Fillon: "pas de réforme de l'ISF"

Reçu ce matin sur Europe 1, François Fillon revient sur les dossiers brûlants du moment : le RSA, l'Afghanistan... Le Premier ministre a démenti au micro d'Europe 1 tout projet de réforme de l'Imposition de solidarité sur la fortune (ISF). "Ce n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il assuré, répondant ainsi à sa ministre de l'Economie, Christine Lagarde, qui affirme ce matin dans le quotidien La Tribune qu'elle proposera un allègement de l'imposition sur le patrimoine, en ajoûtant que l'ISF pourrait être concerné par la réforme.
"Nous avons déjà mis en place des dispositions concernant l'ISF. Nous n'irons pas plus loin. Nous avons fait une réforme de l'ISF qui est une réussite", a déclaré François Fillon, citant notamment le «bouclier fiscal à 50%."

Dossier sur l'Afghanistan. "Les soldats français qui sont en Afghanistan défendent la même cause : la paix et la stabilité du monde. Ils sont là pour défendre les droits de l'homme et assurer la stabilité d'une région menacée de chaos. Je pense à la situation au Pakistan : je rappele que le Pakistan détient l'arme nucléaire et que cette région peut encore tomber dans les mains des talibans. Ce conflit va durer parce que les causes de ce conflit sont profondes". Sur la question des moyens accordés sur le terrain, le Premier ministre a confirmé qu'il devait en discuter avec le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion, dans les prochains jours.

Le RSA. François Fillon persite et signe : "C'est un engagement pris avec le président, il y a plus d'un an. C'est une réfome emblématique qui va revaloriser le travail. Elle est cohérente avec la réforme des 35 h, avec les offres d'emplois résonnables.
C'est la priorité au travail après des années de priorité à l'assistanat".

L'ombre d'une récession en France. Le Premier ministre veut rester confiant : "L'année 2008 sera une année positive. La croissance sera d'«un peu plus de 1%». La croissance mondiale le sera aussi. Les choses vont se rétablir. Il ne faut pas que la France cède à la panique. Ce qu'il faut, c'est améliorer la compétivité de nos entreprises."

Université d'été du PS à la Rochelle. "Trois jours de débat pas une seule proposition. J'ai écouté avec attention. Je n'ai entendu que des débats personnels". «Je ne porterai pas de jugement sur le fonctionnement du Parti socialiste, j'ai assez à faire avec les difficultés qui sont celles de l'Etat, mais je trouve navrant que les socialistes ne consacrent pas un peu plus d'énergie à faire des propositions et à adapter leur mode de pensée à la société d'aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Si plusieurs voix à l'UMP soutiennent le principe d'une taxe hors bouclier fiscal, la ministre des Finances estime au contraire « qu'il ne faut pas changer la logique du bouclier ».

Faut-il inclure la taxe RSA dans le bouclier fiscal, ce dispositif qui plafonne à 50% des revenus le niveau des impôts directs, CSG (Contribution sociale généralisée) et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) comprises ?

Après le principe du Revenu minimum de solidarité, puis ses modalités de financement, c'est au tour de sa fiscalité de faire polémique au sein de la majorité. Pour la ministre de l'Economie Christine Lagarde qui s'exprime lundi dans les colonnes de La Tribune, la logique du bouclier fiscal « conduit naturellement à y inclure la nouvelle contribution RSA ».

Pourtant, « le projet de loi le met hors bouclier fiscal, c'est la proposition que j'ai mise dans le texte », avait souligné vendredi le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch.
Une modalité confirmée dimanche par le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian, lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Le RSA, «c'est un acte de solidarité nationale», «une taxe exceptionnelle de solidarité nationale», a-t-il ajouté alors qu'on l'interpellait sur le manque de logique à créer un bouclier fiscal puis une taxe hors bouclier.
Invité d'Europe 1 lundi matin, François Fillon, qui devrait arbitrer la question, ne s'est pas exprimé sur ce point.

Le RSA, défendu par Martin Hirsch, fait face à de nombreuses critiques au sein de la majorité UMP. Face à ces contestations, le gouvernement a fait bloc durant le week-end. La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade l'a ainsi qualifié d' « initiative excellente » et a défendu Hirsch contre les « conservateurs » tandis que celui-ci tançait les « girouettes » de la majorité. Le ministre du Travail Xavier Bertrand a de son côté jugé qu'il s'agissait d'une « mesure équilibrée ». Même son de cloche pour le premier ministre François Fillon qui a défendu lundi matin une « taxe modeste et parfaitement juste ».
Seul en retrait, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a reconnu dimanche qu'il existait un risque de voir le RSA devenir une «trappe à temps partiel», proposant un «rendez-vous» pour évaluer son efficacité au bout d'»un certain nombre de mois, voire un an».

livaste a écrit:je pense qu'on manque un grand moment ! :rofl2
j'aimerais bien conaitre les explications tirées de la Bible qui peuvent justifier qu'ils s'enrichissent par tous les moyens !