Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
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Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
Par Patrick Saint-Paul, correspondant à Berlin
28/11/2008 | Mise à jour : 15:30 |
je suis étonnée que cet aricle ait échappé à nos germanophiles distinguées
28/11/2008 | Mise à jour : 15:30 |
Selon Angela Merkel (ici au Bundestag),2009 sera «une année de mauvaises nouvelles». En Allemagne, certains reprochent à la chancelière une timidité malvenue en matière de relance, alors que le pays, champion de l'exportation, est frappé de plein fouet par le ralentissement de la croissance mondiale. Crédits photo : AP
La chancelière a toujours préféré la mesure et la discrétion. Une méthode qui ne semble plus porter ses fruits aujourd'hui.
Reprise en cœur par les Allemands, une comparaison illustre la panne dont est victime la chancelière, Angela Merkel. En son temps, une autre crise avait profité à son prédécesseur social-démocrate, Gerhard Schröder. Celle des terribles inondations de l'automne 2002, qui coûtèrent près de 23 milliards d'euros au gouvernement, mais qui permirent à Schröder de déjouer les pronostics en remportant les élections législatives la même année. Portant une paire de Gummistiefel, de simples bottes en caoutchouc, Schröder était sur tous les fronts de la catastrophe. Pour affronter la tempête financière, Merkel n'a toujours pas chaussé ses «Gummistiefel».
Car Angela Merkel est allergique à la politique spectacle. Fine tacticienne et froide calculatrice, elle a érigé la discrétion en culte et préfère agir en coulisses. Ce qui lui a toujours plutôt réussi. Jusqu'à ce que la crise financière internationale pointe en Allemagne. Sa gestion de la crise est mise en cause à la fois sur la scène internationale, en Allemagne et au sein même de son parti, la CDU. Son approche mesurée suscite l'incompréhension. On la juge trop timide, pas assez incisive, pas suffisamment présente. À moins d'un an des élections législatives de septembre 2009, Merkel se prépare à affronter une année difficile.
La chancelière le concède elle-même : 2009 sera «une année de mauvaises nouvelles» pour l'Allemagne. Champion du monde des exportations, le pays est frappé de plein fouet par le ralentissement de la croissance mondiale. La première économie de la zone euro vient d'entrer en récession et pourrait bien vivre l'an prochain sa pire crise depuis 1945. Le ministre des Finances, Peer Steinbrück, a pour la première fois reconnu officiellement mardi que le PIB allemand pourrait baisser l'an prochain, jusqu'à 1 %. La consommation «n'apporte que peu d'impulsion», constate le président de la Bundesbank, Axel Weber.
Mesures «hétéroclites»
Résultat : le chômage, qui a atteint en novembre son plus bas niveau depuis 1992, avec un taux de 7,1 %, devrait repartir à la hausse en 2009, selon tous les analystes. Après l'industrie automobile, la chimie, les transports, la construction de logements sont frappés par la crise économique. La liste des sinistrés ne cesse de s'allonger. Les difficultés de la branche automobile, première à subir les effets de la crise financière et la raréfaction du crédit, ont déjà rejailli sur les équipementiers et sous-traitants, mais aussi sur les secteurs de la chimie et de la sidérurgie, qui fournissent les constructeurs.
Mais, depuis que la déferlante a touché l'Allemagne, fin septembre, Merkel donne l'impression de ne pas avoir pris la mesure du choc. Sous prétexte de ne pas vouloir créer la panique, elle réagit de façon trop timide, à contretemps ou de façon maladroite, jugent ses détracteurs. Ainsi, elle s'était fait voler la vedette, en octobre, par son ministre des Finances, le social-démocrate Peer Steinbrück, qui avait joué les premiers rôles dans le sauvetage des banques. Ce dernier, selon l'influent magazine Der Spiegel, avait critiqué la façon de communiquer de la chancelière, lui disant que «si elle répétait encore une fois que l'épargne était en sécurité, elle allait provoquer une ruée sur les banques». Finalement, l'Allemagne a dû s'aligner sur les États-Unis en mettant près de 500 milliards d'euros sur la table, pour sauver ses banques à la santé notoirement fragile.
