affrontements entre la police péruvienne et des tribus de l'Amazonie
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affrontements entre la police péruvienne et des tribus de l'Amazonie
Par Reuters, publié le 07/06/2009 à 10:25
YURIMAGUAS, Pérou - Une cinquantaine de personnes ont péri depuis vendredi dans des affrontements entre la police péruvienne et des tribus de l'Amazonie opposées à l'octroi de concessions à des compagnies minières étrangères dans la forêt équatoriale du nord du Pérou.
Les protestataires disent avoir perdu 30 des leurs dans ces affrontements, tandis que le gouvernement fait état de 22 membres des forces de sécurité tués en deux journées de heurts.
Face à ce bain de sang, des voix nombreuses se sont élevées pour réclamer la démission du Premier ministre, Yehude Simon. Ces violences, qui représentent la plus grave crise depuis l'arrivée au pouvoir du président Alan Garcia, soulignent les tensions entre les élites de Lima et le monde rural pauvre. Elles risquent de faire échouer les efforts du gouvernement pour ouvrir davantage le Pérou - en l'occurrence le secteur minier - aux investisseurs étrangers.
Le président Garcia s'en est pris aux protestataires, les accusant d'avoir attaqué leur propre pays, d'avoir agi comme des terroristes, et il a laissé entendre qu'ils y avaient peut-être été incités par des étrangers. Garcia, qui passe pour un critique acerbe des régimes de gauche d'Amérique latine, n'a pas voulu en dire plus.
L'armée a imposé des couvre-feux, mais les milliers d'Indiens révoltés, armés de lances de bois, ont juré de maintenir leurs barrages routiers dans l'Amazonie si le gouvernement ne renonce pas à vouloir briser leur mouvement.
"Nous luttons parce que nous craignons que l'on nous dépossède de nos terres", a expliqué un manifestant de 38 ans à l'un des barrages routiers.
Une dizaine de policiers enlevés par les manifestants ont été tués et une vingtaine d'autres ont été libérés lors de l'intervention de l'armée pour mettre fin à cette prise d'otages, a déclaré samedi à la station de radio RPP le chef de la police nationale Miguel Hidalgo. Plusieurs otages sont portés manquants.
Des milliers d'Amérindiens s'emploient depuis avril à bloquer routes et voies d'eau pour obtenir l'abrogation d'une série de lois adoptées l'an dernier pour encourager des compagnies étrangères à investir en Amazonie.
Imputant les violences aux manifestants, le président Garcia a estimé que le moment était venu de mettre fin aux blocages des routes, des rivières et des installations énergétiques.
Simon, ancien militant de gauche auquel Alan Garcia a fait appel voici un an pour tenter d'éviter des troubles sociaux dans le pays, n'a de son côté pas réussi à négocier l'arrêt des blocus en cours.
Re: affrontements entre la police péruvienne et des tribus de l'Amazonie
Il y a deux facteurs:
- l'exploitation des ressources impliquent la destruction, la pollution, la réduction des lieux de vie de certaines populations. C'est le cas dans bien des pays latino-américains, c'est le cas au Congo aussi par exemple.
Or, les indiens péruviens, comme d'autres, ont le droit à voir leur mode de vie perdurer. Et ils sont chasseurs-cueilleurs. Ils font quoi sans forêts?
- A cette première source de tensions s'ajoute celle des exploitants. Les concessions sont donnés la plupart du temps à des étrangers (ici, un groupe anglo-français) si je me souviens bien. Comment des groupes issus de pays occidentaux peuvent-ils penser piller en toute impunité des populations pauvres, en pulvérisant leur lieu de vie, en arrosant des dollars uniquement les élites, qui jusqu'il y a peu excluaient les populations indiennes?
Le problème du gouvernement péruvien est qu'il y a des précédents en Bolivie (mais attention là aussi, l'explosion du lithium risque d'amener à une exploitation massive des ressources du pays et de mettre en péril le salar d'Uyuni et les populations locales si Morales ne maintient pas ce cap précis de sa politique), au Venezuela, au Brésil etc oùu les autorités ont assuré la protection de ces populations.
- l'exploitation des ressources impliquent la destruction, la pollution, la réduction des lieux de vie de certaines populations. C'est le cas dans bien des pays latino-américains, c'est le cas au Congo aussi par exemple.
Or, les indiens péruviens, comme d'autres, ont le droit à voir leur mode de vie perdurer. Et ils sont chasseurs-cueilleurs. Ils font quoi sans forêts?
- A cette première source de tensions s'ajoute celle des exploitants. Les concessions sont donnés la plupart du temps à des étrangers (ici, un groupe anglo-français) si je me souviens bien. Comment des groupes issus de pays occidentaux peuvent-ils penser piller en toute impunité des populations pauvres, en pulvérisant leur lieu de vie, en arrosant des dollars uniquement les élites, qui jusqu'il y a peu excluaient les populations indiennes?
Le problème du gouvernement péruvien est qu'il y a des précédents en Bolivie (mais attention là aussi, l'explosion du lithium risque d'amener à une exploitation massive des ressources du pays et de mettre en péril le salar d'Uyuni et les populations locales si Morales ne maintient pas ce cap précis de sa politique), au Venezuela, au Brésil etc oùu les autorités ont assuré la protection de ces populations.
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