L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
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L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
LE MONDE | 04.11.08 | 13h50 •
Arnaud Leparmentier
où l'on découvre que les banques , les actionnaires n'ont pas du tout envie de moraliser la finance !
LE MONDE | 04.11.08 | 13h50 •
Et si Nicolas Sarkozy avait fait une erreur stratégique en ne faisant pas entrer l'Etat au capital des banques ? La question taraude les autorités françaises, inquiètes des conséquences de la crise sur l'industrie, et prêtes à agir aux moindre faux pas. C'est le sens de la phrase du premier ministre, François Fillon, qui a envisagé lundi 3 novembre sur France 2 de "rentrer dans le capital (des banques), éventuellement de changer leurs dirigeants, de contrôler leur stratégie", si "elles ne font pas le travail qui est nécessaire".
Lors des crises précédentes, les banques réduisaient leur crédit car la santé des entreprises était dégradée. Cette fois-ci, la situation est plus grave : elles coupent les vivres pour rétablir leur propre santé financière et augmentent les marges pour récupérer la rentabilité perdue sur les marchés. Aujourd'hui, il faut plus de capital pour prêter la même somme et les banques, notamment commerciales, sont accusées par les pouvoirs publics de réduire leurs prêts en conséquence.
Il y aurait bien eu un moyen d'éviter cette restriction du crédit : accepter les aides de l'Etat (320 milliards d'euros de garanties et 40 milliards de renforcement de fonds propres). Mais les banques françaises les ont largement rejetées, renforçant leurs fonds propres d'uniquement 10,5 milliards d'euros. Pour des raisons peu avouables - qui dit présence de l'Etat dit direction sous contrôle, bonus et stock-options limités - mais aussi historiques : "l'Etat actionnaire des banques et des assurances, ce fut dans les années 1990 le Crédit lyonnais contre les entreprises et la faillite du GAN et des AGF", tempère l'économiste libéral Nicolas Baverez. Résultat, l'Elysée craint une restriction du crédit qui fasse tomber les PME et les entreprises les plus endettées. Il a curieusement chargé les préfets et l'expert comptable René Ricol de surveiller, comme au temps du colbertisme, le bon octroi du crédit aux entreprises.
Le deuxième axe exploré pour éviter que la crise ne contamine les entreprises porte sur la création d'un fonds souverain. Celui-ci est censé permettre à l'Etat de voler au secours des entreprises affaiblies ou de donner un coup de pouce aux industries stratégiques. Les règles du jeu ne sont pas encore complètement établies. L'idée est de se laisser une forte marge de manoeuvre, l'Etat voulant pouvoir ajuster sa stratégie en fonction de l'évolution des marchés et de l'attitude des autres pays. De nouveau, M. Baverez est très critique : "Les fonds souverains sont l'apanage des pays qui ont de forts excédents commerciaux comme l'Allemagne et la Chine ou des matières premières comme les pays du golfe et la Russie. La France, elle, va s'endetter pour soutenir des canards boiteux et détruire des milliards d'euros de valeur."
CONTRE-CHOC
Troisième mesure, la mise en oeuvre des plans sectoriels, dans la construction, l'aéronautique et surtout l'automobile. L'Elysée rappelle que les constructeurs américains ont bénéficié de 25 milliards d'euros de prêts bonifiés. La situation n'est toutefois pas comparable, General Motors et Ford ayant d'énormes engagements financiers pour financer les retraites de leurs salariés. Mais l'automobile reste stratégique, employant 10 % de la main-d'oeuvre en France. Et les immatriculations ont baissé de 7,3 % le mois dernier.M. Baverez n'exclut pas une chute des ventes de 20 % à 25 % en 2009, en contre-choc notamment du bonus-malus décidé par Jean-Louis Borloo.
Un des enjeux est d'aider les particuliers à financer leur achat à crédit, les consommateurs ne trouvant plus de prêt automobile. En attendant que soit concocté un éventuel plan d'aide au niveau européen.
Arnaud Leparmentier
où l'on découvre que les banques , les actionnaires n'ont pas du tout envie de moraliser la finance !
