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Mode à l'école

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Message  livaste Jeu 5 Nov - 11:41

Mode à l'école : les proviseurs serrent la vis
Marie-Estelle Pech
05/11/2009 | Mise à jour : 00:31

Les tenues sexy des lycéennes ou «baggy» des garçons poussent les établissements à inclure dans leur règlement intérieur des paragraphes spécifiques bannissant minishorts, casquettes et autres bermudas. Crédits photo : Le Figaro
À la sortie des établissements chics, on assiste à un défilé aguicheur. L'heure n'est définitivement plus aux socquettes blanches et jupes plissées du début du siècle dernier.

Alors que les Français se précipitent en masse au cinéma pour s'enivrer de l'école idéalisée du Petit Nicolas, la réalité scolaire s'éloigne toujours plus de ces garçons bien peignés aux pantalons à pinces.

Les révoltes adolescentes, on le sait, passent souvent par le vêtement. Et en la matière, la provocation est la règle. Les établissements de banlieue ont été montrés du doigt, il y a quelques années ans, avec la mode du string qui dépassait des pantalons. Les stars de musique R'n'B ont depuis imposé la mode moulante. Cependant, les responsables reconnaissent volontiers qu'ils ont tout autant de mal à faire respecter des «tenues décentes» dans les lycées chics de centre-ville. À leur sortie, c'est parfois à un véritable défilé de mode sexy que l'on assiste. Devant les collèges et lycées privés Blanche-de-Castille au Chesnay (Yvelines), l'établissement public La Bruyère à Versailles ou le collège Dupanloup à Boulogne (Hauts-de-Seine), l'heure n'est plus aux socquettes blanches et jupes plissées du début du siècle dernier. On est passé à la robe-pull au ras des fesses avec des bottes hautes, voire collants résille et décolletés profonds. Les microshorts, microjupes et débardeurs font fureur depuis quelques mois, au point qu'en septembre, un proviseur de l'Essonne a interdit cette tenue. Révoltée, Léa, une élève, s'est du coup employée à organiser une «journée du short». Certains voudraient préserver l'institution scolaire contre ces influences extérieures. Pour qu'un enfant puisse être en état de bien recevoir les savoirs, «il doit être dans un cadre protecteur. Il faut qu'il se dégage de tout ce qui peut avoir une emprise sur lui», explique Alain Michnik, principal dans un collège des Ardennes. «Pour les adolescents, l'école c'est le prolongement de chez soi ! Ils n'ont donc pas de raison de s'habiller différemment. On est dans une société où l'individu est roi avec une mise à distance des interdits, des règles», rétorque le sociologue de l'adolescence Michel Fize. Ce besoin de se singulariser entraîne une surenchère permanente.

«Copier le style racaille»
La mode diffère d'ailleurs sensiblement d'un établissement à l'autre. Inscrite au lycée privé Le Caousou à Toulouse (Haute-Garonne), Aliénor, 15 ans, confie : «Cette année, pour les filles, ce sont les déchirures sur les jeans un peu en dessous des fesses et sur les genoux qui ont la cote». À Bordeaux (Gironde), au lycée privé Grand-Lebrun, la jeune Aurélie décrit des «filles à la pointe de la mode, jupe courte, short et pull avec leggings». Du côté des garçons, partout, le pantalon large «baggy» qui entrave la marche continue à dévoiler des caleçons de marque. Cette mode importée des États-Unis pour singer les prisonniers américains à qui on subtilise la ceinture, fait un malheur dans les établissements de centre-ville. D'autres adoptent le look «Chal» : la mèche de cheveux qui cache une partie du visage est associée à un pantalon slim. «Les jeunes de banlieue sont moins attachés à de grandes subtilités de distinction dans les vêtements. La panoplie du lycéen des beaux quartiers est plus large. Il se permet aussi une certaine outrance que l'on ne voit pas ailleurs», explique Michel Fize. En ZEP, les jeunes filles d'origine maghrébine, notamment, font tout pour camoufler leurs formes, sous des pantalons jogging de peur de passer pour des «filles faciles». À l'inverse, devant les adolescentes habillées de façon «très sexuée» des quartiers chics, les chefs d'établissements hésitent parfois sur l'attitude à adopter. Face aux frasques vestimentaires de ses élèves, François-Xavier Boca, chef d'établissement, a décidé de réagir avec humour. À un garçon au pantalon si bas qu'il tombait par terre, il a fini par apporter une paire de bretelles : «Je lui ai dit : “Tes profs en ont marre de voir tes caleçons !”» Quant aux filles aux jupes trop courtes, s'amuse-t-il, «elles ont conscience de la situation puisqu'elles tirent dessus pour les rallonger. » La chasse aux bonnets et autres «capuches» sur la tête est une guerre permanente : «Les ados d'origine aisée trouvent que ça fait chic de copier le style racaille de banlieue», raconte Alain Helias, chef du lycée Marie-Curie à Versailles.

Au printemps dernier, dans un collège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), les enseignants ont fait la chasse aux tongs et aux maillots de bains utilisés comme des pantalons. Au lycée Saint-Jean-Hulst à Versailles, certaines jeunes filles se voient parfois reprocher leur maquillage trop voyant. Lors de la «journée de la civilité», jour de réflexion sur le respect de soi et de la loi, personne n'est d'ailleurs censé se maquiller. Habituellement, les filles qui arrivent en short se voient tendre une blouse à l'entrée de cet établissement. «Comme elle est moche, ça ne donne pas envie de réessayer», conclut Anne-Gaëlle, 14 ans. Face à des parents en demande de règles, les proviseurs ont tendance à inclure un paragraphe spécifique sur le sujet dans le règlement intérieur. Certains font d'ailleurs évoluer ce règlement au fil des modes. C'est le cas du collège public Saint-John-Perse à Pau (Pyrénées-Atlantiques) où les pantalons tombants, les casquettes, les minishorts et les bermudas sont aujourd'hui interdits. Il y est indiqué que «chacun doit adopter une tenue propre et décente».

Certains ne semblent pas conscients de l'érotisation précoce de leur lolita lorsqu'elle part le matin. Didier Pauly, conseiller principal d'éducation du collège Saint-John-Perse a ainsi entendu une mère protester, furieuse, par téléphone contre le renvoi de sa fille en minishort : «Elle est habillée correctement avec des vêtements qui coûtent très chers !» Au moment de renvoyer chez elle une petite fille de 10 ans pour qu'elle aille «s'habiller», le proviseur de l'école active bilingue, à Paris, a vu arriver la mère «copie conforme de la fille. Habillée de façon tout aussi provocante en jupe mini. » De quoi se sentir démuni. Ce syndrome «Comptoir des cotonniers», du nom de la marque de vêtements qui fait poser des couples de mère et fille en jouant sur leur ressemblance et la confusion des âges est, à en croire les enseignants, toujours plus prégnant. «Les mères et les filles sont habillées de la même façon. Au point que certaines jeunes filles mal habillées paraissent moins jeunes que leurs mères et inversement», note le spécialiste de la mode Guillaume Erner, auteur de Sociologie des tendances, (PUF, 2009).

Tyrannie des marques
Un deuxième brouillage intervient, celui des genres. La mode des garçons s'aligne sur le féminin, surtout dans les établissements chics. Michel Fize a surnommé «Lolitos» ces garçons des quartiers bourgeois qui adoptent des cheveux mi-longs, avec leur mèche qui mange une partie du visage pour jouer au poète maudit. Les parents d'élèves, eux, sont surtout préoccupés par l'emprise des marques particulièrement visible dans les lycées des beaux quartiers «où il faut montrer qu'on a de l'argent en exhibant ses vêtements», note Anne-Gaëlle du lycée Saint-Jean-Hulst. Au lycée Fénelon, à Paris, «une amie de ma fille se balade alternativement avec quatre sacs Chanel !», note une mère de famille horrifiée «par la dictature des marques ». Les parents sont unanimes à dénoncer ce phénomène, car les marques sont chères et parce que les jeunes ne veulent pas porter autre chose. Tel ce polo siglé «Vicomte Arthur», qui fait particulièrement fureur à Versailles chez les garçons tandis que les lycéennes se promènent avec des sacs Darel ou Longchamp… Ces vêtements et chaussures de marques peuvent être à l'origine de perturbations, reconnaît un chef d'établissement parisien, où les vols de sacs ou de vêtements coûteux se multiplient. Pour contrer ce problème, le règlement intérieur du lycée Saint-Joseph de Reims (Marne) précise qu'«en accord avec les valeurs qui sont les nôtres, les parents veilleront à éviter, pour leurs enfants, l'usage de vêtements et de chaussures de grandes marques, générateurs de jalousie, de ségrégation et de vol.»

