encore une qui a perdu l'occasion de se taire

Si Bernard Tapie est si décrié, c'est parce qu'il "appartient à la classe populaire", a estimé dimanche la secrétaire d'Etat à la Ville.
Elle-même assure avoir déjà ressenti le "mépris social" d'une certaine "noblesse d'Etat" qui lui a déjà "fait comprendre d'où elle venait".
- le 14/09/2008 - 16h39


Quoi de commun entre Pierre Bérégovoy, l'ancien Premier ministre de François Mitterrand, mort suicidé le 1er mai 1993, et... Bernard Tapie ? Leurs origines sociales, affirme Fadela Amara. Et l'opprobre qu'elles leur ont valu.

Interrogée lors de l'émission "Dimanche +" de Canal + à propos de l'affaire Tapie, la secrétaire d'Etat à la Ville a ainsi souligné : "Il y a un truc qui m'interpelle, Bérégovoy était extrêmement décrié car il appartenait à la classe populaire. Tapie n'échappe pas non plus" à cette appartenance. D'où cette analyse de Fadela Amara : "Au-delà du fond du dossier, je pense que Bernard Tapie est jugé parce qu'il appartient aussi à cette classe populaire".

La "noblesse d'Etat" et les "gueux"

Elle a expliqué, que pour ce qui la concernait également, "on (lui faisait) comprendre d'où (elle venait)". Et selon elle, "il y a une sorte de mépris social de cette noblesse d'Etat qui n'aime pas trop que justement des gens essaient d'y arriver".

D'où cette mise en garde de la secrétaire d'Etat à la Ville : "Attention à cette noblesse d'Etat, qui voudrait qu'on revienne à une sorte d'aristocratie d'Etat qui dirigerait notre pays, pendant que les gueux resteraient à leur place".