Père Noël, un job pas comme les autres

Casquette vissée sur la tête, son costume rouge et blanc au fond d’une valise, depuis le 3 décembre, il arrive chaque matin incognito au centre commercial Carré-Sénart, à Lieusaint. De 11 heures à 19 heures, Jean-Paul est le Père Noël. Il accueille les enfants au pied du sapin, récupère leurs listes de cadeaux et se prête au jeu de la photo souvenir.


A 45 ans, cet ex-animateur socioculturel endosse pour la première fois la houppelande et la barbe du personnage mythique qui fait rêver les plus jeunes. Jean-Paul a décroché cette mission par hasard : « Je venais de m’installer à Paris, sans travail. Des amis m’ont proposé le poste. »

Une certaine autorité

Dans la galerie du centre, Camille, 9 ans, vient d’apercevoir le Père Noël. « Tu veux y aller ? » lui demande son accompagnatrice. « Non. Il fait peur… » Cécile et Franck, eux, n’ont pas demandé l’avis à leur petite Ness, âgée de quelques semaines. « C’est son premier Noël. On voulait un souvenir », justifie ce couple venu de Saint-Pierre-du-Perray pour l’occasion. Jean-Paul apprécie le fait d’incarner un personnage « bienveillant » : « Les parents me précisent que leur enfant n’est pas très sage ou qu’il ne veut pas manger. Je lui glisse alors un petit mot. Mine de rien, le Père Noël a une certaine autorité. »
Après trois semaines de travail, l’homme accuse le coup. « C’est éreintant. Il faut tout le temps être gai et souriant, sans jour de repos », confie-t-il, en terminant les frites du fast-food où il déjeune en civil. « Mais recevoir autant d’amour des enfants toute la journée : ça va me manquer ! »

La police californienne recherchait jeudi un homme soupçonné d'avoir tué trois personnes et d'en avoir blessé trois autres après avoir fait irruption et ouvert le feu sur les convives d'un réveillon mercredi peu avant minuit, déguisé en Père Noël.

Les invités de la fête de Noël, qui fuyaient la maison quand la police est arrivée sur place, ont raconté aux policiers qu'"une personne habillée en Père Noël avait pénétré dans la maison et avait ouvert le feu", a affirmé le lieutenant de police Pat Buchanan.
Le suspect a pénétré dans cette maison située à Covina, à 37 km de Los Angeles, en Californie, juste avant minuit mercredi, a-t-il précisé à la télévision locale.

Une petite fille de 8 ans figure parmi les trois personnes blessées, a-t-il ajouté.
"Quand les policiers sont arrivés dans le secteur, ils ont entendu des coups de feu et ont aussi constaté que la maison était en flammes," a poursuivi M. Buchanan.
On ignorait jeudi matin si le suspect connaissait les personnes qu'il a prises pour cible ou les autres occupants de la maison.

LOS ANGELES (AFP) — Seize enfants se retrouvent orphelins après le massacre de leur famille le soir du réveillon en Californie par un homme déguisé en Père Noël, a indiqué samedi l'avocat de la famille.

Les autorités devaient encore identifier formellement les neuf corps retrouvés dans les décombres d'une maison de Covina (37 km à l'est de Los Angeles) après que Bruce Pardo, un ingénieur de 45 ans, eut ouvert le feu mercredi sur son ex-femme et la famille de celle-ci.

Vêtu d'un costume de Père Noël, Bruce Pardo avait tiré peu avant minuit sur une trentaine de convives réunis pour le réveillon avant d'allumer un incendie qui a entièrement détruit l'habitation. Il s'est ensuite suicidé par balle à 40 km du lieu du crime, selon la police.

Selon la presse, la folie meurtrière de Pardo a coûté la vie à son ex-épouse, Sylvia Ortega, aux parents de celle-ci, à ses deux frères et leurs compagnes ainsi qu'à une autre parente et son fils adolescent.

Les trois enfants de Sylvia Ortega étaient présents au moment du drame mais ont survécu, a indiqué l'avocat de la famille, Me Scott Nord, interrogé par le chaîne de télévision NBC4.

"Toute la famille a été balayée", a-t-il dit. "En gros il y a 16 orphelins".

La tuerie a aussi laissé trois blessés dont les chances de survie étaient bonnes, dont une fillette de 8 ans qui était venue ouvrir la porte à celui qu'elle prenait pour le père Noël et qui a reçu une balle en plein visage.

Samedi, la police ne s'attendait plus à découvrir de nouvelles victimes dans la maison, qui devait être rasée au bulldozer.

Selon Me Nord, le récent divorce de Pardo, cité comme le possible motif du crime, n'avait pas semblé particulièrement houleux. "Chacun s'était montré très courtois envers l'autre", a-t-il souligné.

"Il n'y avait pas de passif en terme de violences conjugales dans cette affaire ou dont ma cliente m'ait parlé", a ajouté l'avocat, se disant incapable d'expliquer le geste du meurtrier.

Le quotidien Los Angeles Times rapporte cependant samedi que le couple connaissait des difficultés à la suite de la découverte par l'épouse de Bruce Pardo qu'il avait un fils souffrant de lésions cérébrales, issu d'une précédente liaison et dont il ne lui avait pas parlé.

Selon le quotidien, qui cite une source proche de l'enquête, Sylvia Ortega avait été choquée de découvrir qu'il avait abandonné son fils tout en cherchant à en tirer bénéfice auprès du fisc.

Selon le chef de la police de Covina, Kim Raney, Pardo avait apparemment prévu de prendre la fuite au Canada après son crime. Les enquêteurs ont retrouvé 17.000 dollars en espèces scotchés sur son corps. Il avait aussi acheté un billet d'avion pour le Canada, mais a semble-t-il renoncé à partir après avoir été blessé dans l'incendie