Automobile - Peugeot-Citroën va supprimer 3550 emplois

Peugeot-Citroën va supprimer 3550 emplois
L'objectif de ce nouveau programme de départs volontaires est de "préserver la pérennité du groupe et la compétitivité des centres de production".- le 20/11/2008 - 15h45

La crise économique mondiale frappe durement les constructeurs automobile. Et, alors que Renault et Peugeot ont décidé de mettre en veille deux sites de production afin de limiter leurs stocks, le groupe automobile PSA Peugeot Citroën, confronté à une forte baisse de ses ventes, a annoncé jeudi un plan de diminution de ses effectifs de 3.550 emplois en France par départs volontaires.

"Que l'Etat fasse quelque chose"

Côté syndicats, les réactions n'ont pas tardé. La CGT de PSA Peugeot Citroën a qualifié le plan de diminution des effectifs de 3.550 emplois par départs volontaires de "révoltant", accusant la direction du constructeur automobile français de vouloir "faire peser tous les frais de la crise sur l'ensemble des salariés". Le secrétaire général de la confédération, Bernard Thibault, a par ailleurs déploré que les salariés, contrairement aux banques, soient "laissés sur le carreau". Même son de cloche à FO, où la section de PSA Peugeot Citroën à Sochaux a déclaré à qu'elle souhaitait que "l'Etat fasse quelque chose pour l'automobile". "Il y a urgence: l'Etat a su mettre de l'argent pour aider les banques, il serait temps aujourd'hui qu'il se réveille et qu'il fasse quelque chose pour l'automobile", a précisé un porte-parole de la section syndicale.

Le groupe prévoit un plan de 2.700 départs volontaires pour les "salariés de structure", c'est-à-dire les ouvriers professionnels, les employés, les techniciens, les agents de maîtrise, les cadres, selon un communiqué. Par ailleurs, l'usine de Rennes, confrontée à la mévente des voitures de moyenne et haut de gamme, fera l'objet d'un programme spécifique de 850 départs
volontaires ainsi que de 900 redéploiements vers d'autres sites du groupe. PSA souligne que "l'avenir du site de Rennes n'est nullement en question" et qu'un nouveau véhicule y est prévu à la fin 2010. Le groupe assure qu'il devrait ainsi réduire ses effectifs "sans avoir recours à un plan social avec licenciements ou à des préretraites".

"Adaptation et de réactivité"

Un comité central d'entreprise a été convoqué en séance extraordinaire le 2 décembre pour examiner le projet de "redéploiement des emplois et des compétences", précise-t-il. Le constructeur indique que ces mesures interviennent dans le contexte de "crise financière et industrielle qui touche l'ensemble de l'économie et qui a entraîné une réduction violente des volumes, en particulier au troisième et quatrième trimestres 2008, sur les principaux marchés européens". Le constructeur table sur une baisse de ces marchés de l'ordre de 17% au quatrième trimestre, et d'une poursuite de cette diminution en 2009 d'au moins 10%.

L'objectif de ce nouveau programme de départs volontaires est de "préserver la pérennité du groupe et la compétitivité des centres de production", a déclaré un porte-parole du groupe. Dans le contexte de crise actuelle, "il convient de faire preuve d'adaptation et de réactivité", a-t-il ajouté. Pour le directeur des Ressources humaines de PSA Jean-Luc Vergne, cité dans le communiqué, "ne rien faire (...) pourrait, à terme, remettre en cause la pérennité du groupe et de ses 200.000 emplois".

Production réduite de 30%

Face à la baisse des marchés automobiles, PSA Peugeot Citroën a déjà annoncé fin octobre une réduction de sa production au quatrième trimestre de 30% par rapport à ses prévisions, pour réduire ses stocks. Une série de fermetures partielles, de quelques journées à quelques
semaines, ont été annoncées sur les sites de production. Dernière en date, l'usine de Sochaux (Doubs) arrêtera sa production pendant un mois du 8 décembre au 6 janvier (lire notre article), soit une semaine de plus que prévu initialement. PSA avait déjà réduit ses effectifs par des plans de départs volontaires: 6.600 personnes ont quitté le groupe en 2007 et 410 en 2008 dans ce cadre.

(D'après agence)

C'est normal, c'est économique. Pas de ventes, pas de besoin de production, pas de besoin de production, suppressions de postes. C'est comme qui dirait "démographique".

