En Allemagne, les salaires des dirigeants baissent, volontairement ou non

En Allemagne, les salaires des dirigeants baissent, volontairement ou non
De notre correspondant à Berlin, Patrick Saint-Paul
26/03/2009 | Mise à jour : 10:20

Vingt-quatre patrons sur les trente plus grosses entreprises cotées ont vu leur revenu diminuer.

Les entrepreneurs allemands n'ont plus du tout le moral. Selon le baromètre de confiance IFO, leur moral s'est effondré en mars à son niveau le plus bas depuis 1991, date de la création des statistiques de l'Allemagne réunifiée.

La raison de ce coup de pompe paraît évidente : chute vertigineuse des exportations, état de santé désastreux de l'industrie et perspectives noires pour 2009 avec un recul du PIB qui pourrait atteindre les 5 %, selon les dernières prévisions. Facteur aggravant, les grands patrons sont directement touchés par la crise. Leurs salaires ont été sérieusement amputés par la chute des bénéfices de leurs entreprises, allant jusqu'à des réductions de 90 %.

Comme en France, le débat sur la régulation de la rémunération des patrons fait rage outre-Rhin. La loi du marché vient d'apporter de l'eau au moulin des défenseurs du libéralisme en corrigeant à la baisse les salaires des patrons, que la décence ou les contreparties liées au plan de sauvetage du gouvernement plafonnant les revenus n'avaient pas encore contraint à renoncer à leurs bonus jugés déplacés en ces temps de crise. Selon une étude publiée par le Financial Times Deutschland (FTD), vingt-quatre grands patrons sur les trente entreprises cotées à l'indice DAX sont affectés par ces baisses de salaire.

90 % de baisse pour la Deutsche Bank

Le plus grand perdant est Josef Ackermann, patron de la Deutsche Bank, qui a vu ses revenus fondre de 90 % et qui ne perçoit plus que 1,4 million d'euros en 2008 après avoir renoncé à un juteux bonus. Des poids lourds comme Siemens, Allianz ou BASF ne sont pas épargnés.

En dehors du secteur bancaire, les patrons les plus touchés sont ceux des grands constructeurs automobiles, dont les ventes se sont effondrées. Ainsi, le chef de BMW, Norbert Reithofer, a subi une chute de 40 % de ses revenus avec 2,3 millions d'euros. Et celui de Daimler, Dieter Zetsche, a connu une baisse de 55 %, mais touche encore un confortable salaire de 5 millions d'euros par an.

Guidés par la décence et par souci d'éviter le tollé suscité par les revenus mirobolants en période de crise, les patrons allemands sont de plus en plus nombreux à prendre l'initiative d'une baisse de salaire auto-infligée. Le patron du groupe de presse Bertelsmann a ainsi annoncé, mardi, avoir renoncé à la moitié de son salaire. Le chef de la Postbank, Wolfgang Klein, accepte de travailler pour un euro symbolique.

http://www.lefigaro.fr/economie/2009/03/26/04001-20090326ARTFIG00370-en-allemagne-les-salaires-des-dirigeants-baissent-volontairement-ou-non-.php

les pauvresssss ! on va les plaindre.... qu'1,4 million pour un et que 2.3 millions pour l'autre , ou 5 millions pour un autre ..... je suis "triste" pour eux .... je "compatis" .... et le pire c'est qu'ils n'ont PLUS le moral avec ça !!!

tu vas voir , ils vont nous inventer un patronthon !!

tu crois qu'ils oseraient .............. là je crois que tous les syndicats et la population non syndiquée se mettront d'accord pour les boycotter !!!!