Le gouvernement de grande coalition, regroupant conservateurs (CDU-CSU) et sociaux-démocrates (SPD), a adopté début novembre quinze mesures d'aide à l'économie. La relance du secteur de l'automobile et de la construction a été privilégiée. Au total, Berlin affirme avoir déjà fourni un effort de relance de 32 milliards d'euros. Et refuse de contribuer d'avantage au plan de relance européen de 200 milliards d'euros. Les cinq sages, des économistes renommés, qui font office de conseillers du gouvernement, jugent les mesures de la coalition dirigée par Merkel «hétéroclites» et «trop timides». Merkel veut attendre que ces mesures fassent leur effet avant d'en envisager de nouvelles. Surtout, elle refuse tout net d'entrer dans un débat sur des baisses d'impôts à moins d'un an des prochaines législatives, en septembre 2009.
Après son intervention controversée, y compris au sein de son parti, pour voler au secours du constructeur Opel, les critiques sont montées crescendo ces derniers jours. Depuis son refus de contribuer au plan européen, elle subit un véritable déluge. Mardi, le quotidien conservateur, Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), publiait en première page une photographie d'un vieux modèle réduit de train accompagné d'une interrogation : «Où est passée la locomotive de la conjoncture ?» Industriels, éditorialistes et élus de son propre camp accusent Merkel d'attentisme, alors qu'il y a urgence.
Les journaux allemands, toutes tendances politiques confondues, font un parallèle peu flatteur entre le premier ministre britannique, Gordon Brown, qui fait l'événement avec sa décision de baisser la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), et une Angela Merkel campée sur son refus de tout allégement fiscal, au nom de la discipline budgétaire. La presse germanique loue le dynamisme du président français, Nicolas Sarkozy, qui «agit» alors que Mme Merkel «attend», comme le souligne la FAZ. «On dirait qu'Angela Merkel veut combattre le monstre de la crise économique avec une tapette à mouches», brocarde le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung en ridiculisant les «mesurettes» annoncées jusqu'ici.
«Manageur du quotidien»
Le congrès de la CDU, qui commence dimanche, s'annonce houleux. Merkel risque de se faire chahuter par les partisans de baisses d'impôts, nombreux au sein du parti conservateur. Ils réclament à la fois une baisse de l'impôt sur le revenu et de la TVA, qui agirait directement sur la consommation dans un pays où elle est chroniquement déprimée. Merkel, qui avait augmenté cette taxe de trois points début 2007, refuse en bloc. Habile politicienne, elle devrait néanmoins conserver la confiance du parti pour mener la bataille de septembre 2009.
Au cours des trois premières années de son mandat, Merkel s'était imposée sur la scène internationale comme la voix de la sagesse européenne. Notamment en aidant à forger un consensus sur le changement climatique. Et en renouant l'amitié transatlantique, ce qui lui avait permis de gagner la confiance de George Bush. Espérant ainsi dissiper les craintes quant à sa puissance économique et à son poids politique, l'Allemagne s'est toujours investie à fond dans la construction européenne. En privilégiant les solutions nationales à la crise, Merkel donne le sentiment que lorsque l'orage gronde, l'Europe ne peut plus compter sur l'Allemagne.
«À travers sa gestion de la crise, la première économie européenne a donné l'impression d'agir purement par intérêt national, accuse l'ancien ministre des Affaires étrangères, l'écologiste Joschka Fisher. C'est très dangereux parce que la crise est une menace pour le projet européen, y compris pour l'euro». L'entourage de la chancelière assure qu'elle s'active en coulisses. En effet, Merkel milite pour une plus stricte régulation des marchés internationaux, qui pourrait porter des fruits à moyen terme afin d'éviter une rechute. Cependant, elle est devenue quasiment inaudible dans la gestion de la crise au quotidien.
Chimiste de formation, Merkel paraît mal à l'aise sur les sujets économiques et ne brille plus dans les grandes réunions internationales. «Lorsqu'elle est arrivée au pouvoir, Jacques Chirac et Tony Blair étaient en fin de course et Merkel apparaissait comme la valeur montante de la politique européenne, analyse Richard Meng, auteur de Merkelland, une biographie dressant un bilan critique de l'action de la chancelière. Avec la crise, elle s'est fait éclipser par Sarkozy et Brown. C'est un manageur du quotidien, pragmatique, pas une visionnaire. Et la perspective des élections bride sa capacité d'agir.»