Oui , c'est dramatiquement logique !

mais comme je suis toujours prête à aider notre industrie , je propose au gouvernement , au lieur de filer des millions aux industriels (qui en mettront dans leurs poches ) de me payer une voiture , je ne suis pas difficile , j'accepterais n'importe quelle marque française !

Euh non, c'est pas logique Livaste, dans mon esprit c'est débile, mon propos était ironique et reprenait justement un argumentaire que je trouve stupide et qu'on entend un peu à tous les niveaux.
Car les choses ne sont pas aussi simples. J'écoutais sur France info un type expliquer que certaines firmes avait fait tourner leurs chaînes à fond pour créer du stock, augmenter artificiellement l'activité de l'entreprise et rémunérer grassement leurs actionnaires, et que maintenant il fallait payer la note et que c'était toujours aux même de le faire. (à vérifier évidemment, mais le gars semblait sérieux)
Pourquoi ne pas avoir accepté de baisser la cadence dès le début des mauvais signes (qui était antérieur à la crise) ?

Quand je dis logique , j'entends logique dans l'esprit des constructeurs , Octave , logique parce qu'ils réclament maintenant de l'argent , d'où ma proposition !

Certes nous sommes donc d'accord. Et 3500 c'est énorme, je suis effrayé par le nombre.

J'ai bien peur que ce ne soit qu'un début , en regardant les annonces venat de tous pays , je me demande s'ils ne sont pas partis dans une concurence à celui qui virera le plus !

Le pire c'est que j'en ai peur, j'ai peur du fait que certains "profitent" de la crise pour "dégraisser". Mais c'est peut-être irrationnel je ne sais pas.

Je ne pense pas que ce soit irrationnel , jene sais pas s'ils veulent beaucoup dégraisser mais je suis certaine qu'ils veulent faire le plus possible de chantage .
Sarko annonce qu'il va aider l'industrie , et c'est fort bien j'espère qu'il prendra soin de vérifier que les patrons n'en profitent pas pour maintenir surtout leurs dividendes .

livaste a écrit:Je ne pense pas que ce soit irrationnel , je ne sais pas s'ils veulent beaucoup dégraisser mais je suis certaine qu'ils veulent faire le plus possible de chantage .
Sarko annonce qu'il va aider l'industrie , et c'est fort bien j'espère qu'il prendra soin de vérifier que les patrons n'en profitent pas pour maintenir surtout leurs dividendes .

Octave pour ton info, je bosse chez PSA. Livaste je pense le sait.

1) Il s'agit d'un plan de départ volontaires... C'est à dire que si tu trouves un job ailleurs , on te file un chèque et au revoir. Le titre du topic est trompeur, ce ne sont pas des licenciements à proprement parler. Sinon pour ceux de Rennes, Les 900 devront accepter d 'aller sur les autres centres de produc tels qu'Aulnay, Sochaux, Mulhouse...Chouette le choix ...

2) Ce n'est pas irrationnel, on ne vend plus. Les gens n'ont plus de pouvoir d'achat, la voiture est devenu un luxe, surtout le segment 'supérieur' 407 - C5 qui sont produites à Rennes. ..Le prix de l'acier c'est envolé, le prix du carburant dernièrement. Le réseau de réparateur agréés va terriblement souffrir , plus une voiture en atelier..

3) le problème est que ce plan a déjà eu lieu il y a moins d'un an + on vire tout les intérimaires : On a déjà viré ou fait partir sur plan de départ volontaire 15 000 personnes en moins de deux ans. On avait déjà commencé à dégraisser depuis longtemps...on arrive à la limite...

4) Ce nouveau plan va encore tenter d'éviter des licenciements secs. Mais jusqu'à quand ? PSA je pense est une 'bonne ' boite pour cela, mais les peites entreprises qui vivent grace à nous ?

5) Par contre, plus grave, PSA est une grosse Société, j ai surtout aussi une pensée pour tout le fournisseurs qui vont virer dans les semaines à venir ( continental, fabricants de culasses ect ect ..) Cela a commencé, là c'est plus grave encore, on va virer dur.

6) J 'ai entendu Notre Président ce soir, rien de politique , mais , franchement dire qu'il va tout faire pour arrêter les delocalisations je ne vois rien depuis 4 ans que cela a commencé... Nous avons désormais des usines en Slovaquie, notre Compta 'interne' en Argentine et Inde je crois ( on s'y perd) . Certes nous sommes conscient de devoir nous 'Mondialiser' ,, mais qu'il ne semble pas nous dire qu'il découvre le problème et qu' il va l'arrêter. Je ne vois auvcune volonté . les seuls plan réduire les frais fixes en France, délocaliser ...L'industrie en France , il faut une réelle volonté politique de maintiens de ces emplois...