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
L'Etat n'avait pas besoin de prêter cet argent aux banques, qui sont loin d'être prêt à jouer le jeu. Nous avons la banque de France, la caisse des dépôts, l'état aurait pu préter l'argent aux PME, et aux particuliers voulant investir dans une maison sans passer par les banques.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
Georges a écrit:L'Etat n'avait pas besoin de prêter cet argent aux banques, qui sont loin d'être prêt à jouer le jeu. Nous avons la banque de France, la caisse des dépôts, l'état aurait pu préter l'argent aux PME, et aux particuliers voulant investir dans une maison sans passer par les banques.
on n'est pas à l'époque soviétique !l'Etat n'a pas a se substituer à une banque.Mais entrer au capital d'une banque aurait dû s'imposer le temps de sortir de cette crise et remettre a plat des règles strictes ....et l'Etat aurait pu se désengager par la suite tout en gardant un oeil averti sur l'etat générale des banques françaises.
il faut savoir que la dérégulation des banques aux USA s'est faite légalement sous Carter , entretenu par Clinton .Que Bush a voullu retablir une régulation mais qu'au Congrès les démocrates et républicains réunis ont refusé....! entendu hier sur la chaine LCP!
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Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
franline a écrit:Georges a écrit:L'Etat n'avait pas besoin de prêter cet argent aux banques, qui sont loin d'être prêt à jouer le jeu. Nous avons la banque de France, la caisse des dépôts, l'état aurait pu préter l'argent aux PME, et aux particuliers voulant investir dans une maison sans passer par les banques.
on n'est pas à l'époque soviétique !l'Etat n'a pas a se substituer à une banque.Mais entrer au capital d'une banque aurait dû s'imposer le temps de sortir de cette crise et remettre a plat des règles strictes ....et l'Etat aurait pu se désengager par la suite tout en gardant un oeil averti sur l'etat générale des banques françaises.
il faut savoir que la dérégulation des banques aux USA s'est faite légalement sous Carter , entretenu par Clinton .Que Bush a voullu retablir une régulation mais qu'au Congrès les démocrates et républicains réunis ont refusé....! entendu hier sur la chaine LCP!
En gros quand on en a besoin on sauve les banques ( façon 'soviétique') et quand la normale est de retour on oubli tout et hop , comme on bon vieux temps, ni vue ni connue, style ce n'est pas l'Etat ( l'Etat c'est qui , le citoyen par les impôts?, le peuple ? ) qui nous a sauvé en fait, ...et après on se plaindra que cela recommence... J'aime bien ce discours Parisotiste. Bein, voyons on gardera un oeil averti
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Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
quand l'Etat décide d'aider des banques c'est pour sauver les entreprises françaises , pour autant il n'est pas 'encore) question de NATIONALISER les banques comme vous le souhaiteriez.
Invité- Invité
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
On, en tout cas moi, ne demande pas la nationalisation.
Je demande la juste redistribution des biens aux gauchistes, aux pauvres, aux homos, à Ségolène Royal ('coûte cher l'institution psychiatrique), aux islamistes les plus durs, aux parisiens.
Je demande la juste redistribution des biens aux gauchistes, aux pauvres, aux homos, à Ségolène Royal ('coûte cher l'institution psychiatrique), aux islamistes les plus durs, aux parisiens.
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Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
franline a écrit:quand l'Etat décide d'aider des banques c'est pour sauver les entreprises françaises , pour autant il n'est pas 'encore) question de NATIONALISER les banques comme vous le souhaiteriez.
Il n'est pas question de nationaliser les banques, mais que l'État utilise ses moyens pour prêter elle-même sans que les banques servent d'intermédiaire. Les banques ne jouent pas le jeu, et on peut difficilement leur en vouloir, car l'argent que leur prête l'état à 8%, ils devraient le prêter à moins de 6%. Un de mes proches a une petite entreprise qui emploie 90 personnes et a depuis plus de 5 ans un découvert autorisé de 100 000 €, qui l'aide à passer sa période creuse de l'hiver. Samedi matin, il a été prévenu par lettre recommandée que son découvert n'était pas renouvelé; il envisage de fermer pour la fin de l'année.
