Le Cambodge et les kmers rouge
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Le Cambodge et les kmers rouge
Le premier procès d'un responsable khmer rouge s'est ouvert au Cambodge
LE MONDE | 17.02.09 | 09h38 •
LE MONDE | 17.02.09 | 09h38 •
Francis DeronVêtu d'une chemise bleue, "Douch" est resté impassible alors que le juge faisait lecture des déclarations d'ouverture du procès, le 17 février.
Phnom Penh Envoyé spécial
Trente ans et quarante et un jours après avoir été vu pour la dernière fois en chef tortionnaire en activité, Kaing Guek Eav, dit Douch, 66 ans, a comparu, mardi 17 février à Phnom Penh, devant la justice de ses contemporains pour l'audience inaugurale du procès de l'un des régimes les plus meurtriers de l'histoire.
Attentif, prenant des notes, il a assisté sans broncher aux étapes successives d'un exercice procédural de deux ou trois jours dans lequel il n'avait pas encore à répondre aux questions de fond du tribunal spécial formé pour le juger. En chemise bleue, le cheveu gris, l'ancien policier "d'élite" communiste n'a pas cherché à intervenir.
Le procès se tient dans un amphithéâtre construit par l'armée cambodgienne pour abriter le Tribunal spécial pour les Khmers rouges, à une quinzaine de kilomètres de Phnom Penh sur la route de Sihanoukville (sud). Une grande baie vitrée sépare le public de la scène en demi-lune sur laquelle ont pris place, outre l'accusé entouré de ses défenseurs en robe, une cinquantaine de magistrats, pour partie étrangers, composant cette instance dite "hybride" de justice cambodgienne et internationale. Ecrans vidéo et traductions simultanées permettent de suivre les débats.
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"TENTER DE COMPRENDRE "
Dans l'assistance, Neang Sokchea, 23 ans, qui se fait appeler "Eric", étudiante en journalisme, indiquait être là "par intérêt personnel pour l'affaire", et non pas dans le cadre de ses études, "pour tenter de comprendre ce qu'il s'est passé sous les Khmers rouges". Elle incarne cette fraction majoritaire (plus de 60 %) de la population née après le génocide, le premier de l'après-guerre mondiale, survenu de 1975 à 1979. Près de 2 millions de Cambodgiens sont morts dans des violences d'Etat ou par famine au cours du règne de Pol Pot, chef des Khmers rouges, entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979.
Douch détient une partie cruciale de l'explication. Il dirigeait le centre d'interrogatoire sous torture S-21, où ont transité vers la mort quelque 16 000 prisonniers, contraints dans des conditions atroces de livrer des "aveux" de trahison justifiant, aux yeux de la direction du parti communiste du Kampuchéa (PCK), leur enfermement, souvent en famille. Il a coopéré avec la justice tout en contestant certains points de détail.
Le dernier homme en vie à avoir aperçu Douch alors est son ex-prisonnier Vann Nath, artiste peintre, quand, le 7 janvier 1979, s'approchaient les colonnes de blindés lancées par le Vietnam pour renverser le gouvernement du "Kampuchéa démocratique", le régime des Khmers rouges. Pistolets en mains à la porte de la prison de Tuol Sleng, le cœur du service S-21, "Douch" supervisait l'évacuation de ses hommes et l'assassinat des derniers prisonniers encore en vie dans l'établissement. "Cela fait trente ans que j'attendais ce jour", a déclaré Vann Nath aux journalistes. "Maintenant, c'est aux juges de trancher. J'attends avec impatience…"
UN TRIBUNAL CONTESTÉ
Le plus célèbre des survivants de S-21 a balayé les accusations formulées par des groupes d'opposants et des activistes des droits de l'homme à l'encontre du Tribunal, mis sur pied en 2003 dans un accord avec l'ONU. Des soupçons planent de pratiques de corruption et de trop grande complaisance envers le gouvernement cambodgien, composé pour une grande part d'anciens cadres khmers rouges. L'organisme new-yorkais Human Rights Watch a ainsi dénoncé la sélection restrictive, outre Douch, d' "une poignée d'invidus notoires", octogénaires, pour leur rôle dirigeant : Nuon Chea, Ieng Sary et son épouse Ieng Thirith, Khieu Samphan. Les instructions à l'encontre de ceux-ci, tous incarcérés, ne sont pas encore bouclées. Le chef suprême du régime, Pol Pot, est mort en 1998, sans se renier.
