Un Zapatero affaibli pour affronter le scrutin européen

Alors que l'Espagne doit assumer, pour six mois, la présidence tournante de l'Union européenne en janvier 2010, les élections européennes de dimanche prochain se présentent dans un contexte particulièrement difficile pour le président du gouvernement José Luis Zapatero. À tel point qu'un scénario à la tchèque est évoqué par certains. Alors que la bulle immobilière qui porte la croissance espagnole depuis le début des années 1990 a explosé en 2007, la crise financière internationale a touché de plein fouet le pays.

Le nombre de chômeurs a atteint les 3,5 millions, et le pays connaît l'une des pires récessions de la zone européenne. «José Luis Zapatero a nié le déclenchement de la crise nationale avant les législatives de l'année dernière. Il nous traitait d'antipatriotes quand nous ne faisions que décrire la réalité, explique Inigo Mendez de Vigo y Montogo, numéro 9 sur la liste du Parti populaire (PP) pour les européennes. Ce refus d'accepter les réalités a rendu notre pays plus vulnérable à la crise financière internationale». Second sujet de préoccupation pour le président du gouvernement : il ne dispose plus de majorité stable au Parlement depuis que les socialistes ont remplacé les nationalistes au Pays basque.