Emeutes sanglantes à Madagascar
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Emeutes sanglantes à Madagascar
28.01.2009, 21h37 | Mise à jour : 22h21
Au moins 68 personnes sont mortes à Madagascar depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale contre le régime, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable de la gendarmerie malgache.
Mais à Paris sur la chaîne de télévision privée LCI, le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a fait état de 80 morts.
Au moins 68 personnes sont mortes à Madagascar depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale contre le régime, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable de la gendarmerie malgache.
Mais à Paris sur la chaîne de télévision privée LCI, le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a fait état de 80 morts.
Leparisien.fr avec AFPLe haut responsable de la gendarmerie malgache a toutefois indiqué que le calme était revenu. «Ce soir, la situation est calme dans le pays», a dit ce dirigeant s'exprimant sous couvert d'anonymat. Selon lui, la majorité des victimes est morte lundi et dans la nuit de lundi à mardi.
Selon son décompte, dans la capitale, 42 personnes ont péri, dont 30 -contre 25 annoncé précédemment- dans l'incendie d'un centre d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards.
A Toliara, sur la côte sud-ouest de l'île, les forces de l'odre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une «électrocution», indique ce haut responsable qui n'a pas fourni de précision sur les causes de cette électrocution.
Des troubles ont également fait 4 morts à Antsirabe, 2 à Fianarantsoa (centre), 2 à Toamasina (côte est), 1 à Sambava (côte nord-est) et 1 à Mahajanga (côte ouest), a-t-il ajouté.
«Il y a un couvre-feu dans toutes les régions soit-disant chaudes», a indiqué ce responsable sans les nommer. Cette mesure a été décrétée par les autorités locales, selon lui.
20.000 Français installés dans cette ancienne colonie
M. Joyandet a indiqué que «tout était possible dans ce genre de situation car il y a beaucoup de manifestants, plusieurs de dizaines de milliers», en se disant «préoccupé» notamment pour la sécurité des quelque 20.000 Français installés dans cette ancienne colonie française.
Le président Ravalomanana a accusé mercredi auprès de l'AFP le maire d'être «l'initiateur des troubles», en ayant visité les locaux de la radio nationale malgache, incendiés par des émeutiers lundi.
Les deux hommes entretiennent des rapports tendus depuis l'élection du maire en décembre 2007 comme candidat indépendant.
Le bras de fer s'est nettement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de la télévision privée de M. Rajoelinau, «Viva», qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka.
«TGV», surnom du maire à Madagascar, fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la «spoliation» des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo.
Re: Emeutes sanglantes à Madagascar
Selon son décompte, dans la capitale, 42 personnes ont péri, dont 30 -contre 25 annoncé précédemment- dans l'incendie d'un centre d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards.
A Toliara, sur la côte sud-ouest de l'île, les forces de l'ordre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une «électrocution», indique ce haut responsable qui n'a pas fourni de précision sur les causes de cette électrocution.
y a pas mal de morts stupides non liés aux émeutes mais à la vétusté des lieux apparemment ....
Invité- Invité
Re: Emeutes sanglantes à Madagascar
Ravalomanana: "je reste le président"
AFP
31/01/2009 | Mise à jour : 19:21 |
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Le président de Madagascar Marc Ravalomanana a déclaré hier soir qu'il restait "toujours le président de ce pays", après les déclarations du maire de la capitale Andry Rajoelina affirmant qu'il assurait désormais la gestion des affaires malgaches.
Il me semble qu'il va falloir suivre ce qui se passe à Madagascar , cela me semble proche du chaos !
AFP
31/01/2009 | Mise à jour : 19:21 |
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Le président de Madagascar Marc Ravalomanana a déclaré hier soir qu'il restait "toujours le président de ce pays", après les déclarations du maire de la capitale Andry Rajoelina affirmant qu'il assurait désormais la gestion des affaires malgaches.
"Moi, je reste toujours le président de ce pays et je fais le nécessaire pour développer ce pays", a déclaré à des journalistes Marc Ravalomanana au palais présidentiel à Antananarivo.
Interrogé sur d'éventuelles poursuites envisagées contre le maire de la capitale après ses déclarations, le chef de l'Etat a répondu: "Ici à Madagascar, nous avons un ministère de la Justice et aussi une Haute cour constitutionnelle et je crois qu'ils vont prendre leurs responsabilités".
"Il faut mettre en place la sécurité et respecter la loi", a ajouté M. Ravalomanana, qui a appelé la population malgache à aller travailler normalement lundi.
"Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", avait auparavant déclaré le maire d'Antananarivo devant des milliers de partisans.
"Je fais appel à la banque centrale pour qu'elle ne délivre plus d'argent au gouvernement. Je demande à tous les ministères de fermer à partir de lundi. J'appelle les forces de l'ordre à nous rejoindre. A présent, je vais donner les ordres", avait-il ajouté.
Il me semble qu'il va falloir suivre ce qui se passe à Madagascar , cela me semble proche du chaos !