Dans l'assistance du procès de Douch se croisent les regards inquiets des survivants de ces années terribles. Avec la Cour pénale internationale (CPI), c'est la seule juridiction internationale acceptant les constitutions de partie civile offrant aux victimes la possibilité de se faire entendre. L'exercice vise à renforcer le caractère pédagogique souhaité par les gouvernements cambodgien et étrangers ainsi que par l'ONU, pour un pays traumatisé, mais aussi à l'adresse des publics du monde entier.
Le cas de Douch permet de démonter les mécanismes de soumission à l'arbitraire politique qui prévalait dans une ambiance d'ultra-révolution radicale. Les Khmers rouges voulaient éradiquer toute trace de "l'ancienne société" cambodgienne, sur les décombres de la guerre perdue par les Etats-Unis en Indochine. Au cours de l'instruction, Douch a dit qu'il ne cherchait, à son niveau, qu'à satisfaire ses chefs dans l'exécution de leurs ordres : arracher des confessions et des listes de "traîtres" de la bouche de ses prisonniers avant de les jeter aux "killing fields" (champ de mise à mort), dans le sud-ouest de Phnom Penh. Les responsables politiques, eux, se défaussent sur leur chef mort, Pol Pot.
L'avocat français de Douch, Me François Roux, entend saisir la Chambre du caractère "inacceptable" de la durée de la détention de son client, près de dix ans. Selon l'accusation, l'anomalie ne relève pas de la juridiction actuelle, ayant été décidée dans le cadre d'une procédure en droit cambodgien, antérieure. Ces débats techniques n'ont pas masqué la forte valeur symbolique de cette ouverture de procès, couverte abondamment par les médias gouvernementaux et privés cambodgiens. Beaucoup, comme le dit Neang "Eric" Sokchea, l'étudiante, sont suspendus aux paroles de Douch, qui a été reconnu par un photographe irlandais en 1999 dans la peau d'un auxiliaire humanitaire converti au christianisme et soucieux de soulager sa conscience.
Re: Le Cambodge et les kmers rouge
« S21 La machine de mort khmère rouge » de Rithy Panh
Editions Montparnasse, 101 minutes.
lundi 14 février 2005 par Emmanuel Deslouis
S 21 La machine de mort khmère rouge
Editions Montparnasse
Cette période encore proche de l'histoire est effroyable , et démontre combien l'idéologie est un danger pour l'humanité , toute idéologie !
Editions Montparnasse, 101 minutes.
lundi 14 février 2005 par Emmanuel Deslouis
S 21 La machine de mort khmère rouge
Editions Montparnasse
Le génocide Khmer Rouge est difficilement concevable : imaginez qu’un tiers de la population française soit massacré par les reste des habitants, sans véritable autre raison que de créer une « nouvelle » société utopique ! Ça vous paraît fou ? C’est pourtant ce qui s’est passé au Cambodge entre 1975 et 1979 : les Cambodgiens ont été méthodiquement tués par leurs compatriotes. Sur les sept millions d’habitants que comptait le pays, deux millions sont morts ou disparus !
Pour lutter contre l’oubli de cette effroyable destruction, le réalisateur cambodgien Rithy Panh, qui a subi cette horreur, a réalisé un film-documentaire sur une des pires machines de mort des Khmers Rouges, la prison S21.
