Le père Noël est toujours chinois
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Le père Noël est toujours chinois
Florentin Collomp
13/12/2008 | Mise à jour : 17:33
(Photo AP)
Malgré la fermeture de milliers d'usines et le renforcement des contrôles qualité, la majorité des jouets vendus en cette fin d'année est importée de Chine.
13/12/2008 | Mise à jour : 17:33
(Photo AP)
Malgré la fermeture de milliers d'usines et le renforcement des contrôles qualité, la majorité des jouets vendus en cette fin d'année est importée de Chine.
Si votre liste au père Noël comprend la poupée Barbie Cheval Trotteur et Poulain, vous pourriez avoir du mal à exaucer les vœux de certaines petites filles. Le fabricant du jouet, la société chinoise Smart Union Group, a fermé ses portes début octobre, mettant sur le carreau quelque 7 000 employés et laissant en plan son client, le géant américain Mattel.
Après des ruptures de stock, la marque a dû relocaliser la production dans d'autres usines et livrer en catastrophe certains détaillants. Fournisseur également de Disney, Smart Union, installé dans le sud du pays, entre Canton et Shenzhen, a fait faillite en raison de sa forte dépendance à un marché américain du jouet léthargique. Il a aussi fait les frais de l'accroissement des exigences de qualité après une série de scandales sur la toxicité de certains jouets survenus l'an dernier. Smart Union a ainsi dû détruire pour 4,36 millions d'euros d'articles «qui n'étaient pas à la hauteur des exigences des consommateurs».
C'est l'un des exemples les plus frappants d'une grande vague de restructuration de l'industrie du jouet chinoise. Pas moins de la moitié des fabricants ont fermé cette année, soit 3 600 usines, vic­times d'un nettoyage drastique du gouvernement. Chez le producteur Kader, qui travaille pour Hasbro, les ouvriers se sont violemment révoltés, fin novembre, après l'annonce de 216 licenciements sur 6 500 employés, payés 770 yuans (86 euros) par mois.
L'usine du monde et, accessoirement, du père Noël, connaît des difficultés en série : revendications salariales, hausses des coûts de matières premières, hausse du yuan, polémiques sur la qualité et la sécurité des produits, conséquences de la crise économique mondiale… Pourtant, la Chine reste le premier fournisseur hégémonique du reste de la planète.
Production rapatriée
Sur les neuf premiers mois de l'année, la France y a acheté pour 1,45 milliard d'euros de jouets, soit 60% du total importé, très loin devant l'Allemagne, deuxième fournisseur avec seulement 6,4%.
Les importations en provenance de Chine ont même progressé de 3% en un an, malgré tous les problèmes rencontrés sur place. Seule évolution notable : les importations de jouets traditionnels (tricycles, jeux de société, etc.) ont légèrement diminué, de 3,4%, tandis que celles de jeux vidéo bondissaient de 49%. «On ne peut pas, d'un coup de baguette magique, arrêter la fabrication en Chine, explique Daniel Aboaf, délégué général de la Fédération française des industries du jouet. Les milliers d'usines fermées étaient des sous-traitants de sous-traitants qui fabriquaient n'importe quoi.»
Pour Jean-Édouard Bourgois, directeur des achats et du marketing de ­Toys'R'Us, «la Chine est depuis longtemps un spécialiste de la fabrication de jouets, avec des industriels qui travaillent très bien. Nous sommes confrontés comme tout le monde à une offre de fournisseurs moins importante, c'est plus compliqué qu'avant, mais nous avons eu assez peu de cas de ruptures à la marge.»
JouéClub, en revanche, a nettement diminué ses achats en Chine : ils ne représentent plus que 39% des commandes (hors grandes marques comme Mattel ou Hasbro), contre 50% l'an dernier. «Nous avons cherché à nous approvisionner plus en Europe, raconte Jacky Pellieux, son directeur. Nous achetons par exemple des petites cuisines en Espagne ou en Allemagne, à peu de chose près au même prix qu'en Chine et avec un délai de quinze jours, contre un mois et demi. De même, nous avons trouvé des panoplies de meilleure qualité en Grèce ou des maisons de jardin en Israël.» Le nouveau propriétaire du fabricant français Smoby a lui aussi rapatrié certaines productions en Europe, comme les tricycles, désormais assemblés en Espagne ou dans le Jura.
Pour le gros des approvisionnements toujours réalisés en Chine, toutes les marques de jouets et les enseignes de magasins ont renforcé leurs contrôles, de la chaîne de fabrication à la vérification systématique des expéditions dans les ports, espérant rassurer les consommateurs. «Je crois au retour de balancier, les choses se rééquilibreront dans le temps. Mais ce n'est pas une simple question de décision, il faut aussi trouver des fournisseurs : il y a des produits qu'on ne sait plus faire en Europe, comme les peluches», précise Philippe Gueydon, président de King Jouet.
Re: Le père Noël est toujours chinois
tient , j'ai répondu au sondage qui demande si je suis prête a acheter un jouet fabriqué en chine ...j'ai répondu non comme + de 60% de ceux qui ont répondu ....le sondage était encore en cours donc , pas de réponses définitives.
Invité- Invité
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