L'ombre de la crise iranienne plane sur le mini-sommet de Damas
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L'ombre de la crise iranienne plane sur le mini-sommet de Damas
L'ombre de la crise iranienne plane sur le mini-sommet de Damas
par Emmanuel Jarry
DAMAS (Reuters) - L'ombre de la crise du nucléaire iranien a plané sur un mini-sommet à quatre réuni à Damas par le président syrien Bachar al Assad.
Officiellement, l'objet de cette brève réunion à laquelle étaient conviés le président français Nicolas Sarkozy, l'émir du Qatar, Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, et le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, était de discuter de la recherche de la stabilité et de la Sécurité au Moyen-Orient.
Elle a surtout montré le souci du président syrien de sortir son pays de l'isolement et celui de ses invités de l'aider dans cette démarche.
"Ce n'est pas une folie que de s'occuper de tous les conflits en même temps. Je crois qu'au contraire c'est sage, car tous les conflits de la région se tiennent", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une de ses interventions.
"Vouloir en laisser un de côté est une erreur parce que chacun a tellement d'intérêts en commun qu'il faut avancer ensemble sur tous les fronts, avec ambition", a-t-il ajouté.
Les quatre chefs d'Etat et de gouvernement sont intervenus à tour de rôle pour soutenir les discussions indirectes entre la Syrie et Israël par le truchement de la Turquie, au moment où ce processus est retardé par la démission d'un négociateur israélien.
Bachar al Assad a estimé que ces négociations indirectes pourraient "peut-être" déboucher sur des discussions directes "après les élections américaines", le 4 novembre.
Il a souhaité que la France, le Qatar et la Turquie, qui "ont des relations étroites avec les Etats-Unis" encouragent les Américains à participer à ce processus.
Les quatre participants ont par ailleurs évoqué la situation au Liban, le processus de paix israélo-palestinien, la crise irakienne, celle du Darfour et les tensions au Caucase.
Bien qu'il se soit aligné sur la Russie, dans la crise géorgienne, Bachar al Assad a apporté son soutien aux initiatives de Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, qui se rend de nouveau lundi à Moscou et à Tbilissi.
"Nous espérons que ses relations directes avec le président (Dmitri) Medvedev puissent aboutir", a dit le président syrien, qui a émis la crainte que le conflit du Caucase ne déborde au Moyen-Orient et y ranime le spectre de la Guerre froide.
MISE EN GARDE À L'IRAN
Mais c'est le dossier iranien qui a fait l'objet des propos les plus vigoureux, avec une mise en garde de Nicolas Sarkozy, pour qui les dirigeants iraniens "perdent beaucoup de temps, trop de temps.
"L'Iran prend un risque majeur à continuer le processus d'obtention du nucléaire militaire, ce qui est notre certitude, parce qu'un jour, quel que soit le gouvernement israélien, on peut se retrouver un matin avec Israël qui a frappé", a dit le président français. "Il faut éviter cette catastrophe."
Il a suggéré que les dirigeants iraniens acceptent au moins des "contrôles complets et honnêtes" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur leur territoire pour établir leur bonne foi aux yeux du reste du monde.
Tout en admettant des différences d'analyse avec la Syrie sur ce dossier, Nicolas Sarkozy a redit sa volonté de voir les Syriens jouer de leur influence sur leurs alliés iraniens.
Il faut "convaincre l'Iran de ne pas se laisser aller à cette stratégie qui serait très mauvaise, de penser que le temps travaille pour eux. Le temps ne travaille pas pour la paix", a souligné le président français.
"Nous voulons que le dossier nucléaire iranien soit résolu de façon pacifique", a pour sa part réaffirmé Bachar al Assad.
Nicolas Sarkozy a de nouveau défendu sa décision de se rapprocher de la Syrie, malgré les réticences américaines à l'égard de cette démarche.
"La France est amie des Etats-Unis, la France a la confiance des Etats-Unis (...) Il se trouve que sur la question syrienne on n'a pas tout à fait la même analyse", a-t-il dit.
"La France pense qu'il faut encourager la Syrie sur le chemin de la paix (...) et qu'on a besoin de la Syrie pour convaincre l'Iran", a-t-il poursuivi. "Je pense (...) que le désaccord ne porte pas sur le résultat (...) mais sur le moment où on doit commencer à parler."
Nicolas Sarkozy a estimé que la France était dans son rôle en conduisant cette "politique d'ouverture avec la Syrie".
Edité par Gilles Trequesser
© Reuters 2008. Tous droits réservés.
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