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Procès hors norme pour la catastrophe d’AZF

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Procès hors norme pour la catastrophe d’AZF Empty Procès hors norme pour la catastrophe d’AZF

Message  livaste Lun 23 Fév - 11:18

Le 21 septembre 2001, une explosion provenant de l’usine de produits chimiques AZF frappait Toulouse. Le procès s’ouvre aujourd’hui.
| RéagirJean-Marc Ducos | 23.02.2009, 07h00



C’est un procès sans précédent qui s’ouvre aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne). Un tribunal installé pour l’occasion dans une vaste salle municipale, apte à accueillir 1 000 personnes.
Seront passées en revue, pendant quatre mois, toutes les hypothèses pour tenter d’expliquer la catastrophe survenue le 21 septembre 2001 à Toulouse, lors de l’explosion de l’usine chimique et d’engrais AZote Fertilisant (AZF), filiale du groupe Total.

« Un procès exceptionnel », souligne Michel Vallet, le procureur de la Ville rose. Et pour cause : première en correctionnelle, il sera filmé pour des « raisons pédagogiques ». En raison de son importance et de sa durée, cinq magistrats, au lieu de trois, composeront le tribunal correctionnel et deux magistrats, au lieu d’un seul, représenteront le ministère public.
Ils devront se prononcer sur la responsabilité de Serge Biechlin, directeur d’AZF à l’époque et pour qui « l’explosion chimique n’est pas la bonne explication », et de la SA Grande-Paroisse (filiale du groupe Total), propriétaire de l’usine, en qualité de personne morale. Les deux prévenus répondront des chefs «d’homicides involontaires, blessures involontaires, destructions et dégradations involontaires par l’effet d’une explosion ou d’un incendie » et de diverses infractions au Code du travail. Selon le rapport final d’expertise, l’explosion du hangar 221, où étaient entreposés des produits déclassés de l’usine, a été déclenchée par un mélange de quelques kilos d’un produit chloré fabriqué dans la zone sud de l’usine avec 500 kg de nitrate d’ammonium déversés par erreur dans ce dépôt devenu au fil du temps un hangar à déchets. Une manipulation opérée par un employé, Gilles F., chargé de trier les stocks. A 10 h 17, une onde de choc d’une force inouïe ébranlait toute la ville, qui basculait dans l’enfer.
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Procès hors norme pour la catastrophe d’AZF Empty Re: Procès hors norme pour la catastrophe d’AZF

Message  livaste Lun 23 Fév - 11:24

Une succession de fausses pistes
| RéagirJ.-M.D. | 23.02.2009, 07h00



L’acte terroriste une thèse fabriquée de toutes pièces. Elle mettait en cause Hassan Jandoubi, un ouvrier mort lors de l’explosion. Cette victime a été mise hors de cause. La police judiciaire a conclu « à l’absence totale d’éléments corroborant le scénario terroriste » après avoir mené 58 enquêtes sur ce point précis.


L’arc électrique : une surtension électrique provenant de la centrale alimentant la société SNPE de l’autre côté de la Garonne et du site AZF aurait déclenché une étincelle. Un arc électrique se serait formé entre les deux rives du fleuve. Aucun expert ni EDF n’ont pu confirmer cette piste longtemps débattue.
Le tir de roquette: des témoins ont juré avoir vu fuser une roquette tirée de la cité du Mirail. Aucune trace n’a été retrouvée sur le pas de tir supposé. Des spécialistes militaires ont été consultés, en vain.
La chute de météorite : un moment envisagée, l’hypothèse a été invalidée par les astrophysiciens qui n’ont rien détecté dans le ciel toulousain ce jour-là.
Une fusée amateur : un club scientifique de Ramonville organisait des lancements de fusées. Des jouets éducatifs en carton et aucun tir n’a été réalisé ce matin-là.
Une pièce d’avion : l’usine AZF était dans l’axe d’atterrissage des avions se posant sur l’aéroport. Tous les avions ayant survolé la région ont été inspectés une fois au sol. Rien ne manquait sur les fuselages ou les moteurs.
Le filtre d’une tour de traitement : ce filtre éjecté de la tour sous l’effet d’un éclair aurait percuté à grande vitesse le bâtiment 221 du site AZF, provoquant l’explosion. Les experts ont rejeté cette thèse.

Le Parisien
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