pour me faire plaisir , Van Gogh
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Re: pour me faire plaisir , Van Gogh
Soudain, à Arles, Van Gogh sort son chevalet la nuit...
LE MONDE | 21.03.09 | 15h02 •
Mis à jour le 24.03.09 | 08h49 Amsterdam Envoyée spéciale
Du crépuscule à l'aube, quasiment toutes les nuits peintes par Vincent Van Gogh (1853-1890) sont rassemblées à Amsterdam. Dans le musée qui porte son nom, si lumière il y a, elle est nocturne. Mais irradiante. Grâce à de riches prêts, l'exposition réunit 55 oeuvres inspirées par la nuit - dont une trentaine de toiles de Van Gogh et une quinzaine d'autres artistes, ainsi que 22 dessins - qui s'offrent en constellation, avec lampe à gaz ou voie lactée.
LE MONDE | 21.03.09 | 15h02 •
Mis à jour le 24.03.09 | 08h49 Amsterdam Envoyée spéciale
Du crépuscule à l'aube, quasiment toutes les nuits peintes par Vincent Van Gogh (1853-1890) sont rassemblées à Amsterdam. Dans le musée qui porte son nom, si lumière il y a, elle est nocturne. Mais irradiante. Grâce à de riches prêts, l'exposition réunit 55 oeuvres inspirées par la nuit - dont une trentaine de toiles de Van Gogh et une quinzaine d'autres artistes, ainsi que 22 dessins - qui s'offrent en constellation, avec lampe à gaz ou voie lactée.
Les peintres de l'école de Barbizon qui ont appris à Van Gogh à regarder la nature tous feux éteints. Ses premières toiles sont inspirées des forêts de Daubigny ou de Corot. Jusqu'à 1890, il restera sous leur emprise, comme en témoignent trois crépuscules poudreux. Et puis il y a Millet, créateur de L'Angelus et de paysages à la lumière sourde qui ont bouleversé le jeune Vincent.
On le comprend, à découvrir dans l'exposition une méconnue Nuit étoilée, épure magnifique de Millet, prêtée par l'université Yale, aux Etats-Unis : chaque étoile semble déborder de son aura.
Mais très vite Van Gogh invente son propre rythme, plus vigoureux et nourri des perspectives étranges des estampes japonaises. En 1885, il réalise ce qu'il estime être son premier chef-d'oeuvre : Les Mangeurs de pommes de terre. Inspirée de Rembrandt, cette toile rude et noire est un hommage aux paysans, dont il se voyait comme un porte-parole.
LUTTE ACHARNÉE
On retrouve cette figure au fil de nombreux crépuscules : un semeur participe au cycle éternel de la nature et de ses saisons. Le soleil va tomber bientôt, puis renaître, et ce geste infaillible reviendra. Le peintre l'encadre de l'astre sur le déclin et d'un arbre penché.
Millet, là encore, fait figure de modèle. Mais par l'intense matité de sa toile, si atone qu'on s'étonne d'en voir sourdre une telle lumière, Van Gogh explore désormais d'autres voies. Même lueur mate dans l'entre-chien et loup de la Route de campagne en Provence, où se heurtent le soleil et la lune. Un cyprès vient couper en deux cette valse des éléments, où tout finit par partir en vrille : chemin de pierre, charrette, les blés pris dans le vent.
D'une même lutte acharnée semble naître Le Jardin de Saint-Paul : dans un ciel plein d'un soleil mauve orangé, les arbres se torturent. Au loin, la montagne est déjà gagnée par l'obscurité, mais le monde semble encore chercher à la combattre.
C'est à Arles, en 1890, que Van Gogh se décide à sortir son chevalet la nuit. Peindre sur le vif l'obscure clarté des étoiles : il ne l'avait jamais entrepris. Ainsi naissent, de cette lumière noire, La Nuit étoilée sur le Rhône, du Musée d'Orsay, et La Nuit étoilée, conservée au Musée d'art moderne de New York. La réunion de ces tableaux est un événement.
La première toile semble plus statique, une nuit avec ses certitudes bien ancrées : même les étoiles semblent vouloir s'inscrire dans l'eau du fleuve par leurs reflets. C'est la touche, régie par son rythme puissant et autonome, qui donne son électricité au tableau.
Quant à La Nuit étoilée de New York, elle montre un monde des hommes qui tente encore de se composer, avec ses lignes droites et ses rayures calmes sur les toits. Mais, dès que le ciel gagne, une furie l'emporte. Un immense flux vient aspirer les détails, nettoie les étoiles afin qu'elles brillent mieux, tire le cyprès vers les sommets. La nuit semble un grand souffle libérateur, une respiration cosmique.
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