Orientation au lycée: une consultation lancée sur Internet

Le «bon» choix d'études reste une préoccupation majeure des jeunes mais aussi de leur famille.

C'est en pleine réforme du lycée que le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) lance lundi matin une vaste consultation Internet (1) sur l'orientation. Placé auprès du premier ministre, le COE est une instance d'expertise et de concertation sur l'ensemble des questions de l'emploi. Son objectif : dresser d'ici à début janvier un ensemble de propositions consensuelles afin d'améliorer cette préoccupation essentielle des jeunes et de leurs parents. Mais aussi améliorer l'orientation tout au long de la vie, à l'heure où les carrières sont plus mouvantes.

La réforme du lycée, en cours, prévoit un volet orientation. Tout d'abord sous forme d'un accompagnement personnalisé, de 3 heures par semaine, qui pourra inclure de l'aide à l'orientation. Par ailleurs, entre les deux semestres de l'année scolaire, une semaine sera consacrée notamment à des rendez-vous avec les enseignants, à des forums autour de la découverte des métiers.

Selon un sondage réalisé en avril par le CSA pour l'association des parents d'élèves du privé Apel, 67 % des parents estiment que l'école n'apprend pas suffisamment aux jeunes à faire des choix d'orientation tandis que 40 % d'entre eux estiment que l'orientation est subie. Chaque année, quelque 150 000 jeunes sortent sans diplôme du système éducatif, tandis que le taux d'échec en première année d'université avoisine les 50 %.

Plusieurs réformes ont déjà été initiées. Tout d'abord au collège, via le stage de découverte professionnelle de 3e qui peut désormais être complété par une option de découverte professionnelle. Un « itinéraire de découverte professionnelle » devrait être mis en place dès la 5e.



Améliorer le choix des lycéens


Au lycée, c'est l'orientation active, impliquant les universités, qui vise à améliorer les choix des lycéens. Le principe : les lycéens envoient un dossier à la formation de leur choix. Les facs renvoient ensuite un avis et proposent un entretien à ceux dont le profil ne correspond pas au cursus demandé. Obligatoire depuis l'an dernier, l'orientation active rencontre manifestement encore des freins. Certains lycéens « oublient » par exemple le rendez-vous fixé par la fac.

Dernier étage du dispositif, contenu dans la loi sur l'autonomie des universités : la création de bureaux d'insertion professionnelle. Au total, 55 millions d'euros vont être consacrés sur cinq ans afin d'aider les étudiants à trouver des stages et des emplois. Un système qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années dans les grandes écoles. Dans les facultés, des dispositifs existent depuis longtemps, mais de manière éparse et peu efficace selon le ministère. En novembre 2006, dans le prolongement des travaux de la commission université-emploi, un appel à projets a permis de mettre en place 18 plates-formes d'insertion professionnelle dans 35 universités.