Pour Aliénor, lycéenne au Caousou à Toulouse, «le style vestimentaire qui règne n'est pas provocant par la vulgarité mais plutôt par le coût». D'ailleurs, comme l'observe Michel Fize, «celui qui ne se soumet pas aux codes du moment s'exclut de son groupe d'élection. Le look est à la fois un plaisir et une contrainte». Ce qu'on voit dans les cours d'école n'est ni plus ni moins que le reflet de ce qu'on voit à la télévision, le culte de l'apparence et de la mode. Pour en finir avec la tyrannie des marques, faut-il alors en revenir à l'uniforme, comme l'ont réclamé certains ministres de l'Éducation (Xavier Darcos, Gilles de Robien) et autres hommes politiques (François Bayrou) ? D'après les sondages, une majorité de Français en rêve. Pourtant cette pratique ne fait plus recette. Dans les établissements publics, seuls La Légion d'honneur a conservé cette tradition. Et dans le privé, à peine une dizaine la maintient : à l'institut de la Tour dans le XVIe arrondissement de Paris, le jean est interdit. Et les collégiens arborent une chemise blanche, un pull en V bleu marine avec l'écusson du collège brodé. Jusqu'en 1968, les élèves portaient une blouse. Aujourd'hui, le port de l'uniforme est inexistant en Europe en dehors de la Grande-Bretagne. Même à la direction de l'enseignement catholique, on considère que «quand on met en place des signes d'uniformisation, les enfants se débrouillent toujours pour se distinguer». Les différences ne restent pas à la porte de l'école à cause d'une blouse. La solution inventive d'un assistant d'éducation au lycée général Parc des Loges d'Évry, Damien Barbier de Préville, pourrait en revanche faire florès. Il a créé une journée hebdomadaire de l'uniforme professionnel. Au programme, costumes, tailleurs, cravates, chaussures, et attitude rangée ! Les lycéens qui participent massivement affirment que «ce type d'initiative a du sens pour leur futur professionnel».: les proviseurs serrent la vis
Marie-Estelle Pech
05/11/2009 | Mise à jour : 00:31 | Commentaires 55 | Ajouter à ma sélection

Les tenues sexy des lycéennes ou «baggy» des garçons poussent les établissements à inclure dans leur règlement intérieur des paragraphes spécifiques bannissant minishorts, casquettes et autres bermudas. Crédits photo : Le Figaro
À la sortie des établissements chics, on assiste à un défilé aguicheur. L'heure n'est définitivement plus aux socquettes blanches et jupes plissées du début du siècle dernier.

Alors que les Français se précipitent en masse au cinéma pour s'enivrer de l'école idéalisée du Petit Nicolas, la réalité scolaire s'éloigne toujours plus de ces garçons bien peignés aux pantalons à pinces.

Les révoltes adolescentes, on le sait, passent souvent par le vêtement. Et en la matière, la provocation est la règle. Les établissements de banlieue ont été montrés du doigt, il y a quelques années ans, avec la mode du string qui dépassait des pantalons. Les stars de musique R'n'B ont depuis imposé la mode moulante. Cependant, les responsables reconnaissent volontiers qu'ils ont tout autant de mal à faire respecter des «tenues décentes» dans les lycées chics de centre-ville. À leur sortie, c'est parfois à un véritable défilé de mode sexy que l'on assiste. Devant les collèges et lycées privés Blanche-de-Castille au Chesnay (Yvelines), l'établissement public La Bruyère à Versailles ou le collège Dupanloup à Boulogne (Hauts-de-Seine), l'heure n'est plus aux socquettes blanches et jupes plissées du début du siècle dernier. On est passé à la robe-pull au ras des fesses avec des bottes hautes, voire collants résille et décolletés profonds. Les microshorts, microjupes et débardeurs font fureur depuis quelques mois, au point qu'en septembre, un proviseur de l'Essonne a interdit cette tenue. Révoltée, Léa, une élève, s'est du coup employée à organiser une «journée du short». Certains voudraient préserver l'institution scolaire contre ces influences extérieures. Pour qu'un enfant puisse être en état de bien recevoir les savoirs, «il doit être dans un cadre protecteur. Il faut qu'il se dégage de tout ce qui peut avoir une emprise sur lui», explique Alain Michnik, principal dans un collège des Ardennes. «Pour les adolescents, l'école c'est le prolongement de chez soi ! Ils n'ont donc pas de raison de s'habiller différemment. On est dans une société où l'individu est roi avec une mise à distance des interdits, des règles», rétorque le sociologue de l'adolescence Michel Fize. Ce besoin de se singulariser entraîne une surenchère permanente.

