l'Algérie adopte le patriotisme économique
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l'Algérie adopte le patriotisme économique
L'Algérie adopte le patriotisme économique
Le gouvernement lance des mesures protectionnistes, mais déstabilise les investissements étrangers.
Cette fois, le message semble clair. Alors que l'adhésion de l'Algérie à l'OMC est au point mort, son gouvernement ne cesse d'envoyer des signaux qui laissent peu de doutes sur son virage protectionniste.
Le 27 janvier, le ministre de la PME et de l'Artisanat Mustafa Benbada annonçait « une restriction du recours au marché international », avec une préférence pour les offres nationales lorsque les projets sont de petite ou moyenne envergure. Quelques jours plus tôt, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait pour sa part exigé de ne faire appel aux bureaux d'études étrangers que pour les projets « pour lesquels le savoir-faire national demeure encore insuffisant ». Le 17 janvier, enfin, le ministre du Commerce El-Hachemi Djaaboub mentionnait le début d'un retour au contrôle des prix.
Ces déclarations interviennent alors que les chiffres 2009 de l'économie viennent de tomber. Et ils ne sont pas bons. L'an dernier, la facture des importations s'est accrue, alors que, dans le même temps, le montant des exportations chutait de plus de 40 %, essentiellement en raison de la baisse du prix des hydrocarbures. Pourtant, le gouvernement Ouyahia avait affirmé sa volonté de réduire la dépendance vis-à-vis des importations. Une politique volontariste avait été lancée.
En août, la loi de finances complémentaire 2009 avait instauré des mesures restrictives pour les investissements étrangers, comprenant notamment l'obligation de réinvestir dans un délai court les exemptions fiscales accordées par l'Etat algérien, ou l'obligation de trouver un partenaire local présent à hauteur de 51 % du capital...
Ces décisions avaient eu des conséquences immédiates pour les partenaires de l'Algérie, la France en tête. Ainsi, le Port autonome de Marseille, dont une grande partie de l'activité se fait avec Alger, avait perdu 40 % de son trafic en un mois, même si, depuis, les affaires ont repris.
Entrepreneurs inquiets
Sur place, beaucoup de chefs d'entreprise étrangers s'inquiètent de cette préférence nationale. « On a l'impression que tout est fait pour nous mettre des bâtons dans les roues. A cause des dispositions prises cet été, nos marchandises restent parfois coincées au port plusieurs semaines », témoigne le responsable d'une entreprise française de fournitures pour le secteur agroalimentaire. « Ce qui est problématique, c'est l'instabilité de la situation. Le cadre légal ne peut pas être modifié sans cesse », s'alarme de son côté le directeur d'une entreprise du secteur automobile. Une situation d'autant plus paradoxale que le gouvernement algérien ne cesse de déplorer officiellement l'« insuffisance » des investissements étrangers sur son territoire.
Marie Heuclin
http://www.challenges.fr/magazine/international/0198.028595/
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