Minorités visibles : le PS fait mieux que l’UMP

Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a rendu publique, ce lundi, une étude pas tout à fait scientifique mais éclairante sur la “présence des minorités visibles”, sur les listes en vue des élections européennes du 7 juin. Le Parti socialiste et Europe Ecologie font la course en tête, avec chacun dix candidats “ressentis comme noirs, arabo-maghrébins ou asiatiques”, selon le CRAN, sur les 69 noms que totalisent leurs listes dans les circonscriptions métropolitaines (l’outre-mer ayant volontairement été exclus). Soit une proportion de 14,5 %. Suivent le MoDem et le NPA (8 candidats), le Front de gauche (6) et enfin l’UMP, avec seulement 3 candidats, soit 4 % du total.

Mais peu figurent en position éligible : se bassant sur les derniers sondages, le CRAN en recense trois à quatre côté PS - Harlem Désir (Ile-de-France), Kader Arif (Sud-Ouest), Liem Hoang Ngoc (Est), et peut-être Karim Zeribi (Sud-Est) et Mustapha Sadni Jallab (Est) -, deux côtés UMP - Rachida Dati (Ile-de-France) et Tokia Saïfi (Nord-Ouest). Et seuls deux partis ont choisi des représentants de la “diversité” pour tête de listes : le PS, avec Harlem Désir, et le NPA, avec Omar Slaouti (Ile-de-France). Le CRAN a exclus de son étude le Front national -“il ne fait pas partie de l’arc républicain”, mais aussi Lutte ouvrière, dont certains candidats semblent pourtant concernés.
Le président du CRAN, Patrick Lozès, note certes un “progrès” par rapport aux élections européennes de 2004, où seuls trois candidats issus des “minorités visibles” avaient été élus : Harlem Désir, Kader Harif et Tokia Saïfi. Mais souligne le “décalage”, notamment côté UMP, avec les “promesses faites”. Il rappelle l’appel lancé par le CRAN après l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis, suivi d’une rencontre à l’Elysée, le 10 novembre, où il “avait été promis que la diversité serait très présente sur les listes UMP aux européennes et aux régionales”.

Estimant que “la crédibilité de l’action publique est en jeu”, le CRAN demande désormais des “engagements” : conditionner le remboursement des dépenses électorales à “des exigences minimales en matière de diversité”, limiter plus strictement le cumul des mandats pour favoriser le renouvellement, et enfin, une Charte de la diversité en politique, signée par l’ensemble des partis. Patrick Lozès se félicite d’ailleurs que cette dernière proposition ait été reprise par le nouveau commissaire à la diversités, Yazid Sabeg, dans son rapport sur la promotion de la diversité, remis à Nicolas Sarkozy le 7 mai. Reste à concrétiser.

Rien que le nom du cran je trouve que c’est une atteinte aux valeurs de non discrimination raciale, d’égalité des citoyens et en soi à une diversité (diversité de quoi d’ailleurs? de gens? perso j’ai toujours vécu avec ça).
De plus il me semble que rentre dans les actes de racisme le fait de rendre un service ou non en fonction de la couleur de peau, ce que semble suggérer fortement le nom de ce ‘conseil’.
Je vais fonder un groupement des associations blanches pour voir.

On a beau appeler ça discrimination positive ça reste de la discrimination raciale toutes ces mesures. Donc normalement condamnée par les lois de la république. Merci monsieur sarkozy. Les quotas de diversité c’est forcer à choisir des gens non en fonction de leur mérite mais en fonction de leur couleur de peau… avec ce genre d’attitude on a pas gagné.

[b]Et bientôt, nous devrons gérer des listes avecen plus la région, la religion effective, l’apport de calorie journalier de leur alimentation.
Le combat du CRAN est sain à la base; les politiques font de très petit pas de progrès même si la place non éligible est fréquente mais lorsque l’on est Francais, nous sommes d’abord des citoyens avant nos origines et diverses idenditées, non?

C’est ce qu’il me semblait aussi, et je trouve ces approches surtout propres à favoriser les communautarismes, créer de nouvelles injustices et de nouveaux antagonismes au sein du pays.
Oui la France est telle que l’on est Français avant d’être quoique ce soit mais il me semble que c’est ainsi et la solidarité vient comme ca. Pas en ce basant sur des comportements communautaristes.

Effectivement, la discrimination positive est une fausse bonne idée et renforce les clivages et autres antagonismes… Ce n’est en rien une solution mais un moyen de se dédouaner des vrais problèmes d’intégration… Aujourd’hui, une personne “d’origine” est un véritable “faire-valoir” ce qui est insupportable. J’en parle d’autant plus facilement que je ne suis pas “blanc de peau”.

Je vous invite à consulter ma chronique intitulée: “une discrimination ne peut être que négative…”

http://www.lemonde.fr/opinions/chronique/2009/05/25/une-discrimination-ne-peut-etre-positive_1197487_3232.html