La bataille de l'énergie dope les recrutements
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La bataille de l'énergie dope les recrutements
La constitution de grands groupes énergétiques et la volonté de diversifier leurs activités donnent des perspectives intéressantes à l'emploi dans ce secteur.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2009/01/19/01010-20090119ARTFIG00518-la-bataille-de-l-energie-dope-les-recrutements-.php
Le froid qui dope la consommation d'électricité, la guerre du gaz entre la Russie et l'Ukraine, les variations des prix du pétrole qui secouent les marchés… En ce début d'année, les problématiques liées à l'énergie ont singulièrement animé l'actualité. À dire vrai, il ne s'agit pas d'une surprise, tant, depuis quelques années, ce secteur a pris une importance cruciale, dopé aussi bien par l'inflation des besoins de la planète (en charbon, en hydrocarbures, en uranium…) que par la concurrence sévère à laquelle se livrent les grands groupes. Dans ce domaine, la France est particulièrement bien placée, avec pas moins de quatre géants - Total, GDF Suez, EDF, Areva - aux ambitions bien affirmées. À preuve, les dernières opérations de croissance externe menées par EDF - qui a pris le contrôle de l'électricien britannique British Energy avant le rachat d'une partie des activités nucléaires de l'américain Constellation -, tandis que le mariage entre Gaz de France et Suez a consacré l'avènement d'un nouveau poids lourd.
12 000 arrivées chez Areva
Cette forte capacité de développement se vérifie immédiatement dans les recrutements : cette année, GDF Suez prévoit d'embaucher pas moins de 8 000 nouveaux collaborateurs rien qu'en France, et près de 130 000 (pour l'ensemble du groupe) à l'horizon de 2013. De son côté, EDF annonce 15 000 recrutements au cours des cinq prochaines années, à raison de 3 000 par an, tandis qu'Areva, pour la seule année 2009, table sur environ 12 000 arrivées.
Cette bonne santé s'explique notamment par l'ampleur des projets industriels. Dans le cas d'EDF et d'Areva, la relance du nucléaire annoncée - ou déjà amorcée - par de nombreux pays (France, États-Unis, Chine, Grande-Bretagne…) exige de mobiliser des compétences supplémentaires. GDF Suez espère lui aussi participer à cet engouement pour l'atome civil. À ce titre, on attend avec impatience de voir à qui le gouvernement confiera la construction d'un deuxième EPR, le réacteur de nouvelle génération (dont le prototype est actuellement en cours de réalisation à Flamanville) : EDF et GDF Suez sont officiellement sur les rangs.
Dans le cas de Total, le groupe est présent dans de très nombreux pays à l'étranger, où les opérations d'extraction d'hydrocarbures font appel à des technologies très poussées. Certes, on assiste depuis quelques semaines à un fort repli du prix du baril (sous les 50 dollars après avoir tutoyé les 150 en juillet), mais la plupart des observateurs prévoient une remontée dans un avenir relativement proche : autrement dit, tous les gisements dont l'exploitation n'est rentable qu'avec un baril supérieur à 80 dollars devraient occuper une bonne place dans la stratégie des majors.
La fin du «monoculturel»
Par ailleurs, il est intéressant d'observer que plus aucun de ces grands groupes n'est « monoculturel ». Certes, leur activité reste articulée autour de l'énergie, mais avec un souci patent de diversification. Tous ces acteurs annoncent ainsi des programmes de développement soutenu dans les énergies renouvelables. Tandis qu'Areva privilégie la filière éolienne, Total a opté pour le solaire. De leur côté, EDF et GDF Suez sont présents sur les différents créneaux, dans le sillage d'un « mix énergétique » équilibré désormais réclamé par la plupart des États.
Certes, ce n'est pas demain matin que les grands groupes vont renoncer à leur socle (le nucléaire pour EDF, le pétrole pour Total, par exemple), « mais le temps de l'énergie prodigue et bon marché étant définitivement révolue », comme le rappelle Pierre Gadonneix, le président d'EDF, des axes de diversification sont souhaités. Dans cette perspective, les formations, à commencer par les écoles d'ingénieurs, sont évidemment priées de se mettre au diapason.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2009/01/19/01010-20090119ARTFIG00518-la-bataille-de-l-energie-dope-les-recrutements-.php
Invité- Invité
Ingénieurs et techniciens : ceux qui gardent la cote
Ingénieurs et techniciens :ceux qui gardent la cote
Les ingénieurs confirmés et les techniciens spécialisés dans le nucléaire, la construction ou l'environnement seront très courtisés.
Témoignages.
les conseillers d'orientation de l'EN devraient regarder cette rubrique fort intéressante et en prendre note .... il semble qu'il manquera de techniciens .... !!!!!
Les ingénieurs confirmés et les techniciens spécialisés dans le nucléaire, la construction ou l'environnement seront très courtisés.
Témoignages.