Georges- Président du Conseil Général
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Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
suggère à ton ami entrepreneur de faire remonter cette info à l'Elysée ( pas à lagarde , elle sert à rien )!
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
Georges a écrit:franline a écrit:quand l'Etat décide d'aider des banques c'est pour sauver les entreprises françaises , pour autant il n'est pas 'encore) question de NATIONALISER les banques comme vous le souhaiteriez.
Il n'est pas question de nationaliser les banques, mais que l'État utilise ses moyens pour prêter elle-même sans que les banques servent d'intermédiaire. Les banques ne jouent pas le jeu, et on peut difficilement leur en vouloir, car l'argent que leur prête l'état à 8%, ils devraient le prêter à moins de 6%. Un de mes proches a une petite entreprise qui emploie 90 personnes et a depuis plus de 5 ans un découvert autorisé de 100 000 €, qui l'aide à passer sa période creuse de l'hiver. Samedi matin, il a été prévenu par lettre recommandée que son découvert n'était pas renouvelé; il envisage de fermer pour la fin de l'année.
je doute qu'une banque puisse revenir sur des accords signés.
Invité- Invité
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
franline a écrit:Georges a écrit:franline a écrit:quand l'Etat décide d'aider des banques c'est pour sauver les entreprises françaises , pour autant il n'est pas 'encore) question de NATIONALISER les banques comme vous le souhaiteriez.
Il n'est pas question de nationaliser les banques, mais que l'État utilise ses moyens pour prêter elle-même sans que les banques servent d'intermédiaire. Les banques ne jouent pas le jeu, et on peut difficilement leur en vouloir, car l'argent que leur prête l'état à 8%, ils devraient le prêter à moins de 6%. Un de mes proches a une petite entreprise qui emploie 90 personnes et a depuis plus de 5 ans un découvert autorisé de 100 000 €, qui l'aide à passer sa période creuse de l'hiver. Samedi matin, il a été prévenu par lettre recommandée que son découvert n'était pas renouvelé; il envisage de fermer pour la fin de l'année.
je doute qu'une banque puisse revenir sur des accords signés.
Tu lis où qu'il était q'au bout de 5 ans le découvert n'était plus autorisé par cette Banque, quel accord? Interprétation. On a justement donné des Millliards pour ce type de situation. ...
Invité- Invité
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
tu n'as pas compris ce qu'a écrit Franline , elle a simplement dit qu'une banque ne pouvait revenir sur ce qui est contractuel .
Le problème est que les découverts sont pas forcément contractualisés , mais consentis verbalement , et il est vrai que certaines banques n'ont pas forcément donné une " parole d'honneur" .
Pour ce qui est des propositions du gouvernements , les banques n'ont pas voulu , jusqu'à présent y recourir préférant se recapitaliser seule ( j'ai posté la dessus aujourd'hui ) .
En effet , elles ne souhaitent pas emprunter à l'état puisque par ce biais l'état a fait savoir qu'il exercerait un contrôle .
Elles ne le feront qu'en tout dernier recours .
Le problème est que les découverts sont pas forcément contractualisés , mais consentis verbalement , et il est vrai que certaines banques n'ont pas forcément donné une " parole d'honneur" .
Pour ce qui est des propositions du gouvernements , les banques n'ont pas voulu , jusqu'à présent y recourir préférant se recapitaliser seule ( j'ai posté la dessus aujourd'hui ) .
En effet , elles ne souhaitent pas emprunter à l'état puisque par ce biais l'état a fait savoir qu'il exercerait un contrôle .
Elles ne le feront qu'en tout dernier recours .
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
moi j'ai signépar écrit un accord sur mon découvert autorisé !
Invité- Invité
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
Pas moi , c'est un accord tacite , non écrit .. mais bon ça remonte à tant d'années , je n'ai jamais changé de banque , même quand je changeais de département ....
Re: L'Etat peine à voler au secours de l'industrie
Un accord avait bien été signé, mais ces accords sont renouvelables ou non chaque année.
Georges- Président du Conseil Général
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