Des salariés sans-papiers soutenus par la CGT ont investi un chantier de Bouygues à Paris
Page 1 sur 1
Des salariés sans-papiers soutenus par la CGT ont investi un chantier de Bouygues à Paris
LEMONDE.FR | 16.10.08 | 18h18
d'abord il faut poursuivre et mettre en cabane ces patrons voyous , puis expulser ces illégaux , qui sont doublement délinquants puisqu'ils devraient être jugés pour " faux et usage de faux " !
Il y a eu le mois dernier plus d e10 000 chomeurs qui sont venus gonfler les rangs des quelques millions de chômeurs français , on peut s'attendre à un nouvel accroissement du nombre des chomeurs dans les mois qui viennent , et les patrons ne trouvent pas de maind'oeuvre ?
Ils voudraient peut être nous faire croire que ces Zfricains ont des spécialisations que ne possèdent pas les Français ?
Laetitia Van EeckhoutCe matin à 8 heures, une trentaine de salariés sans-papiers, soutenus par la CGT, ont investi un chantier de Bouygues, situé à l'angle de la rue Montalembert et de la rue du Bac à Paris. Intérimaires ou, pour trois d'entre eux, salariés permanents du groupe de construction, tous réclament leur régularisation.
Pour la plupart, ils travaillent avec des papiers d'emprunt. Arrivé en 1998, Djamballa Sissoko enchaîne mission sur mission pour des sous-traitants ou des agences d'intérim du bâtiment. "J'ai quasiment toujours travaillé sur des chantiers Bouygues ", raconte-t-il, expliquant avoir longtemps utilisé de faux papiers à son nom mais, depuis deux ans, emprunter les papiers d'un autre.
"ILS CONNAISSENT NOTRE SITUATION"
Depuis que les entreprises doivent transmettre aux préfectures pour vérification la copie des titres de séjour de leurs salariés étrangers, nombreux sont ceux, notamment dans l'intérim, qui travaillent en prenant le nom d'un frère, d'un cousin, d'un ami en situation régulière. Djegui Goreya s'est ainsi fait recruter par Bouygues, avec la carte de séjour de son frère. "J'ai fait trois ans d'intérim et puis un jour, un responsable de chantier, content du boulot que je faisais, m'a proposé de m'embaucher. Au départ, j'ai hésité et puis je me suis dit Ca passe ou ça casse. Et c'est passé… Ils savent, ils connaissent notre situation, mais ils ont besoin de nous", se dit-il convaincu.
C'est aussi leurs conditions de travail qui les a portés à sortir de l'ombre. D'autant qu'à la suite d'une visite de l'inspection du travail, le chantier a dû être arrêté du 17 au 20 octobre, sans qu'ils ne soient payés. Et soumis alors à un examen médical, plusieurs d'entre eux ont appris qu'ils présentaient des signes d'intoxication au plomb. "Moi le médecin m'a dit d'arrêter de travailler sur ce chantier. Mais moi je ne peux pas, je n'ai pas l'argent pour manger", explique Sidibé Boubacar. "On n'a pas le choix ! insiste Goulou Sissoko. Maintenant ils nous donnent des masques et des combinaisons, mais avant nous n'avions aucune protection. Quand on demande quelque chose, le patron nous dit : 'si t'es pas content, tu rentres !'".
Peu après leur arrivée sur les lieux, le responsable de chantier a fait une brève apparition. "Pas chez nous ! De quelle entreprise, de quelle équipe sont-ils d'abord ?", a-t-il balbutié, s'éclipsant aussitôt. Vers 12 heures, il est finalement redescendu de son bureau pour écouter les grévistes. " Il s'est engagé à faire ce qu'il fallait pour que les personnes soient payées pour le temps où le chantier a été arrêté. Mais il a continué de nier qu'il puisse y avoir sur les chantiers Bouygues des sans-papiers ", témoigne Raymond Chauveau, responsable CGT. Il y a plus de deux mois déjà, la fédération des travaux publics de son syndicat a adressé un courrier à la direction de Bouygues pour leur demander une rencontre afin de parler avec elle de la situation de ces travailleurs sans-papiers. Courrier resté jusqu'alors sans réponse. Et ce n'est qu'aujourd'hui que leur a été proposée une rencontre avec la DRH Ile de France de Bouygues Construction, lundi prochain.
Interrogé il y a peu par Le Monde, le groupe s'était contenté de répondre " Nous n'embauchons que des travailleurs en situation régulière et dont les compétences répondent à nos besoins. La résolution de ce problème [des travailleurs sans-papiers] est du ressort des pouvoirs publics. C'est une question politique ".
d'abord il faut poursuivre et mettre en cabane ces patrons voyous , puis expulser ces illégaux , qui sont doublement délinquants puisqu'ils devraient être jugés pour " faux et usage de faux " !
Il y a eu le mois dernier plus d e10 000 chomeurs qui sont venus gonfler les rangs des quelques millions de chômeurs français , on peut s'attendre à un nouvel accroissement du nombre des chomeurs dans les mois qui viennent , et les patrons ne trouvent pas de maind'oeuvre ?
Ils voudraient peut être nous faire croire que ces Zfricains ont des spécialisations que ne possèdent pas les Français ?
Sujets similaires
» Paris : 33 sans-papiers occupent un KFC .
» Le PS n'aime pas les sans-papiers...
» Le Bourget : 22 sans-papiers régularisés
» Sans-papiers: Hortefeux attaque
» Polémique sur la couverture médicale des sans-papiers
» Le PS n'aime pas les sans-papiers...
» Le Bourget : 22 sans-papiers régularisés
» Sans-papiers: Hortefeux attaque
» Polémique sur la couverture médicale des sans-papiers
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum