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production industrielle en berne

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production industrielle en berne Empty production industrielle en berne

Message  Invité Lun 11 Aoû - 10:20

PARIS (Reuters) - La production industrielle de la France a baissé de 0,4% en juin et de 1,4% sur l'ensemble du deuxième trimestre, un mauvais signal pour les chiffres de la croissance qui seront publiés jeudi.
La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie et agroalimentaire, a reculé de 0,8% et 1,6% respectivement, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés lundi par l'Insee.
Les économistes prévoyaient au contraire un léger rebond de la production industrielle en juin, de 0,4% selon la moyenne de leurs pronostics, après sa forte baisse intervenue en mai.
Non seulement la reprise n'a pas eu lieu, mais les chiffres de mai ont été revus à la baisse : -2,9% pour la production d'ensemble, au lieu de -2,6% annoncé il y a un mois, et -2,7% au lieu de -2,5% pour la branche manufacturière.
Sur un an, la production industrielle affiche un recul de 1,3% en juin, qui atteint 1,7% pour l'industrie manufacturière.

"On peut quasiment parler de récession industrielle", relève Nicolas Bouzou, économiste au cabinet d'analyse Asterès. "Le recul est fort, il est surtout extrêmement rapide".

La production industrielle n'avait plus baissé sur un trimestre depuis les trois derniers mois de 2006, quand elle avait diminué de 0,1%.


L'AUTOMOBILE S'ENFONCE


En juin, trois secteurs ont souffert particulièrement.
L'automobile a confirmé sa faiblesse avec un recul de 2,9% de la production sur le mois et de 5,8% sur le trimestre, soit la plus mauvaise performance trimestrielle depuis le quatrième trimestre 2001, relève Alexander Law, économiste chez Xerfi.

Il faut y voir la conséquence de la délocalisation de la production entrée et moyenne gamme du secteur alors que la demande, surtout depuis l'introduction du bonus-malus écologique, se porte sur ces segments.
"La fameuse éco-pastille, malgré ses vertus écologiques indéniables, est en train de coûter cher à l'économie française", souligne Alexander Law pour qui "il faudra se faire à l'idée d'une industrie automobile moins puissante en France".

"La difficulté émane du fait qu'aucun secteur industriel puissant n'a pris le relais de l'automobile pour tirer la production et l'emploi en France", remarque Nicolas Bouzou.
Egalement en berne, les biens intermédiaires (chimie, bois papier carton, produits minéraux...) ont vu leur production reculer de 0,4% en juin et de 1,9% sur le trimestre, un mauvais signe pour les mois à venir puisque ces produits sont situés en amont de la chaîne de production.

Dans l'agroalimentaire enfin, la production a baissé de 0,9% en juin et de 1,6% sur le trimestre, ce qui peut s'expliquer par le recul de la demande en raison de la flambée des prix alimentaires depuis la fin 2007.


PRONOSTICS REVUS À LA BAISSE


Avec une hausse de 0,9% sur le trimestre, malgré un recul de 1,0% en juin, seul le secteur des biens d'équipement résiste, grâce à la bonne santé de l'industrie aéronautique et à la demande qui se maintient dans les marchés émergents.

La baisse de la production industrielle au deuxième trimestre est de mauvais augure pour les chiffres de la croissance du produit intérieur brut.
Le consensus réalisé par Reuters auprès de 29 économistes donne une croissance de 0,2%, après +0,5% au premier trimestre, mais ils sont de plus en plus nombreux à revoir leurs pronostics et redouter une récession, qui se définit techniquement comme deux trimestres de croissance négative.
Alexander Law rappelle l'accumulation des mauvaises nouvelles ces dernières semaines : déficit commercial record, atonie de la consommation, coup de blues des industriels et des ménages. "Tous les voyants sont dans le rouge, ce qui ne peut que renforcer nos craintes d'une très mauvaise surprise pour la croissance du PIB au deuxième trimestre", observe-t-il.

Dans ce contexte compliqué, remarque Nicolas Bouzou, la politique économique a peu de prise :

l'inflation empêche la Banque centrale européenne de réduire ses taux, même si elle a adouci son discours, et l'état des finances publiques de la France ne permet pas au gouvernement de baisser la fiscalité pour redonner de l'oxygène à la demande.
Véronique Tison, édité par Pascal Liétout

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