Les attentats à la chaussure en forte hausse

L'attentat à la chaussure fait des émules. Un Britannique a lancé sa chaussure lundi sur Wen Jiabao, au dernier jour de sa tournée européenne. Le Premier ministre chinois prononçait alors un discours sur l'économie mondiale à l'université de Cambridge. Le dirigeant n'a pas été atteint et le perturbateur a rapidement été maîtrisé par les services de sécurité.


Une nouvelle mode est lancée, celle du jet de chaussures sur les dirigeants politiques. Après George Bush en Irak, c'est Wen Jiabao qui a été victime de cette forme de protestation. Le Premier ministre chinois était lundi à l'université de Cambridge pour y prononcer un discours sur l'économie mondiale. Alors que le calme régnait dans la salle, un homme s'est levé et a lancé une chaussure sur l'orateur. Moins précis que son alter ego irakien, qui avait visé le président Bush, le protestataire n'a pas atteint sa cible. La chaussure est tombée à plus d'un mètre de Wen Jiabao.

Le Premier ministre chinois a marqué un temps d'arrêt avant de commenter l'incident. "Nous venons porteurs de paix. Ceci ne va pas empêcher l'amitié sino-britannique. L'Histoire montre que l'harmonie ne sera bloquée par aucune force. Je vous prie de donc de me laisser continuer", a demandé le dirigeant. Il a ensuite calmement poursuivi son discours. Les services de sécurité ont rapidement maitrisé le perturbateur qui criait "Comment l'université peut-elle se prostituer devant ce dictateur? Comment pouvez-vous écouter ses mensonges? Levez-vous et protestez!"

Par cette étape britannique, Wen Jiabao a achevé sa tournée européenne d'une semaine, qui l'amenée en Suisse, Allemagne et Espagne, mais pas en France. De nombreuses manifestations, notamment en faveur de la cause tibétaine, ont été organisées tout au long du périple. Le dernier incident a été inspiré par le geste de Mountazer Al-Zaïdi. Cet Irakien était devenu un héros populaire après avoir jeté ses deux chaussures sur George Bush qui les avait esquivées de justesse.