Grève en psychiatrie contre l'arrivée d'un patient violent

Le personnel d'un hôpital marseillais estime ne pas pouvoir accueillir un homme de 2 mètres et 140 kilos qui s'est déjà montré dangereux, compte-tenu du manque d'effectif.

L'arrivée d'un patient de plus de 2 mètres et de 140 kilos inquiète vivement le personnel du service psychiatrie de l'hôpital de La Conception à Marseille, qui s'est mis en grève lundi. Sur 240 agents, 175 ont signé une pétition, mais «le service fonctionne normalement», assure Didier Stingre, directeur en charge du secteur psychiatrie.

«Ce patient présente une pathologie relativement commune, explique-t-il au figaro.fr. Mais son aspect physique est une singularité qui inquiète légitimement le personnel de l'unité». Un infirmier qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat a en effet précisé que le patient en question constituait une vraie menace, compte tenu de l'insuffisance des effectifs. La dernière fois que cet homme avait été accueilli à la Conception, en 2003, «il avait racketté et frappé des malades, il avait tapé sur du personnel, il avait cassé une cellule de contention, nous avions été obligés de le bloquer à 19 personnes», a-t-il raconté. Les infirmiers avaient alors observé une grève de sept mois pour tenter de trouver une solution. Ils avaient obtenu onze postes supplémentaires mais ces créations ont été absorbées par la mise en place des RTT, selon le responsable du syndicat Sud-santé, l'une des deux organisations, avec la CGT, à avoir appelé à la grève. «Il ne s'agit pas de refuser l'admission d'un patient car nous sommes conscients de nos devoirs républicains mais nous ne pouvons pas réaliser cet accueil dans des conditions satisfaisantes», a précisé ce responsable. L'accueil du patient a d'ores et déjà été différé.

Mais pour Didier Stingre, le directeur en charge du secteur psychiatrie, «on ne peut que souhaiter une hospitalisation traditionnelle pour ce type de patient, car notre but ultime, c'est sa réintégration sociale». «De manière à apaiser les craintes des personnels, nous avons accepté de poster un vigile à proximité», a-t-il ajouté. Et de conclure : «C'est comme si un chirurgien confronté à un cas difficile grave décidait de ne plus opérer! Il ne faut pas baisser les bras.»

livaste a écrit:le problème , visiblement est de chopper et de maitriser un tel phénomène , ce qui est necassaire pour lui faire la piqouse !!
Ils ne peuvent pas lancer la piquouse avec le fusil !!