Les hôpitaux de Paris vont supprimer 3 à 4.000 emplois

Sa réforme avait suscité un tollé, poussant même un haut responsable à mettre sa démission dans la balance, mais le directeur de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ne cède rien. Benoît Leclercq a annoncé le nombre exact du nombre de postes supprimés dans l'AP-HP d'ici 2012 : 3.000 à 4.000 emplois. La moitié des suppressions concernera les soignants et les médecins, l'autre moitié le personnel administratif», précise Benoît Leclercq dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France.

Ces coupes pourraient être plus importantes que ce qu'avait avancé en novembre l'AP-HP lorsqu'elle avait présenté les grandes lignes de ce plan de réorganisation. L'AP-HP avait évoqué 90 à 100 millions d'euros d'économies par an pour retrouver un équilibre budgétaire en 2012. Les syndicats avaient alors calculé que cela se traduirait par la disparition de près de 3.500 emplois. La perspective d'une réduction des effectifs avait provoqué une levée de boucliers de la part de responsables de l'AP-HP. Le professeur Coriat, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, qui gère une quarantaine d'établissements hospitaliers publics, et chef du service anesthésie-réanimation de l'hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière avait menacé de démissionner. Il craignait une baisse de la qualité des soins.

L'AP-HP se sépare de son patrimoine immobilier
Autre pilier du plan de réorganisation des hôpitaux parisiens, la modernisation et le regroupement de certains services. «D'ici à 2020, nous pourrions réduire de quelques sites le nombre de nos hôpitaux», explique Benoît Leclercq. «Du fait de la vétusté de certains locaux, moderniser en regroupant revient souvent moins cher que de rénover», défend-il. Par exemple, l'AP—HP réfléchit à «regrouper certains services de chirurgie de Cochin et de l'Hôtel-Dieu», de même que les services ORL de Saint-Louis et Lariboisière. Enfin, d'ici à la fin 2010, les trois services qui s'occupent des grands brûlés devraient être réunis à Saint-Louis.

Pour réduire son déficit, l'AP-HP se sépare également de son patrimoine immobilier. L'institution a déjà vendu le Théâtre Mogador, un Holiday Inn à Paris, le grand hôtel Lafayette et le Monte-Carlo (3,7 millions d'euros) et des terres agricoles dans l'Eure (580 000 €). L'AP-HP va aussi discuter avec la Mairie de Paris du sort de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul.

Benoît Leclercq a également affiché des objectifs ambitieux en matière de maternités. «En cinq ans, l'offre en périnatalité pourrait progresser de 5 % à 10 % à l'AP. Soit entre 2 000 et 4 000 accouchements de plus», pronostique le patron de l'AP-HP. «Nous ouvrons de nouvelles structures en banlieue, là où les familles s'installent. La nouvelle maternité de Cochin qui ouvrira fin 2010 (regroupement de Port-Royal et de Saint-Vincent-de-Paul) pourrait permettre 6 000 accouchements par an», rappelle-t-il.

Incroyable...

Cette mesure est une absurdité qui montre combien le gouvernement semble malheureusement déconnecté de la réalité. Quiconque lié aux hopitaux ou à la santé, par sa profession, sa famille ou en qualité de malade peut en témoigner. Les hopitaux souffrent déjà du manque de personnel, même dans les services de pointes comme par exemple l'hématologie. Le lien entre le malade et le personnel soignant se délite peu à peu alors que l'on connait toute son importance dans le processus de guérison. Cette décision aura des effets désastreux dans le temps. Ne pas considérer cela démontre l'absence de vision du gouvernement pour la France et les Français, et surtout son incapacité à réformer, moderniser et faire progresser notre pays.

priorité

il n'y a qu'à consulter l'actualité pour savoir que la priorité budgétaire en matère de santé, est donnée aux couteuses opérations extérieures à travers le monde.
C'est une politique délibérée qui dispose du soutient des médias et des faiseurs d'opinion.
C'est un choix ...

coupable d'etre malade ...

lorsqu'il n'y aura plus assez de place dans les structures publiques, on nous dira qu'il y a aussi et surtout le privé bien plus rentable , mais pour qui !??? et puis après on sera coupable d'être pauvre ..

bureaucrates

le probleme est la ....dans les bureaux,pléthores de "directeurs" inutiles et trop payés,administratifs fonctionnaires inutiles .......;on avait cru que Sarkosy nous débarasserait de cette plaie:l'administration qui tue la france doucement .Les gens de droite regardent maintenant ailleurs

ceux qui connaissent l'Hopital public !

