Interdiction de parler au Jardin des Plantes…

Il me semble avoir évoquer le cas du campus dans mes posts. Cela ne change pas grand chose.

Si, je trouve qu'il y a une disproportion ahurissante.
Rien, mais rien ne justifie un tel fichage.

Le prof se pointe, on lui récite son CV, ses intentions etc tout ça parcequ'il allait à la base donner un cours de sciences au Jardin des Plantes, qui est donc un campus et tout à fait approprié pour un cours de cette nature.

Regarde les disposition règlementaire et légale. Je te jure qu'un professeur n'est pas compétent administrativement pour s'attribuer ne serait-ce qu'une salle de cours.

bien à toi,

saco

Alors on peut quand même s'arranger avec la loi.
Mettons qu'il n'ait pas le droit de faire son cours (je ne suis pas d'accord mais bon).

Je ré-réitère ma question: quelle est la nécessité d'une telle surveillance individuelle?

Anna a écrit:Alors on peut quand même s'arranger avec la loi.
Mettons qu'il n'ait pas le droit de faire son cours (je ne suis pas d'accord mais bon).

Je ré-réitère ma question: quelle est la nécessité d'une telle surveillance individuelle?

Pour ce qui est de la loi (ou du règlement). Le motif est légal sinon il peut attaquer pour excès de pouvoir. Pour ce qui est du reste, je pense que tu as raison, c'est une perte de temps. Mais peu importe, le tout était de savoir s'il y avait excès de pouvoir et donc censure ou pas.

bien à toi,

saco

Loi ou pas, je considère qu'il y a censure, ça je n'en démordrais pas, la loi n'est pas toujours juste, n'est-il pas.
C'est mon point de vue.
Maintenant, que l'on n'en vienne pas à juger ce débordement inquiétant de moyens pour ça, je ne le comprends pas, et ça me fait encore plus peur.

Le règlement n'est concrètement jamais appliqué, à part dans ce cas là. Si un Jean Robert Pitte s'était pointé pour faire son cours au Jardin des Plantes pour faire son cours, même sans autorisation préalable, personne ne l'aurait emmerdé.
Donc oui, il y a censure, et fichage de surcroît...

En même temps, tu as raison de dire qu'il s'agit d'un campus c'est pour cela que je pense que c'était soumis à une autorisation administrative de la part du muséum et pas de la part de la préfecture. Il n' y a pas pas censure car comme le disait Livaste, ce n'est pas la première fois que ce genre de chose se produit et il y a une nécessité en France de l'ordre public. Après, vous avez raison de dire qu'il y a peut-être un décalage entre les moyens et les fins mais cela reste une question d'opinion.

Comme je l'écrivais en tout premier lieu, des disproportions dans l'usage de la légalité, il y en a eu un nombre certain dans le cadre de ce mouvement. Voir les CRS "bousculer" des profs de fac et des étudiants qui se sont joyeusement retrouvés dans le Ministère sans vraiment savoir comment, enfermer 175 personnes et user du tonfa jusqu'à péter un bras...c'est pathétique.

Et vivent le deux poids deux mesures. Le strict règlement a été appliqué parcequ'il s'agissait d'un dangereux gauchiss. L'affaire aurait été toute autre si un individu plus enclin à accepter les réformes par exemple s'était pointé pour faire un cours de sciences en plein air.

C'est donc bien pour moi un acte de contrôle politique. Si le règlement est si strict, qu'il soit appliqué à chaque fois. Or ce n'est pas tout à fait le cas....

Que veux-tu on est en pleine décadence... Il y a une application de plus en plus discrétionnaire du règlement. Il faut un retour de la règle. En tout cas c'est mon souhait. Pour ma part, j'ai soutenu le mouvement étudiant, non par affinité politique avec ses groupes (comme pour les OGM) mais parce que je suis opposé à toutes formes de décentralisation et donc l'autonomie des universités.

Pour le reste, quand la règle est appliquée et qu'il n'y a pas de recours possible, on ne peut pas parler de censure politique. A mon avis.

bien à toi,

saco

Il y en a une quand la règle est appliquée dans certains cas et pas dans d'autres. Les passe-droits, c'est une forme de censure pour les autres. Tout comme l'application ponctuelle de règles désuètes dont tout le monde se fout la plupart du temps pour museler quelqu'un qui ne va pas à la soupe.

Tu n'as pas l'impression d'y aller un peu fort... ? Il y a des choses plus grave que cela et la prochaine fois, il fera une demande administratif. De plus, je crois que l'action était subversive et donc politique. Il est donc normal que ce soit bloqué.

Non, ce n'est pas normal de débiter le CV d'un type et de lui refuser l'entrée d'un campus (c'est ce qui aurait été fait s'il avait fait une "demande") parce qu'il ne se couche pas devant le gouvernement. Point barre. Si tu trouves normal que l'Etat pratique ce genre de choses, ce n'est pas la peine de s'indigner d'autres formes de censures, réelles ou supposées.
Et parler d'action subversive à propos d'un cours, même alternatif, c'est pour le moins exagéré...

Aurélie, je te le dis et te le répète... il n'y a pas manière à recours. Si tu vois matière à recours (excès de pouvoir) ou à procès (insulte publique, diffamation,...) et bien moi, je ne vois pas. Après tu as le droit d'être moralement indigné.

bien à toi,

saco

Le fait qu'il n'y ait pas de recours ne change rien au fait qu'il y a censure. Encore une fois, si Pitte s'était pointer sans prévenir faire cours au Jardin des Plantes faire cours, personne ne lui aurait cassé les pieds. Les lois, soit on les applique à tous, soit on ne les applique pas.
Celle là n'est guère appliquée visiblement, sauf lorsqu'il s'agit de gars qui gênent le pouvoir. La censure peut parfaitement s'exercer dans un cadre légal, on en a la preuve ici.

La preuve est pour toi, Aurélie. C'est une question d'opinion pour les autres. Un pouvoir discrétionnaire n'est pas un pouvoir arbitraire.