Situé dans une ancienne école de la capitale Phnom Penh, ce lieu fut un rouage essentiel du régime Khmer Rouge : sur 17 000 prisonniers, seuls sept d’entre eux ont survécu ! Rithy Panh a mis deux de ces survivants face à leurs anciens bourreaux, qui étaient à l’époque des adolescents enrôlés par les Khmers Rouges. Mais le but du film n’est pas de faire un jugement des uns et des autres, il a d’abord pour souci de rappeler chaque geste, pour bien certifier et inscrire sur la pellicule que toute cette horreur a existé. Plusieurs scènes, très marquantes, montrent les bourreaux répéter les gestes et les paroles qu’ils effectuaient quotidiennement 30 ans auparavant. Comme un automatisme morbide. Un des survivants, le peintre Van Nath confronte les bourreaux aux compte-rendus des interrogatoires de l’époque et les met face à leur absurdité, face à cette violence inouïe. Que répondent-ils ? « Face à l’ennemi, on devait être déterminé » et ils ajoutent « si on obéissait pas, on était mort ». Ce que veut leur faire dire Nath et qu’ils ne veulent pas reconnaitre, c’est qu’ils ont accompli des actes ignobles. Nath conclut justement : « S’il n’y a pas de faute, il n’y a rien à se faire pardonner ».
Fiches morbides
A leur arrivée dans la prison S21, les prisonniers étaient photographiés avant d’être... exécutés peu de temps après. INA
C’est là toute la force de ce documentaire, il ne cherche pas à faire de procès, il veut seulement qu’au Cambodge on appelle le génocide par son nom. Pour que les Cambodgiens puissent enfin mettre un nom sur l’indicible horreur qui a ravagé ce pays pour des générations. En effet, les responsables Khmers Rouges n’ont toujours pas été jugés et aucun d’entre eux n’a simplement demandé « pardon ». Nul doute que ce DVD va vous passionner par la force du sujet et par son admirable traitement.
En outre, deux entretiens (où Rithy Panh dialogue avec l’artiste Christian Boltanski et le réalisateur Bertrand Tavernier) permettent d’aborder des points supplémentaires. Rithy Panh explique ainsi qu’il n’a pas voulu faire une grande fresque historique pour « S21 » mais qu’il voulait parler de la façon dont « le génocide avait été vécu au quotidien ». Ce qui en fait un chef-d’oeuvre à conserver précieusement dans votre DVDthèque.
Entretien avec Rithy Panh, le réalisateur de S21
Cette période encore proche de l'histoire est effroyable , et démontre combien l'idéologie est un danger pour l'humanité , toute idéologie !
Re: Le Cambodge et les kmers rouge
Asie-Pacifique
La reprise du procès de "Duch" consacrée à l'acte d'accusation
AP | 30.03.2009 | 18:01
Le premier procès d'un ancien responsable khmer rouge, Kaing Guek Eav, alias "Duch", a repris lundi à Phnom Penh, au Cambodge. Ancien chef du tristement célèbre centre de détention S-21, "Duch" est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, tortures et homicides commis il y a trois décennies.
La reprise du procès de "Duch" consacrée à l'acte d'accusation
AP | 30.03.2009 | 18:01
Le premier procès d'un ancien responsable khmer rouge, Kaing Guek Eav, alias "Duch", a repris lundi à Phnom Penh, au Cambodge. Ancien chef du tristement célèbre centre de détention S-21, "Duch" est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, tortures et homicides commis il y a trois décennies.
L'audience devant le tribunal mis en place sous l'égide des Nations unies a été consacrée à la lecture de l'acte d'accusation, qui a décrit les méthodes de torture et d'exécution utilisées. Des crimes que Duch, aujourd'hui âgé de 66 ans, est accusé d'avoir perpétrés lorsqu'il dirigeait le centre S-21, également connu sous le nom de Tuol Sleng, sous le régime des Khmers rouges (1975-79). L'audience, qui s'est ouverte le mois dernier sur des questions de procédure avant d'être ajournée, est entrée lundi dans le vif du sujet.
