Ravitailleurs américains : Sarkozy et Brown déçus.

A l'occasion d'une conférence de presse à Londres, les deux hommes ont regretté la manière dont a été géré l'appel d'offres sur les avions ravitailleurs de l'armée américain. Ils ont réitéré leur volonté de poursuivre la réglementation du secteur financier.

A deux semaines du prochain Conseil européen, qui se déroulera les 25 et 26 mars à Bruxelles, le président français, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown, premier ministre britannique, ont réitéré leur volonté respective de renforcer la coopération entre les deux pays afin de poursuivre leur plan de relance pour générer une croissance plus forte. «Ce n'est pas parce que nous sommes sortis de la crise que nous devons arrêter les réformes sur la régulation financière» a déclaré Nicolas Sarkozy.

Retour sur les points forts de la conférence de presse entre Nicolas Sarkozy et Gordon Brown

Hedge-funds

Bien qu'il subsiste des désaccords entre les deux hommes sur le sujet, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'ils étaient d'accord pour lutter contre la spéculation sur les produits financiers dérivés.

«Les hedge funds ont une très lourde responsabilité dans la crise financière. Il faut les réguler. Il est normal que Gordon Brown défende les intérets de la City. Nos ministres de la Finance travaillent pour trouver le point d'équilibre, qui nous permettra de faire de la régulation, d'obtenir la transparence et d'éviter les risques systémiques, tout en évitant de mettre en danger la City » a expliqué Nicolas Sarkozy.

De son côté, Gordon Brown se montre également optimiste : «Je suis confiant dans la capacité de nos pays à trouver, dans les prochains jours, un compromis sur la régulation financière». Londres, capitale des hedge-funds en Europe, s'inquiète de nouvelles barrières à l'investissement, à l'instar des Etats-Unis, dont le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, a mis en garde l'Union européenne contre tout projet qui aurait pour conséquence une discrimination envers les sociétés.

Avions ravitailleurs

Concernant l'affaire EADS sur les avions ravitailleurs, ils se sont déclarés déçus par la décision des Américains. «Je n'ai pas apprécié cette décision. Gordon Brown et moi-même sommes contre le protectionnisme. Ce ne sont pas des bonnes méthodes pour l'Europe et les Etats-Unis avec lesquels nous sommes proches. S'ils veulent etre entendus dans leur lutte contre le protectionnisme, ils ne doivent pas être protectionnistes eux-mêmes» poursuit le président français. Et Gordon Brown d'ajouter : «Nous croyons au libre échange. Cette décision est une déception».

Airbus a dû renoncer à participer à l'appel d'offres après le retrait de son allié américain Northrop Grumman, qui laisse l'Américain Boeing seul en course pour ce contrat.

Le premier ministre français François Fillon a accusé mercredi le gouvernement américain de «manquement grave» aux règles de la concurrence.

Nicolas Sarkozy doit rencontrer à ce sujet le président américain, Barack Obama, le 30 mars prochain, à Washington.

Taxe sur les transactions financières

Gordon Brown a affirmé, au cours de cette conférence de presse, avoir trouvé un terrain d'entente avec Nicolas Sarkozy pour aller vers la création d'une taxe sur les transactions financières.

«J'ai fait des propositions à Nicolas (Sarkozy, NDLR): nous sommes d'accord sur la façon d'aller de l'avant, a assuré le premier ministre britannique. Il y a donc une taxe financière mondiale qui est non seulement à l'ordre du jour, mais qui fera l'objet d'un rapport qui sera publié dans les semaines à venir».

Même son de cloche du côté de Nicolas Sarkozy. «Je crois à la taxation des opérations financières. Il est normal, étant donné les déficits élevés de nos pays que nous mettions en place des financements innovants. Plus ils seront mondiaux, moins la concurrence entre nos pays ne sera contrariée» a déclaré de son côté le président de la République.

A la suite de cet entretien avec Gordow Brown, Nicolas Sarkozy doit rencontrer le chef de l'opposition britannique, David Cameron.

livaste a écrit:nous ne disons pas Georges , que les Américains ont tort ,nous souhaitons seulement que la France , voire l'UE , en fasse de même .
Et je ne parle pas que des gouvernements , il serait bon que les français eux mêmes privilégient les produits made in France aux produits importés .
Prenons par exemple les légumes , nous connaissons la crise de l'agriculture en général mais beaucoup n'hésitent pas à acheter des fraises ou des tomates espagnoles ( quand ce n'est pas belges ou chiliennes ) alors que nos producteurs en vendent de nettement meilleures , le cas est similaire pour pratiquement tous les produits , agro alimentaires ou industriels .

shimmy a écrit:J'avoue ! J'ai acheté des brugnons chiliens par solidarité avec ce pays que j'ai adoré... alors que des brugnons au mois de mars .... jamais !

shimmy a écrit:Ouais, m'enfin même les tomates au mois d'aout, cultivées sur de la flotte n'ont aucun gout !