Les braqueuses du Val-de-Marne condamnées

Les jeunes gens ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Créteil. Une quatrième voleuse présumée, mineure, a été mise en examen dans l'après-midi par le juge des enfants pour «vol avec violence en réunion» et placée dans sa famille hors de la région parisienne.

La principale prévenue s'est vu infliger trois ans de prison dont 18 mois avec sursis assorti d'un mandat de dépôt à l'audience. Ses deux complices ont été condamnés à trois ans de prison dont deux avec sursis, avec mandat de dépôt.

La procureure a rappelé aux trois jeunes gens que la peine encourue aux assises pour un vol à main armée était de 20 ans de réclusion criminelle.

Inspirée par un reportage à la télévision

Inconnus tous trois de la justice, ils ont reconnu les faits et ont présenté à plusieurs reprises leurs excuses à la victime, présente à l'audience.

«Sur le moment, je n'ai pas mesuré les risques. Je pensais faire seulement une nuit de garde à vue», a déclaré la principale prévenue. Agée de 18 ans et mère d'un enfant de un an, elle a dit avoir des «difficultés financières» et avoir eu l'idée d'attaquer une épicerie après avoir vu des reportages à la télévision.

Ses deux complices, son amie d'enfance et l'ami de cette dernière, l'ont soutenue «par bêtise», selon leur avocate.

«C'est le passage à l'acte d'une petite bande d'inconscients (...) le mot bêtise n'est pas inadapté dans cette situation», a ajouté l'avocate.

La victime, un épicier, a raconté avoir vu mercredi soir deux jeunes filles cagoulées entrer dans son magasin, armées d'une bombe lacrymogène et d'un pistolet qui s'avèrera être un gomme-cogne.

«J'ai cru à une blague mais après, l'une d'elle a crié +Donne-moi la caisse+. La plus jeune a pris l'argent et m'a gazé», a relaté le commerçant, qui s'est vu prescrire cinq jours d'interruption totale de travail (ITT).

Les deux voleuses, qui s'étaient emparé de 400 euros, avaient ensuite pris la fuite en voiture avec leurs deux complices. Ils avaient été interpellés quelques minutes plus tard par une patrouille de la Brigade anti-criminalité (Bac).