"Plusieurs témoins ont déclaré que des prisonniers ont été tués en utilisant des massues en acier, des essieux de charrette et des conduites d'eau pour frapper la base de leur cou", selon l'acte d'accusation. "Les prisonniers étaient ensuite poussés à coups de pieds dans les fosses, où leurs menottes étaient enlevées. Enfin, les gardiens leur ouvrait le ventre ou la gorge". Après les exécutions, les fosses étaient rebouchées, précise le document.
On estime que 1,7 million de Cambodgiens sont morts à cause de la faim, du manque de soins médicaux, de conditions de travail inhumaines et d'exécutions sous les Khmers rouges. Au centre de tortures S-21, la principale prison du régime, située à Phnom Penh, jusqu'à 16.000 hommes, femmes et enfants ont subi des sévices avant d'être tués.
"Duch" est le premier responsable du régime communiste de Pol Pot à être jugé. Lorsque le tribunal lui a demandé de décliner son identité lundi, il a répondu "Kaing Guek Eav, alias Duch", avant de réciter un bref curriculum vitae. Après la chute des khmers rouges, cet ancien professeur a vécu sous des noms d'emprunt. Il a recommencé à enseigner et s'est converti au christianisme avant d'être découvert par hasard par un journaliste britannique en 1999. Il est emprisonné depuis cette date.
En vertu de la procédure, l'acte d'accusation a été présenté dans son intégralité lundi, des responsables du tribunal se relayant pour lire le document pendant plusieurs heures. Le travail de Duch consistait à extorquer des aveux d'activité contre-révolutionnaire, mais "tout prisonnier qui arrivait à S-21 était voué à être exécuté", souligne le document.
Ce qui a commencé comme un simple récit s'est transformé en une véritable litanie d'horreurs. "Les interrogateurs utilisaient plusieurs formes de torture pour extorquer des aveux aux prisonniers", a précisé l'acte d'accusation. "Selon Duch, seulement quatre méthodes de torture étaient autorisées: coups, électrocution, placer un sac en plastique sur la tête et verser de l'eau dans le nez". Mais le document affirme que Duch était au courant de la pratique consistant à percer ou arracher les ongles des doigts et des orteils de détenus. L'exécution suivait systématiquement les sévices.
Des survivants du régime khmer rouge sont venus de tout le Cambodge pour assister au procès. Parmi eux Svay Simon, un paysan de 64 ans, qui a perdu une jambe à cause d'une bombe khmer rouge en 1975. Dix membres de sa famille ont péri à cause du régime de Pol Pot. "Je n'ai jamais pensé que j'aurais l'occasion de voir Duch et d'assister à son procès", a-t-il déclaré. Pas moins de 500 places ont été réservées pour le public dans la salle d'audience.
L'avocat français de Duch, François Roux, avait déclaré le mois dernier que son client souhaitait "demander pardon aux victimes" et "au peuple cambodgien". "Il le fera publiquement", avait-il assuré. Le procès s'était ouvert en février sur des questions de procédures, et n'est entré dans le vif du sujet que lundi.
Après des années de retards et de tractations laborieuses avec le gouvernement cambodgien pour la mise en place du tribunal, le simple fait de voir enfin jugé l'un des responsables du régime de Pol Pot est considéré comme une victoire. Nombre de victimes craignaient qu'aucun ex-dirigeant khmer rouge ne soit jamais traduit en justice. Après Duch, quatre autres suspects devraient ensuite être jugés, tous septuagénaires ou octogénaires et aucun n'ayant reconnu les faits. Le "frère N°1" et chef du régime khmer rouge, Pol Pot, est quant à lui mort en 1998.
