Noeuds de vipères , les ventes d'armes à l'Angola
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Noeuds de vipères , les ventes d'armes à l'Angola
Publié le 04/11/2008 à 18:16
"Plastique Bertrand" et le Sentier en vedette de l'Angolagate
Le procès se poursuit mercredi.
Édité par Gilles Trequesser
Edifiant ce procès , on attend la suite !
"Plastique Bertrand" et le Sentier en vedette de l'Angolagate
Un septuagénaire spécialiste du transport de billets dans des sacs, surnommé Plastique Bertrand, et des commerçants du quartier parisien du Sentier ont été mardi au coeur du procès des ventes d'armes à l'Angola.
A la 14e audience, le tribunal a examiné comment Pierre Falcone, principal acteur de ces ventes d'armes, a pu avoir à sa disposition entre 1993 et 2000 des dizaines de millions d'euros en liquide, qu'il a, selon l'accusation, distribués à des personnalités françaises et étrangères.
Un prévenu, Samuel Mandelsaft, qui a fêté mardi son 79e anniversaire en Israël ou il est en fuite depuis 2000, apportait l'argent liquide à la société de Pierre Falcone, Brenco, dans des sacs en plastique.
"C'était un vieux monsieur en retraite, fatigué, malade, souffreteux, il se plaignait beaucoup", a dit Isabelle Delubac, assistante de Pierre Falcone, devant le tribunal correctionnel de Paris.
Une ancienne employée de Brenco a expliqué que Samuel Mandelsaft aimait discuter avec les hôtesses de Brenco et elles l'avaient surnommé "Plastique Bertrand", en allusion au chanteur belge des années 80.
L'enquête a montré qu'il avait ses habitudes dans un bureau de change des Champs-Elysées, ou il venait acheter des dollars avec ses francs, a expliqué le tribunal. Loannis Troianos, un des prévenus, a raconté à l'audience qu'il y venait quelquefois à sa place prendre l'argent, avec la phrase codée : "Je suis John, je viens de la part de Sam".
"Plastique Bertrand", qui touchait des commissions sur ces transports, savait se montrer généreux. Sa nièce a témoigné à l'instruction qu'il lui avait remis 150.000 francs en espèces pour son mariage dans un hôtel de luxe parisien.
DES ESPECES REMISES A DES PERSONNALITES
L'argent, qui arrivait finalement dans le coffre de Pierre Falcone, servait à remplir des enveloppes ensuite remises à des personnalités, ont admis Pierre Falcone et les prévenus.
Il s'agissait d'officiels angolais et de quelques Français, a dit Pierre Falcone. Il a cité lundi à l'audience l'écrivain Paul-Loup Sulitzer et mardi l'ex-P-DG de RMC Jean-Noël Tassez.
Pour l'accusation, l'argent lui a servi à rémunérer beaucoup d'autres personnalités politiques et du Tout-Paris, pour qu'ils deviennent ses obligés.
Le tribunal interrogera ces bénéficiaires supposés, dont Tassez et Jean-Christophe Mitterrand, fils aîné de l'ancien chef de l'Etat, - absent lundi et mardi - à partir du 17 novembre.
Prié de dire quelle était l'origine des espèces, Pierre Falcone a dit lundi que Samuel Mandelsaft allait les chercher à l'ambassade d'Angola dans le cadre de la supposée mission de "mandataire" de Falcone pour ce pays.
Le tribunal a examiné la version de l'accusation, selon laquelle Samuel Mandelsaft collectait en fait les espèces chez des confectionneurs du quartier parisien du Sentier, spécialisé dans le textile, qui fraudaient ainsi le fisc.
Il a été démontré que "Plastique Bertrand" était en relation téléphonique avec une dizaine d'entre eux.
La police a perquisitionné chez un confectionneur et a découvert 2,28 millions de francs dissimulés "un peu partout dans sa boutique", a expliqué le président du tribunal, lisant les éléments du dossier.
Lorsque Samuel Mandelsaft remettait des espèces à Pierre Falcone, un virement compensatoire de Brenco partait souvent sur un des trois comptes bancaires que "Plastique Bertrand" avait ouverts en Suisse, et qui ont ainsi été crédités de 30 millions d'euros au total de 1993 à 2000, a remarqué le président, lisant les documents bancaires.
La boucle était bouclée, suppose l'accusation, lorsque Samuel Mandelsaft remboursait les entrepreneurs du Sentier sous couvert du paiement de prestations imaginaires.
Interrogé sur ces comptes et les sociétés du Sentier, Pierre Falcone a dit : "Je ne connais pas ces sociétés (du Sentier), je ne connais pas Paris, je me perds même dans le VIIIe arrondissement".
Pressé de questions, il s'est emporté : "Je vis un sentiment d'injustice que vous comprendrez ou pas, que vous jugerez ou pas. Mais j'ai conscience du bien que j'ai fait et des vies que nous avons épargnées !".
Le procès se poursuit mercredi.
Édité par Gilles Trequesser
Edifiant ce procès , on attend la suite !
Re: Noeuds de vipères , les ventes d'armes à l'Angola
Ca me fait penser que j'ai un reportage sur le feu...
Le verdict doit être donné en mars, j'espère qu'ils prendront tous, y compris les pipoles, que les petites mains ne prennent pas tout à leur place, bien cher, à hauteur du nombre de victimes qu'a fait cette guerre, bien aidée par ses ventes massives d'armes.
(Plastic Bertrand pinaise la première fois que j'ai lu ça j'ai eu peur...)
Le verdict doit être donné en mars, j'espère qu'ils prendront tous, y compris les pipoles, que les petites mains ne prennent pas tout à leur place, bien cher, à hauteur du nombre de victimes qu'a fait cette guerre, bien aidée par ses ventes massives d'armes.
(Plastic Bertrand pinaise la première fois que j'ai lu ça j'ai eu peur...)
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