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La violence sexuelle des mineurs en forte hausse

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La violence sexuelle des mineurs en forte hausse Empty La violence sexuelle des mineurs en forte hausse

Message  livaste Ven 12 Juin - 11:11

La violence sexuelle des mineurs en forte hausse

Laurence de Charette
12/06/2009 | Mise à jour : 00:21 |
Les affaires de mœurs représentent plus de la moitié de la délinquance des moins de 13 ans
.

Ils viennent parfois à peine de quitter l'école primaire, mais ont déjà commis un viol ou participé à une tournante. Autre cas, celui de ce garçon de moins de 14 ans qui, pendant deux ans, a exercé des violences sexuelles sur l'un des enfants, âgé de 4 ans, gardés par sa mère, assistante maternelle…

Ces faits ne sont pas exceptionnels : aujourd'hui, les viols représentent les trois quarts des crimes commis par les moins de 18 ans. Les chiffres traduisent également une lourde réalité chez de très jeunes mineurs : à moins de 13 ans, plus de la moitié des jeunes qui ont affaire à la justice sont mis en cause pour des faits à caractère sexuel.
Pour la première fois cette année, la Chancellerie a pris toute la mesure de ce phénomène : un millier de jeunes adolescents sont impliqués chaque année dans des affaires d'agressions sexuelles ou de viols, un chiffre en hausse de 50 % en dix ans. Et la Protection judiciaire de la jeunesse cherche des réponses .

Pour les professionnels, le passage à l'adolescence est un moment clé où les pulsions peuvent se révéler extrêmement fortes. «Ce sont les adolescents qui commettent les violences les plus brutales vis-à-vis des plus jeunes enfants - davantage encore que les adultes», témoigne un éducateur.

Cette réalité n'épargne aucun milieu, soulignent la plupart des spécialistes. «Souvent, je rencontre dans mon cabinet des jeunes que rien ne distingue a priori des autres, entourés de parents présents… raconte Christian Bourg, médecin hospitalier. Mais, lorsque l'on creuse, on découvre toujours une souffrance à l'origine de l'agression sexuelle commise par ces jeunes. Des histoires familiales complexes, des rivalités exacerbées entre parents… Pour autant, cela ne justifie en rien leurs actes et n'empêche pas leur responsabilité individuelle.»

Les jeunes auteurs de violences sexuelles sont d'ailleurs parfois bannis par leurs pairs : en prison, ils peuvent être victimes de violences de la part d'autres mineurs détenus - de la même façon que, dans les quartiers adultes, sont maltraités les «pointeurs».

«Mais souvent, ces jeunes se sentent libérés lorsque la vérité est démasquée, témoigne un professionnel, tant ils étaient en train de se construire sur une image déplorable d'eux-mêmes.»

Une partie des mineurs agresseurs sexuels ont eux-mêmes été victimes d'agressions. «Sans doute un tiers de ceux que je rencontre», évalue Christian Bourg. «Beaucoup de ces jeunes reproduisent ce qu'ils ont vécu. Ou bien ils n'ont aucun repère, les interdits n'ont pas été posés», témoigne Virginie Duval, juge des enfants à Caen.

Démission des parents, absence totale de normes, carences éducatives matérielles et affectives… La «liste noire», décrite par les professionnels, reste la même que celle de la délinquance des mineurs en général, qui a explosé chez les plus jeunes au cours des dernières années. La mise en place d'un suivi psychiatrique dans un nombre croissant de centres éducatifs fermés (CEF) - dernier stade avant la prison - répond partiellement à cette problématique.


«La seule sanction pénale n'est pas adaptée»

«Mais pour un mineur de 13, 14 ou 15 ans qui a commis un délit à caractère sexuel, la seule sanction pénale n'est pas adaptée, estime Philippe-Pierre Cabourdin, directeur de la Protection judiciaire de la jeunesse. Il ne suffit pas d'inscrire au Fijais (fichier des délinquants sexuel, NDLR) un jeune mineur. Car si l'acte commis peut être monstrueux, le jeune, lui, est à un âge charnière, tout est encore réversible…», défend-il. L'examen d'un nouveau code des mineurs, annoncé pour les mois à venir au Parlement, sera sans doute l'occasion d'inscrire de nouveaux dispositifs.

En attendant, les juristes de la Chancellerie peaufinent leurs projets. Quelle valeur donner - et quel statut juridique - aux déclarations d'un mineur au cours d'une thérapie ? Seraient-elles prises en compte par la justice ? Comment organiser des soins pour les mineurs incarcérés ? De nombreuses interrogations subsistent.

La chancellerie vient de s'apercevoir de ces fais ??
Il n'est que trop tard , cela fait 20 ans que ce la est connu , cela fait plus de 15 ans que je l'ai souligné , mois après mois dans mes situations mensuelles !!
livaste
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