Ouverture : au PS, on surveille du coin de l'oeil les personnalités susceptibles d'être sollicitées
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Ouverture : au PS, on surveille du coin de l'oeil les personnalités susceptibles d'être sollicitées
LE MONDE | 22.12.08 | 15h14 •
Jean-Michel Normand
ceux qui n'ont pas été approchés , vont piquer des crises !!
La politique de "l'ouverture", vue du Parti socialiste, c'est une sorte d'alarme qui se déclenche à intervalles réguliers et provoque un certain stress, même si personne ne s'en inquiète plus vraiment. Les rumeurs lancées le 17 décembre autour de l'arrivée au gouvernement de Malek Boutih, figure de "la diversité" au sein du PS, voire d'autres responsables socialistes, sont ainsi accueillies avec une résignation presque amusée.
"On me voit régulièrement accéder à des responsabilités diverses, voire improbables. C'est assez drolatique et j'accueille désormais cela avec bonne humeur", s'amuse Jack Lang. Au passage, l'ancien ministre de la culture observe non sans une certaine satisfaction que, depuis sa décision de voter la réforme constitutionnelle, en juillet, "les choses se sont calmées" à son égard au sein du PS.
Pour Manuel Valls, qui rappelle "avoir été sollicité en juin 2007 et avoir clairement répondu par la négative", la ficelle de l'ouverture est devenue très grosse. "Comme toujours, il s'agit d'accréditer l'idée selon laquelle Nicolas Sarkozy est un homme ouvert, alors qu'à l'opposé le PS est devenu sectaire. Mais l'opération tourne à vide. La preuve : ce sont toujours les mêmes noms qui circulent", souligne le député de l'Essonne. Pour autant, M. Valls admet que les alertes récurrentes à l'ouverture "font quand même du mal au PS".
Claude Bartolone manie la métaphore halieutique. "Franchement, je ne crois pas que Nicolas Sarkozy puisse à l'avenir ramener de belles prises socialistes dans ses filets", assure le nouveau secrétaire national aux relations extérieures. "En vérité, l'intérêt du président de la République n'est pas tant de réussir ces tentatives de débauchage que d'entretenir le sentiment qu'elles peuvent avoir lieu et que l'on peut envisager d'effeuiller le PS comme une marguerite", ajoute le président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Selon lui, "l'objectif est d'installer l'idée qu'il ne peut pas exister de contre-projet face au gouvernement, surtout dans un contexte où se met en place la nouvelle direction du Parti socialiste".
"LAISSER DIRE"
Régulièrement cité à l'UMP comme susceptible de rallier l'exécutif, André Vallini certifie qu'il n'a "pas été approché". Pour le reste, il préfère "laisser dire". Spécialiste des questions judiciaires, le député de l'Isère reconnaît cependant que l'idée "d'un gouvernement des meilleurs, au-dessus des partis, séduit une partie de l'opinion, en particulier des gens qui ne se situent pas clairement à gauche ou à droite". "Pour Sarkozy, c'est tout bénéfice", soupire M. Vallini.
Même s'ils affirment être devenus très sereins, la plupart des dirigeants socialistes surveillent tout de même du coin de l'oeil et avec un brin d'inquiétude quelques leaders susceptibles de faire l'objet de propositions venues du camp adverse. D'autant que les sollicitations au titre de l'ouverture peuvent prendre de multiples formes : de la mission ponctuelle à titre individuel ou dans le cadre du travail collectif d'une commission à l'entrée en grande pompe au gouvernement. Comment tracer la frontière entre les fonctions que l'on peut raisonnablement accepter et celles qui risquent de vous faire basculer dans le camp de "l'ouverture" ?
"Il n'est pas impossible que Jack Lang ou Michel Rocard répondent favorablement, mais à condition qu'il s'agisse d'une fonction à dominante technique. Mais pour d'autres personnalités, on ne sait pas trop...", estime un membre de la direction nationale.
Le cas de M. Boutih illustre la difficulté de gérer ce caillou dans la chaussure auquel ressemble l'ouverture. Dans un entretien au Journal du dimanche, M. Boutih réaffirme sa volonté de demeurer au PS dont il dit avoir "l'ambition de devenir l'un des principaux dirigeants". Il admet néanmoins qu'il se verrait volontiers présider la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde).
La fonction est actuellement occupée par Louis Schweitzer, qui avait été désigné en mars 2005 pour un mandat de cinq ans. La présidence de la Halde "m'intéresse et je l'ai fait savoir ; le président veut des nominations à des postes importants, je le prends au mot", déclare M. Boutih, qui qualifie de "grand discours" l'intervention de M. Sarkozy sur la diversité.
Jean-Michel Normand
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