Sarkozy entre élargissement de la majorité et candidature.
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Sarkozy entre élargissement de la majorité et candidature.
En accédant à la présidence de la République, il avait démissionné à regret de la tête de l'UMP. Tradition républicaine oblige, il s'était efforcé durant deux ans d'apparaître au-dessus des partis. Certes, Nicolas Sarkozy a gardé la main haute sur la vie de son parti et de la droite en général, recevant chaque lundi les dirigeants de l'UMP, chaque mardi ceux de la majorité. Mais il s'était astreint à une sévère diète militante. A l'exception de deux réunions européennes, le chef de l'Etat avait renoncé aux grand- messes de l'UMP. Tout juste s'était-il accordé à l'occasion de ses déplacements en province des petits meetings secrets, à huis clos, devant les militants, mais à l'abri des caméras
Ce mercredi 2 septembre 2009, il a signifié que le temps de la discrétion était révolu. La réception à 18 heures à l'Elysée du comité de la majorité a été annoncée à grand renfort de publicité. Cette instance, mise en place en juillet pour préparer les futures échéances électorales, a accueilli cet été Philippe de Villiers, le président du MPF, et Frédéric Nihous, le responsable de Chasse pêche nature et traditions (CPNT). Les responsables de la majorité ainsi élargie ont fait leur entrée par la grande porte de l'Elysée : Hervé Morin pour le Nouveau Centre, Eric Besson pour Les Progressistes, Jean-Marie Bockel pour La Gauche Moderne, Christine Boutin pour le Parti chrétien-démocrate et les deux nouveaux.
En appuyant sur la mise en scène, Nicolas Sarkozy entendait souligner l'importance qu'il attache à la dynamique de l'union, pour aborder les élections régionales de mars 2010, dernier test électoral avant l'échéance présidentielle. Peu importe la faiblesse des réserves de voix du second tour, l'essentiel pour Nicolas Sarkozy est de créer une dynamique de premier tour. En 2007, le candidat de l'UMP l'avait emporté grâce aux 31 % des suffrages réalisés au premier tour. Valéry Giscard d'Estaing, lui, avait perdu en 1981 avec 28,3 %. Pour les futures échéances, l'apport du MPF et de CPNT (4,8 % aux européennes) peut être décisif. Devant le comité de la majorité et les caméras qui l'attendaient devant les grilles de l'Elysée, Philippe de Villiers a assuré que son ralliement était "durable", et justifié par "la gravité de la crise." "Je préfère la polyphonie de la majorité à la cacophonie de l'opposition."
A ses alliés, Nicolas Sarkozy a demandé des débats internes, qu'il arbitrerait si nécessaire. "Il ne faut pas se résoudre au plus petit dénominateur commun", a-t-il assuré. Sans parler de programme, il a évoqué la nécessité de créer un "socle de valeurs communes." Les transfuges du PS ont approuvé, Eric Besson, comme Jean-Marie Bockel, qui cet été avait déclaré ne pas imaginer "que Philippe de Villiers rejoigne la majorité sur la base de ses anciennes positions." Christine Boutin, qui avait accusé le chef de l'Etat de mélanger "l'eau et le feu", n'a pas bronché. Tout juste a-t-elle demandé plus de considération, en clair des sièges aux régionales. Quant au ministre de la défense, Hervé Morin, qui le week-end dernier devant son parti, le Nouveau Centre, prônait encore l'autonomie, il s'est dit favorable a des listes d'union aux régionales dès le premier tour... sauf exceptions. Pour rassurer ses alliés, M. Sarkozy a affirmé qu'il ne demandait à aucun des participants de renoncer à être candidat à l'élection présidentielle.
Le ralliement de Philippe de Villiers parachève sa stratégie : deux ans après avoir pratiqué l'ouverture à gauche, avec Eric Besson, Jean-Marie Bockel, Fadela Amara et Martin Hirsch, Nicolas Sarkozy cimente son camp en pratiquant l'ouverture à droite.
Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/03/nicolas-sarkozy-president-et-deja-quasi-candidat_1235331_3224.html#xtor=AL-32280184
Ce mercredi 2 septembre 2009, il a signifié que le temps de la discrétion était révolu. La réception à 18 heures à l'Elysée du comité de la majorité a été annoncée à grand renfort de publicité. Cette instance, mise en place en juillet pour préparer les futures échéances électorales, a accueilli cet été Philippe de Villiers, le président du MPF, et Frédéric Nihous, le responsable de Chasse pêche nature et traditions (CPNT). Les responsables de la majorité ainsi élargie ont fait leur entrée par la grande porte de l'Elysée : Hervé Morin pour le Nouveau Centre, Eric Besson pour Les Progressistes, Jean-Marie Bockel pour La Gauche Moderne, Christine Boutin pour le Parti chrétien-démocrate et les deux nouveaux.
