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Crise : pourquoi la facture n'a pas fini d'enfler

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Message  Invité Lun 9 Fév - 21:48

Crise : pourquoi la facture n'a pas fini d'enfler
Sébastien Julian - 19/01/2009 13:53:00 - L'Expansion.com







Les nouveaux plans de relance se multiplient dans le monde tout comme les nouveaux plans de sauvetage des banques. Explications.


Les semaines passent. Et les plans de relances se multiplient. L'Allemagne vient d'annoncer un train de mesures dont le coût atteint 50 milliards d'euros sur deux ans. L'effort est conséquent : environ 2% du PIB. Malheureusement, on est encore loin du compte. Selon les experts de Merrill Lynch, il faudrait un plan de relance d'environ 4% du PIB pour remettre véritablement l'économie allemande sur les rails. Les autres grands pays industrialisés sont confrontés au même problème. Dans la zone euro, il faudrait un stimulus budgétaire de 2 ou 3% du PIB. Or même en tenant compte du plan Allemand, on reste proche pour le moment de 1,5% du PIB. Aux Etats-Unis, c'est pire. L'économie aurait besoin d'un plan de relance d'environ 10% du PIB. Or nous en sommes à peine à la moitié !

Pourquoi la facture est-elle aussi élevée ? Parce qu'il s'agit pour les gouvernements d'assurer le retour vers une croissance durable. En effet, un simple « électrochoc » risquerait d'être suivi d'un nouveau freinage de l'activité. Un scénario en « W » que les experts redoutent déjà. Pour assurer la pérennité de la reprise, il faudra sans doute encore en 2009 et 2010 apurer les bilans des banques, grâce à des achats publics d'actifs toxiques - une mesure difficile à faire passer auprès de la population - ou à des structures de cantonnement. En effet, les recapitalisations déjà réalisées et les pertes déjà enregistrées dans les comptes des établissements financiers sont loin de suffire dans les pays les plus touchés par la crise. Le « deleveraging » n'est pas terminé. Et il est douloureux. Le montant des actifs détenus par les hedge funds (près de 2000 milliards de dollars en 2007) va encore fondre cette année. De quoi mettre les banques - et donc l'économie - en grande difficulté.

Dans cette situation, il est normal que les gouvernements mettent la main au portefeuille. Malheureusement, cela signifie - pour les pays les moins prévoyants - un dérapage des comptes publics, qu'il faudra rectifier plus tard par de la rigueur budgétaire. Nous entrons donc sans doute dans un nouveau régime de croissance molle.

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/crise-pourquoi-la-facture-n-a-pas-fini-d-enfler_172429.html

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Message  Invité Lun 9 Fév - 21:54

Le déficit commercial français va se réduire en 2009

Allègement de la facture pétrolière, dépréciation de l'euro face au dollar, stabilité des exportations et baisse des importations devraient permettre de réduire le déficit du commerce extérieur de l'Hexagone cette année.
En plus


2008 aura été une année noire pour le commerce extérieur français, avec un déficit historique de 55,7 milliards d'euros, plombé par la facture énergétique et l'effondrement des ventes d'automobiles, dans un contexte de crise économique aiguë. Paradoxalement, alors que tous les indicateurs économiques mondiaux sont dans le rouge, le déficit du commerce extérieur français devrait se réduire en 2009. Explications.

Premiers signes d'embellies en décembre 2008


Le commerce extérieur français a accusé un déficit de 2,45 milliards d'euros en décembre dernier, contre 6,02 milliards en novembre et 6,87 milliards en octobre. Selon Nicolas Bouzou, directeur du cabinet d'analyse économique Asteres, ces données préfigurent les tendances de l'année 2009.

Bonne nouvelle sur le front du pétrole

Principale cause de l'aggravation du déficit commercial français en 2008, la facture énergétique - 59,4 milliards d'euros en 2008 contre 46 milliards en 2007 - devrait fortement s'alléger en 2009, en raison de la chute des prix du pétrole, dont le prix du baril est passé de 100 dollars au premier semestre 2008 à 50 dollars en moyenne aujourd'hui. En décembre, la facture énergétique de la France s'est déjà nettement réduite, passant de 4,5 milliards d'euros en novembre à 3,7 milliards, grâce à la baisse des prix du pétrole brut et de la réduction des volumes achetés.

Le ré-équilibrage de la parité euro/dollar

Autre tendance positive en ce début d'année 2009 pour le commerce extérieur français : la dépréciation de la valeur de l'euro face au dollar, principale monnaie de transaction à l'international. Alors qu'elle atteignait un ratio de 1,5 au premier en 2008, la parité euro/dollar s'établit aujourd'hui à 1,3 dollar pour 1 euro. Un équilibre qui devrait se maintenir en 2009, estime Christophe Blot, économiste à l'OFCE, en raison de la « faible marge de manoeuvre des banques centrales européenne et américaine pour abaisser ou relever leur taux directeurs ». En clair, les exportateurs français vont être plus compétitifs en termes de coût cette année par rapport à 2008. Encore faut-il qu'ils trouvent à vendre.

Recul limité des exportations

C'est là où le bât blesse. Le FMI et la banque mondiale tablent sur un recul d'environ 2,5% de la demande mondiale en 2009. « On ne pourra pas éviter que nos exportations soient affectées, elles aussi », reconnaît la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac, dans un entretien au Figaro du 5 février. Avec quelle ampleur ? Selon l'Insee, les exportations françaises devraient reculer de 1,2% au premier trimestre et de 0,7% au deuxième trimestre.

« Les exportations française ne progresseront pas en 2009 et devraient au mieux stagner », estime Nicolas Bouzou. Pour Matthieu Crozet, conseiller scientifique au CEPII, les grands acteurs des secteurs exportateurs de la France - aéronautique, agroalimentaire, chimie, services, et automobile - vont devoir « faire le dos rond » en 2009. Toutefois, hormis l'automobile, ils sont suffisamment compétitifs pour ne pas souffrir trop brutalement de la récession.

Baisse attendue des importations

Si recul il y a des exportations, celui-ci ne sera pas aussi fort que celui des importations. En période de crise, les Français consomment moins : ils réduisent leurs dépenses et/ou augmentent leur taux d'épargne. La demande intérieure va donc fortement s'abaisser cette année, abaissant de facto en volume, donc en valeur, les importations françaises.

Ainsi, en décembre 2008, les importations françaises ont reculé de 7,9% par rapport à septembre, à 33,76 milliards d'euros. Les achats de biens intermédiaires et de produits de l'industrie automobile ont fortement chuté (-1,8 milliard d'euros) sur le mois. Selon l'Insee, les importations françaises devraient reculer de 0,8% au premier trimestre et de 0,2% au deuxième trimestre.

Mécaniquement, si tous ces effets se conjuguent, le déficit commercial de la France devrait donc se réduire en 2009.

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/le-deficit-commercial-francais-va-se-reduire-en-2009_174186.html

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