J'ai connu l'hôpital public pendant la maladie (cancer du poumon) de mon père. Nous avons connu ensemble en 2003-2004 des services pas vraiment pléthoriques pour s'occuper de personnes très malades, se sentant mal et bien sûr déprimées. Pas trop de disponibilité du personnel, des conditions de logement peu agréables, chambres à deux avec un autre malade presque en fin de vie. C'était il y a 6 ans et on va encore diminuer le personnel de ces structures ! Je me souviens de ce que j'ai connu et j'en pleure encore d'avoir vu comment on soigne les cancéreux en France. Les personnels n'ont pas le temps de la compassion pour les mourants. Merci au pouvoir politique de nous emmener vers encore plus d'inhumanité.

Si ce sont des postes d'irresponsables qu'ils partent mais qu'on les remplacent pas des gens compétents
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Que dire, si c'est nécessaire OK, mais doit-on brader la santé. Qu'on renvoie les incapable, je suis d'accord, car il y en a / Voici ce qui vient d'arriver à ma fille enceinte de 8 mois. Le 14 décembre, à la suite de sa visite on l'hospitalise à Pontivy pour des piqûres de corticoïdes en cas d'accouchement prématuré, et le lendemain, alors qu'elle est sortant, une interne complétement cinglée, vient lui dire : Non madame, vous ne devrier pas sortir, vous pouvez très bien accoucher dans votre cuisine sans vous en rendre compte ! Le soir, j'appelle ma fille chez elle, elle est en pleurs et me dit qu'elle a peur. Son mari est au travail et elle me raconte l'histoire. Inutile de vous dire que j'ai réagi auprès de la direction, qui elle dit qu'elle va se renseigner.
Normal, à Pontivy, on veut sauver "ses lits" car à Noyal tout près de là vient de s'ouvrir début janvier un clinique super moderne.
Pour la petite hjistoire, ma fille n'a toujours pas accouché !

De mieux en mieux

La suppression du nombre de medecins et d'infirmières entrainera à terme une diminution de la qualité des soins. Elle est le complement du nombre insuffisant et chronique de medecins formes. La consequence permettra de diminuer le nombre de vieillards et de retraités.

Leclercq

Mr Leclercq finira ministre. De l'autre c? les files d'attente pour consulter, se faire hospitaliser, se faire op?r ?'h?al vont augmenter de mani? tr?importante.
Mr SARKOZY et Mr LECLERCQ seront bien install?dans leur beau bureau pendant que les soignants expliqueront aux parents d'un jeune enfant ou ?ne personne ag?qu'il faut encore patienter avant d'avoir acc?aux soins. Rassurez-vous. Mr LECLERC ou Mr SARKOZY n'attendront pas. Ils passeront devant tous les autres car ils ont des connaissances.
Et ainsi va la France.

n'importe quoi

Je suis pour une réduction du nombre de fonstionnaire là où c'est nécessaire mais dans les hôpitaux le manque de personnel frise la caricature il faut cesser ce n'importe quoi , si vous n'avez pas d'imagination on peut vous aider : administration fiscale, éducation nationale, fonctionnaire territoriaux, civils de la défense, DGA , etc et toutes les administrations qui n'administrent qu'elle-même.

le retour à l'équilibre financier

des hôpitaux Français couterait environ un milliard et demi d'euros...à peu près ce qui a été dilapidé lors de la catastrophique campagne anti grippe A (elle a en fait couté à peu près deux milliards d'euros pour vacciner environ sept millions de personnes, mais on aurait pu obtenir ce résultat avec trois à quatre cent millions d'euros si on s'y était pris un peu mieux, c'est donc un milliard et demis d'euros qui sont partis en fumée...) cherchez l'erreur..

un ex soignant
Et les malades

Je pense que l'on devrais aussi supprimer les malades et les blessés cela coûte très cher à soigner.
et aussi le directeur???