En Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero recherche des alliés pour voter un budget de rigueur critiqué de toute part
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En Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero recherche des alliés pour voter un budget de rigueur critiqué de toute part
En Espagne, José Luis Rodriguez Zapatero recherche des alliés pour voter un budget de rigueur critiqué de toute part
José Luis Rodriguez Zapatero devra batailler ferme - et négocier finement - pour faire voter son projet de loi de finances pour 2010. Les petites formations de gauche sur lesquelles comptait le chef du gouvernement espagnol ont fraîchement accueilli la perspective d'un budget de rigueur qui prévoit une réduction des dépenses publiques de 3,9 %. Mais ce sont surtout les hausses d'impôts directs et indirects, destinées à drainer 11 milliards d'euros de recettes supplémentaires, qui provoquent une unanime hostilité, à droite comme à gauche.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/09/30/en-espagne-jose-luis-rodriguez-zapatero-recherche-des-allies-pour-voter-un-budget-de-rigueur-critique-de-toute-part_1247177_3214.html#ens_id=1227741
José Luis Rodriguez Zapatero devra batailler ferme - et négocier finement - pour faire voter son projet de loi de finances pour 2010. Les petites formations de gauche sur lesquelles comptait le chef du gouvernement espagnol ont fraîchement accueilli la perspective d'un budget de rigueur qui prévoit une réduction des dépenses publiques de 3,9 %. Mais ce sont surtout les hausses d'impôts directs et indirects, destinées à drainer 11 milliards d'euros de recettes supplémentaires, qui provoquent une unanime hostilité, à droite comme à gauche.
Jean-Jacques Bozonnet
Pour l'ensemble des experts consultés par la presse espagnole, le relèvement du taux général de TVA de 16 % à 18 %, l'augmentation de la fiscalité des plus-values dépassant 6 000 euros et la suppression pour tous les contribuables d'une déduction de 400 euros instaurée en 2008 vont pénaliser essentiellement la classe moyenne. Contrairement au récent discours de M. Zapatero devant le comité directeur du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) mettant en accusation "les puissants", le tour de vis fiscal concerne peu les tranches les plus élevées.
Au moment de transmettre au Congrès des députés, mardi 29 septembre, le détail de la loi de finances, M. Zapatero a toutefois défendu, dans un entretien à la radio, "la claire progressivité des hausses d'impôts" dans le cadre d'un "budget solidaire". S'il demande "un petit effort" à chaque Espagnol, c'est parce que, dit-il, "nous devons sortir tous ensemble de la crise avec une cohésion sociale maximale".
"Projet injuste"
Face à l'ampleur d'une récession (- 3,6 % en 2009) qui a mis près de 2 millions de personnes au chômage en un an, la cure de rigueur proposée pour 2010, afin de réduire un déficit estimé à près de 10 %, fait grimacer à gauche. "Le projet complique les possibilités d'accord, prévient Gaspar Llamazares, porte-parole d'Izquierda unida (IU, écolo-communistes). C'est un pas en arrière, cela démontre que nous n'avons pas été entendus." Les deux principales centrales syndicales, UGT et CCOO, jusque-là modérées vis-à-vis de l'exécutif socialiste malgré les plans sociaux et les fermetures d'entreprises, sont également montées au créneau : "Ce projet qui touche les revenus bas et moyens est déséquilibré et injuste, il va à l'encontre des déclarations officielles."
Les petites formations censées venir en aide au PSOE, à qui il manque 6 sièges pour être majoritaire, ne sont pas en reste. Notamment la gauche nationaliste catalane. Joan Herrera, d'Initiative pour la Catalogne, Verts (ICV, écolo-communistes), dénonce "une rhétorique de gauche qui ne se retrouve pas dans les actes". Face à un projet de budget jugé "hasardeux, improvisé, irréaliste", Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, gauche nationaliste) compte cyniquement "profiter de la précarité parlementaire de José Luis Rodriguez Zapatero" pour marchander ses 3 voix aux Cortes.
Le Parti nationaliste basque (PNV, 6 députés) semble mieux disposé, alors que des critiques fusent au sein même de la famille socialiste. L'ancien ministre Jordi Sevilla évoque "une occasion perdue pour rendre notre système fiscal plus équitable". Cet ancien proche de M. Zapatero au sein du PSOE rejoint les accusations d'"improvisation" émises par la droite. "On a voulu contenter tout le monde et cela a accouché d'un Frankenstein", a-t-il martelé. M. Sevilla fait partie des trois ex-ministres de M. Zapatero à avoir renoncé à son siège de député ces dernières semaines.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/09/30/en-espagne-jose-luis-rodriguez-zapatero-recherche-des-allies-pour-voter-un-budget-de-rigueur-critique-de-toute-part_1247177_3214.html#ens_id=1227741
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