Merkel mise sur son authenticité et son parler vrai pour maintenir sa cote. Pour l'instant, les sondages d'opinion lui restent favorables. Elle demeure la personnalité politique en qui les Allemands ont le plus confiance dans la gestion de la crise, loin devant son ministre des Affaires étrangères, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, qui sera aussi son rival aux législatives. Son manque de charisme est une chance pour la chancelière. Tout comme les divisions internes, qui continuent de miner le SPD. Cependant, la crise pourrait la priver d'une victoire décisive. Et la contraindre à une nouvelle coalition avec les sociaux-démocrates, qui brideront son action.
je suis étonnée que cet aricle ait échappé à nos germanophiles distinguées
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
C'est un article très bien fait avec quelques petites phrases cinglantes à l'encontre de Merkel et d'autres phrases à mon avis un peu trop flatteuses pour notre Sarkozy ... mais on se contente de ce que l'on a !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
ce qui m'étonne c'est qu'étant championne de l'exportation ...pourquoi ne trouvons nous pas tant de produits que ça venant de l'Allemagne , ici en France ?
Sinon, je ne l'ai jamais trouvée "étoile montante"... et encore moins aujourd'hui !!! et ce malgré sa sulfureuse robe de soirée!
Sinon, je ne l'ai jamais trouvée "étoile montante"... et encore moins aujourd'hui !!! et ce malgré sa sulfureuse robe de soirée!
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
tu crois que c'est à ause de la ménopause ...? parce qu'elle doit au moins porter du 100 bonnet F !!!
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
La ménopause n'empêche pas de continuer à être bien habillée !! ^
là , franchement , elle fait grosse fermière en goguette !!!
là , franchement , elle fait grosse fermière en goguette !!!
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
Pas de produits allemands en France? Faut-il citer quelques marques?
Quant à Merkel, tu ne l'as peut-être jamais trouvé "étoile montante" franline, mais d'autres si, jusqu'il y a très peu de temps, elle était le personnage politique favori des européens (pas forcément à raison, je te l'accorde).
Mais bon, même si j'aime bien le style très sobre, je ne serais pas contre le fait qu'elle se casse la gueule: la CDU de Merkel qui se ramasse + guéguerres au SPD pas si loin d'un certain PS= ???
Quant à Merkel, tu ne l'as peut-être jamais trouvé "étoile montante" franline, mais d'autres si, jusqu'il y a très peu de temps, elle était le personnage politique favori des européens (pas forcément à raison, je te l'accorde).
Mais bon, même si j'aime bien le style très sobre, je ne serais pas contre le fait qu'elle se casse la gueule: la CDU de Merkel qui se ramasse + guéguerres au SPD pas si loin d'un certain PS= ???
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
bah , y a Opel , BMW, Mercedes ..... sinon, en terme de bouffe je ne vois pas .... en textile non plus ... ....tu m'éclaires ?
sinon, je ne vois pas ce qu'elle a de si particulier ...sérieusement .
sinon, je ne vois pas ce qu'elle a de si particulier ...sérieusement .
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
franline a écrit:bah , y a Opel , BMW, Mercedes ..... sinon, en terme de bouffe je ne vois pas .... en textile non plus ... ....tu m'éclaires ?
sinon, je ne vois pas ce qu'elle a de si particulier ...sérieusement .
Qu'est ce que tu evux qu'ils exportent en bouffe , à part les saucisses de Francfort ??
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
Tu m'ôtes les mots du clavier Livaste (enfin y'a Haribo quoi).
Heureusement qu'ils n'exportent pas. Estimons nous heureux.
Heureusement qu'ils n'exportent pas. Estimons nous heureux.
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
bah voila !! perso je n'achète pas des bmw, mercedes ou opel tous les jours au supermarché .... mise a part leur saucisse que j'achète jamais ...je préfère celle de Strasbourg !
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
L'usine Haribo est ici à Vitrolles dans les BDR !!!!
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
Bah tu vois, ils te font même travailler...
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
ca change ! mais moi je n'y travaille pas , je les mange !
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
Pareil, et je préfère manger des crocodiles en gélatine biiiiien chimiques plutôt que leurs saucisses et leur sauerkraut...
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
mes préférés sont les car en sac !!!!! sinon, c'est Freedent saveur chimique aux fruits !!!!
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
ca se trouve angela a trop abusé des haribo .... et perso , moi aussi je préfère le style sobre , voir épuré ; sa robe etait vraiment trop ...froufrou !!!...je suis spure que c'est la faute a Haribo !
Invité- Invité
Re: Pourquoi la crise fait pâlir l'étoile de Merkel
j'allais proposer kinder mais après recherche je me rends compte que c'est Ferrerro , donc italien !!!
Pourtant , vu le goût du produit , ça méritait d'être allemand !!
Pourtant , vu le goût du produit , ça méritait d'être allemand !!
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