«Copier le style racaille»
La mode diffère d'ailleurs sensiblement d'un établissement à l'autre. Inscrite au lycée privé Le Caousou à Toulouse (Haute-Garonne), Aliénor, 15 ans, confie : «Cette année, pour les filles, ce sont les déchirures sur les jeans un peu en dessous des fesses et sur les genoux qui ont la cote». À Bordeaux (Gironde), au lycée privé Grand-Lebrun, la jeune Aurélie décrit des «filles à la pointe de la mode, jupe courte, short et pull avec leggings». Du côté des garçons, partout, le pantalon large «baggy» qui entrave la marche continue à dévoiler des caleçons de marque. Cette mode importée des États-Unis pour singer les prisonniers américains à qui on subtilise la ceinture, fait un malheur dans les établissements de centre-ville. D'autres adoptent le look «Chal» : la mèche de cheveux qui cache une partie du visage est associée à un pantalon slim. «Les jeunes de banlieue sont moins attachés à de grandes subtilités de distinction dans les vêtements. La panoplie du lycéen des beaux quartiers est plus large. Il se permet aussi une certaine outrance que l'on ne voit pas ailleurs», explique Michel Fize. En ZEP, les jeunes filles d'origine maghrébine, notamment, font tout pour camoufler leurs formes, sous des pantalons jogging de peur de passer pour des «filles faciles». À l'inverse, devant les adolescentes habillées de façon «très sexuée» des quartiers chics, les chefs d'établissements hésitent parfois sur l'attitude à adopter. Face aux frasques vestimentaires de ses élèves, François-Xavier Boca, chef d'établissement, a décidé de réagir avec humour. À un garçon au pantalon si bas qu'il tombait par terre, il a fini par apporter une paire de bretelles : «Je lui ai dit : “Tes profs en ont marre de voir tes caleçons !”» Quant aux filles aux jupes trop courtes, s'amuse-t-il, «elles ont conscience de la situation puisqu'elles tirent dessus pour les rallonger. » La chasse aux bonnets et autres «capuches» sur la tête est une guerre permanente : «Les ados d'origine aisée trouvent que ça fait chic de copier le style racaille de banlieue», raconte Alain Helias, chef du lycée Marie-Curie à Versailles.

Au printemps dernier, dans un collège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), les enseignants ont fait la chasse aux tongs et aux maillots de bains utilisés comme des pantalons. Au lycée Saint-Jean-Hulst à Versailles, certaines jeunes filles se voient parfois reprocher leur maquillage trop voyant. Lors de la «journée de la civilité», jour de réflexion sur le respect de soi et de la loi, personne n'est d'ailleurs censé se maquiller. Habituellement, les filles qui arrivent en short se voient tendre une blouse à l'entrée de cet établissement. «Comme elle est moche, ça ne donne pas envie de réessayer», conclut Anne-Gaëlle, 14 ans. Face à des parents en demande de règles, les proviseurs ont tendance à inclure un paragraphe spécifique sur le sujet dans le règlement intérieur. Certains font d'ailleurs évoluer ce règlement au fil des modes. C'est le cas du collège public Saint-John-Perse à Pau (Pyrénées-Atlantiques) où les pantalons tombants, les casquettes, les minishorts et les bermudas sont aujourd'hui interdits. Il y est indiqué que «chacun doit adopter une tenue propre et décente».