Le Tsunami arrive.

Merci pour tes éclaircissements... même si c'est pas drôle.

Sarkozy se fout vraiment de nous quand il dit qu'il fera tout contre les délocalisations, il n'est même pas capable d'empêcher celles de Renault alors que l'Etat y est toujours majoritaire.

L'Etat reste actionnaire de Renault
Source : AFP
03/10/2008 | Mise à jour : 10:54 | .

L'Etat conservera les 15% du capital de Renault qu'il possède actuellement, et qui lui permettent d'obtenir des engagements sur l'implantation industrielle du constructeur automobile en France, affirme le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel, dans Les Echos de aujourd'hui.

Une cession des 15% de l'Etat dans le constructeur automobile "n'est clairement pas d'actualité", affirme M. Chatel, qui est également porte-parole du gouvernement.

"Si l'Etat ne détenait pas 15% de Renault, il n'aurait sans doute pas obtenu les garanties que (son PDG) Carlos Ghosn a données mardi à Nicolas Sarkozy quant à la pérennité des sites de Sandouville et Flins, avec la promesse que de nouveaux modèles y seront fabriqués", déclare-t-il.

"Ces garanties, le président de la République les a obtenues notamment parce que l'Etat est le premier actionnaire de Renault", juge M. Chatel.

Le PDG de Renault s'est engagé mardi devant M. Sarkozy à assurer la pérennité de ses sites français, notamment celui de Sandouville (Seine-Maritime), près du Havre, où sera construit à partir de 2012 un nouveau véhicule utilitaire.

Le groupe français a annoncé la semaine dernière la suppression de 2.000 emplois dans ses filiales de dix-neuf pays européens dont la France, essentiellement par des départs volontaires. Ce plan a suivi de deux mois l'annonce de 4.000 départs volontaires sur les sites français de la maison mère, dont 1.000 à l'usine de Sandouville.

L'Etat "a son rôle à jouer dans un secteur qui emploie 700.000 personnes en France", en l'aidant à "être plus compétitif", déclare aussi M. Chatel.

donc , la logique des fonds souverain semble s'éclaircir ....cela servira a devenir actionnaire de certaines boites afin de faire pression pour ne pas ou moins délocaliser !!! voila donc pourquoi en europe cette idée agaçe !!!!!

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Je crois q'uil est important de s'adapter aux conditions reelle pour tout chef d'état , et il semble évident que l'ultra libéralisme s'est montré déconnecté des réalités de la " vraie économie" comme ils disent .
Pour le moment ces nationalisations partielles ne sont pas encore du goût de tous les états ,mais ils y viendront sans doute , espérons qu'ils le fassent avant qu'il soit trop tard .
Une autre question me preoccuppe , c'est celle de la mondialisation brutale qui a été opérée , est ce qu'il ne va pas falloir remettre au gout du jour une sorte de protectionnisme .
Parce que à quoi bon devenir actionnaire des entreprises , si c'est pour permettre que des importations massives , venant de pays où la maind'oeuvre est plus le fait d'esclaves que de salariés ,inondent le territoire de produits 5 fois , ou même 2 fois moins chers que les produits français ?

c'est aux pays comme la Chine , l'Inde , la Roumanie ,l' Ukraine .....de créer ce qui a été fait en France....des règles , du respect , ...aux salariés !...
On ne pourra pas protéger nos emplois si on continue ce système liberticide mondialiste !
je suis contente que Sarko commence a comprendre que ce système est mortel pour nos intérêts pour autant est-ce que ce travail sera fait par tous ....?
Je doute que ceux qui ont racheté Amora (USA) il y a 8 ans aient des remords ou une conscience déontologique lorsqu'ils licencient et ferment les usines sachant qu'ils fileront tout droit dans des pays plus "profitables" ... ce genre de boites ne devraient pas être subventionnées !!!! et pour les fonds souverain je doute que cela les retiennent ....cette boite n'etant plus française que par le nom de sa moutarde ... !!

C'est le drame des investisseurs étrangers quand ils sont majoritaires dans l'économie d'un pays , ils ne transigent pas , ils implantent où c'est le plus fructueux !