Réforme du lycée :
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Réforme du lycée :
Réforme du lycée :
Descoings rend son rapport
Agnès Leclair
31/05/2009 | Mise à jour : 22:15
Le directeur de Sciences Po propose de s'attaquer d'abord à l'orientation, maillon faible du système.
Je pense que nous aurons l'occasion de discuter largement sur les propositions du rapport
Descoings rend son rapport
Agnès Leclair
31/05/2009 | Mise à jour : 22:15
Le directeur de Sciences Po propose de s'attaquer d'abord à l'orientation, maillon faible du système.
Pointée comme la première préoccupation des jeunes, l'orientation se profile comme un thème central du rapport que Richard Descoings remettra mardi à l'Élysée sur la réforme du lycée. C'est le «sujet phare de tous les échanges depuis le début de ma mission», a souligné le médiatique directeur de Sciences Po, qui prévoit aussi de faire des propositions sur le rééquilibrage des filières générales, la réhabilitation des voies technologiques et la maîtrise des langues.
Manque d'informations, difficile compréhension d'un système de plus en plus complexe pour les lycéens, leurs familles et les professeurs, filières cloisonnées, facteur de l'inégalité des chances… L'orientation apparaît comme une des principales failles du système éducatif français. Richard Descoings a d'ores et déjà lancé quelques pistes pour s'atteler à ce chantier : la création de partenariats entre les établissements d'enseignement supérieur et les lycées pour «parfaire l'information des élèves sur les filières universitaires», la nécessité de faire jouer un rôle actif aux professionnels de l'entreprise dans l'information et l'orientation des lycéens, le développement des parcours de découverte du monde professionnel comme les stages ou encore la réflexion sur le rôle des conseillers d'orientation psychologues.
1.450 licences professionnelles, 109 BTS, 138 CAP
Le directeur de Sciences Po est loin d'être le seul à plancher sur cette question. Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse, prône pour sa part l'instauration d'un «service public de l'orientation» doté d'un «véritable pilotage» pour coordonner la vingtaine de réseaux nationaux d'orientation qui avancent en ordre dispersé. Le député UMP Benoist Apparu, rapporteur d'une mission d'information parlementaire sur la réforme du lycée, a notamment proposé de créer une «passerelle de réorientation» pour que les lycéens des voies technologiques puissent rejoindre la voie générale pendant leur année de première. Une manière d'éviter un enfermement précoce dans une mauvaise direction.
Car tous s'accordent à dire qu'en France, être «orienté» revient à être exclu de la voie générale, jugé sur ses mauvaises notes et non sur un projet ou une compétence. Mais depuis des années, rien ne change malgré les rapports qui s'empilent. Leur grand nombre tient aussi à la richesse du vocable orientation qui couvre aussi bien l'affectation à une filière que l'élaboration d'un projet professionnel et l'information sur les voies pour y arriver. Si les lycéens se disent inquiets, les parents s'avouent également perdus dans le dédale des choix. Comme Sylvie, dont la fille aînée a inutilement souffert dans une prépa scientifique qu'elle a intégrée malgré un niveau très modeste en maths. «Personne n'a su lui indiquer une filière technologique adéquate pour intégrer une école d'ingénieurs, regrette sa mère. Même son père, qui exerce pourtant le métier d'ingénieur !»
«Un lycéen a le choix entre près de 1.450 licences professionnelles, 109 BTS, 138 CAP ! C'est un casse-tête extraordinaire», dénonce Xavier Cornu, directeur délégué de la formation de la chambre de commerce et d'industrie de Paris. Bien entendu, les élèves peuvent être aiguillés par des conseillers d'orientation-psychologues (COP). Mais ces derniers ne sont que 3.500 pour plus de 5 millions d'élèves. «Comment, en cinq heures maximum par an, dont la plus grande partie en classe complète, un COP pourrait-il connaître l'élève assez pour l'orienter judicieusement ?», s'interroge une lycéenne sur le blog lancé par Richard Descoings.
«Pour se repérer, il est indispensable de disposer d'informations fiables sur le devenir des étudiants de toutes les filières», avance Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi. L'enjeu ? Permettre aux élèves de réfléchir en terme de débouchés et de métiers. Pour ce, les professionnels ont aussi un rôle à jouer. «Les acteurs économiques, auparavant peu intéressés par ces questions, commencent à s'impliquer», note Marie-Claire Carrère-Gée.
Je pense que nous aurons l'occasion de discuter largement sur les propositions du rapport
Re: Réforme du lycée :
Effectivement, l'orientation est un problème, mais je trouve que l'on devrait avoir le droit de se tromper justement. Or en France, il faut avoir suivi le parcours adéquat en temps adéquat, c'est vraiment complètement absurde. Le fait d'avoir tâtonné ou diversifié son parcours est très mal vu alors que c'est justement le gage d'un réel choix fondé en toutes connaissances.