Certains ne semblent pas conscients de l'érotisation précoce de leur lolita lorsqu'elle part le matin. Didier Pauly, conseiller principal d'éducation du collège Saint-John-Perse a ainsi entendu une mère protester, furieuse, par téléphone contre le renvoi de sa fille en minishort : «Elle est habillée correctement avec des vêtements qui coûtent très chers !» Au moment de renvoyer chez elle une petite fille de 10 ans pour qu'elle aille «s'habiller», le proviseur de l'école active bilingue, à Paris, a vu arriver la mère «copie conforme de la fille. Habillée de façon tout aussi provocante en jupe mini. » De quoi se sentir démuni. Ce syndrome «Comptoir des cotonniers», du nom de la marque de vêtements qui fait poser des couples de mère et fille en jouant sur leur ressemblance et la confusion des âges est, à en croire les enseignants, toujours plus prégnant. «Les mères et les filles sont habillées de la même façon. Au point que certaines jeunes filles mal habillées paraissent moins jeunes que leurs mères et inversement», note le spécialiste de la mode Guillaume Erner, auteur de Sociologie des tendances, (PUF, 2009).

Tyrannie des marques
Un deuxième brouillage intervient, celui des genres. La mode des garçons s'aligne sur le féminin, surtout dans les établissements chics. Michel Fize a surnommé «Lolitos» ces garçons des quartiers bourgeois qui adoptent des cheveux mi-longs, avec leur mèche qui mange une partie du visage pour jouer au poète maudit. Les parents d'élèves, eux, sont surtout préoccupés par l'emprise des marques particulièrement visible dans les lycées des beaux quartiers «où il faut montrer qu'on a de l'argent en exhibant ses vêtements», note Anne-Gaëlle du lycée Saint-Jean-Hulst. Au lycée Fénelon, à Paris, «une amie de ma fille se balade alternativement avec quatre sacs Chanel !», note une mère de famille horrifiée «par la dictature des marques ». Les parents sont unanimes à dénoncer ce phénomène, car les marques sont chères et parce que les jeunes ne veulent pas porter autre chose. Tel ce polo siglé «Vicomte Arthur», qui fait particulièrement fureur à Versailles chez les garçons tandis que les lycéennes se promènent avec des sacs Darel ou Longchamp… Ces vêtements et chaussures de marques peuvent être à l'origine de perturbations, reconnaît un chef d'établissement parisien, où les vols de sacs ou de vêtements coûteux se multiplient. Pour contrer ce problème, le règlement intérieur du lycée Saint-Joseph de Reims (Marne) précise qu'«en accord avec les valeurs qui sont les nôtres, les parents veilleront à éviter, pour leurs enfants, l'usage de vêtements et de chaussures de grandes marques, générateurs de jalousie, de ségrégation et de vol.»

Pour Aliénor, lycéenne au Caousou à Toulouse, «le style vestimentaire qui règne n'est pas provocant par la vulgarité mais plutôt par le coût». D'ailleurs, comme l'observe Michel Fize, «celui qui ne se soumet pas aux codes du moment s'exclut de son groupe d'élection. Le look est à la fois un plaisir et une contrainte». Ce qu'on voit dans les cours d'école n'est ni plus ni moins que le reflet de ce qu'on voit à la télévision, le culte de l'apparence et de la mode. Pour en finir avec la tyrannie des marques, faut-il alors en revenir à l'uniforme, comme l'ont réclamé certains ministres de l'Éducation (Xavier Darcos, Gilles de Robien) et autres hommes politiques (François Bayrou) ? D'après les sondages, une majorité de Français en rêve. Pourtant cette pratique ne fait plus recette. Dans les établissements publics, seuls La Légion d'honneur a conservé cette tradition. Et dans le privé, à peine une dizaine la maintient : à l'institut de la Tour dans le XVIe arrondissement de Paris, le jean est interdit. Et les collégiens arborent une chemise blanche, un pull en V bleu marine avec l'écusson du collège brodé. Jusqu'en 1968, les élèves portaient une blouse. Aujourd'hui, le port de l'uniforme est inexistant en Europe en dehors de la Grande-Bretagne. Même à la direction de l'enseignement catholique, on considère que «quand on met en place des signes d'uniformisation, les enfants se débrouillent toujours pour se distinguer». Les différences ne restent pas à la porte de l'école à cause d'une blouse. La solution inventive d'un assistant d'éducation au lycée général Parc des Loges d'Évry, Damien Barbier de Préville, pourrait en revanche faire florès. Il a créé une journée hebdomadaire de l'uniforme professionnel. Au programme, costumes, tailleurs, cravates, chaussures, et attitude rangée ! Les lycéens qui participent massivement affirment que «ce type d'initiative a du sens pour leur futur professionnel».