Bien que la tenue de ces procès aient été généralement saluée, certains observateurs craignent que la justice ne soit pas vraiment rendue. Ils émettent des doutes sur l'indépendance du tribunal vis à vis du pouvoir politique cambodgien et soulignent sa réticence à poursuivre d'autres suspects. AP
Re: Le Cambodge et les kmers rouge
Les regrets de Douch,
tyran khmer sans pitié
Florence Compain, envoyée spéciale à Phnom Penh
31/03/2009 | Mise à jour : 23:24
Crédits photo : AP
L'ancien chef de la prison de Tuol Sleng, jugé pour crime contre l'humanité au Cambodge, a reconnu ses crimes et présenté ses excuses aux survivants.
tyran khmer sans pitié
Florence Compain, envoyée spéciale à Phnom Penh
31/03/2009 | Mise à jour : 23:24
Crédits photo : AP
L'ancien chef de la prison de Tuol Sleng, jugé pour crime contre l'humanité au Cambodge, a reconnu ses crimes et présenté ses excuses aux survivants.
C'était mardi une plongée dans l'horreur de S-21, la machine de mort khmère rouge. Au deuxième jour du procès de Douch, chef du Santebal, la «branche spéciale» de l'appareil d'épuration du régime de Pol Pot, les procureurs ont détaillé les actes de torture dans l'ex-lycée de Tuol Sleng, devenu l'antichambre de la mort pour 15 000 détenus entre 1976 et 1979.
Quatre heures durant, ce fut une terrifiante litanie : les enfants arrachés à leur mère et jetés du troisième étage de la prison pour leur casser la nuque, les quatre étrangers brûlés vifs, les ongles des doigts et des orteils arrachés, des «autopsies pratiquées sur des vivants». Puis il y eut ce film, tourné par les soldats vietnamiens lorsqu'ils sont entrés dans Phnom Penh en 1979. Aux images de salles de tortures où des corps décapités, enchaînés à un lit baignant dans des mares de sang, succèdent celles des corbeaux déchirant les chairs en putréfaction.
Conversion au christianisme
«Les victimes étaient battues avec des cannes en rotin et des fouets, électrocutées ou étouffées avec des sacs en plastique attachés de force autour de leurs têtes, déshabillées et leurs parties génitales soumises à des décharges électriques», a indiqué le co-procureur canadien Robert Petit. Et «derrière tous ces crimes, derrière toutes ces tortures, un homme contrôlait entièrement et sciemment la machine criminelle de S-21», a-t-il conclu. «Douch doit être condamné en conséquence.»
Impassible, l'ancien chef tortionnaire a écouté le récit de sa barbarie, a reconnu sa responsabilité et demandé pardon aux victimes. «Je voudrais exprimer mon regret et mon chagrin sincère pour les pertes et tous les crimes», commis sous les Khmers rouges il y a plus de trois décennies. «En tant que membre des Khmers rouges, je reconnais ma responsabilité pour ce qu'il s'est passé à Tuol Sleng.» «Permettez-moi de m'excuser auprès des survivants.»
En février 2008, lors d'une reconstitution, Douch, qui s'est converti au christianisme dans les années 1990, s'était effondré en larmes sur l'épaule d'un de ses gardiens : «Je sais que vous ne pouvez pas me pardonner, mais je vous demande de m'en laisser l'espoir», avait-il imploré.
François Roux, son avocat français, voit dans ces actes de contrition, l'occasion de «ramener dans l'humanité celui qui a commis des crimes contre l'humanité». Mais «quand il se retourne dans le box des accusés, il se demande où sont les autres dirigeants. On ne doit pas faire porter à Douch tout le poids de la tragédie khmère rouge». En répétant qu'il n'occupait pas une position dirigeante dans l'appareil d'État, Douch a d'ailleurs cherché à nouveau à se présenter comme un simple exécutant. Et à l'aide d'un organigramme qu'il a lui-même dessiné, il a désigné Pol Pot, décédé en 1998, au sommet de la direction des Khmers rouges et Nuon Chea au poste de numéro deux, qui devrait, lui, être jugé ultérieurement par ce même tribunal, parrainé par l'ONU.
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