A cent jours des élections, l'Europe mise sur le quotidien

Le 17 mars, l'institution sise entre Bruxelles et Strasbourg dévoilera sa campagne en direction des électeurs. Le "machin" du général de Gaulle n'est plus qu'une anecdote, la belle idée européenne a fait son chemin. "Elle est devenue légitime", résume Isabelle Coustet, représentante du Parlement dans le Sud-Est. Pour preuve, en décembre dernier, "l'eurobaromètre" estimait que 26% des habitants de l'Union connaissaient la date de l'échéance électorale, contre seulement 9% six mois plus tôt. Une hausse significative.

"L'Europe peut aider à résoudre les problèmes de la vie quotidienne, reprend Isabelle Coustet. Elle l'a montré récemment sur la limitation du travail à 48 heures hebdomadaires." Cette "victoire sociale" avait d'ailleurs été saluée par la socialiste Marie-Carlotti en fin d'année dernière, au moment où s'achevait la très remarquée présidence française.

La stéphanoise Françoise Grossetête, qui mènera liste UMP d'ici juin dans la région, avait-elle rappelé que "grâce à l'énergie déployée par la France, l'Europe était en mesure de répondre aux attentes de ces citoyens concernant la crise ou le développement durable."

Certes, toujours selon "l'eurobaromètre" posé dans l'hémicycle du Parlement, l'intérêt des Européens pour l'élection a diminué, préoccupations de crise obligent, de deux points entre juin et décembre 2008. D'où l'intérêt de rappeler quelques fondamentaux. "Lors de la dernière mandature, explique Isabelle Coustet, des règlements concernant la composition chimique et la nocivité des jouets, des vêtements ou des meubles ont été de vraies avancées. Elles ont abouti au bout de trois ans de débats et les conséquences sur la vie de tous se voient aisément. Les électeurs doivent aussi savoir que le parlementaire est celui qui contrôle et valide le choix des fonctionnaires de la commission. Il vérifie aussi où vont réellement les financements."

Même s'il est en retard sur les autres pour constituer ses listes, le Parti socialiste a d'ailleurs choisi de faire de ses eurodéputés des élus plus concernés et proches du terrain, clairement plus visibles qu'avant.

Dans une note interne, il pose quelques conditions préalables aux candidats, parmi lesquelles l'obligation de siéger au Parlement au moins trois jours par semaine. Ce qui en fait réfléchir certains.

Mode d'emploi

- 736 députés sont assis dans l'hémicycle du parlement européen. 72 viennent de France.
- La région Sud-Est, qui comprendre Paca, Corse et Rhône-Alpes, enverra 13 députés au Parlement.
- Prévu le 7 juin, le scrutin à un tour se fait à la proportionnelle pour les listes ayant obtenu au moins 5% des voix.
- Les partis ont jusqu'au 22 mai pour déposer leurs listes de 13 candidats et autant de suppléants.
Par François Tonneau ( ftonneau@laprovence-presse.fr )

Le 17 mars, l'institution sise entre Bruxelles et Strasbourg dévoilera sa campagne en direction des électeurs. Le "machin" du général de Gaulle n'est plus qu'une anecdote, la belle idée européenne a fait son chemin. "Elle est devenue légitime", résume Isabelle Coustet, représentante du Parlement dans le Sud-Est. Pour preuve, en décembre dernier, "l'eurobaromètre" estimait que 26% des habitants de l'Union connaissaient la date de l'échéance électorale, contre seulement 9% six mois plus tôt. Une hausse significative.

L'Europe peut aider à résoudre les problèmes de la vie quotidienne, reprend Isabelle Coustet. Elle l'a montré récemment sur la limitation du travail à 48 heures hebdomadaires." Cette "victoire sociale" avait d'ailleurs été saluée par la socialiste Marie-Carlotti en fin d'année dernière, au moment où s'achevait la très remarquée présidence française.

La stéphanoise Françoise Grossetête, qui mènera liste UMP d'ici juin dans la région, avait-elle rappelé que "grâce à l'énergie déployée par la France, l'Europe était en mesure de répondre aux attentes de ces citoyens concernant la crise ou le développement durable."

Certes, toujours selon "l'eurobaromètre" posé dans l'hémicycle du Parlement, l'intérêt des Européens pour l'élection a diminué, préoccupations de crise obligent, de deux points entre juin et décembre 2008. D'où l'intérêt de rappeler quelques fondamentaux. "Lors de la dernière mandature, explique Isabelle Coustet, des règlements concernant la composition chimique et la nocivité des jouets, des vêtements ou des meubles ont été de vraies avancées. Elles ont abouti au bout de trois ans de débats et les conséquences sur la vie de tous se voient aisément. Les électeurs doivent aussi savoir que le parlementaire est celui qui contrôle et valide le choix des fonctionnaires de la commission. Il vérifie aussi où vont réellement les financements."

franline a écrit:je suis d'accord avec toi ...le temps de travail hebdomadaire limité c'est quelque chose d'excellent qui est passé de 60 heures à 48 heures voté à l'unanimité(normal sinon, ce ne serait pas passé ...)mais , à quand une harmonisation des salaires , des taxes , des charges , du social .... on pourra dès lors ne plus parler de délocalisation , d'accusations de "protectionnisme " puisqu'on sera logé à la même enseigne !
ils essaient de nous faire croire que sans l'UE on ne serait rien....sauf qu'avec l'UE on n'est plus grand chose ...

Temps de travail (II): où est l'Europe sociale?

Les pays de l'Union européenne sont récemment parvenus à un accord sur le temps de travail.
Cet accord - qualifié de "net progrès social" par le commissaire européen aux Affaires sociales! - prévoit de conserver la durée maximale du travail à quarante-huit heures par semaine en Europe.
Il maintient aussi la clause d'opt-out, c'est-à-dire la possibilité donnée aux Etats membres de décider que les travailleurs de leur pays pourront donner individuellement leur accord pour travailler davantage.
Certes, l'opt-out serait encadré plus strictement qu'auparavant et limité à un temps de travail de soixante heures par semaine (soixante-cinq heures dans certains cas), contre soixante-dix-huit heures aujourd'hui.
Mais le recours à cette clause ne serait plus limité dans le temps. Heureusement, l'accord trouvé doit encore être approuvé par le Parlement européen pour être adopté. Or, celui-ci est plutôt défavorable à l'opt-out.
Alternatives Economiques - n°271 - Juillet 2008