En appuyant sur la mise en scène, Nicolas Sarkozy entendait souligner l'importance qu'il attache à la dynamique de l'union, pour aborder les élections régionales de mars 2010, dernier test électoral avant l'échéance présidentielle. Peu importe la faiblesse des réserves de voix du second tour, l'essentiel pour Nicolas Sarkozy est de créer une dynamique de premier tour. En 2007, le candidat de l'UMP l'avait emporté grâce aux 31 % des suffrages réalisés au premier tour. Valéry Giscard d'Estaing, lui, avait perdu en 1981 avec 28,3 %. Pour les futures échéances, l'apport du MPF et de CPNT (4,8 % aux européennes) peut être décisif. Devant le comité de la majorité et les caméras qui l'attendaient devant les grilles de l'Elysée, Philippe de Villiers a assuré que son ralliement était "durable", et justifié par "la gravité de la crise." "Je préfère la polyphonie de la majorité à la cacophonie de l'opposition."
A ses alliés, Nicolas Sarkozy a demandé des débats internes, qu'il arbitrerait si nécessaire. "Il ne faut pas se résoudre au plus petit dénominateur commun", a-t-il assuré. Sans parler de programme, il a évoqué la nécessité de créer un "socle de valeurs communes." Les transfuges du PS ont approuvé, Eric Besson, comme Jean-Marie Bockel, qui cet été avait déclaré ne pas imaginer "que Philippe de Villiers rejoigne la majorité sur la base de ses anciennes positions." Christine Boutin, qui avait accusé le chef de l'Etat de mélanger "l'eau et le feu", n'a pas bronché. Tout juste a-t-elle demandé plus de considération, en clair des sièges aux régionales. Quant au ministre de la défense, Hervé Morin, qui le week-end dernier devant son parti, le Nouveau Centre, prônait encore l'autonomie, il s'est dit favorable a des listes d'union aux régionales dès le premier tour... sauf exceptions. Pour rassurer ses alliés, M. Sarkozy a affirmé qu'il ne demandait à aucun des participants de renoncer à être candidat à l'élection présidentielle.
Le ralliement de Philippe de Villiers parachève sa stratégie : deux ans après avoir pratiqué l'ouverture à gauche, avec Eric Besson, Jean-Marie Bockel, Fadela Amara et Martin Hirsch, Nicolas Sarkozy cimente son camp en pratiquant l'ouverture à droite.
Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/09/03/nicolas-sarkozy-president-et-deja-quasi-candidat_1235331_3224.html#xtor=AL-32280184
patriote reformiste- Conseiller général
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Date d'inscription : 15/05/2009
Re: Sarkozy entre élargissement de la majorité et candidature.
Sachant que de Villiers est issu de l'UDF ... je ne voit pas ce qui peut choquer Morin , Bockel ou Besson ...voir Boutin.
Invité- Invité
Re: Sarkozy entre élargissement de la majorité et candidature.
Compte tenu que les prochaines échéances, dans le cadre du quinquennat consisteront à se prononcer sur la manière dont les regions sont gérées, je ne vois pas au nom de quels principes politiques, Philippe de Villiers n'apporterait pas ses idées et ses propositions au projet que la droite cherche à élaborer en coordination avec tout les partis de la majorité au travers de ce comité.
A l'inverse, la gauche qui préfère cultiver les divisions devra, malgré tout presenter des équipes et des projets de gestions....Et bien les électeurs jugeront de la pertinence des projets et des équipes qui vise à les appliquer.
Le MPF fera entendre sa voix à l'intérieur de ce comité de la majorité afin que les projets regionaux puissent permettre d'accorder la place de chacun et reprendre les idées sur lesquelles les différentes formations de la majorité peuvent s'entendre.
A l'inverse, la gauche qui préfère cultiver les divisions devra, malgré tout presenter des équipes et des projets de gestions....Et bien les électeurs jugeront de la pertinence des projets et des équipes qui vise à les appliquer.
Le MPF fera entendre sa voix à l'intérieur de ce comité de la majorité afin que les projets regionaux puissent permettre d'accorder la place de chacun et reprendre les idées sur lesquelles les différentes formations de la majorité peuvent s'entendre.
patriote reformiste- Conseiller général
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