J'ai trouvé cet article interessant , il met en évidence que le règle de l'enfant roi , de l'enfant qui commande les parents , est également vrai dans les milieux aisés .
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Message  Invité Jeu 5 Nov - 20:29

c'est tout aussi pire ! et ça connait toutes les marques , pauvres ou non , elles savent ce que portent les autres et savent les cataloguer par catégorie sociale sans aucun problème de mémoire. clown
il faut "paraitre" avant d'être.... et celles qui veulent juste "être" en se différenciant , en démontrant leur intelligence .... elles sont mis de coté ....ca doit certainement changer avec l'âge ; enfin...j'espère !
mais je n'ai pas ce soucis avec ma fille ... elle sait se respecter.

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Message  Jeanclaude Ven 6 Nov - 9:29

franline a écrit:c'est tout aussi pire ! et ça connait toutes les marques , pauvres ou non , elles savent ce que portent les autres et savent les cataloguer par catégorie sociale sans aucun problème de mémoire. clown
il faut "paraitre" avant d'être.... et celles qui veulent juste "être" en se différenciant , en démontrant leur intelligence .... elles sont mis de coté ....ca doit certainement changer avec l'âge ; enfin...j'espère !
mais je n'ai pas ce soucis avec ma fille ... elle sait se respecter.

Nous, adultes, ne catalaguons nous pas ceux qui nous entourent ... et pas seulement à la tenue vestimentaire ... les enfants nous observent et remarquent très bien notre fonctionnement de catalogue des gens rien qu'à nos discussions entre adultes ... ne les sous-estimons pas mais EDUQUONS les !!

Si l'enfant "est roi" ... qui en est responsable ? Les parents n'ont-ils pas une part de responsabilité ? Je suis peut-être quelque peu dépassé mais il me semble qu'à mon époque il y a beaucoup de choses que nos parents ne nous auraient pas laisser passer ... ! jamsi, au grand jamais, nous aurions eu notre mot à dire sur l'achat de nos vêtements. En classe la même tenue pour tout le monde ainsi pas de différenciation sociale.

D'ailleurs les plus "intelligents" ne sont pas forcément les plus affables, tolérants et sont plutôt égoïste ... mais là je porte un jugement et je m'en excuse !

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Message  Invité Ven 6 Nov - 13:44

oui , uniformisons la société , tous en blouse grise et pantalon noir ; tout le monde égaux.

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Message  Jeanclaude Ven 6 Nov - 19:52

franline a écrit:oui , uniformisons la société , tous en blouse grise et pantalon noir ; tout le monde égaux.

Décidément tu as l'art et la manière de déformer des propos ... ! Et quand bien même tous les enfants seraient habillés à l'identique est ce que pour autant la société serait uniformisée ...? Prends les plus anciens que toi pour des andouilles si cela te convient, mais une chose est certaine est que nos enfants, c'est à dire ceux de ta génération, sont mieux éduqués que les gamins d'aujourd'hui tout bêtement parce qu'on ne leur a pas dit "oui" à tous leurs désirs, qu'on leur a donné des "repères" !

Essayez donc d'éduquer vos gosses et de ne plus les prendre pour des "enfants rois", essayez de ne pas céder à tous leurs caprices, à tous leurs désirs de possession ce qui est hélas le cas actuellement chez 90% des familles jeunes et relativement aisées.

Chez les français "d'en bas" le problème n'est pas le même ... les parents ne peuvent pas donner à leurs enfants tout ce qu'ils veulent faute de moyens ... et cette pauvreté entraîne des actes de vandalisme chez les jeunes ados pour se procurer ce que leurs parents ne peuvent leur procurer.

Essayez de donner des repères à vos gosses, à leur donner des valeurs tel que le respect, la politesse, la tolérance, l'acceptation de l'Autre. Donnez leur un exemple en ce sens.

Bien évidemment si tes enfants te prennent en référence ... pour ce qui concerne la tolérance, et l'acceptation des différences, ils sont mal partis !

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Message  Invité Sam 7 Nov - 22:34

L'uniformisation de la société ne provient pas de l'uniforme scolaire mais du mondialisme. On aura décidément tout vu et tout entendu. Je suis d'accord globalement avec Jean-Claude.

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