C'est aussi enrichissant. Personnellement, j'ai subi ce problème, mais de mon plein gré, j'avais été très bien conseillée (après le bac, tu iras en prépa), mais j'étais persuadée depuis le collège de savoir ce que je voulais faire (LEA anglais/espagnol, comme quoi... ). Je l'ai fait, j'ai vite compris.
Et bien je suis retournée en prépa littéraire à BAC+1 ce que les gens croient absolument impossibles (c'est là qu'il y a manque d'information). Il n'empêche que je suis arrivée en prépa avec de un à trois ans de plus que mes camarades, mais mon année uiversitaire m'a beaucoup servi à appréhender la CPGE sereinement, je ne regrette donc absolument pas.
Il faut absolument assouplir le système français en parrallèle d'une réorganisation de l'orientation...
Sinon, le noms de deux possibles successeurs de Darcos sont dans cet article.
C'est aussi enrichissant. Personnellement, j'ai subi ce problème, mais de mon plein gré, j'avais été très bien conseillée (après le bac, tu iras en prépa), mais j'étais persuadée depuis le collège de savoir ce que je voulais faire (LEA anglais/espagnol, comme quoi... ). Je l'ai fait, j'ai vite compris.
Et bien je suis retournée en prépa littéraire à BAC+1 ce que les gens croient absolument impossibles (c'est là qu'il y a manque d'information). Il n'empêche que je suis arrivée en prépa avec de un à trois ans de plus que mes camarades, mais mon année uiversitaire m'a beaucoup servi à appréhender la CPGE sereinement, je ne regrette donc absolument pas.
Il faut absolument assouplir le système français en parrallèle d'une réorganisation de l'orientation...
Sinon, le noms de deux possibles successeurs de Darcos sont dans cet article.
Invité- Invité
Re: Réforme du lycée :
Je suis d'accord , l'orientation est chez nous un réel problème , d'autant plus grave que nous mettons les jeunes , les étudiants et même les adultes dans des cases d'où il est bien difficile de sortir .
Re: Réforme du lycée :
Et justement Darcos voulait assouplir le système d'orientation dès la seconde afin de permettre aux lycéens de pouvoir changer de voie plus facilement avec un accompagnement plus efficace ... mais les gauchistes excités sont vite montés au créneau en dénonçant du grand n'importe quoi ....
Bouleversement social, entraînant grèves des lycéens et mouvements d'humeur, le ministre n'en démord pas, sa réforme aura bien lieu. Comme la guerre de Troie. Mais quelle sera cette nouvelle classe de seconde ?
« Elle comprendra un tronc commun avec le français, les maths, l'histoire, deux langues vivantes et les sciences économiques », durant 1 h 30 hebdomadaire, qui n'était alors qu'une option, explique-t-il dans un entretien avec le JDD. De plus « chaque élève bénéficiera de trois heures d'accompagnement personnalisé par semaine pour réussir sa seconde ».
« Le système français est très lourd,
généreux certes, mais pas assez efficace. »
Côté heures de cours, pas de gros changements puisque la semaine passera à 31h30. En revanche, on opte pour deux semestres et « une semaine de bilan qui permettra de préparer son orientation ». Tout ça pour prévenir les redoublements : « 15 % d'élèves de seconde redoublent, et, entre la 4e et la classe de 1re, 150 000 élèves quittent le système scolaire en situation d'échec », atteste le ministre.
Revenant d'ailleurs sur les manifestations de protestations, le ministre relativise : après les 200.000 du printemps, les 20 ou 30.000 actuels, ce n'est rien. « Les blocages représentent moins de 10 % des lycées. » Mais il ne cache pas son inquiétude concernant les mouvements de violence et de casseurs auquel on assiste.
Et pour ce qui est de la désobéissance pédagogique prônée par certains enseignants et assumée par d'autres, ce qui leur coûte cher, Xavier Darcos n'y voit qu'un épiphénomène. « Appeler "résistance pédagogique" le fait de refuser d'appliquer les deux heures de soutien me semble un peu fort. » Et d'accuser les syndicats de chercher d'autres moyens de se faire entendre... on croit rêver.
Concluant sur les Rased, le ministre explique qu'il ne supprime pas les 3000 postes, mais qu'il les fait « évoluer » afin qu'ils intègrent « l'ensemble du dispositif de traitement de la difficulté scolaire mis en oeuvre depuis cette rentrée avec les 2 heures de soutien par semaine ».
http://www.actualitte.com/actualite/6654-classe-seconde-Darcos-reforme-economie.htm
On consultera l'intégralité de l'interview sur le site du JDD.
http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200850/darcos-revele-sa-reforme-de-la-seconde_172309.html
Invité- Invité
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