Pourquoi le marché du halal s’impose en France
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Pourquoi le marché du halal s’impose en France
Pourquoi le marché du halal s’impose en France
Mardi s’ouvre à Paris le salon de l’alimentation halal*. Ce secteur autrefois discret sort de sa coquille : supermarchés, fast-foods, restaurants gastronomiques fleurissent. Un vrai business !
CLAIRE CHANTRY | 29.03.2010, 07h00
Du champagne aux oeufs, le secteur halal dépasse largement le simple négoce de viande d’animaux abattus selon le rite musulman. A Nanterre (Hauts-de-Seine), un Limousin d’origine marocaine vient d’ouvrir une supérette Hal’Shop, un concept bobo où l’on trouve de la pâte à tartiner ou des plats thaï halal. A Nantes (Loire-Atlantique), un jeune d’origine irakienne a lancé début mars le Baker Market sur le même modèle.
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du champagne halal???
Mardi s’ouvre à Paris le salon de l’alimentation halal*. Ce secteur autrefois discret sort de sa coquille : supermarchés, fast-foods, restaurants gastronomiques fleurissent. Un vrai business !
CLAIRE CHANTRY | 29.03.2010, 07h00
Du champagne aux oeufs, le secteur halal dépasse largement le simple négoce de viande d’animaux abattus selon le rite musulman. A Nanterre (Hauts-de-Seine), un Limousin d’origine marocaine vient d’ouvrir une supérette Hal’Shop, un concept bobo où l’on trouve de la pâte à tartiner ou des plats thaï halal. A Nantes (Loire-Atlantique), un jeune d’origine irakienne a lancé début mars le Baker Market sur le même modèle.
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Ce marché est en croissance de 15 % par an, il réalisera en 2010 un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros », synthétise Abbas Bendali, directeur de l’institut d’études Solis. « Le gros des ventes se réalise dans le commerce des boucheries, mais le halal concerne aujourd’hui aussi les plats préparés ou les rouges à lèvres sans graisse animale. »
Des grandes marques s’y mettent
Cinq millions de personnes de culture musulmane dont 70 % issues du Maghreb sont aujourd’hui considérées comme une cible marketing. Ces clients, pour la plupart des actifs ayant moins de 40 ans, remplissent aussi les restos halal haut de gamme qui fleurissent en Ile-de-France. On les surnomme les « beurgeois ».
Des marques nationales telles Fleury Michon ou Herta se mettent à vendre des viandes, des soupes ou des petits pots halal concurrençant les acteurs historiques Dounia ou Médina. Et ça marche ! Rien que sur la restauration rapide halal, Solis estime qu’un milliard d’euros sera dépensé en 2010. « Même sur Internet, les clients peuvent vérifier que les produits sont certifiés halal », détaille Abderrahman Bouzid, responsable chez Casino de la seule marque halal de la grande distribution, baptisée Wassila, qui fabrique hachis parmentier, pizzas, ragoûts d’agneau. « On ne fait pas du business pour le business, poursuit le manageur. On n’a pas de cosmétiques ou de vinaigre halal tant que le Conseil français du culte musulman n’a pas proposé de normes sur ces produits. »
* Salon Halal expo, ouvert seulement aux professionnels. Hall 3 du parc des Expositions de la porte de Versailles (Paris XV e ).
du champagne halal???
Re: Pourquoi le marché du halal s’impose en France
C’est plutôt un signe d’intégration »
ABBAS BENDALI directeur de l’institut d’études Solis
| Réagir PROPOS RECUEILLIS PAR C.C. | 29.03.2010, 07h00
Solis est spécialisé dans le marketing identitaire et ethnique. Cet institut analyse les comportements d’achats des populations issues de l’immigration.
Comment expliquez-vous l’avancée du marché halal ?
ABBAS BENDALI. Ce marché est dopé par de nouveaux clients très demandeurs. Les jeunes musulmans de la deuxième génération ont vu leurs parents consommer halal et marquer ainsi leur identité, mais eux ont adopté le mode de vie français et aspirent à faire comme les autres.
oui , c'est signe que nous nous intégrons à leurs coutumes !
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Le Parisien
ABBAS BENDALI directeur de l’institut d’études Solis
| Réagir PROPOS RECUEILLIS PAR C.C. | 29.03.2010, 07h00
Solis est spécialisé dans le marketing identitaire et ethnique. Cet institut analyse les comportements d’achats des populations issues de l’immigration.
Comment expliquez-vous l’avancée du marché halal ?
ABBAS BENDALI. Ce marché est dopé par de nouveaux clients très demandeurs. Les jeunes musulmans de la deuxième génération ont vu leurs parents consommer halal et marquer ainsi leur identité, mais eux ont adopté le mode de vie français et aspirent à faire comme les autres.
Comme tout le monde, ils veulent faire leurs courses en hyper et pouvoir acheter de la choucroute, des saucisses-lentilles ou des pâtes à la carbonara halal.
Plus globalement, qui consomme du halal aujourd’hui ?
Surtout des musulmans issus du Maghreb mais aussi d’Afrique subsaharienne ou du Moyen-Orient. Les trois quarts sont stricts sur leur alimentation et respectent le dogme absolu de l’islam qui interdit de consommer du porc. Les plus rigoureux du point de vue religieux refusent tout ce qui peut contenir de la gélatine porcine, les bonbons, les crèmes, les yaourts. Pour eux, le label halal est une garantie qui les rassure, même sur les cosmétiques.