Re: Emeutes sanglantes à Madagascar
Ouais, c'est terrifiant...
Maintenant est-ce que le maire de Tana a des vélléités démocratiques réelles, ou est-ce qu'il veut juste se faire calif à la place du calife, mystère...En tout cas, déjà que la population malgache ne vivait pas dans l'opulence mais là.
Parfois j'ai l'impression que cette île représentera le plus grand gâchis environnemento-économico-social du XXème siècle.
Maintenant est-ce que le maire de Tana a des vélléités démocratiques réelles, ou est-ce qu'il veut juste se faire calif à la place du calife, mystère...En tout cas, déjà que la population malgache ne vivait pas dans l'opulence mais là.
Parfois j'ai l'impression que cette île représentera le plus grand gâchis environnemento-économico-social du XXème siècle.
Invité- Invité
Re: Emeutes sanglantes à Madagascar
Publié le 07/02/2009 à 12:16 - Modifié le 07/02/2009 à 18:08 Le Point.fr
Au moins 23 manifestants tués par les forces de l'ordre à Madagascar
lepoint.fr (avec AFP)
Au moins 23 personnes ont été tuées et 83 blessées samedi à Antananarivo après que les forces de sécurité ont ouvert le feu contre des partisans du maire déchu de la capitale de Madagascar, Andry Rajoelina
Au moins 23 manifestants tués par les forces de l'ordre à Madagascar
lepoint.fr (avec AFP)
Au moins 23 personnes ont été tuées et 83 blessées samedi à Antananarivo après que les forces de sécurité ont ouvert le feu contre des partisans du maire déchu de la capitale de Madagascar, Andry Rajoelina
Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, franchissant une nouvelle étape dans son opposition au pouvoir malgache, a créé samedi une "Haute Autorité de transition" dont il a pris la tête lors d'une manifestation au cours de laquelle au moins 23 personnes ont été tuées et 83 autres blessées. Des policiers antiémeutes ont tiré à balles réelles sur un groupe de partisans du maire déchu de la capitale de Madagascar qui se dirigeaient vers un des bureaux du président malgache Marc Ravalomanana. Ces manifestants arrivaient de la place du 13-Mai, lieu historique de la contestation politique situé au coeur d'Antananarivo, où au moins 20.000 personnes avaient assisté à un nouveau rassemblement de l'opposition.
"Vu le vide institutionnel relatif à la procédure de destitution du président (...), Andry Rajoelina est nommé président de la Haute Autorité de transition", a déclaré à la tribune lors de ce rassemblement une proche du maire. Andry Rajoelina a ensuite nommé "son" Premier ministre, Roindefo Monja, un homme politique de Tulear (sud-ouest). Ce dernier sera chargé d'un "gouvernement d'unité nationale où toutes les régions seront représentées", a déclaré Andry Rajoelina. "Si l'Assemblée nationale n'arrive pas à se décider, ni le Sénat, ni la Haute Cour constitutionnelle (HCC), c'est la voix du peuple qu'on doit écouter", a justifié l'ex-maire. Ce dernier, destitué mardi de son mandat par les autorités, a engagé des procédures de destitution de Marc Ravalomanana devant ces trois institutions. La HCC s'est d'ores et déjà déclarée incompétente.
Au terme de ce nouveau rassemblement, Andry Rajoelina, 34 ans, avait appelé ses partisans à marcher vers un bureau du président de la République, à quelques centaines de mètres de distance. "Ce palais appartient au peuple et à la commune. Je décide de donner à la primature (services du Premier ministre) ce palais", avait lancé le maire. Le palais d'Ambohitsorohitra hébergeait le bureau du maire avant l'accession au pouvoir de Marc Ravalomanana en 2002. Il avait ensuite été transformé en bureau présidentiel.
Un profond malaise dans la société malgache
Andry Rajoelina s'était déjà proclamé il y a une semaine à la tête des affaires du pays. Le président Ravalomanana avait réaffirmé dans la foulée qu'il demeurait le chef de l'État. La communauté internationale peine pour le moment à convaincre les protagonistes de la crise malgache à dialoguer. Vendredi, l'Union européenne (UE) a considéré que le retour à la situation d'avant la crise n'était "pas envisageable". "Le mouvement de protestation, de mécontentement qui s'exprime dans les rues prouve qu'il y a un profond malaise dans la société malgache", avait déclaré à la presse Marie-Claire Gérardin, la chargée d'affaires de la France à Madagascar, lors d'une conférence de presse de l'UE. "C'est en ce sens que nous appelons au dialogue", a-t-elle ajouté. Les États-Unis tiennent sensiblement le même discours.
Andry Rajoelina s'est fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place publique leur ressentiment contre le président Ravalomanana qu'ils décrivent comme coupé de la population et affairiste. La tension entre les deux hommes était déjà montée d'un cran en décembre, après la fermeture de la télévision du maire par les autorités.
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