Que peuvent espérer ingénieurs et techniciens de la cuvée 2009 en matière d'emploi ? Sans atteindre les résultats exceptionnels des deux années précédentes, les perspectives d'embauches restent plutôt favorables pour ces deux catégories. Certes, des secteurs comme l'automobile sont au point mort. Mais d'autres, comme le nucléaire civil, tournent encore à plein régime. Chez Kaefer Wanner (isolation industrielle et technologies de la construction industrielle), le nucléaire fait partie des domaines d'intervention les plus dynamiques. « Nous prévoyons au minimum 250 recrutements en 2009 tous niveaux confondus avec, d'une part, des ingénieurs en bureau d'études, gestion de projet, suivi de travaux, métallurgie, nucléaire et, d'autre part, de nombreux techniciens spécialisés en mécanique, méthodes et planification et préparation de chantiers », déclare Sylvie Nervet, responsable emploi formation.
Même constat chez Norisko, spécialiste de la prévention des risques. « Dans la construction, les mises en chantier peinent à démarrer. Mais nous avons toujours besoin d'équipes projet pour mettre en œuvre les programmes déjà lancés. Surtout, notre entreprise s'est beaucoup développée dans le nucléaire et l'éolien, ce qui soutient notre croissance », détaille Christophe Chenevat, responsable recrutement et mobilité. Résultat, la filiale du groupe Dekra « compte embaucher a minima 500 personnes cette année », dont une centaine d'ingénieurs (génie civil, environnement, traitement de l'eau, dépollution…) et 200 techniciens spécialisés (hygiène sécurité, environnement, génie civil, thermique, acoustique…).
L'expérience plébiscitée
Altran (conseil en stratégie et R & D) profite également du dynamisme du secteur énergétique. « Entre 2 200 et 2 700, c'est le nombre de recrutements prévus en 2009 », précise Julien Esposito, responsable communication recrutement. Leur profil : 100 % de candidats bac + 5, 80 % d'ingénieurs. Cette année, la balance va pencher du côté des expérimentés. Les personnes ayant plus de deux ans d'expérience vont représenter 60 % des nouvelles recrues et les jeunes diplômés 40 %. Pourquoi ? « Les projets se complexifient et nos clients nous demandent de les encadrer davantage. Dans une conjoncture économique plus tendue, ce sont les projets à plus haute valeur ajoutée qui restent les plus compétitifs », ajoute Julien Esposito.
Malgré la crise, les ingénieurs expérimentés vont rester une denrée rare. Chez Egis (infrastructures de transport) qui devrait recruter en France 400 personnes en 2009 dont 70 % d'ingénieurs et de techniciens, on ne s'attend pas à trouver plus facilement ces candidats. « Le recrutement de managers de projet et de spécialistes dans un certain nombre de domaines, comme le génie civil, les systèmes ou le transport aérien, restera un point de difficulté, explique Frédéric Périn, directeur des ressources humaines. Mais qu'ils soient jeunes diplômés ou expérimentés, leur capacité d'adaptation sera fondamentale. Dans la palette de nos activités, certaines vont croître plus que d'autres. Nos ingénieurs devront être capables de passer d'un type de projet à l'autre, selon que tel segment de marché ou tel pays paraîtra le plus porteur. »
Pour Christophe Chenavat (Norisko), « les consultants confirmés, surtout dans des domaines pénuriques comme le nucléaire, vont rester compliqués à trouver. De même, dans notre secteur, les techniciens manqueront encore à l'appel. Encore trop peu de jeunes pensent à s'orienter vers ces métiers. Probablement un problème d'image. » Même son de cloche chez Egis : « Dans les prochaines années, la demande de techniciens demeurera plus forte que le nombre de candidats disponibles. Pour des jeunes, les possibilités d'emploi resteront très importantes, résume Frédéric Périn. Dans nos projets d'aménagement, les techniciens se voient confier de plus en plus de responsabilités. »
D'autres profils techniques
Le spécialiste de la « communication extérieure », JCDecaux, recherche aussi des techniciens, notamment pour sa filiale Cyclocity qui gère le Vélib' à Paris. « Avec l'extension du système Vélib' à 29 villes de proche banlieue, nous allons encore recruter des agents de maintenance, des mécaniciens cycle, des techniciens borne », explique Guillaume Comby, chargé de recrutement et développement RH. Par ailleurs, le groupe recherche d'autres profils techniques tels que des ingénieurs mécaniques et électroniques, des directeurs techniques, des informaticiens, des experts en nouvelles technologies, etc. « Les jeunes diplômés mais aussi les cadres plus confirmés ont leur place dans des équipes équilibrées en matière d'expériences, assure Guillaume Comby. L'avantage des expérimentés, c'est qu'ils sont mieux armés pour s'adapter aux périodes difficiles et préparer l'après-crise. »
les conseillers d'orientation de l'EN devraient regarder cette rubrique fort intéressante et en prendre note .... il semble qu'il manquera de techniciens .... !!!!!
Invité- Invité
Re: La bataille de l'énergie dope les recrutements
c'est au moins une bonne nouvelle !
J'ai lu que le nouveau réacteur qui sera construit va également demander de la maind'oeuvre pour la construction et de la maind'oeuvre qualifiée pour la faire fonctionner , mais bien sur , les écolos s'y opposent !
J'ai lu que le nouveau réacteur qui sera construit va également demander de la maind'oeuvre pour la construction et de la maind'oeuvre qualifiée pour la faire fonctionner , mais bien sur , les écolos s'y opposent !
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