Tous les clients sont-ils des musulmans ?
Non. Là où les boucheries européennes tendent à disparaître, on constate que les clients qui veulent acheter de la viande dans leur quartier finissent parfois par se ravitailler en halal car, pour eux, un steak est un steak, peu importe la façon dont la bête a été abattue. Ils achètent ainsi parce que c’est commode, en plus c’est souvent moins cher.
Voyez-vous dans cette poussée le signe d’une nouvelle religiosité ?
Non, cette quête est plutôt signe d’intégration. Pour les consommateurs d’origine musulmane, manger halal est un signe de normalité et ils n’en font pas tous une question d’identité. Ceux qui sont nés ici n’ont pas de pays de rechange, ils entendent vivre le mieux possible, en s’alimentant comme ils le souhaitent. Bientôt, on finira sans doute par retrouver ces produits à tous les rayons.
oui , c'est signe que nous nous intégrons à leurs coutumes !
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Re: Pourquoi le marché du halal s’impose en France
Et qui a accepté que les animaux soient abattus d'une manière interdite en France ?
shimmy- Président du Conseil Général
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Date d'inscription : 14/01/2008
Re: Pourquoi le marché du halal s’impose en France
Question N° : 28858 de Mme Marland-Militello Muriel
Ministère interrogé : Agriculture et pêche
Question publiée au JO le : 05/08/2008 page : 6655
Réponse publiée au JO le : 04/11/2008 page : 9537
Mme Muriel Marland-Militello alerte M. le ministre de l’agriculture et de la pêche sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie. Il semblerait que 80 % des ovins et 20 % des bovins abattus en France le soient sans un étourdissement préalable, donc en toute conscience et dans la souffrance. Le consommateur n’en sait d’ailleurs rien : il n’a aucun moyen de savoir si la viande qu’il achète est issue d’un animal qui a bien été abattu dans des conditions qui réduisent au maximum la souffrance animale. En outre l’étourdissement préalable est conforme au respect des rites religieux. Le président du Conseil français du culte musulman l’a d’ailleurs confirmé. Aussi aimerait-elle savoir ce qu’il entend faire pour que l’étourdissement préalable soit obligatoire pour l’abattage de tous les animaux.
Texte de la REPONSE : La France s’est dotée, depuis l’année 1976, d’un dispositif législatif et réglementaire important en matière de protection animale, qui est réexaminé et modifié régulièrement, en fonction des connaissances scientifiques et des textes communautaires. Les dispositions de la section du code rural relative à la protection animale à l’abattoir (articles R. 214-63 à R. 214-81) et celles de l’arrêté du 12 décembre 1997 relatif aux procédés d’immobilisation, d’étourdissement et de mise à mort des animaux et aux conditions de protection animale dans les abattoirs précisent que l’étourdissement des animaux avant leur mise à mort est obligatoire en France. Des dérogations sont cependant accordées dans le cas de l’abattage rituel afin de respecter le libre exercice du culte. Le code rural impose que les abattages rituels soient effectués en abattoir par un sacrificateur habilité par un organisme religieux agréé. Les animaux doivent être immobilisés par un procédé mécanique avant d’être abattus rituellement. Selon la dernière enquête de la direction générale de l’alimentation, réalisée en mai 2008, les ovins-caprins abattus rituellement représentent 48 % du nombre total d’ovins-caprins abattus en France. Le nombre de 80 % issu du rapport COPERCI de 2005 doit donc être relativisé. Dans le cadre de cette même enquête, les gros bovins abattus rituellement représentent 11 % du nombre total de gros bovins abattus en France et pour les veaux le ratio est de 13 %. La généralisation obligatoire de l’étourdissement préalable de tous les animaux ne semble pas compatible avec le principe du libre exercice du culte sur le territoire national, compétence relevant du ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales. À la demande du Président de la République, le ministère de l’agriculture et de la pêche a mis en oeuvre une réflexion sur la question de la protection animale qui a associé pour la première fois l’ensemble des acteurs impliqués de la société et les pouvoirs publics autour des rencontres « Animal et société ». Le 8 juillet 2008 a été annoncé un plan d’action de trente-quatre mesures concrètes recueillant le consensus des participants et s’inscrivant dans le cadre des engagements internationaux et communautaires pris par la France. Parmi ces mesures, il est notamment prévu de renforcer la formation à la protection animale par la mise en place d’un programme de formation spécifique dans les abattoirs. Plus spécialement, l’agrément des sacrificateurs rituels prendra en compte des compétences techniques en matière de protection animale pour la délivrance de la carte de sacrificateur rituel. Par ailleurs, il sera demandé aux services vétérinaires qui contrôlent les abattoirs de renforcer leurs contrôles sur le respect des règles relatives aux abattages rituels, notamment sur l’obligation d’une contention appropriée. Alors que la protection animale constitue une préoccupation croissante des Français, les rencontres « Animal et société » ont permis d’engager un dialogue constructif sur la place que notre société fait aux animaux et d’identifier les mesures concrètes conciliant les intérêts économiques, culturels et religieux avec les exigences de la protection animale.
Et ce n'est pas appliqué: n'importe qui, avec une grande barbe peut être sacrificateur, et pour l'Aïd, c'est le père de famille qui souvent égorge le mouton!
shimmy- Président du Conseil Général
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