Ouest, pour obtenir ainsi plus de subventions." Vladimir Poutine vient d'annoncer 25,7% d'augmentation, en 2009, du budget de la défense - soit quelque 51 milliards de dollars au lieu de 40 en 2008 - et plus de 45% d'ici à 2011.
Auparavant, la priorité de Dmitri Medvedev était de rénover le pays et ses infrastructures. De mener à bien des réformes trop longtemps différées. Et de "construire une société libre et juste", affirmait-il en juin dernier, adossée "aux droits de l'homme, à la liberté d'expression et de la presse, et bien sûr à la suprématie de la loi".
A. NEMENOV/AFP
Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, à Moscou, le8septembre. L'éventualité de sanctions européennes n'effraie guère les officiels russes.
Conseiller depuis douze ans de l'administration présidentielle, Gleb Pavlovski a évoqué l'existence d'un "parti de la guerre", au sein du Kremlin, qui poussait à attaquer la Géorgie. La formule a fait grand bruit : "C'était une métaphore, explique-t-il. La guerre simplifie les positions. Pour certains, c'est bien plus confortable. Le programme de modernisation du pays, lui, signifie plus de contrôles et des obligations de résultat. On attend à présent que le chef de l'Etat revienne du front, si j'ose dire, pour s'y atteler." Habile, il laisse entendre que Dmitri Medvedev a été stupéfié par le refus de Washington d'intervenir auprès de Tbilissi, dans la nuit du 7 au 8 août dernier, pour faire cesser les tirs contre les Ossètes du Sud. En revanche, il n'a pas apprécié "la campagne aux relents racistes menée par les médias occidentaux contre la Russie". La conclusion tombe : aujourd'hui, "il y a deux pôles de pouvoir en Russie, donc davantage de pluralisme". Qui s'en plaindrait ?
question interessante !
Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
Non, et pas besoin de 2 pages d'arguments
Invité- Invité
Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
Bien sûr que non, c'est évident. On est pas prêts d'être débarrassés de Poutine...
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Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
Sarah Palin elle a dit que c'était Poutine qui dirigeait la Russie, c'est vous dire si c'est vrai, mwahahahaha
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Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
c'est peut être quelqu'un d'autre qui lui avait soufflé la réponse , alors , ça peut tomber juste !!!
Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
Bientôt Poutine se fera couronner tzar de Russie
Georges- Président du Conseil Général
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Age : 76
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Medvedev est-il le vrai patron de la Russie?
il va plus loin , il se fait passer pour un dieu du judo ...en combattant un joueur olympique sans jamais tomber .... on se demande pourquoi il n'a pas participer aux JO !!! ....il a produit son propre film !!!
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